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LES NEUROLEPTIQUES
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HISTORIQUE 1952 découverte, par l'équipe de Jean Delay de ce que l'on appelle aujourd'hui « l'effet neuroleptique ». Naissance d'une nouvelle science, la psychopharmacologie.
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La chlorpromazine (Largatil®) La réserpine (Serpasil®)
L' histoire des neuroleptiques se confond avec celle de deux médicaments. La chlorpromazine (Largatil®) La réserpine (Serpasil®) Ces deux médicaments ont été les prototypes historiques et les chefs de file des traitements neuroleptiques. C'est en 1950 que la chlorpromazine fut introduite en thérapeutique par Laborit à la suite de ses travaux sur l'hibernation artificielle (en anesthésie), Toutefois les conditions de son utilisation comme traitements psychiatrique des psychoses aigues reviennent à l'école de Sainte-Anne (Delay et Deniker en 1952). En 1954, il était démontré, en France, en Suisse et aux Etats-Unis que la Réserpine extraite d'une plante indienne « la Rauwolfia Serpentina » possédait des propriétés tout a fait similaires à celle de la chlorpromazine en dépit d'une structure chimique très différente. Dès 1954, il est apparu que les 2 médicaments sont capables de produire des effets secondaires neurologiques singuliers et caractéristiques de ce nouveau type de thérapeutique. Baptisé « neuroleptique » (littéralement, « qui prend le nerf »). Cette appellation se substitue peu à peu dans la littérature et dans l'usage à l'expression « tranquillisant majeur ».
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Ces deux substances sont testées dans des indications psychiatriques par le professeur Jean Delay à l'hôpital Sainte Anne. Les patients délirants, agités ou agressifs, qui hurlaient et gesticulaient, sont calmés et plongés dans une sorte de torpeur tranquille, sans somnolences excessives. Leurs utilisations provoquaient une espèce d'indifférence vigile, de neutralité affective et de ralentissements psychomoteurs tout à fait nouveau.
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L'usage extensif des neuroleptiques eût, d'abord, pour effet de transformer les conditions de traitements dans les services de psychiatrie et d'entraîner la disparition des « sections d'agités ». Abolition de l'usage des camisoles de forces et de tout l'attirail médico- policier de la contention du malade agité.
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Les conditions de travail pour le personnel soignant ont été considérablement améliorées.
Des relations sociales plus normales ont pu s'établir entre les soignants – soignés, favorisant par là même, la mise en œuvre de méthodes psychothérapiques. Nombre de malades hospitalisés ont pu reprendre une activité socio - professionnelle sous couverture neuroleptique. La durée moyenne de séjours a nettement diminuée. Au total, la population asilaire a connu une régression considérable grâce à la chimiothérapie anti - psychotique.
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DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DES NEUROLEPTIQUES
Médicament de base des psychoses par : La création d'un état d'indifférence psychomotrice. La diminution des états d'excitation, d'agitation et d'agressivité. La réduction progressive des troubles psychotiques aigues ou chroniques. L a production de syndromes extrapyramidaux et végétatifs.
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INDICATIONS DES NEUROLEPTIQUES
Traitements des états psychotiques aigus ou chroniques. * Les neuroleptiques n'entraînent pas de dépendance psychique. Essentiellement symptomatiques : Ils traitent les symptômes psychotiques ( délire, hallucination...) mais n'ont pas d'action sur le « noyau » de la maladie. Ils permettent, cependant, de facilité la prise en charge du patient et de leur apporter une meilleure qualité de vie Dans la plupart des cas, ils permettent d'améliorer l'état psychique du patient et de faciliter son adaptation sociale.
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INTERETS DES NEUROLEPTIQUES
Atténuer le délire, diminuer l'agressivité, calmer l'agitation. Améliorer le contact du patient avec la réalité et son entourage. On classe les symptômes psychotiques en 2 catégories : Symptômes positifs ou productifs : les hallucinations, le délire, l'agitation, l'excitation psychomotrice, l'agressivité... Symptômes négatifs ou déficitaires : les ralentissements psychiques, les retraits affectifs, les troubles cognitifs... * En général, les symptômes positifs répondent mieux aux neuroleptiques que les symptômes négatifs.
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CONTRE INDICATION Définitions : Absolues : Glaucome à angle fermé
Adénome de la prostate Hypersensibilité connue aux neuroleptiques Relatives : Epilepsie Maladie de Parkinson Insuffisance rénale/hépatique/cardiaque Prudence chez la personne âgée. Définitions : Adénome de la prostate ( tumeur bénigne/prolifération tissulaire) Glaucome à angle fermé : Il s'agit de l'augmentation de la pression oculaire liée à l'étroitesse de l'angle Irido-cornéen par l'accumulation d'humeur aqueuse.( risque de lésion du nerf optique ).
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CLASSIFICATION Classes Effets cliniques Spécialité pharmaceutiques Neuroleptiques Sédatifs Atténuent surtout l'angoisse et l'agitation psychotique ou maniaque Largactil® - Melleril® - Nozinan® - Tercian®... Neuroleptiques anti productifs (incisifs) Action « Anti productive » sur le délire et les hallucinations des états paranoïdes. Haldol® - Moditen® - Leponex® - Risperdal® - Zyprexa®... Neuroleptiques anti déficitaires ( désinhibiteurs) Action anti déficitaire sur l'apragmatisme, le déficit intellectuel et le retrait affectif. A faible doses : Dogmatil® - Orap® - Piportil® - Solian® Antipsychotiques dit atypiques Action sur les symptômes positifs, négatifs, voire affectifs de la schizophrénie. Abilify® - Leponex® - Risperdal® - Zyprexa®... Favoriser la monothérapie et les nouveaux neuroleptiques ( atypiques) qui sont mieux tolérés.
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LES NEUROLEPTIQUES A ACTION PROLONGEE
Avantages : Facilite l'observance thérapeutique, évite les rechutes et réduit le total des doses administrées. Inconvénients : Manque de souplesse de la posologie. Voie d'administration parentérale en I.M. Durée d'action : 2 à 4 semaines.
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Exemples : Haldol decanoas® (anti productif) : 50 à 300 mg 2 à 4 semaines d'intervalles entre 2 injections. Piportil®L4 (anti déficitaire) : 25 à 100 mg toutes les 4 semaines. Risperdal Constat ( atypique) : 25 à 50 mg tous les 15 jours.
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LES EFFETS INDESIRABLES
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LE SYNDROME MALIN Pronostic vital engagé
Manifestations : Hyperthermie Tachypnée Sueurs Raideur musculaire (opisthotonos) Elévation des Créatine PhosphoKinase (CPK) jusqu'à 20 fois la norme. 20% de mortalité Accident très rare mais gravissime Facteurs de risques : ATCD neurologiques, neuroleptiques puissants par voie parentérale. A retenir : Fièvre Rigidité Elévation des CPK
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LE SYNDROME MALIN Surveillance IDE : Température T.A Pouls
Fréquence respiratoire Sudation Rigidité des membres et de la nuque. Prise de température, TA, pouls 3 fois par jours en début de traitement, durant 3 à 4 semaines puis une fois par jour.
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LE SYNDROME MALIN Actions IDE : Arrêt immédiat du traitement.
Prévenir le médecin. Poser un voie veineuse. Transfert en réanimation. En général, toute fièvre chez un patient sous neuroleptiques doit faire interrompre le traitement en l'absence de facteurs infectieux décelables. Contre indication du neuroleptique responsable par la suite et des formes retard.
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EFFETS NEUROLOGIQUES Le syndrome parkinsonien ou extra pyramidal : Tremblements Hypertonie (rigidité musculaire) Akinésie ( mouvements rare et lents) Impatience Stepping (marche, comme si on monte des escaliers) Système extra pyramidal : C'est la motricité involontaire et réflexe. Système pyramidal: C'est la mobilité volontaire. Attention au dyskinésie digestives : RISQUE DE FAUSSES ROUTE. (manœuvre de Heimlich)
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Suite Les dystonies ou dyskinésie :
Contractures musculaires du cou, de la face avec mouvements involontaires Torticolis Crise oculogyres (plafonnement du regard) Pro traction de la langue ( traction en avant) Le syndrome hyperkinétique : Akathisie : Impossibilité de rester assis avec des impatiences des membres inférieurs. Tasikinésie : Déambulation forcée
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EFFETS NEUROLOGIQUES Surveillance IDE : Du comportement
De la rigidité musculaire Des mouvements anormaux
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EFFETS NEUROLOGIQUES Actions IDE :
Prévenir le médecin pour la mise en place d'un traitement correcteur ( Lepticur®, Akineton® retard, Parkinane® Lp...
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EFFETS NEUROVEGETATIFS
Hypotension orthostatique : Malaises Vertiges Effets atropiniques : Hypo sialorrhée ( sécheresse de la bouche) Constipation Rétention urinaire Trouble de l'accommodation On observe l'hypotension surtout avec les neuroleptiques sédatifs Attention: la sécheresse de la bouche favorise les surinfections. Candidoses, gingivites, caries dentaires...
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EFFETS NEUROVEGETATIFS
Surveillance IDE : L'hypotension orthostatique: Surveillance de la TA L'effet atropinique : Hydratation Transit Alimentation Troubles visuels Sur prescription : Correction de l'hypotension avec l'heptamyl® Correction l'hypo sialorrhée avec le sulfarlem®S25 et l'acquasyal. Conseil : bonbons acidulés sans sucre. Correction du transit par prescription de laxatifs : duphalac®, lansoyl®...
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EFFETS ENDOCRINIENS ET METABOLIQUES
Manifestations : Prise de poids, parfois importante. Aménorrhée (absence de règles). Impuissance, frigidité. Gynécomastie, développement anormal des seins chez l'homme. Galactorrhée, écoulement de lait par les mamelons en dehors des périodes normales d'allaitement. Ces manifestations sont souvent responsables de l'arrêt du traitement par le malade lui-même ou son entourage.
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EFFETS ENDOCRINIENS ET METABOLIQUES
Surveillances IDE : Poids Apparition des règles Signes d'anxiété
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EFFETS ENDOCRINIENS ET METABOLIQUES
Actions IDE : Peser le patient à son arrivée, puis 1 fois par semaine et établir une courbe de poids Proposer un régime alimentaire et prendre contact avec la diététicienne. Etre à l'écoute du patient, établir une relation de confiance. Lui expliquer que ce sont des effets indésirables induits par le traitements. Pour les femmes, mise en place d'un traitement contraceptif après dosage des Beta H.C.G L'HCG ou hormone chorionique gonadotrope est sécrétée par l'embryon dès le sixième jour après la fécondation. On dose cette hormone pour diagnostiquer la grossesse.
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PHOTOSENSIBILISATION
Manifestations : Brûlures dues à l'exposition solaire Surveillances IDE : Apparition de rougeurs
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PHOTOSENSIBILISATION
Actions IDE : Mettre en garde des méfaits du soleil Lui expliquer qu'une exposition même courte peut entraîner des coups de soleil. Lui conseiller de mettre un écran total à chacune de ses sorties Mise en place d'un traitement correcteur par Nicobion®
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SURVEILLANCE IDE Généralités
Portera sur : L'efficacité du traitement, en observant le comportement du patient, la diminution de son délire, de l'anxiété, la baisse de l'agitation, de l'agressivité et sa relation aux autres. L'apparition de signes précurseurs d'un syndrome malin L'apparition des effets indésirables.
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AVANT LA MISE EN PLACE DU TRAITEMENT
Faire un bilan sanguin : N.F.S V.S Bilan hépatique et rénal Ainsi qu'un E.C.G
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