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CAVERNOMES ENCEPHALIQUES

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Présentation au sujet: "CAVERNOMES ENCEPHALIQUES"— Transcription de la présentation:

1 CAVERNOMES ENCEPHALIQUES
Pr Marc GUENOT Service de Neurochirurgie LYON

2 INTRODUCTION Lésion vasculaire mi-malformative, mi-tumorale
Décrit par Virchow en 1863 Pratiquement ignorée avant l’ère de l’IRM. Moins de 200 cas décrits en 1975 Liée à deux problématiques : Le risque hémorragique L’épilepsie +++

3 Epidémiologie Prévalence : 0.45 % hommes = femmes
Se voit aussi chez l’enfant (20 % des cas) Formes sporadiques (90%) et familiales

4 NOSOLOGIE Notion d’Hamartomes Vasculaires Cérébraux Comprend :
Les Malformation Artèrio-Veineuses (Artère-nidus-veines artérialisée) Les Anomalies Veineuses de Développement (Caput medusae-tronc collecteur-sinus veineux) Non pathogène Les cavernomes Formes pures Formes mixtes (associés à des télangiectasies, ou à une anomalie veineuse)

5 ANATOMO-PATHOLOGIE Macroscopie
Lésion polylobée, bien délimitée, avec contingents kystico-hémorragiques De 5mm à 2 cm Tissu périlésionnel d’aspect hématique

6 Microscopie Flux très lent Formes pures Formes mixtes
Cavernes hématiques contigues sans interposition de parenchyme Paroi tapissée de cellules endothéliales Thromboses intracavitaires, cellules inflammatoires Gliose péri-lésionnelle Formes mixtes Télangiectasies associées Veines évoquant l’association à une MAV Flux très lent

7 Données cliniques Topographie sus-tentorielle
Epilepsie (plus de 2/3 des cas) Partielle, secondairement généralisée ou non Parfois rapidement rebelle Déficit neurologique (1/4 des cas) Céphalées (10 %) Topographie sous-tentorielle Déficit neurologique+++ A la faveur d’une hémorragie Souvent régressif initialement

8 Données radiologiques
Scintigraphie : lente captation isotopique Scanner : hyperintensité +/- calicifications, peu spécifique, taille de 5mm minimum IRM : zone centrale hétérogène, halo d’hyposignal++, peu d’effet de masse. Angiographie : formes associées

9 Données radiologiques
Topographie lésionnelle Sus-tentorielles : ¾ Cortico-sous-corticale lobaire : 90 % Prédominance temporale, puis frontale Profonde : 10 % Sous-tentorielles : ¼ Tronc cérébral : 75 % Cervelet : 25 %

10 Données radiologiques
Diagnostic différentiel MAV thrombosées (angiographie) Hématome récent+++ (évolution) Tumeur hémorragique (contexte, évolution)

11 Cas particuliers Formes familiales Cavernomes des nerf craniens
Cavernomes multiples Gènes CCM 1, 2, et 3, chromosomes 7 et 3 Apparition de novo Autosomique dominant à pénétrance incomplète Cavernomes des nerf craniens Tractus optique Angle ponto-cérébelleux Cavernomes radio-induits Cavernomes médullaires

12 PROBLÈMES PRATIQUES Hémorragies Epilepsie Histoire naturelle Stabilité
Régression parfois Apparition de novo possible Croissance Hémorragies intracavernomateuses Hémorragies extracavernomateuses (voire sous-arachnoidienne) Diapédèse péri-lésionnelle et gliose Prolifération par angiogénèse pathologique

13 Risque hémorragique Risque annuel :
0.5 % en l’absence de saignement 4 % en cas de saignement préalable Risque multiplié par 5 en cas de localisation dans le tronc cérébral Pas de relation entre taille et risque hémoragique

14 Risque épileptique 4.5 % par an Du à la présence de fer péri-lésionnel
Liée à la large prédominance des topographies cortico-sous-corticales Utilité du PET et de la MEG non démontrée Pronostic d’une éventuelle lésionectomie simple d’autant plus décevant que l’épilepsie est ancienne et sévère

15 Indications : synthèse
Cavernomes sus-tentoriels Topographie favorable Hémorragie + : Chirurgie Epilepsie, même récente, même chimiosensible : chirurgie (pas de preuve scientifique) Topographie défavorable Hémorragie +++ : chirurgie si possible Epilepsie chimiosensible : surveillance Epilepsie pharmaco-résistante : chirurgie (après bilan) Cavernomes sous-tentoriels Asymptomatiques : surveillance Symptomatiques : chirurgie, plutôt précoce, et à condition qu’il soit à moins de 2 mm de la surface piale.

16 Données chirurgicales
Localisations sus-tentorielles Exérèse forcément compléte Voie d’abord respectant le parenchyme sain Lésions superficielles vs lésions profondes Neuronavigation : souvent essentielle Eventuellement : stéréotaxie, échographie per-op, stimulations électriques corticales per-opératoires… Probléme du tissu péri-lésionnel Respect de la veine de drainage

17 Localisations sous-tentorielles
Tronc cérébral Chirurgie illusoire si la lésion est profonde Préferer les abords latéraux aux abords médians Pas d’exérèse en bloc Aggravation post-opératoire immédiate fréquente Cervelet Pas de particularités Place de la radiochirurgie ?

18 Résultats, Complications
Localisation sus-tentorielle Très peu de complications neurologiques Pas d’évolution hémorragique Guérison de l’épilepsie (lésionectomie simple) : Près de 100% si crises rares, et depuis moins de un an 70% dans le cas contraire Localisation sous-tentorielle Complications neurologiques définitives : 10% Mortalité : 3%

19 CONCLUSION Pathologie désormais fréquemment reconnue en neurochirurgie
Ayant bénéficié de nombreux progrès de la spécialité Mais nécessitant encore des études de haut niveau scientifique pour mieux en cerner les indications d’exérèse

20 Femme, 32 ans Discrets troubles de l’occulomotricité, apparus brutalement et récemment.

21 Homme, 36 ans, chauffeur routier
Deux crises d’épilepsie récentes

22 Femme, 56 ans Epilepsie (crises rares, mais persistantes malgré le traitement) depuis l’age de 25 ans.

23

24 Femme, 52 ans, professeur Epilepsie ancienne, pharmaco-résistante

25 Femme, 30 ans 2 crises espacées de un an


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