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III CRYPTOLOGIE futuriste
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Sommaire Fondements Cryptographie quantique 3. Cryptanalyse quantique
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1. Fondements 1.1 L ’impasse épistémologique 1.2 La théorie de quanta
1.3 Les fondateurs 1.4 Citations 1.5 Bibliographie
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1.1 L’impasse épistémologique
« La physique est définitivement constituée dans ses concepts fondamentaux. Tout ce qu’elle peut désormais apporter, c’est la détermination précise de quelques décimales supplémentaires. Il y a bien deux petits problèmes : celui du résultat négatif de l’expérience de Michelson et Morley et celui du corps noir, mais ils seront rapidement résolus et n’altèrent en rien notre confiance. » Lord Kelvin 1892 William Thomson Lord Kelvin ( )
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Théorie de la relativité
Expérience de Michelson et Morley Le vent d’éther n’existe pas (le Vième élément) la mécanique de Newton : additivité des vitesses est incompatible avec la propagation des ondes électromagnétiques de Maxwell : constance de la vitesse de la lumière théorie de la relativité : Einstein abandon des repères absolus d’espace et de temps pour décrire les lois physiques seules restent invariantes les constantes cosmologiques
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Physique quantique Rayonnement du corps noir
L’énergie émise est discontinue théorie des «quanta» aucune grandeur physique n’a de mesure continue toute mesure apporte une quantité d’information bornée l’état d’un système ne peut être connu que par sa mesure ceci constitue « l’interprétation de Copenhague »
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1.3 Les fondateurs Thomas Young (1773-1829) Heinrich Rudolf Hertz
( ) Max Planck ( ) Paul Langevin ( ) Albert Einstein ( ) Niels Bohr ( ) Edwing Schrödinger ( ) Holly Compton ( ) Louis de Broglie ( ) Wolfgang Pauli ( ) Enrico Fermi ( ) Werner Heisenberg ( ) Paul Dirac ( ) Richard Feynman ( )
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1.4 Citations « Le but de la physique n'est pas de découvrir ce qu'est la nature, mais ce qu'on peut dire sur elle » Niels Bohr « Quiconque peut contempler la mécanique quantique sans avoir le vertige, n’y a rien compris » « Si quelqu’un prétend avoir compris la théorie quantique, c’est la preuve qu’il n’y a rien compris » Richard Feynman Niels Bohr ( ) Richard Feynman ( )
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1.5 Bibliographie Initiation à la mécanique quantique - Elie Belorizky - Dunod - Avril 2000 Introduction à la mécanique quantique - Jean Hladik, Michel Chrysos - Dunod - Avril 2000 Alice au pays des quanta - Robert Gilmore - Le Pommier - Mai 2000 Introduction a l'information quantique - Michel Le Bellac - Belin - Sept. 2005 Leçons sur l'informatique - Richard Feynman - Odile Jacob - Sept. 2006 Mes premiers pas en mécanique quantique - Christos Gougoussis, Nicolas Poilvert - Ellipse - Janvier 2007 Leçons sur la physique - Richard Feynman - Odile Jacob - Oct. 2007 Vous voulez rire, Monsieur Feynmann ! - Odile Jacob - Oct. 2007 Vous y comprenez quelque chose Monsieur Feynmann ? - Odile Jacob - Oct. 2007
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2. Cryptographie quantique
2.1 Une expérience surprenante 2.2 Le protocole BB84 2.3 La cryptanalyse
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2.1 Une expérience surprenante
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Explication L’état de la polarisation est défini par un vecteur dans un espace à 2 dimensions |> = a|x> + b|y> notation de Dirac où x et y sont les vecteurs de base si est l’angle de polarisation a = cos b = sin a2 + b2 = 1 y b a x
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Propriétés quantiques
Un photon de polarisation rencontrant un filtre d’angle 0 dans le repère <x, y> est transmis avec la probabilité p = cos2 est absorbé avec la probabilité q = sin2 soit pour = 0 p = 1 = π/2 p = 0 = π/4 p = 1/2 ET si p > 0 il ressort du filtre avec la polarisation … 0 ! On ne peut donc pas savoir quelle était la polarisation du photon avant son passage dans le filtre !
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Exemples
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2.2 Le protocole BB84 Principe
Charles Bennett (1943) Principe Alice code un message par des photons polarisés en utilisant aléatoirement l’un des jeux de filtres ou Exemple : 0 codé ou 1 codé ou Bob décode le message en utilisant aléatoirement un filtre Gilles Brassard (1955)
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Transmission de clef Alice envoie à Bob un message codé selon le principe précédent Bob décode le message en posant aléatoirement des filtres et Alice transmet à Bob ses choix de filtres en clair Bob transmet à Alice ses bons choix en clair Alice et Bob considèrent la suite de bits correctement décodés par Bob comme clef La clef peut être utilisée comme choix de jeux de filtres entre Alice et Bob : par exemple 0 = =
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Notations simplifiées
Filtres Dans ce qui suit et représenteront pour Alice les jeux pour Bob les filtres Polarisations seront utilisées pour
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Exemple message polarisation émission filtres réception validation confirmation V F F V V V F V V V F V clef transmise Alice 1 Bob Alice 3 4 Bob
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Remarques Les phases 3 et 4 peuvent être interverties
dans ce cas Bob indique ses choix de filtres à Alice qui valide les bons choix (ceux qu’elle a fait) Les transmissions des phases 3 et 4 peuvent se faire sur un canal non quantique ou sur le même canal en convenant à l’avance d’un jeu de polarisation : + ou
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Caractéristiques physiques
Le comportement quantique des photons nécessite une très faible quantité de photons par bit transmis donc une très faible énergie donc un faible rapport signal/bruit donc une forte sensibilité aux pertes et erreurs de transmission Nécessité d’un codage redondant (ex : CRC) détecteur / correcteur d’erreurs
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Ajout de redondance La redondance ne peut porter sur tout le message transmis par Alice mais uniquement sur les bits validés en commun Elle doit donc être fabriquée et transmise après la phase de validation Elle va s’avérer inefficace en cas d’interception du message par Eve Elle doit être transmise en clair et va donc apporter de l’information à Eve !
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Mesure quantique La mesure destructive de la polarisation a pour conséquences l’impossibilité de répéteurs, routeurs, commutateurs transmission de point à point uniquement la modification du message transmis en cas d’interception : en moyenne 1/4 des bits seront altérés (50% de mauvais choix de filtres par Eve et 50% de mauvaises mesures par ces filtres) l’introduction de la redondance est inefficace pour la détection d’intrusion
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2.3 Cryptanalyse Il n’y a pas de cryptanalyse passive !
toute intrusion pour capter un message le modifie ! cette modification est aléatoire et ne peut donc être utilisée pour : falsifier un message effectuer une attaque « man in the middle » la seule parade possible est de procéder à une détection d’intrusion et de recommencer tout le protocole la transmission peut être éternellement compromise si l’intrusion est permanente
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Détection d’intrusion
Protocole simple Alice et Bob vont tester une partie aléatoire des bits du message validé en transmettant en clair leur position et leur valeur sur un canal non nécessairement quantique s’il y a concordance ces bits sont retirés du message transmis car Eve a pu en prendre connaissance le message ainsi amputé est validé sinon Alice et Bob supputent une intrusion ils abandonnent le message transmis
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Conjectures Impossibilité de « cloner » un photon
Eve pourrait prendre une copie du message transmis puis appliquer ensuite les bons filtres transmis par Alice et Bob Impossibilité de « capter » une partie des photons Chaque bit est en fait émis par plusieurs photons de même polarisation Eve pourrait alors en capter certains et laisser passer les autres donc avoir une copie du message Cette impossibilité est assurée par le fait qu’Eve ne possède pas de détecteur plus sensible que celui de Bob
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3. Cryptanalyse quantique
3.1 L’ordinateur quantique 3.2 Les algorithmes quantiques 3.3 La complexité quantique
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3.1 L’ordinateur quantique
Le bit quantique ou q-bit tout élément physique quantique décrit par une fonction dans un espace à 2 dimensions |> = a|0> + b|1> où 0 et 1 sont les vecteurs de base et a2 + b2 = 1 a2 est la probabilité d’observer |> = |0> b2 est la probabilité d’observer |> = |1> tant que l’élément n’est pas observé, a et b sont inconnus
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Interprétations la méconnaissance de |> peut être interprétée comme un état aléatoire avec la distribution p|0> = a2 et p|1> = b2 une « superposition » de 2 états observables contenant l’état |0> dans la proportion a2 et l’état |1> dans la proportion b2 un ensemble de 2 univers où l’état est déterminé pour chacun d’eux : dans l’univers 1 |> = |0> et dans l’univers 2 |> = |1> ou selon l’interprétation de Copenhague une incertitude due à l’absence d’observation cette incertitude peut être évaluée par la mesure de Shannon I (|> ) = - a2 log2 a2 - b2 log2 b2 elle a comme valeur maximum pour a2 = b2 = 1/2 … 1 bit !
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Les composants « classiques »
on sait que toute fonction booléenne peut être réalisée à l’aide du seul composant (NAND) défini par (0,0) = (0,1) = (1,0) = 1 et (1,1) = 0 par exemple a = (a,1) ab = ( (a,b)) ab = (a, b) mais il ne peut être utilisé comme composant quantique il n’agit pas sur des q-bits une fonction quantique doit être mathématiquement réversible c’est à dire que f (f (x)) = x
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Les composants quantiques
Tomasso Toffoli (1943) CNOT Controlled Not cnot (a, b) = (a, ab) réversible car cnot (a, ab) = (a, b) propriété : cnot (a, 0) = (a, a) cnot (a, 1) = (a, a) Toffoli tof (a, b, c) = (a, b, c(ab)) réversible car tof (a, b, c(ab)) = (a, b, c) propriété : tof (a, b, 1) = (a, b, (a,b))
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La transformation de Hadamard
Permet la « mise en état quantique » H |0> = 2-2 (|0> + |1>) H |1> = 2-2 (|0> - |1>) Propriété la mesure de |> = H |0> donne |0> avec la probabilité 1/2 |1> avec la probabilité 1/2 Jacques Salomon Hadamard ( )
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3.2 Les algorithmes quantiques
Parallélisme une fonction f sur un q-bit (ou un ensemble de q-bits) agit sur l’état |> donc sur |0> en même temps que sur |1> donc a priori, pour un problème donné, le calcul de f sera plus rapide par un algorithme quantique que par un algorithme classique mais il n’est possible d’observer le résultat de f que pour un et un état d’un q-bit le parallélisme du calcul ne permet donc pas d’observer les résultats de f pour plusieurs valeurs des données peu de problèmes admettent donc des algorithmes quantiques
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Algorithme de Deutsch Calcul de f(0) = f(1)
David Deutsch (1953) Calcul de f(0) = f(1) algorithme classique complexité 2*C calcul de f (0) complexité C calcul de f (1) complexité C calcul de f (0) = f(1) algorithme quantique complexité C calcul de f (|> = 2-2 |0> |1>) mesure de f(0) = f(1) il n’y a pas à mesurer f(|0>) ET f(|1>)
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Algorithme de Grover Recherche d’un élément dans un tableau
Lov Kumar Grover (1961) Recherche d’un élément dans un tableau x tel que y = T(x) T: tableau [1:N] algorithme classique parcours du tableau T complexité N/2 en moyenne algorithme quantique utilisation d’un registre de n q-bits pour stocker T construction de f(x) de domaine {0, 1, … 2n-1} telle que f(x) = 0 si x≠ y et f(x) = 1 si x = y complexité N1/2
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Factorisation de n = p q
algorithmes classiques complexité inconnue NP algorithmes exponentiels on sait que si a < n et pgcd (a,n) = 1 f : x ax mod n est périodique de période r et p = pgcd (ar/2 - 1, n) q = pgcd (ar/2 + 1, n) en effet ar - 1 = (ar/2 - 1) (ar/2 + 1) mod n = si r = (n) calculer p et q revient donc à trouver la période de x ax mod n
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Algorithme de Shor recherche la période r d’une fonction f : x ax
Peter Shor (1959) recherche la période r d’une fonction f : x ax la mesure de r nécessite le calcul de f mais pas la mesure du résultat de ce calcul (cf. algorithme de Deutsch) r peut être calculé en temps polynomial par des fonctions quantiques Donc la factorisation de n = p q est de complexité P sur un ordinateur quantique
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3.3 la complexité quantique
Constatations le calcul quantique est plus rapide que le calcul classique à cause du parallélisme mais la mesure des résultats d’une fonction quantique ne permet pas d’obtenir toutes les valeurs de cette fonction il existe des algorithmes quantiques polynomiaux pour résoudre des problèmes dont on ne connaît pas d’algorithme classique polynomial (factorisation) on ne connaît aucun problème NP admettant un algorithme quantique polynomial l’algorithmique quantique ne donne actuellement aucune information sur la conjecture P = NP
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Conjecture BQP : Bounded error, Quantum Polynomial time
classe des problèmes quantiques polynomiaux BPP : Bounded error, Probabilistic Polynomial time classe des problèmes probabilistes polynomiaux P : Polynomial time classe des problèmes polynomiaux NP : Non deterministic Polynomial time classe des problèmes non deterministes polynomiaux on sait que P BPP NP et que P BPP BQP mais BQP ? NP
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