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Publié parLotte Simonnet Modifié depuis plus de 10 années
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Questionnements et enjeux éthiques autour de la contention.
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Sa vulnérabilité réclame protection et sollicitude …
En quoi le fait d'être soignant nous autorise-t-il à décider pour autrui de ce qui peut être bon ou mauvais pour lui ? Et comment décider à la place d’un autre de ce qui est bon pour lui ? Pour preuve, lorsqu’ un tiers prétend savoir ce qui est bon pour nous, sans avoir pris le temps de nous écouter, sa « bienfaisance » nous accable.
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Ethique et contention Attacher une personne, par nécessité de soin
« ne va pas de soi », c ’est réellement un problème d’ordre éthique. Le patient est un être humain avant un être malade. Déclaration des droits de l’homme et du citoyen: 10 décembre 1948 « Les hommes naissent libres et demeurent égaux en droit ». On ne peut pas admettre de distinction entre contention en unité de soins somatiques et contention en unité de soins psychiatrique… Malgré des visées thérapeutiques évoquées: « Contenance éducative » (canaliser trop plein d’impulsivité / angoisse ou crises de panique). « Restructurer » un fonctionnement mental « éclaté » en cas d’autisme.
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La contention, C’est une atteinte à la liberté individuelle.
C’est une atteinte à la liberté corporelle, (Altère la dignité). Transforme l’homme en « Objet de soins » et non « Sujet de ses soins ». Il faut éviter autant que faire se peut, l’entrave physique. La contention est donc une mesure exceptionnelle qui s’applique en dernier ressort.
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L’utilisation de contentions
Peut être nuisible et diminuer l’autonomie et l’estime de soi de la personne. Peut causer des blessures et génère un stress important. Peut augmenter le risque de chute ou sa fréquence. Peut entrainer des dégradations physiologiques et biochimiques. Peut avoir des répercussions psychosociales (privé de liberté, perte de dignité) puisque le patient dépend d’aides extérieures. Peut entrainer frustration et agitations plus marquées.
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Pour la famille et les soignants
Peut avoir des conséquences délétères pour le patient, sa famille et les soignants. Sentiment de culpabilité généré par le conflit entre le besoin de protéger le patient et celui de préserver sa dignité. L’utilisation abusive de la contention, les limites… Pour le bien du patient ou pour soulager son environnement ?...?...? Il peut être plus facile de mettre quelqu’un sous sédatif que de tenter de le raisonner…
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Ethique et législation
La contention suscite un débat éthique parce qu’elle est souvent appliquée sans le consentement du patient et qu’elle porte atteinte à sa dignité et sa liberté. Sur le plan scientifique, l’efficacité de la contention n’est pas confirmée, elle peut être à la fois sécurisante et dangereuse. Sur le plan juridique, un soignant peut être poursuivi pour avoir posé une contention contre la volonté du patient mais aussi pour ne pas en avoir mis… En France, l’usage de la contention repose sur les recommandations de l’ANAES cf.-Référentiel de pratiques. L’ANAES propose des alternatives à la contention pour conduire une politique de réduction de cette pratique.
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La contention lorsqu’elle est retenue
Doit faire l’objet d’une prescription médicale (y compris barrières). Doit être limitée dans le temps. Doit être associée à une sédation médicamenteuse appropriée. Doit faire l’objet d’une évaluation des risques associés et de démarches de prévention de ces risques formalisées.
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La reconnaissance de l’autonomie du patient (Emotion de ……..).
Sans oublier les trois grands principes fondateurs de l’éthique médicale et clinique. La reconnaissance de l’autonomie du patient (Emotion de ……..). Le devoir de bienfaisance (Emotion de ………). Le soucis de non malfaisance
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La liberté d’aller et de venir
C’est un droit inscrit dans la constitution sans être définit, si ce n’est par la restriction à ce droit. Priver quelqu’un de ce droit d’aller et de venir, ne peut s’appliquer que dans deux situations: Les personnes condamnées par un jugement. Les hospitalisations sous contrainte HO – HDT au regard d’une dangerosité pour soi-même ou autrui. Or on assiste dans nombre d’EHPAD à des modes de séquestration … jusqu’à la mort …
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Quelques concepts On ne perd jamais sa qualité d’être humain.
Au lieu de mesurer des déficits, apprenons à chercher ce qui fonctionne. Il est inadmissible de laisser une personne vulnérable errer à l’extérieur. Il est inadmissible de l’enfermer dans une pièce. Il est inadmissible de priver les gens de leur liberté au nom de leur maladie…………..
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Dilemme entre liberté et sécurité
Comment les associer pour que la sécurité permette la liberté ? Plus la personne est vulnérable, moins elle va avoir d’espace pour dire ce qui est bien pour elle. Pour assurer la sécurité, il faut savoir quels sont les dangers potentiels. Un risque ça se mesure, c’est la probabilité de survenue d’un évènement Lorsque le risque n’est pas mesuré: principe de précaution. Ce principe de précaution peut devenir très vite un principe paralysant. C’est un principe collectif dont on fait une application individuelle, ce qui n’est pas éthique.
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Le principe de précaution
Le principe de précaution appliqué à des individus vulnérable n’est pas éthique. C’est souvent un « cache misère » pour ne pas prendre de décision. Réponse à crainte/ plainte judiciaire ou un accident. Réponse à un manque de personnel soignant…Impression de contrôle sur les patients. Il faut à l’inverse mettre en œuvre des stratégies de prévention individualisées et justifiées.
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Le bracelet électronique
Repérage par GPS: 1ère application de ces systèmes: travailleurs isolés. 2ème application: Les prisonniers les moins coupables. 3ème application: Les sports extrêmes et dangereux. Appliqués à des personnes âgées dépendantes: Intrusion intimité Leur donnant le statut de liberté surveillée de prisonnier, sous contrôle permanent
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Qu’est ce qu’on peut en dire:
Le problème du consentement, souvent à leur insu. Proches contents (80%); pour eux ou pour la personne ? C’est un moyen de contention: Nécessite mesure du risque (appréciation). Cette appréciation doit être discutée. Il faut que ce soit prescrit. Attention !!! Systèmes évoluant vers des dispositifs d’enregistrement continu de l’activité des personnes (intimité!!!!).
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Les bonnes questions à se poser
Au service de qui ? Dans quelles circonstances ? Quel bénéfice direct ? En réponse à quels risques ? Se référer aux émotions et aux principes éthiques. Merci de votre attention.
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