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Brève Histoire de l’ Escrime

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1 Brève Histoire de l’ Escrime
Présentation pour la TR21 Cette présentation a pour but décrire l’évolution de l’escrime au cours des ages de l’antiquité à nos jours. Il s’agit d’illustrer une pratique liée fortement à l’histoire des hommes dans une relation passionnelle et violente avec un coté mystique (l’épée portait un nom et avait une « vie »propre cf.Durandal), dont l’issue était et restera toujours fatale. François ABBÉ

2 Bibliographie / pour en savoir plus « En garde, aller Messieurs »
Plan : Introduction Ethymologie L’Antiquité Le Moyen Age La Renaissance Le Duel De 1900 à nos Jours Bibliographie / pour en savoir plus  « En garde, aller Messieurs » Plan de la présentation

3 Histoire de l’escrime : Introduction
L'histoire de l'escrime est très éloquente, elle retrace souvent celle de l'humanité à travers celle de l'épée et, si l'on analyse le caractère de l'art des armes, on s'aperçoit bien vite qu'il correspond à celui des moeurs de l'époque. L'homme chercha toujours à s'armer contre la faim, le froid, l'adversité, et ce depuis Caïn, il utilisa sa force, fit appel à son matériel, améliora sa dextérité et se servit de son intelligence. L'histoire de l'escrime en est le témoignage. Introduction

4 1.Etymologie Le mot escrime semble dérivé du sanscrit carma qui devint skirmen chez les Scandinaves et skermen chez les Germains. Du verbe skirmjan, qui signifie protéger, il se forma en ancien français escremie ou eskermie pour désigner l'escrime. Dans les romans de la Table Ronde, les joueurs d'épée sont qualifiés d'escrimisseurs ou d'eskermisors. Dépense d’énergie de force et d'intelligence frôlant le trépas afin de trouver un sens à son existence. Nous verrons une transformation d’une pratique militaire à un emploi civil et in fine l’invention des codes et des conventions qui fondent une véritable culture de l’épée. Ceci conduit évidemment à l’enracinement de l’escrime dans un espace social spécifique. Une communauté spécifique apparaît également : les maîtres d’armes (1567 à Paris)

5 2. L’escrime dans l’Antiquité
Quatre bons siècles avant les Jeux Olympique de la Grèce antique, un bas-relief du temple de Médinet-About (Haute-Egypte), construit par Ramsès III en 1190 avant J.-C., évoque une compétition sportive organisée par le pharaon pour célébrer sa victoire sur les Libyens. Les armes, certainement des "bâtons à plaues", sont mouchetées par un renflement bien visible. Les mains sont protégées par une garde analogue à celle d'un sabre, et certains des escrimeurs ont la figure protégée par un masque dont la mentonnière en bourrelet, couvrant les deux oreilles, et rattachée à la perruque. Le bras non armé sert à parer et il est protégé d'une sorte de bouclier. La traduction des hiéroglyphes nous apprend que les adversaires s'interpellaient "En garde... et admire ce que va faire ma vaillante main!", et que des spectateurs ne ménageaient par les encouragements à leurs favoris : "Avance-toi! O excellent combattant!". Le vainqueur salue de son arme et de la main le pharaon qu'accompagne sa suite. Le public est composé d'Assyriens, de Libyens et d'Égyptien, le jury et les organisateurs sont reconnaissables à la plume qu'ils abordent. Un scribe note sur un papyrus les résultats de la compétition.

6 2.L'escrime dans l'Antiquité
C'est le poète épique Homère qui est à l'origine de la première description de combats singuliers. Il emploie le terme d'hoplomachie A l'origine, l'hoplomachie, ancêtre de l'escrime, est l'art de combattre avec une arme lourde. Les organisateurs des premiers Jeux Olympiques inclurent cette discipline dans leur programme. Dès le 5e siècle av. J.-C., l'escrime fut très prisée par les Grecs. Les frères Euthydème et Dyonosore comptent parmi les maîtres d'armes les plus appréciés de l'époque. Plus tard, les maîtres d'armes furent payés par les gymnases. Des concours furent organisés . Il faut traverser les âges et se transporter en Grèce pour retrouver en "l'hoplomachie", combat en armes seul à seul, les traces d'une compétition où des prix étaient proposés aux vainqueurs. Nombre d'entre nous savent que l'escrime était au programmes des premiers jeux de l'ère nouvelle, en 1896, beaucoup ignorent qu'elle le fut également aux premiers Jeux Olympiques, en 776 avant J.-C. Attentifs à former également le corps et l'esprit de leur jeunesse, les Grecs avaient mis à l'honneur tous les jeux préparant à la profession des armes. J.O. où les athlètes (mot dérivé de "combat") devaient être grecs, libre et sans reproche. Les premiers lauriers et les règlements de ces épreuves nous sont malheureusement inconnus.

7 2. L’escrime dans l’ Antiquité
Dans le Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, nous apprenons qu'au III ème siècle, à Téos, en Grèce, l'hoplomachès (maître d'armes) était payé 300 drachmes, bien plus que le maître de tir à l'arc ou que celui de javelot. Ce livre évoque, au V ème siècle, deux maître de grande réputation (Euthydème et Dyonysodore) qui enseignaient l'hoplomachie (combat à armes seul à seul) moyennant une forte rémunération. Avec la conquête romaine, l'escrime fut dénaturée. Les Jeux Olympiques se transformèrent en jeux du cirque. Les combats de gladiateurs, cruels et sanglants, étaient bien éloignés des combats conventionnels et courtois des hoplomachès. Le vaincu levait le pouce pour demander une grâce qui dépendait de l'humeur de l'Empereur. A Rome, il existait aussi une autre forme d'escrime: l'escrime militaire ou armatura. Les soldats les plus habiles, nommés doctores armorum, jouissaient de nombreux privilèges. L'escrime de pointe des romains En 648 avant J.-C., l'enseignement de l'escrime, ou armatura, fut introduit dans les camps Romains par le consul Rutilius, afin que "le courage se joigne à l'art, et l'art au courage". Ainsi, l'escrime se fortifia de l'impétuosité du courage, alors même que le courage empruntait à l'escrime la science et l'habilité. L'escrime se pratiquait à deux mains : l'une parait les coups à l'aide du bouclier, l'autre les donnait avec le glaive. Les mauvais élèves des officiers instructeurs (Lanistes, campiducteurs ou rudiaires) étaient privés de blé et recevaient forte ration d'orge et de coups de fouet. Leurs "doctores armorum" établirent des règles pour éviter ou porter plus adroitement un coup. En l'occurrence, ils conseillaient l'utilisation du coup de pointe, plus mortel que les coups de tranchant.

8 3.L'escrime au Moyen Age La Chevalerie, constituée pour endiguer la violence guerrière, vit le jour vers l'an Durant leur enfance, les futurs chevaliers apprenaient à monter à cheval, à chasser et à manier les armes. Après avoir été frappé symboliquement avec le plat de l'épée, le chevalier partait à l'aventure. Il exerçait son art dans la guerre, dans les combats singuliers, qui opposaient deux adversaires armés, dans les tournois et dans le duel judiciaire, qui devait résoudre par les armes une affaire que la justice ne pouvait trancher. La Chevalerie, constituée pour endiguer la violence guerrière, vit le jour vers l'an Durant leur enfance, les futurs chevaliers apprenaient à monter à cheval, à chasser et à manier les armes. Après avoir été frappé symboliquement avec le plat de l'épée, le chevalier partait à l'aventure. Il exerçait son art dans la guerre, dans les combats singuliers, qui opposaient deux adversaires armés, dans les tournois et dans le duel judiciaire, qui devait résoudre par les armes une affaire que la justice ne pouvait trancher. L'un des derniers duels judiciaires eut lieu en 1385 entre Jacques Legris et Jean de Carrouge. Le résultat fut une tragique erreur judiciaire. Cette pratique fut donc bientôt supprimée. L'arrivée des armes à feu et l'invention de Gutenberg furent déterminantes pour l'escrime, qui vit ses armes allégées et ses techniques vulgarisées. Avant ces inventions, cette occupation principale de la noblesse et de l'élite de la société était surtout une science occulte et les bottes secrètes étaient aussi recherchées que la pierre philosophale ou l'élixir de longue vie, la justice et l'honneur. Aux XIIème et XIIIème siècles, on rencontre déjà en France des donneurs de leçons et de conseils en escrime, dont la fonction était de préparer au duel judiciaire et, parfois, moyennant de fortes sommes, de remplacer les parties en présence. C'était les avocats d'armes, qui devinrent les "bravi" de Lombardie et les maîtres joueurs et escrimeurs d'épée. Les duels judiciaires eurent lieu jusqu'au XVIème siècle. La vérité et le bon droit ne pouvait que triompher dans ces "jugements de Dieu" où l'épée tranchait et séparait le vrai du faux; la foi, pour laquelle la gloire n'était que vanité, ne pouvait exalter la valeur qu'au travers du filtre d'un but hautement moral. A la suite de quelques erreurs judiciaires où "la main de Dieu" eut moins de poids que la puissance de l'escrime, ces jugements furent finalement supprimés au profit d'une justice plus humaine. In n'en demeure pas moins que les symboles de l'épée et de la justice ont traversé les siècles et sont aujourd'hui encore associés, imprégnant l'escrime qu'une éthique forte.

9 3.L'escrime au Moyen Age Pour le chevalier ou l'écuyer, l'escrime faisait partie de la bonne éducation qu'il devait recevoir avant sa consécration par "l'adoublement", "l'investiture". Le métier des armes était long et pénible pour le jeune noble, jusqu'au jour solennel où, enfin, l'épée bénite, symbole de gloire, de justice et de valeur morale, lui était remise avec l'écu et la lance. De la chevalerie aux fines lames Pour le chevalier ou l'écuyer, l'escrime faisait partie de la bonne éducation qu'il devait recevoir avant sa consécration par "l'adoublement", "l'investiture". Le métier des armes était long et pénible pour le jeune noble, jusqu'au jour solennel où, enfin, l'épée bénite, symbole de gloire, de justice et de valeur morale, lui était remise avec l'écu et la lance. L'initiation terminée et l'accolade donnée, on laissait aller le noble chevalier vers les combats singuliers pour la défense des faibles et des opprimés, mais également vers les tournois qui représentaient une source de profits : le chevalier recevait le cheval et l'armure de l'adversaire qu'il avait déconfis avec les armes courtoises (émoussées).

10 3. L’escrime au Moyen Age Les premiers tournois, organisés au 11e siècle, sont de véritables simulacres de guerre. Les chevaliers y créent artificiellement des conflits armés. Les combats commençaient avec des lances et se terminaient le plus souvent dans un corps à corps non codifié à l'épée. Vers le 12e siècle, le tournoi devient une véritable fête. Des arbitres veillent au bon déroulement des épreuves qui ont désormais lieu dans un endroit clairement délimité. Les premiers tournois, organisés au 11e siècle, sont de véritables simulacres de guerre. Les chevaliers y créent artificiellement des conflits armés. Les combats commençaient avec des lances et se terminaient le plus souvent dans un corps à corps non codifié à l'épée. Vers le 12e siècle, le tournoi devient une véritable fête. Des arbitres veillent au bon déroulement des épreuves qui ont désormais lieu dans un endroit clairement délimité. Animateurs de fête, jongleurs, acrobates et marchands participent au spectacle. L'épreuve reine est la joute (duel à la lance et à cheval). Le duel à terre, quant à lui, est une véritable démonstration d'escrime. On y utilise la masse de bois, la hache, la dague et des armes émoussées dites courtoises. Au 15é siècle, des tournois fastueux permettent à la noblesse de se mettre en valeur. Le siècle suivant vit la mort du tournoi. En 1559, la mort du roi de France Henri II lors d'une joute avec le comte de Mongomery en précipita l'abandon. Au Moyen Age, les armes devinrent plus massives. De nombreux traités furent consacrés à l'escrime: le Livre des Tournois de René Ier le Bon, le Flos duellatorum in armis, equester, pedester, écrit vers 1410, et le Fechtbuch, écrit par le maître allemand Talhoffer vers Ce dernier livre traite entre autres de l'escrime à deux mains, de combats à la hache,... Dès le 15e siècle, les armes à feu remplacèrent l'épée à deux mains et la lance sur les champs de bataille. Les seigneurs, quant à eux, s'affrontaient à l'épée ou à la dague (arme à lame courte, d'une trentaine de centimètres). En France (à Bordeaux et à Clermont), en Espagne (à Séville et à Tolède), en Allemagne (à Cologne, Nuremberg et Augsbourg) et en Italie (à Milan, Mantoue, Florence et Pise), il existait des forges renommées où on fabriquait des armes décorées artistiquement.

11 4.L'escrime pendant la Renaissance
La Renaissance est l'âge d'or du duel. L'invention de l'imprimerie permet la publication de nombreux traités d'escrime. Des écoles renommées furent fondées à Rome, Naples, Vérone et Venise. La grande majorité des aristocrates français y apprirent le maniement des armes. Au 16e siècle, la rapière, née en Espagne, remplace l'épée à deux mains. Cette nouvelle arme de duel, longue et fine, est idéale pour les coups d'estoc. La force brute cède le pas à la ruse et à l'astuce : avoir le « sentiment du fer » La Renaissance est l'âge d'or du duel. L'invention de l'imprimerie permet la publication de nombreux traités d'escrime. Des écoles renommées furent fondées à Rome, Naples, Vérone et Venise. La grande majorité des aristocrates français y apprirent le maniement des armes. Au 16e siècle, la rapière, née en Espagne, remplace l'épée à deux mains. Cette nouvelle arme de duel, longue et fine, est idéale pour les coups d'estoc. La force brute cède le pas à la ruse et à l'astuce. Les Italiens publièrent de nombreux traités d'escrime: Manciolino en 1531, Marozzo en 1536 et Agrippa en Ce dernier était scientifique et non maître d'armes. Il créa la terminologie encore en usage aujourd'hui (première, seconde, tierce, quarte, etc.). Les Espagnols, Allemands, Anglais et Français imitèrent les Italiens. En Espagne, l'escrime était considérée comme une science mystérieuse basée sur la géométrie et la philosophie. En France, Henry de Saint Didier publia en 1573 le Traicté contenant les secrets du premier livre sur l'espée seule. Papistes et huguenots s'inspirèrent de cet ouvrage pour parfaire leur technique, ce qui était vital pendant les troubles de la religion. Les maîtres d'armes italiens remportèrent un vif succès dans les hautes couches de la population anglaise. On les voyait à la Cour de France. Henri III, un des meilleurs escrimeurs du royaume, prenait des cours avec le maître italien Silvie. Les sept rois qui régnèrent pendant le 16e siècle encouragèrent l'escrime. L'Académie des Maîtres en faits d'armes de l'Académie du roi, ancêtre de l'actuelle académie d'armes, vit le jour à cette époque. Les maîtres d'armes italiens durent céder la place à leurs collègues français. En Allemagne, depuis le 15e siècle, les Marxbrüder (association de maîtres d'armes) enseignaient le maniement du schwerdt et du dusack. Ces armes lourdes furent remplacées par le feder (plume). Les maîtres d'armes italiens enseignèrent le maniement de la rapière. Le juriste italien Andrea Alciati est l'auteur du premier livre codifiant la pratique du duel. Il précise la notion de point d'honneur et prévoit les réparations selon la nature des offenses. Cela peut aller du duel au premier sang jusqu'au duel à mort. Le duel était très répandu en France entre gentilshommes. Les raisons en étaient souvent futiles. Parfois, des seconds se battaient à la place des nobles. Le 10 juillet 1547, le seigneur de Jarnac, s'estimant offensé par son ami la Châtaigneraie, favori du roi Henri II, le blessa mortellement au cours d'un duel. Le coup qu'il porta au jarret gauche fut nommé coup de Jarnac. Il était tout à fait régulier, mais l'usage lui a donné un sens odieux. En 1563, le Concile de Trente condamna la pratique du duel. Charles IX (en 1566) et Henri II ( en 1576) firent des ordonnances contre le duel, mais ne les firent pas appliquer. Le duel devint la plaie du royaume. Entre 1588 et 1608, près de dix mille gentilshommes sont tués pour des questions d'honneur.

12 L’art des géo-maitres d’armes
Les constituants d'une épée Une épée est constituée des éléments suivants :- La Lame.- La Garde, destinée à protèger la main.- La Poignée ou Fusée, qui sert à tenir l'arme.- Le Pommeau, qui a pour fonction d'équilibrer le poids de la lame.La forme et la taille de ces éléments sont très variés selon le type d'épée et sa destination : arme de taille ou d'estoc, de guerre,de duel ou d'apparat... L'évolution de cette arme au cours des ages a amené une grande diversité, du modèle le plus simple au plus complexe. Contre garde quillons A partir de la renaissance et de l'avènement de l'arme à feu, les épées vont se scinder en deux familles bien distinctes : les armes de guerre et les armes civiles citadines. Les épées civiles : En effet, au moyen-age, l'épée est réservée quasi-exclusivement au combat et à la guerre. Il est très rare de la porter dans la vie de tous les jours, le gentilhomme comme le paysan comptant sur leurs dagues pour leurs défense personnelle. Cependant, comme la guerre se démocratise grâce aux armes à feu, accessibles à tous sans le difficile entraînement des chevaliers, de plus en plus de personnes ont accès aux épées, jusqu'ici rares et chères. L'épée, d'outil, devient un accessoire de mode, obligatoire même dans les cours royales, et chaque gentilhomme se doit d'en porter une. De plus, l'avènement du commerce international s'accompagne d'une expansion des villes et de la bourgeoisie. Les aventuriers se font de plus en plus nombreux, et il devient nécessaire de porter une épée afin de se défendre lors des nombreuses rixes citadines. Comme en ville et à la cours, il est exclu de porter un bouclier ou une armure, les épées vont se faire de plus en plus légères, afin de gagner en rapidité et les gardes vont se complexifier, afin de mieux protéger la main. L'épée, d'arme presque uniquement offensive devient une arme offensive et défensive, et les nouveaux styles d'escrime, venus d'Europe du sud, vont refléter ce changement d'utilisation. L'épée, jusqu'ici utilisée principalement de taille, devient petit à petit une arme d'estoc et de taille, comme cette arme datant du début du XVIe siècle. La lame se fait de plus en plus étroite, et comme les styles d'escrime latins privilégient l'estoc à la taille, celle-ci va devenir de moins en moins coupante pour ne plus être utilisée que d'estoc. Sa section devient quadrangulaire, ovale ou en Y, afin de garder une bonne rigidité sans devenir trop lourde. De même, la garde devenant de plus en plus complexe s'appesantit, ce qui déplace le centre de gravité de l'arme vers la main, et en facilite encore le maniement d'estoc. Sa taille varie grandement. Après une forte augmentation, (les rapières anglaises atteignirent même 1m30 de lame pour un poids de 1,1 à 1,5 kg, ce qui incita la Elisabeth, reine d'Angleterre, à en réglementer la taille, qui devenait trop malcommode en société ), celle-ci se stabilise aux alentours de 90cm à 1m30, pour un poids variant de 1,1 à 1,3 kg. (cf. la reproduction d'une rapière du début du XVIIIe) On tient ces types d'armes de la même façon: le pouce et l'index sont passée autour d'une petite garde interne, ce qui reste de la garde droite médiévale, et sont posée sur une partie interne de la lame, ce qui reste du ricasso (partie de la lame non tranchante) Les armes de guerres :

13 17 ième et 18 ième : Le Duel L’art de tuer comme art de vivre
Au cours des 17e et 18e siècles, la pratique du duel resta réservée aux grands. Certains peuvent être qualifiés de duellomanes. Ils ne se battaient plus seulement au Pré-aux-Clercs, en bordure de Seine, mais aussi en pleine rue. Le duel était une façon de prouver sa vaillance et de s'affranchir de la tutelle royale. Les monarques absolus condamnèrent donc cette pratique. Entre le début du 17e siècle et 1723, il y eut huit édits royaux condamnant le duel. En règle générale, ils furent appliqués plutôt mollement. Cependant, le comte de Bouteville, qui défiait de façon provocatrice l'Eglise et le Roi, fut exécuté le 22 juin Corneille, Molière, Pascal et les encyclopédistes jetèrent un certain discrédit sur la pratique du duel et la notion de point d'honneur. Au cours des 17e et 18e siècles, la pratique du duel resta réservée aux grands. Certains peuvent être qualifiés de duellomanes. Ils ne se battaient plus seulement au Pré-aux-Clercs, en bordure de Seine, mais aussi en pleine rue. Le duel était une façon de prouver sa vaillance et de s'affranchir de la tutelle royale. Les monarques absolus condamnèrent donc cette pratique. Entre le début du 17e siècle et 1723, il y eut huit édits royaux condamnant le duel. En règle générale, ils furent appliqués plutôt mollement. Cependant, le comte de Bouteville, qui défiait de façon provocatrice l'Eglise et le Roi, fut exécuté le 22 juin Corneille, Molière, Pascal et les encyclopédistes jetèrent un certain discrédit sur la pratique du duel et la notion de point d'honneur. La grande majorité des duellistes étaient des hommes. Mademoiselle de Maupin, décédée en 1707, était une exception. Le 17e siècle vit l'arrivée d'une nouvelle arme d'estoc, plus légère et plus courte que la rapière, à lame de section quadrangulaire et se terminant par un bouton: le fleuret. Les maîtres d'armes l'adoptèrent et mirent au point une technique spécifique. On pouvait maintenant faire de l'escrime sans avoir l'intention de se battre. Le jeu consistait à effleurer la poitrine adverse. Elégance et courtoisie étaient les qualités requises. Plusieurs traités furent consacrés au fleuret: la Théorie de l'art et pratique de l'espée seule ou de fleuret de Charles Besnard en 1653, L'Art des armes ou la manière la plus certaine de se servir utilement de l'épée de Guillaume Danet en 1766, etc. L'école française dépassa l'école italienne. Le chevalier de Saint-Georges, né en Guadeloupe, Faldoni, Angelo et le chevalier d'Eon comptent parmi les plus brillants escrimeurs de l'époque. La Révolution française de 1789 vit l'abandon du fleuret moucheté au profit du sabre, véritable arme de combat. C'est aussi le début des duels politiques. L’art de tuer comme art de vivre

14 Le 17 ième l’influence du sabre
Il est connu que l'Espagne et surtout l'Italie et la France constituent le berceau de l'escrime, en particulier de l'épée et du fleuret, alors que les Hongrois, brillants cavaliers, ont été longtemps les maîtres incontestés du sabre. Le XVIIème siècle est celui aussi où l'escrime a connu un véritable essor. Avec tout d'abord l'apparition du fleuret, arme  « inoffensive » à lame souple, terminée par un bouton en forme de fleur, qui permet de simuler un duel sans risque de blessure ; puis l'invention du masque, qui accroît les possibilités d'entraînement. Le XVIIIème siècle se caractérise surtout par une pratique très conventionnelle : les saluts, révérences et autres positions précieuses occupent une place importante. (le salut : permet aussi l’effacement du caractère néfaste des passions colère ou peur aveuglent l’escrimeur) Il est connu que l'Espagne et surtout l'Italie et la France constituent le berceau de l'escrime, en particulier de l'épée et du fleuret, alors que les Hongrois, brillants cavaliers, ont été longtemps les maîtres incontestés du sabre. Ce dernier est une arme dérivée de celle qu'utilisaient les cavaliers venus de l'Oural, et qui vinrent se fixer en Hongrie vers la fin du IXème siècle. C'est seulement vers la fin du XIXème siècle que le sabre prend son essor dans les nations latines.

15 6. L'escrime au 19 ième Un art martial : le fleuret, le sabre….
Duels politiques - code du duel De l’épée au pistolet…. À la cour suprème : duel = assassinat avec préméditation Sous Napoléon, l'escrime devint un art martial. Dans l'armée, des maîtres d'armes enseignèrent le maniement du fleuret, mais aussi du sabre de cavalerie et de la lance. Quand ils n'étaient pas au combat, les militaires français enseignaient l'escrime à de futurs duellistes dans des salles d'armes spécialement aménagées. L'idée de duel se démocratisa. Il servait de moyen de sélection dans l'armée. Dès la Restauration, le jardin du Palais-Royal fut le siège de nombreux duels politiques. Après 1830, le pistolet eut plus de succès que l'épée. En 1836, le comte de Chatauvillard rédigea un code du duel. On y définissait le point d'honneur, le choix de l'arme (laissé à l'offensé) et de nombreux détails pratiques. Un procès verbal d'après rencontre, parfois relaté dans la presse, attestait la régularité du duel. En 1836, un duel entre deux journalistes, Carrel et Girardin, eut une issue tragique (pour plus d'informations sur cette époque troublée de l'Histoire de France, lire « Un héros de passage » de Patrick Poivre d'Arvor, paru chez Albin Michel). En 1837, la Cour suprême décida que le duel pouvait être assimilé à l'assassinat avec préméditation. La république des duellistes : le dire et le fer

16 Le 19 ième : les romans de capes et d’épées
Mademoiselle de Maupin (Theophile Gautier en 1835) Les trois mousquetaires… (Alexandre Dumas en 1848) …Jusqu’au premier J.O. en 1896 Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier (1835) est le premier roman de cape et d'épée. Il écrivit aussi Le Capitaine Fracasse en Les Trois Mousquetaires, best-seller du genre, écrit par Alexandre Dumas père, fut publié en Dumas écrivit une suite, Vingt ans après, en 1845 et Le Vicomte de Bragelonne en Paul Féval père et fils, Ponson du Terrail, Xavier de Montépin, Michel Zévaco et tant d'autres bénéficièrent de l'engouement pour l'épée. La première pièce de cape et d'épée, Henri III et sa cour (1829), est l'œuvre d'Alexandre Dumas. Le champion du genre est Edmond Rostand avec Cyrano de Bergerac (1897). Mozart (Don Juan), Meyerbeer (Les Huguenots), Berlioz (Roméo et Juliette), Gounod (Faust) et Bizet (Carmen) offrent au théâtre lyrique des pièces riches en duels. Du milieu du 19e siècle jusqu'en 1939, il exista en Allemagne des duels d'étudiants, rarement mortels, dont le but était de marquer le visage adverse d'une ou plusieurs estafilades pour satisfaire à l'honneur. Paradoxalement, l'étudiant le plus balafré était le plus respecté et le plus admiré. L'escrime était considérée comme un art d'agrément au même titre que l'équitation, la musique et la danse. La compétition sportive fut introduite avec des assauts entre les salles d'escrime. Dès le premiers Jeux Olympiques de l'ère moderne, à Athènes en 1896, l'escrime fut représentée par quatre pays. En 1896, il n'y eut que le fleuret et le sabre. L'épée, arme relativement nouvelle, s'y ajouta en 1900, et le fleuret féminin en La rivalité entre les écoles française, italienne et hongroise est manifeste.

17 La naissance de l'escrime moderne
L'escrime, art d'agrément L'escrime moderne naquit donc au début du XIXème siècle, le romancier la consacra grâce à des maîtres comme Lafaugère (1815), Gomard (1845), Grisier (1867), ou Bertrand, tireur incomparable et démonstrateur hors ligne qui modifia la garde, perfectionna la riposte, établit les règles pour les temps, les coups d'arrêts, les remises et les redoublements. La naissance de l'escrime moderne Les règles et la convention permirent à l'escrime française de prendre le haut des armes, pour ne plus le quitter. Ce jeux courtois et élégant du fleuret convenait fort bien au jeu tout aussi conventionnel de la cour et la salle d'armes, les conventions s'oubliaient parfois, les élégances n'étaient pas très morales et l'escrime était plus réaliste et plus meurtrière. La classification des actions, la définition des termes et les méthodes d'enseignement furent progressivement établies par des maîtres français qui laissèrent de remarquables écrits. La phrase d'armes ne fut réellement créée qu'avec l'apparition du masque à treillis métallique (remplaçant ceux à faire blanc avec ouvertures), dont Girard parle déjà en 1736, et qui permit les remises, les arrêts, les redoublements et les contres-ripostes. Laboëssière (père) en démontra l'importance et l'imposa. Les maîtres Danet (1766) et Laboëssière (1766) apportèrent leur touche à l'élaboration d'une méthode française à la fois révolutionnaire et conventionnelle. Conventionnelle, elle devenaient parce que de plus en plus codifiée et réglementée dans sa pratique. Révolutionnaire, elle l'était par la technique mais surtout parce que la Révolution avait changé les mentalités. La noblesse, ou ce qu'il en restait, n'était plus la seul à vouloir porter l'épée ou pouvoir le faire; les bourgeois, les gens de plume fréquentaient de plus en plus la salle d'armes et le pré au clercs. La liberté progressait de chaque côté de la poignée.

18 7. L'escrime de 1900 à nos jours 1906 : FFE 1913 : FIE
1937 : premier championnat du monde L'épée s'électrifia en 1936, le fleuret en 1955 et le sabre en Au 20e siècle, la pratique du duel devient archaïque. Le Code pénal ayant éliminé le code de l'honneur, les propos diffamatoires ou injurieux sont désormais sanctionnés par les hommes de loi. Un des derniers duels eut lieu en 1958 entre Serge Lifar et le marquis de Cuevas. En 1967, Gaston Defferre et René Ribière en vinrent aussi aux armes. L'escrime devient une pratique sportive qui se démocratise. En 1906, Bruneau de Laborie fonde la Fédération française d'escrime. La Fédération Internationale d'Escrime (FIE) fut créée en Il existe depuis lors un règlement valable pour toutes le compétitions de fleuret, d'épée et de sabre. La FIE regroupe aujourd'hui 78 nations et organise depuis 1937 les Championnats du Monde, qui se déroulent tous les ans sauf les années olympiques. Jusqu'aux années cinquante, la France, l'Italie et la Hongrie se partagèrent les médailles olympiques. Depuis, l'escrime s'est mondialisée. Des pays comme l'URSS, l'Allemagne et la Pologne sont entrés dans la cour des grands. La tactique des escrimeurs s'est modifiée: il ne s'agit plus de toucher sans être touché, mais de toucher le premier. Les coups étant portés à une vitesse fulgurante, les juges étaient incapables de prendre des décisions équitables. L'épée s'électrifia en 1936, le fleuret en 1955 et le sabre en L'ancienne piste en liège fut remplacée par une piste métallique. Grâce au contrôle électrique (ces fameuses lampes rouges, vertes et blanches disposées aux deux extrémités de la piste), les spectateurs peuvent mieux suivre les phrases d'armes et vivre les combats. La langue officielle de l'escrime est le français. Après avoir dit: "En garde, Messieurs, êtes-vous prêts?", l'arbitre lance le célèbre "Allez Messieurs". En 1996, à Atlanta, une discipline supplémentaire s'est ajoutée au programme olympique: l'épée féminine individuelle et par équipes. Malgré certains problèmes, l'escrime semble encore avoir de beaux jours devant soi.

19 L’escrime de demain L’escrime présente aux jeux Olypiques
C’est surtout par les nombreuses médailles que cette discipline sportive ramène à la France que l’escrime est connue du public Cette pratique reste une éducation « du corps et de l’esprit »

20 Une discipline en constante évolution
Evolution des protections notamment le masque « plus transparent » Liaison radio (coatching) Fiabilité de la détection de la« touche » L'escrime de demain Nous pouvons aisément imaginer l'escrime de demain grâce aux derniers progrès technologiques qui seront adoptés prochainement dans les grandes rencontres. On ne peut malheureusement que supposer l'impact qu'ils auront sur les tireurs, sur la technique ou l'image de l'escrime. Celui-ci sera-t-il favorable dans tous les cas? Ces progrès le seront t-ils vraiment? Quelle part doit-on laisser aux traditions et laquelle doit-on sacrifier aux progrès? Les réponses ne sont pas évidentes et sont sujettes à caution. Le notre l'est aussi. 2008. Le XXème siècle est déjà loin, c'est l'ère de la communication. Le coatchinga définitivement été adopté dans tous les sport et, forcément, en escrime. Les masques peuvent être équipés d'écouteurs et de micros lors des compétitions et des entraînement; plus besoin d'arrêter les combats pour conseiller ou diriger.L'escrime électronique sans fil est maintenant très performante à tous les armes. Elle a permis la floraison de pistes rondes aux couleurs concentriques. L'escrime ancienne y a trouvé un terrain de choix, ainsi qu'une nouvelle forme de combat à deux armes, compromis entre l'escrime ancienne et l'escrime moderne, se pratiquant avec épée et dagues électriques ou , parfois, avec deux épées. L'équipement des salles d'armes a beaucoup évolué, l'électronique y est partout présent, dans les armes et surtout dans les équipements.Toutes les salles ont leurs cibles électroniques pour permettre de travailler et d'améliorer soit la fente, soit la précision, soit la rapidité. Certaines permettent également d'enregistrer, simultanément et sur les mémoires, la pression de chaque touche et la vitesse d'exécution de plusieurs action enchaînées. Les tireurs ayant les touches plus légères, en conservant une grande rapidité, sont primés par la ligue et justement considérés.

21 L’escrime de demain Une zone virtuelle Des situations Multi joueurs
« rejouer la partie » Des tireurs virtuels de force programmable ont fait leur apparition dans certaines salles. Leur mise au point à été plus difficile que celle de joueurs d'échecs, mais le résultat est spectaculaire. Des escrimeurs bien réels coiffés de masques étranges peuvent ainsi se battre contre des adversaires virtuels aux réactions interactives adéquates et graduées. La personnalisation de ces adversaire est également possible; tirer contre Valérie Barlois, même virtuellement, quel plaisir ! Dans un coin de la salle, des tapis roulants aux déplacements aléatoires avant-arrière donnent la possibilité de travailler la qualité des déplacement et l'équilibre. Quelques pistes d'entraînement sont filmées en permanence sur bande bouclée, permettant aux tireurs de recevoir rapidement leurs dernières action et de les analyser. D'autres pistes ont été complètement équipées fluo ou lumière noir : armes, bord de piste, tenues, éclairage. Les deux tireurs, également équipés de lunettes spéciales, peuvent ainsi pratiquer une escrime occultant le monde extérieur et mettant en valeur et en lumière toutes les actions. Le non-valable du fleuret a définitivement disparu, mais la surface valable a été augmentée au bras armé et au masque. Pour l'entraînement, des cuirasses électriques sont réalisées en différentes parties. Parties que l'on peut favoriser ou occulter suivant les touches à travailler. En compétition, les matches sont arbitrés par deux arbitres, ils se font au temps réel, n'interdisant pas de gagner par un score très élevé. Le temps réel d'une compétition est maintenant plus précis que les horaires des trains ; le "temps d'escrime" est lui aussi déterminé. Les spectateurs peuvent être informés à tous moments du déroulement de la compétition, grâce aux écrans multiples et interrogeables. 2008. L'escrime vient de remporter sa plus belle médaille, une médaille bien réelle, celle de la technologie de pointe.

22 Bibliographie / En savoir Plus
Croiser le fer,violence et culture de l’épée dans la France moderne XVIe -XVIIIe siècle, P.BRIOIST, H.DREVILLON,P.SERNA chez Champ vallon Croiser le fer,


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