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LES ORIGINES DE L’HOMME

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Présentation au sujet: "LES ORIGINES DE L’HOMME"— Transcription de la présentation:

1 LES ORIGINES DE L’HOMME
Gilles Bourbonnais / Cégep de Sainte-Foy

2 Les Primates Principales caractéristiques 51 genres, 168 espèces
Pouce et gros orteil (sauf humains pour le gros orteil) opposables aux autres doigts (permet la préhension). Ongles plats à la place des griffes (sauf quelques petites espèces d’Amérique du Sud). Orbite des yeux entièrement cerclé d’os. Yeux rapprochés sur le devant de la face (vision binoculaire). Museau réduit. Cerveau développé. Arboricoles en général, parfois terrestres. Tendance à se redresser. La plupart adaptés aux forêts tropicales humides. Primates vient de « premier ». Pour Linné, l’ordre auquel appartiennent les humains doit être le premier.

3 Classification des Primates
Prosimiens Platyrhiniens ou singes américains Simiens (ou singes) Cercopithécoïdes Catarhinien ou singes de l’Ancien Monde Hominoïdes ou grands singes

4 Orang-outang (1 espèce)
HOMINOÏDES (ou grands singes) Super-famille Hominidae Hylobatidae Hylobates Gibbon (12 espèces) Famille Homininae Ponginae Pongo Orang-outang (1 espèce) Pongo pygmaeus Sous-famille Gorilla Gorille (1 espèce) Gorilla gorilla Hominini Gorillini Tribu Homo Pan Chimpanzé (2 espèces) Homme (1 espèce) Homo sapiens Pan paniscus Pan troglodytes Genre

5 Platyrhi-niens Catarhiniens Hominidae Hominidae

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7 Génétiquement, ce sont les chimpanzés qui sont le plus près de l’homme (identiques à près de 99%). D’après cette différence génétique, ils devraient avoir divergé de la lignée humaine il y a 5 à 6 MA. La plupart des paléontologues croient que cette séparation est plus ancienne.

8 Le comportement des chimpanzés a beaucoup de points communs avec celui des humains.
Points communs entre le comportement des chimpanzés et de l’humain qu’on ne retrouve pas chez les autres grands singes : Usage d’outils et transmission des connaissances au sein du groupe. Capacité d’imiter. Capacité de se mettre à la place de l’autre (empathie). Capacité de comprendre ce que ressent l’autre (sympathie). Conscience de soi. Propension à mentir et à manipuler les autres. Aptitude à camoufler ou à afficher ses intentions. Aptitude à se réconcilier. Aptitude à nouer des alliances afin de dominer le groupe. Attaques concertées de bandes rivales. Sexualité pour le seul plaisir (dont comportements homosexuels).

9 Origine des Primates ~ 60 MA
Proviennent de petits mammifères insectivores arboricoles (les plésiadapiformes) qui vivaient à la fin du Crétacé (-70 MA). Ils ressemblaient aux lémuriens actuels et étaient probablement nocturnes. Les premiers Simiens (vrais singes) apparaissent vers 40 MA. Proviendraient de Prosimiens asiatiques (???), peut-être africains. Le fossile le plus ancien connu (Siamopithecus, 40 MA) a été découvert en Thaïlande, mais les simiens ont surtout prospéré en Afrique. .

10 Les singes du Nouveau monde (Platyrhiniens) se séparent des singes de l’Ancien Monde (Catyrhiniens) il y a environ 40 MA. Beaucoup d’espèces disparaissent suite à l’important refroidissement du début de l’oligocène.

11 Les premiers Hominoïdes (grands singes)
La séparation entre Cercopithécoïdes (singes avec queue) et Hominoïdes (grands singes) se produit en Afrique il y a environ MA. Plus ancien des grands singes connu = Proconsul Pas de queue, mais locomotion semblable à celle des cercopithèques.

12 L’âge d’or des grands singes
À partir de 20 MA : le climat devient plus sec en Afrique de l’Est; la savane boisée gagne sur la forêt tropicale humide. Ces conditions profitent aux grands singes (Hominoïdes) aux dépens des petits singes (Cercopithécoïdes). Les grands singes constituent même, un moment, 90% des espèces de singes (c’est l’inverse aujourd’hui). Nombreuses espèces adaptées à la savane : Afropithecus et Kenyapithecus (au Kenya) ou Otavipithecus (en Namibie). Leurs dents ont un émail plus épais que Proconsul (adaptation à une nourriture plus dure et plus abrasive).

13 Vers 15 MA, ils migrent en Europe et en Asie
Vers 15 MA, ils migrent en Europe et en Asie. Ils remonteront jusqu’au 50e parallèle (le climat était alors plus chaud). Ils disparaissent de la plupart de ces territoires conquis suite à un refroidissement du climat. La lignée humaine se serait séparée de celles des autres grands singes il y a 6 à 10 MA (le moment de cette séparation est encore sujet à controverse).

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16 Premiers pas vers l’humanité
Trois principales différences entre les grands singes et l’humain Volume du cerveau Mode de locomotion Langage Utilisation d’outils

17 Homme : volume important (~1400 cc) et face réduite.
Volume du cerveau Chez l’humain, le crâne est rond et mince. L’angle de la face est réduit et son ossature est beaucoup plus légère. La réduction de la mâchoire au cours de l’évolution humaine est responsable de la formation du menton. Homme : volume important (~1400 cc) et face réduite. Grands singes : volume environ quatre fois plus faible (350 à 400 cc). Homme Chimpanzé

18 Le crâne d’un humain adulte ressemble à celui d’un bébé chimpanzé.
Bébé humain Le crâne d’un humain adulte ressemble à celui d’un bébé chimpanzé. L’évolution du crâne serait due à des gènes permettant de conserver à l’état adulte des caractères physiques typiques de l’enfance (c’est ce qu’on appelle de la néoténie). Adultes

19 Mode de locomotion Les grands singes sont parfois bipèdes (environ 10% à 20% du temps chez les chimpanzés), mais ils sont peu adaptés à ce mode de locomotion. Ils se déplacent surtout à quatre pattes ou suspendus par les bras aux branches. Les humains sont presque uniquement bipèdes. L’adaptation à grimper et à se suspendre aux branches prédispose à la bipédie. Les muscles des hanches et du bas du dos sollicités pour grimper sont les mêmes que ceux pour marcher. La morphologie des bras et des épaules chez l’homme moderne découle de l’adaptation de leurs ancêtres à se suspendre aux branches. La bipédie descend tout droit des arbres !

20 Adaptations du squelette à la bipédie
Colonne vertébrale Colonne vertébrale présentant 4 courbures chez l’homme grand singe homme Bras et jambes Les bras sont plus courts que les jambes chez l’homme

21 Bassin grand singe homme Bassin humain plus large et plus robuste (doit supporter presque tout le poids du corps en position redressée). Sacrum plus robuste

22 Fémur Fémur long chez l’humain Col du fémur plus long chez l’humain
Chimpanzé Pré-humain Homme Fémur long chez l’humain Col du fémur plus long chez l’humain Le fémur est orienté différemment par rapport au bassin

23 Position du trou occipital
Canines très développées (surtout chez les mâles) Dentition en « U » chez les grands singes Au passage, notez la différence dans la dentition entre grands singes et humains. Position du trou occipital plus reculée chez les grands singes grand singe homme

24 Le gros orteil, chez l’homme, est dans le prolongement du pied.
Pieds Chimpanzé Pré-humain Homme gros orteil Le gros orteil, chez l’homme, est dans le prolongement du pied. Le pied n’est pas préhensile (le gros orteil ne peut pas s’opposer aux autres orteils) chez l’homme. Pied présentant une voûte plantaire chez l’humain.

25 Toumaï Sahelanthropus tchadensis
Découvert en juillet 2001 au Tchad. On ne possède que le crâne, quelques dents et des fragments de mâchoire. Daterait de 7 MA (datation relative). Trou occipital témoigne d’une position dressée. Bipède ??? Face plus aplatie que celle des grands singes. Mesurait quelque chose comme 1 à 1,3 m. Capacité crânienne proche de celle du chimpanzé (360 à 370 cc). On ignore s’il est un ancêtre de l’homme ou un ancêtre commun aux grands singes actuels et aux humains. Gorille Toumaï Toumaï signifie « espoir de vie » en langue Goran.

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27 Toumaï

28 Orrorin tugenensis Plus vieux fossile de la lignée humaine (?) actuellement connu. Découvert en janvier 2001 au Kenya (Afrique de l’Est). On n’a retrouvé qu’un fragment de mâchoire, les restes du fémur et de l’humérus, quelques dents et une phalange. Devait mesurer entre 1,25 et 1,5 m 6 MA Mâchoire primitive comme celle des singes, mais le fémur indique nettement une locomotion bipède (par sa longueur, la forme et l’orientation de son col). L’humérus indique aussi une aptitude à la suspension. Une phalange très allongée (comme celle des grands singes) témoigne aussi d’une locomotion par suspension.

29 Les Australopithèques (Australopithecus)
Les premiers ont été découverts en Afrique du Sud (Raymond Dart, 1924) d’où leur nom signifiant « singes du Sud ». Ils étaient des grands singes bipèdes. Plusieurs espèces se sont succédées ou ont coexisté. A. ramidus A. anamensis A. afarensis A. africanus A. garhi A. bahrelghazali A. aethiopicus A. bosei A. robustus Leur classification est encore sujette à controverse. Les aethiopicus, bosei et robustus sont maintenant placés dans le genre Paranthropus. A. ramidus a été placé dans le genre Ardipithecus Ont peuplé l’Afrique de 4 MA à 1 MA

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31 Les Australopithèques ont peuplé la savane Africaine surtout le long du Rift africain en Afrique de l’Est.

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33 À l’époque des Australopithèques, une nouvelle glaciation provoque un assèchement encore plus grand des territoires à l’est du rift. La savane devient plus ouverte (moins d’arbres), la nourriture disponible aux grands singes plus coriace (racines, graines). L’évolution des grands singes bipèdes se fera dans la savane, à l’est du grand rift alors que celle des grands singes arboricoles se fera à l’ouest, là ou le climat plus humide permet encore la présence de forêts. = East side story : théorie proposée par Yves Coppens

34 Australopithecus afarensis
Nombreux fossiles retrouvés dont la célèbre Lucy (AL de son vrai nom), un squelette complet à 40% découvert en 1974 par Donald Johanson, Maurice Taieb et Yves Coppens sur le site des Afars en Éthiopie. Entre 4 et 3 MA. Lucy

35 Taille entre 1 et 1,5 m Volume crânien ~ celui des grands singes : 450 cc Locomotion bipède, mais moins spécialisée que celle des humains modernes.

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37 La bipédie des afarensis
Bassin plus près de celui des humains que des grands singes. Genou typiquement bipède, intermédiaire entre celui de l’homme et celui des grands singes. Homme Afarensis Chimpanzé Chimpanzé Homme Lucy

38 Articulation du fémur sur le bassin plus près de celle humaine que celle des grands singes.

39 En 1978, Mary Leakey et Tim White mettent à jour à Laetoli en Tanzanie des empreintes de pas fossilisées dans de la cendre volcanique. Ces empreintes vieilles de 3,6 MA sont attribuées à des A. afarensis (deux individus, un grand et un plus petit, peut-être un mâle et une femelle).

40 Les afarensis possèdent quand même encore de nombreux traits simiens :
Petit cerveau (volume de celui d’un grand singe). Bras longs par rapport aux jambes. Phalanges des doigts longues et incurvées (adaptation à grimper et à se suspendre aux branches). Cage thoracique ressemble plus à celle des grands singes. Gros orteil écarté des autres orteils (adaptation à grimper). Talon peut rouler sur le côté externe du pied. Leur démarche devait être chaloupée. Ils ne pouvaient sans doute pas courir. Orrorin, plus vieux de 3 MA serait meilleur marcheur (fémur mieux adapté à la bipédie). Selon certains, les Afarensis ne seraient donc pas les ancêtres de l’homme comme on l’a cru.

41 Australopithecus africanus
3,5 à 2,5 MA Taille comparable à celle d’afarensis. Capacité crânienne légèrement supérieure à celle d’Afarensis (450 cc à 530 cc). Museau moins prognathe que celui d’Afarensis et molaires plus volumineuses (donc aliments durs). Bras plus longs et jambes plus courtes. Meilleur marcheur qu’Afarensis, mais conserve ses aptitudes à la suspension et au grimper. Dimorphisme sexuel moins prononcé que chez Afarensis.

42 On suppose qu’Africanus a évolué à partir des Afarensis.
L’espèce s’est éteinte sans donner de formes plus évoluées. Les Homo ne proviennent pas des Australopithecus africanus. Seraient peut-être à l’origine des Paranthropes.

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44 Des indices laissent croire qu’ils utilisaient des outils simples (bâtons pour creuser, pierres pour casser les os ou écraser). Les Australopithèques les plus récents (A. Garhi) taillaient les pierres pour leur donner un tranchant.

45 Paranthropus (ou Australopithèques robustes)
Afrique du Sud et de l’Est, 2,7 MA à 1 MA Étaient anciennement classés dans les Australopithèques. Taille 1,50 m et plus. Cerveau 420 à 600 cc. Face large. Pommettes très avancées. Mâchoires très développées et dents très robustes adaptées à un régime alimentaire fait de végétaux coriaces. Bipédie supérieure à celle des autres Australopithèques et même à celle des premiers hommes (genre Homo). Mains comparables à celles des premiers hommes (genre Homo). Paranthrope = « presque homme »

46 Crête sagittale : permet l’attache de muscles masticateurs très puissants
H. sapiens

47 Trois espèces connues :
Paranthropus aethiopicus (2,7 à 2,3 MA) Paranthropus robustus (2,2 MA à 1 MA) Paranthropus bosei (2,4 à 1,2 MA)

48 P. aethiopicus P. bosei P. robustus Des pierres taillées et des éclats servant d’outil ont été trouvés sur les sites où on a trouvé des restes de bosei. On a d’abord attribué ces artefacts à Homo habilis, mais de plus en plus de chercheurs croient qu’elles auraient bien été produites par bosei. P. bosei

49 Paranthropus bosei

50 Origine incertaine (probablement une branche d’Australopithèques).
Robustus et Bosei disparaissent vers 1 MA sans laisser de descendance.

51 Les Australopithèques les plus anciens Ardipithecus ramidus
Découvert en Éthiopie au cours des années 90. 5,8 à 3,8 MA D’abord placé dans les Australopithèques. Présente assez de différences avec eux pour qu’on le classe dans un nouveau genre (Ardipithecus). Mélange de caractères d’Afarensis et de grands singes (chimpanzés et gorilles). La dentition ressemble beaucoup à celle des chimpanzés. Un tibia et une partie de la cheville trouvés en 2005 indiquent la bipédie. Des restes trouvés en 2001 ont été attribués à une autre espèce : Ardipithecus kadabba. Classification contestée. Pourrait s’agir d’un ramidus. Certains pensent qu’on devrait à nouveau placer les Ardipethecus avec les Australopithecus. On ne connaît presque rien de l’évolution des grands singes puisqu’on n’a à peu près aucun fossile datant de la période 14 MA à 4 MA.

52 Australopithecus anamensis
4,2 à 3,9 MA Plus vieil Australopithèque véritable connu. Bipède : meilleure bipédie que Afarensis même s’il le précède d’un bon MA. Pour cette raison, plusieurs doutent que les Afarensis soient les ancêtres des Homo. De « anam » qui signifie « lac » dans la langue parlée autour du lac Turkana

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54 Les premiers hommes : le genre Homo
Deux espèces apparaissent à peu près en même temps (2,5 MA) : Homo rudolfensis Homo habilis Cerveau plus volumineux que celui des Australopithèques : autour de 600 cc pour habilis et jusqu’à 750 cc pour rudolfensis. Taille ~ 1,4 m. Bipédie encore archaïque pour habilis, mais évoluée pour rudolfensis. Taillent des outils sommaires : galets aménagés (pierres cassées pour leur donner un tranchant et utilisation des éclats comme lames pour trancher ou gratter.). Rudolfensis serait plus près des humains si ce n’était de sa dentition robuste (adaptation à une nourriture coriace) qui ressemble plus à celle des Paranthropes. Habilis : l’homme habile; qui utilise des outils Rudolfensis : de Rudolfe, l’ancien nom du lac Turkana où les H. rudolfensis ont été trouvés

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56 Évolution en mosaïque Contrairement à ce qu’on croyait il y a quelques dizaines d’années, les différents caractères physiques propres à l’homme n’ont pas tous évolué en même temps au même rythme. La bipédie, par exemple, était bien achevée bien avant que le crâne prenne une forme et un volume modernes. C’est ce qu’on appelle une évolution en mosaïque.

57 L’utilisation d’outils permet d’accéder à des ressources alimentaires inaccessibles aux autres animaux : Bâton permet de creuser le sol et de récolter les bulbes et tubercules (les australopithèques en utilisaient eux aussi). Pierres permettent de briser les os long des carcasses trouvées et d’en extraire la moelle riche en énergie. Éclats tranchants permettent de découper les carcasses des gros mammifères pour en emporter les morceaux. H. habilis n’était pas un chasseur (trop petit et pas d’armes) même s’il devait avoir un régime comprenant de la viande (dents petites). Il était probablement un charognard opportuniste. Probablement aussi en partie insectivore.

58 Langage ??? Le moulage de son crâne montre que les aires de Broca et de Wernicke (aires corticales associées au langage chez l’homme moderne) étaient développées.

59 Homo ergaster 1,9 à 1,5 MA Le plus connu = l’adolescent du Turkana
Squelette presque complet découvert en 1984 à l’ouest du lac Turkana (Kenya). Garçon d’une douzaine d’années : mesurait 1,64m; aurait probablement atteint 1,90 m. Grands, élancés (1,70 m en moyenne); bipédie achevée comme chez l’humain moderne. Ergaster = « artisan » Cerveau : 750 à 950 cc (plus que habilis, mais, par contre, il était plus grand). Asymétrie des hémisphères et lobes frontaux plus développés que chez habilis.

60 Volumineux bourrelet sus-orbitaire.
Mâchoires moins robustes que habilis. Il s’est répandu rapidement le long des fleuves et des vallées du rift puis, il a ensuite émigré vers l’Afrique du Nord, l’Asie et l’Europe.

61 Ergaster Habilis Paranthropus

62 Il y a environ 2 MA, pas moins de 5 espèces d’hominidés bipèdes ont coexisté en Afrique :
Deux espèces de Paranthropes (bosei au nord et robustus au sud) Homo habilis Homo rudolfensis Homo ergaster La période allant de 1,7 MA à 0,7 MA est marquée par d’importantes glaciations qui accentuent l’aridité de la savane africaine. Ce changement de climat semble avoir entraîné l’extinction de habilis et de rudolfensis qui disparaissent il y a environ 1,6 MA. Les paranthropes disparaissent à leur tour 500 KA plus tard. Ergaster doit peut-être sa survie à sa mobilité qui lui permettait de changer de milieu s’il le fallait.

63 Homo erectus Il y a près de 2 MA, Ergaster sort d’Afrique et colonise l’Europe et l’Asie. Les populations qui atteignent l’Indonésie et la Chine développent avec le temps des caractères physiques qui leur sont propres. On leur donnera le nom d’Homo erectus. Il y a quelques années, le terme Homo erectus désignait aussi les Homo ergaster d’Afrique. Ce n’est que récemment qu’on a commencé à faire la distinction entre ces deux groupes. « Sangiran17 » Un crâne découvert à Java en 1969 Il date de 1 MA Erectus : debout, dressé Sinanthrope ou « Homme de Pékin » Date d’environ 500 KA Il utilisait le feu

64 H. erectus est plus trapu et a une taille plus faible (~ 1,65 m) qu’H
H. erectus est plus trapu et a une taille plus faible (~ 1,65 m) qu’H. ergaster. L’ossature est aussi plus robuste. Les os du crâne sont plus épais. On note un front bas et un gros bourrelet sus-orbitaire. Il n’y a pas de menton comme chez H. sapiens. Capacité crânienne augmente progressivement passant de 850 cc chez les formes les plus anciennes à plus de 1200 cc chez le sinanthrope (Homo erectus de Pékin; ~ 500 KA). Le sinanthrope utilisait le feu.

65 Reconstitution de H. erectus

66 Homo erectus

67 Australopithecus H. erectus H. sapiens

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69 Homo floresiensis Le Hobbit de Flores À LIRE
~ 30 livres et taille de moins d’un mètre. Restes de 7 individus retrouvés en 2003 au fond d’une caverne sur l’île de Flores en Indonésie. À LIRE

70 Le crâne est du type H. erectus.
Datation  À ans seulement !!! Le squelette le plus complet est celui d’une femme âgée d’environ 30 ans qui mesurait 1 m. Nombreux outils trouvés sur le site même si le volume crânien n’est que d’environ 380 cc (900 à 1100 pour H. erectus). Seraient peut-être disparus il y a aussi peu que 500 ans si on en croit certaines histoires rapportées par les explorateurs hollandais du XVIe siècle. H. floresiensis et H. sapiens Le crâne est du type H. erectus. H. floresiensis appartiendrait donc à une population d’Homo erectus ayant subi une régression de la taille suite à son isolation sur une île.

71 Évolutivement, la taille des espèces de mammifères de grande taille isolées sur une île de taille réduite a tendance à diminuer avec le temps. Si les ressources sont limitées, il peut être avantageux d’être plus petit (moins de nourriture nécessaire pour survivre) s’il n’y a pas trop de prédateurs (une taille plus grande est généralement avantageuse face aux prédateurs) ce qui est souvent le cas sur une île (le territoire est trop restreint pour supporter une population de grands prédateurs). Sur un territoire isolé de taille réduite comme une île, il s’ensuit une tendance évolutive à réduire la taille des individus. Sur un territoire isolé très réduit, plus la taille des individus est grande, moins la population sera élevée et plus elle aura de chances de survivre. En effet, si la population baisse en deçà d’une certaine taille (moins de 200 individus sur une petite île, par exemple) elle risque de disparaître (il n’y a pas assez d’adultes reproducteurs pouvant survivre à une année difficile). Il y a donc un avantage à être moins grands, mais plus nombreux. Compte tenu de leur taille réduite, les hommes de Flores pouvaient être sept fois plus nombreux sur leur île que des hommes de taille normale.

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73 Homo heidelbergensis D’autres populations d’ergaster sorties d’Afrique atteignent l’Europe il y a 1,2 à 1,9(?) MA. Ces ergaster développent avec le temps une morphologie semblable à celle des H. erectus d’Asie. On les appellera Homo heidelbergensis (« homme de Heidelberg »). Il y aurait eu plusieurs vagues de peuplement. Comme Homo erectus d’Asie, leur volume crânien a progressivement augmenté de 800 cc à 1200 cc. Des vestiges de feu ont été découverts sur un site daté de ans (Terra Amata, près de Nice en France). Le premier heidelbergensis a été découvert à Mauer, près de Heidelberg, en 1907 (il s’agissait d’un fragment de mâchoire) qui sera daté par la suite à 600 KA

74 Homo neanderthalensis : l’homme de Neandertal
Proviennent de l’évolution de populations européennes de H. heidelbergensis isolées au cours des glaciations. Ont peuplé l’Europe de à ans. Certaines populations ont côtoyé un temps Homo sapiens. Stature courte, trapue (membres courts), robuste 1,55 à 1,65 m pour 70 à 90 Kg, très musclé. Capacité crânienne environ 15% plus grande que celle de l’Homo sapiens : 1500 à 1750 cc. Adaptés aux conditions glaciaires de l’Europe de cette époque (glaciations successives). Chasseurs, se nourrissaient surtout de gibier (mammouths, chevaux, rhinocéros laineux et rennes surtout). Neander thal = « vallée de Neander » en allemand. En 1904 l’orthographe allemand a été réformé et thal est devenu tal

75 L’homme de Néandertal n’est pas un ancêtre de l’Homo sapiens
L’homme de Néandertal n’est pas un ancêtre de l’Homo sapiens. Néendertal s’est éteint sans laisser de descendance.

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77 capacité crânienne 1500 à 1750 cc
crâne allongé capacité crânienne à 1750 cc front bas, fuyant chignon occipital bourrelet sus-orbitaire prononcé nez saillant et cavité nasale très grande (le nez devait être grand) pas de menton H. sapiens

78 Pourquoi sont-ils disparus il y a ~ 35 000 ans.
Était-ce bien une espèce différente de la nôtre (pouvaient-ils se reproduire avec Homo sapiens). Certains croient qu’ils étaient une sous-espèce d’Homo sapiens (Homo sapiens néenderthalensis). Par contre, actuellement, la plupart des paléontologues les trouvent trop différents pour les mettre dans la même espèce que nous. Pourquoi sont-ils disparus il y a ~ ans. Hybridation génétique avec des sapiens venus d’ailleurs ??? Repoussés vers des territoires moins favorables par l’arrivée des sapiens. Compétition pour des territoires plus favorables lors des épisodes de refroidissement ? Le milieu dans lequel ils vivaient est devenu de plus en plus restreint suite au réchauffement qui a suivi la dernière glaciation ? Auraient volontairement été exterminés par les sapiens (premier grand génocide de l’histoire; remarquez, rien ne l’indique) ???

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80 Homo sapiens : l’homme moderne
Le plus ancien crâne d’Homo sapiens connu a été découvert en Afrique (Éthiopie) en 1997 : Homo sapiens idaltu : ans Présente des caractères intermédiaires entre les Homo ergaster les plus récents et l’homme moderne. Assez semblable à Homo sapiens pour qu’on le place dans la même espèce. Idaltu veut dire « ancien » en langue Afar Trois crânes découverts

81 Capacité crânienne : 1450 cc (comme l’homme moderne)
Crâne rond et mince; pas de chignon occipital Bourrelet sus-orbitaire atténué, mais encore présent Menton Capacité crânienne : 1450 cc (comme l’homme moderne)

82 Est-ce bien le premier Homo sapiens ?
Omo I et Omo II, deux crânes d’Homo sapiens mis à jour en Éthiopie par Richard Leakey en 1967 avaient été datés à ans par une méthode dont les auteurs mêmes mettaient en doute la fiabilité. Une nouvelle méthode de datation plus fiable (Ar/Ar), utilisée en 2005, établit leur âge à ans (+ ou ). Ils seraient donc plus vieux qu’idaltu. Leur capacité cérébrale est celle de l’homme moderne. On qualifie d’Homo sapiens archaïques ces représentants d’Homo sapiens qui ne sont pas encore tout à fait des Homo sapiens sapiens. Les plus anciens Homo sapiens trouvés en Europe datent de ans (« Hommes de Cro-Magnon »). Les vestiges trouvés montrent une taille un peu plus grande que celle de l’homme moderne (entre 1,70 et 2 m). Cro-Magnon

83 Plusieurs paléontologues considèrent les ergaster évolués d’Afrique (présentant des caractères de sapiens) comme des heidelbergensis.

84 Deux grandes théories (et une troisième qui cherche à les concilier) expliquent l’origines des Homo sapiens dans le monde. Monocentriste Arche de Noé Out of Africa Pluricentriste Candélabre Dents de pelle Multirégionale Intermédiaire Evolution réticulée À lire

85 Théorie monocentriste (Out of Africa)
Homo sapiens serait apparu en Afrique il y a plus de ans (~ selon la nouvelle datation de Omo I et II). Des populations de sapiens auraient ensuite migré pour gagner l’Europe, l’Indonésie et l’Asie (et, beaucoup plus tard, l’Amérique). Erectus et néanderthalensis se seraient éteints sans laisser de descendance. Les données génétique (analyse d’ADN) confirment cette théorie qui fait actuellement consensus. L’analyse de l’ADNmt (ADN mitochondrial qui ne se transmet que de mère à fille) démontrerait que tous les humains proviennent d’une ancêtre africaine (Ève mitochondriale) ayant vécu il y a un peu plus de ans. De plus, le peu de différences génétiques existant entre les humains actuels suggère une origine commune assez récente.

86 National Geographic, Mars 2006
Chacun des points de couleur correspond à une variation d’un marqueur génétique mitochondrial identifié sur des humains d’aujourd’hui. Il y a beaucoup plus de diversité en Afrique que dans le reste du monde ce qui suggère une longue présence africaine suivie d’une expansion mondiale plus récente à partir d’un petit groupe venu d’Afrique (peut-être moins de 1000 personnes). Cette migration aurait commencé il y a un peu plus de ans.

87 Marqueurs sur le chromosome Y

88 Un livre passionnant. Une enquête génétique sur nos origines.
Les Européens actuels (nous aussi, puisque nos ancêtres sont européens) proviendraient de sept peuplades différentes d’Homo sapiens, plus précisément, de sept femmes que l’auteur a baptisé les sept filles d’Ève. Sykes en vient à cette conclusion suite à ses analyses d’ADNmt, cet ADN mitochondrial qui ne se transmet que de mère à fille.

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90 Théorie pluricentriste (dite du « candélabre »)
Sur chacun des grands continents, les populations d’ergaster/erectus qui s’y étaient installées ont évolué indépendamment les unes des autres vers la forme sapiens. Théorie jugée invraisemblable par la plupart des chercheurs. Ce serait étonnant que le même type d’évolution conduisant à la même espèce se soit produit en même temps à plusieurs endroits différents. Théorie qui n’a presque plus d’appuis aujourd’hui, surtout depuis la découverte d’Idaltu. De plus, elle ne colle pas avec les données génétiques (analyses d’ADN). La théorie intermédiaire cherche à concilier les deux premières. Elle suppose un flux constant d’échanges génétiques entre les ergaster/erectus en voie d’hominisation sur les différents continents.

91 FIN


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