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Publié parGisèle Lefort Modifié depuis plus de 10 années
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Glaucomes Docteur GRIMALDI Sébastien Assistant spécialiste
Service d’Ophtalmologie Centre Hospitalier de Gonesse
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Définition Neuropathie optique chronique progressive.
Pouvant aboutir à la cécité. Caractérisée par une excavation pathologique de la tête du nerf optique avec déficits consécutifs du champ visuel. Apoptose des cellules ganglionnaires. Pathologie multifactorielle dont hypertonie oculaire : principal facteur de risque, le seul accessible à un traitement. Due à résistance à l’écoulement de l’humeur aqueuse au niveau du trabéculum juxta-canaliculaire.
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Physiologie de l’humeur aqueuse
Production au niveau du corps ciliaire. Passage au travers de l’ouverture pupillaire entre le plan postérieur de l’iris et la capsule antérieure du cristallin. 2 voies d’évacuation : - conventionnelle (80%) : résorption au niveau de l’angle iridocornéen (AIC) au niveau du trabéculum puis le canal de Schlemm et enfin les veines épisclérales. - alterne (20%) : uvéosclérale.
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Voie conventionnelle
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Anatomie du nerf optique
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Classification des glaucomes
Selon l’âge : congénital, juvénile et de l’adulte. Selon la présentation clinique : formes aiguë, subaiguë et chronique. Selon le degré d’ouverture de l’AIC : ouvert, fermé , forme mixte. Selon l’étiologie : glaucomes primaires (80%) et secondaires (20%). Selon le mécanisme : obstacles prétrabéculaire, trabéculaire et post-trabéculaire. Selon l’anatomie : associés à des maladies de la cornée, de l’iris, du cristallin,…
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Glaucome primitif à angle ouvert
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Généralités 50 à 70% de l’ensemble des glaucomes.
Prévalence : 0,5 à 1% de la population et une des 3 premières causes de cécité après la rétinopathie diabétique et la DMLA en Europe et en Amérique du Nord. Facteurs de risque : myopie forte, antécédents familiaux, diabète, âge et ethnie. Facteur favorisant d’occlusion veineuse centrale de la rétine.
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Diagnostic(1) Maladie silencieuse et découverte le plus souvent par dépistage lors d’un examen systématique. AV de loin et de près. Mesure de la PIO au tonomètre de Goldmann : ≥ 21mmHg à au moins 2 reprises. Courbe de PIO si besoin. Pachymétrie cornéenne avec facteurs de correction.
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Mesure de la PIO
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Diagnostic(2) Examen au biomicroscope : profondeur de la CA (méthode de Van Herick), PEC, rubéose irienne, faisceau de Krukenberg, atrophie irienne, Tyndall inflammatoire, embryotoxon postérieur, cataracte intumescente,…
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Chambre antérieure étroite
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Diagnostic(3) Gonioscopie : classification de Shaffer avec degré d’ouverture de l’angle coté de 0 à 4, pigmentation, ligne de Sampoelesi, synéchies périphériques antérieures, néovaisseaux,…
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Gonioscopie
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Diagnostic(4) Examen de la papille optique avec au mieux clichés stéréoscopiques. Signes orientant vers une papille glaucomateuse : - excavation augmentant de taille verticalement. - règle ISNT non respectée. - encoche sur l’anneau neurorétinien. - exclusion d’un vaisseau circumlinéaire. - pâleur papillaire. - hémorragies papillaires. - atrophie péripapillaire de type β.
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Atteinte de la structure
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Diagnostic(5) Disparition des fibre optiques rétiniennes sur les clichés anérythres avec filtre bleu. Analyseurs de papille (GDx, HRT, OCT) avec mesure quantitative de l’épaisseur des fibres optiques.
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Mesure RNFL avec l’OCT
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Diagnostic(6) Champ visuel automatisé (Humphrey ou Octopus): déficits glaucomateux débutants à type de ressaut nasal, scotome paracentral, Bjerrum puis évoluant vers des déficits arciformes supérieur et inférieur avec menace du point de fixation. Tests précoces : périmétrie bleu-jaune, FDT.
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Atteinte fonctionnelle
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Diagnostics différentiels
HTO isolée ou glaucome débutant ? Glaucome à pression normale : patients âgés, facteurs vasculaires (+++). Glaucome chronique par fermeture de l’angle et forme mixte : goniosynéchies ,chambre antérieure étroite . Glaucomes secondaires à une pathologie oculaire : pseudo-exfoliatif, pigmentaire, uvéitique, traumatique, néovasculaire, syndrome iridocornéen, cristallin, malin,… Glaucomes secondaires à des pathologies générales : élévation de la pression veineuse épisclérale, cortisonique,…
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Glaucome néovasculaire
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But du traitement Baisse de la PIO.
Obtenir la PIO cible : PIO sous traitement pour laquelle tous les paramètres restent stables. Afin de préserver le nerf optique.
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Traitement médical En première intention par collyres en monothérapie, switch puis associations de molécules : - protaglandines. - β-bloquants. - adrénergiques α2-agonistes. - inhibiteurs locaux de l’anhydrase carbonique. - parasympathomimétiques.
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Traitement par laser Alternative en attente de la chirurgie ou d’intolérance au traitement médical : trabéculopastie au laser Argon (TRLA) ou sélective (SLT).
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Traitement chirurgical
But : créer une fistule avec évacuation de l’humeur aqueuse au niveau d’une bulle de filtration sous-conjonctivale en court circuitant le trabéculum qui est réséqué : - dans sa pleine épaisseur : trabéculectomie perforante. - seulement dans sa partie fonctionnelle : sclérectomie profonde non perforante. Avantages des techniques non perforantes entrainant moins de complications mais en utilisant des antimitotiques et goniopunctures.
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Trabéculectomie perforante
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Bulle de filtration
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Surveillance Tous les 6 mois à vie en cas de glaucome stabilisé ou contrôles plus fréquents si non contrôlé. Examen complet : - observance et tolérance du traitement. - AV. - PIO. - examen de la papille au FO. - champ visuel automatisé. - analyseurs de papille et des fibres optiques.
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Glaucome primaire aigu
par fermeture de l’angle
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Généralités (1) Urgence ophtalmologique.
Plus fréquent chez la femme et le sujet après 40 ans avec un pic entre 55 et 70 ans. Mécanisme de bloc pupillaire : adossement de la face postérieure de l’iris à la face antérieure du cristallin entrainant bombement antérieur de la racine de l’iris provoquant un blocage prétrabéculaire et la fermeture de l’angle.
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Bloc pupillaire
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Généralités (2) Facteurs prédisposants : - hypermétropie. - cataracte.
- malposition de l’iris : iris plateau. Facteurs déclenchants : - mydriase. - médicaments parasympatholytiques et sympathomimétiques α.
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Diagnostic Signes fonctionnels : - BAV brutale. - douleur.
- nausées, vomissements. Examen : - LAF : cercle périkératique, œdème cornéen, CA étroite, semi-mydriase aréflexique. - PIO très élevée (entre 40 et 60 mmHg). - angle fermé à 0 en gonioscopie. - examen de l’œil adelphe (CA étroite, angle fermable).
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GAFA
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Formes cliniques Glaucome intermittent par fermeture de l’angle : céphalées + brouillard visuel sous forme de halos. Glaucome chronique par fermeture de l’angle. Forme mixte.
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Traitement médical Urgence : hospitalisation :
- déshydratation du vitré à l’aide de Mannitol 20% en IV. - diminution de la production d’humeur aqueuse à l’aide d’une ampoule de 500 mg en IV de Diamox°. - constriction pupillaire à l’aide de pilocarpine à 2% : 1 goutte toutes les 10 minutes jusqu’au myosis puis 4 fois par jour et aussi dans œil adelphe. - collyres hypotonisants et corticoïdes.
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Iridotomie périphérique
Curative : au laser Yag associé au laser Argon dès que l’œdème cornéen diminue. Préventive : au niveau de l’œil adelphe et en cas de chambre antérieure étroite avec angle fermable.
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Glaucome congénital
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