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Les crises psychogènes non épileptiques: une maladie émotionnelle?

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1 Les crises psychogènes non épileptiques: une maladie émotionnelle?
Journée de la Société de Psychiatrie de l’Est Dr Thibault MIGNOT Le 28 mars 2015

2 Introduction aux crises psychogènes non épileptiques (CPNE)
Définition En quelques chiffres Entre 2 et 33 cas/ Age de survenue entre 15 et 35 ans 75% de femmes Délai diagnostic de 7 ans Epilepsie associée dans 5 à 40% des cas 25 à 30% des épilepsies réfractaires

3 Introduction aux crises psychogènes non épileptiques (CPNE)
Longtemps diagnostic d’élimination Vers un diagnostic syndromique Gold standard= vidéo EEG Analyse conversationnelle Analyse sémiologique Psychiatrique Neurologique D’autres outils: imagerie? L’analyse physiologique?…

4 Introduction aux crises psychogènes non épileptiques (CPNE)
Etiopathogénie: modèles plurifactoriels Facteurs prédisposants Facteurs génétiques Sexe Traumatismes Perturbations émotionnelles Facteurs précipitants Evénements de vie stressants Facteurs perpétuants Bénéfices sociaux/financiers Inquiétude de l’entourage Multiplication des examens Reuber et al. 2009

5 CPNE et émotions Dysrégulation émotionnelle en évidence Population hétérogène Déséquilibre émotionnel Important faible Type de perturbation émotionnelle « Sous contrôle » « sur contrôle » Qualité de vie Très altérée Peu altérée Comorbidités psychiatriques importantes faibles Tendance à la dissociation marquée Tendance à la somatisation modérée Marquée « défense somatique » Uliaszek et al. 2012; Baslet et al. 2011

6 CPNE et émotions Perturbation de la composante subjective
Alexithymie(1) Biais attentionnel(2) Altération de la mémoire de travail(2) Hypervigilance aux stimuli(3) Perturbation de la composante comportementale Évitement(4)(5) Fuite(4)(5) Méfiance(4)(5) (1) Bewley et al. 2005; Hingray et al. 2011; (2) Bakvis et al ; (3) Gene-Cos et al. 2005;(4) Bodde et al. 2009;(5) Mökleby 2002

7 CPNE et émotions Qu’en est il de la composante physiologique?
Variabilité cardiaque basale diminué chez les CPNE(6) Pas de différence en réponse à des stimuli émotionnels(7) Un autre outil: La conductance cutanée Après stimuli électriques: aucune différence(8) Après stimuli émotionnels: aucune étude! (6) Ponnusamy et al. 2011; (7) Roberts et al. 2012; (8) Mungën et al. 2010

8 Objectif de l’étude EVALUATION DE LA REACTIVITE EMOTIONNELLE EN REPONSE A DES STIMULI VISUELS CHEZ DES PATIENTES SOUFFRANT DE CRISES PSYCHOGENES NON EPILEPTIQUES-ETUDE COMPARATIVE AVEC DES TEMOINS SAINS ET DES TEMOINS EPILEPTIQUES

9 Les stimuli émotionnels visuels
Issus de l’International Affective Pictures System (IAPS) Valence négative Intensité faible Valence négative Intensité forte Valence positive Intensité faible Valence positive Intensité forte

10 COMPOSANTE PHYSIOLOGIQUE COMPOSANTE SUBJECTIVE
Objectifs Comparer entre CPNE/témoins et CPNE/épileptiques L’amplitude de Réponse Electrodermale (RED) La latence de RED Pourcentage de réponses RED Variation de la fréquence cardiaque Cotation de la valence Cotation de l’intensité COMPOSANTE PHYSIOLOGIQUE COMPOSANTE SUBJECTIVE

11 Objectifs Comparer entre CPNE/témoins et CPNE/épileptiques
Données biographiques Comorbidités psychiatriques (MINI; HAMA; MADRS) Antécédents traumatiques adultes et dans l’enfance (CTQ) L’alexithymie (TAS 20) La tendance à la dissociation (DES)

12 Résultats données générales
TEMOINS N=27 CPNE N=25 EPILEPTIQUES N=22 Age 38,4 ans 35,4 ans 38,3 ans Niveau d’étude (années après le CP) 11,1 années 10,7 années 11 années Activité professionnelle 74% 24% 59% Age de début des crises 27,2 ans 15,8 ans Délai diagnostique 7,4 ans 6,8 mois Traitements Antiépileptiques Psychotropes 0% 7% 48% 95% 9%

13 Résultats facteurs traumatiques
TEMOINS CPNE EPILEPTIQUES Antécédent de traumatisme 33% 84% 64% Traumatisme multiples (>1) 4% 60% 27% Trauma dans l’enfance 11% 72% 36% Trauma à l’âge adulte 26% 56% 50% Type de trauma Sexuel Physique Décès d’un proche psychologique 19% 32% 44% 14% 18% 41%

14 Résultats facteurs traumatiques
Négligences dans l’enfance/adolescence identifiées par questionnaire CTQ TEMOINS CPNE EPILEPTIQUES Négligence physique 4% 21% 18% Abus émotionnel 0% 40% 14% Abus physique 24% Négligence émotionnelle 11% 32% 27% Abus sexuel 9%

15 Résultats comorbidités psychiatriques
TEMOINS CPNE EPILEPTIQUES ATCD psychiatriques 37% 84% 27% Comorbidités actuelles 11% 80% 23%

16 Résultats comorbidités psychiatriques
TEMOINS CPNE EPILEPTIQUES ATCD psychiatriques 37% 84% 27% Comorbidités actuelles 11% 80% 23%

17 Résultats alexithymie et dissociation
Nos resultats mettent [clic] en evidence des taux d’alexithymie superieurs dans le groupe CPNE de même [clic] que des scores de dissociation beaucoup plus important.

18 Résultats composante émotionnelle subjective
Cotation en valence des images Pas de différence entre les groupes Trauma physiques dans l’enfance=>diminution de la cotation des images aversives Latence de cotation en valence Images aversives intenses: réduction du temps de cotation chez les témoins pas les CPNE Surévaluation du caractère aversif Sidération? Intégration cognitive émotionnelle perturbée?

19 Résultats composante émotionnelle subjective
Cotation de l’intensité des images Pas de différence entre les groupes Lors d’abus physiques/sexuels dans l’enfance surévaluation toute catégorie confondue

20 Résultats composante émotionnelle physiologique
Amplitude de RED Pas de différence d’amplitude globale entre les groupes Tendance amplitude RED images plaisantes CPNE < témoins Cependant chez CPNE Amplitude RED très sensible à la valence Amplitude RED images aversives >> amplitude RED images plaisantes Pourcentage de réponses aux stimuli % réponses CPNE << témoins pour images plaisantes peu intenses

21 Résultats Stimuli aversifs: concordance entre niveau physio et subjectif Forte amplitude RED=sensibilité Absence de perturbation de l’évaluation subjective mais Corrélation trauma et surévaluation aversive subjective Stimuli plaisants: absence de concordance entre niveau physio subjectif Faible amplitude RED Plus faible taux de réponse RED Pas de perturbations de l’évaluation subjective mémoire du corps aux traumatismes hypervigilance cognitive hypo réceptivité physiologique aux stimuli agréables

22 Résultats corrélations
Dissociation (dépersonnalisation) avec diminution amplitude RED globale Alexithymie avec diminution de l’amplitude RED aux images plaisantes avec diminution du % de réponse global Traumatismes avec dissociation et alexithymie

23 ? ALEXITHYMIE DISSOCIATION dépersonnalisation
Composante physiologique émotionnelle Objectif = réduction HYPERREACTIVITE ELECTRODERMALE INTRINSEQUE ELECTRODERMALE AUX STIMULI AVERSIFS HYPOREACTIVITE ELECTRODERMALE AUX STIMULI AGREABLES TAUX INFERIEUR DE REPONSE AUX STIMULI AGREABLES TAUX DE REPONSE INFERIEUR POUR TOUT TYPE DE STIMULI Traumatismes Agressions Abus FAVORISE FAVORISENT Transmission de l’information émotionnelle ? ALEXITHYMIE FAVORISENT FAVORISE Interruption partielle de transmission entre les 2 composantes Nous avons formulé une hypothèse sous la forme d’un schéma, concernant les interactions possibles des éléments évoqués jusqu’à présent chez les CPNE. Nous pouvons observer la composante physiologique de l’émotion sur la partie supérieure et la composante subjective en partie inférieure. Nos résultats ont mis en évidence une Réponse electrodermale superieure pour les stimuli aversifs c’est-à-dire [CLIC] une certaine hypperreactivité electrodermale intrinseque aux stimuli aversifs. Nous avons egalement mis en evidence une réponse electrodermale plus faible pour les stimuli agreables traduisant une certaine hyporeactivité electrodermale aux stimuli agréables [CLIC] ainsi qu’1 taux de réponse plus faible pour ce type de stimuli [CLIC]. De plus nous avons observé des ATCD traumatiques plus important chez les CPNE [CLIC] qui pourrait favoriser [CLIC] cette hyperreactivité electrodermale sous la forme comme nous l’avons dit d’une possible « mémoire du corps » aux traumatismes. Ces traumatismes [CLIC] favorisent nous l’avons vu une surrévaluation du caractère désagréable des images [CLIC] et de leur intensité, traduisant ainsi une certaine [clic] HYPERVIGILANCE subjective. Nous avons également mis en évidence une augmentation du temps de réponse pour les stimuli aversifs [CLIC] pour lequelle nous avons formulé l’hypothèse [CLIC] d’UNE PERTURBATION DE L’INTEGRATION COGNITIVE DE L’EMOTION. Par ailleurs, il existe à l’état normal [CLIC] une transmission de l’information émotionnelle entre les deux composantes. Or chez les CPNE, les traumatismes sont corrélés [CLIC] avec l’ALEXITHYMIE [CLIC] qui elle, est décrite dans la littérature comme susceptible d’engendrer un DECOUPLAGE entre la composante physiologique et subjective [CLIC]. Elle pourrait alors induire [CLIC] une interruption partielle de la transmission émotionnelle et expliquer l’absence de concordance entre les 2 composantes, que nous évoquions précédemment. Elle jouerait alors un rôle possible de de protection visant à preserver la composante subjective de l’hyperéactivité physiologique observée. Nous l’avons vu, l’alexithymie est egalement corrélée [CLIC] à une diminution de l’amplitude electrodermale pour les stimuli agréables ainsi [CLIC] qu’à une diminution du taux global de réponse. Elle pourrait alors avoir un rôle de modérateur émotionnel en réduisant le nombre de réponse physiologiques electrodermales aux stimuli. Ce la peut suggérer également selon un raisonnement inverse que l’alexithymie puisse être la conséquence de l’hyporéactivité physiologique que nous venons de décrire et donc la conséquence de perturbations du système émotionnel physiologique [CLIC]. Ces éléments devront etre précisés au cours d’etudes complémentaires. Nous avons par ailleurs fait l’hypothèse que l’alexithymie [CLIC] soit impliquée dans les perturbations de l’intégration cognitive de l’émotion dans la mesure ou elle est décrite dans la littérature comme susceptible d’engendrer une diminution de la conscience émotionnelle en éloignant en quelques sortes l’individu des émotions négatives. Pour finir, nous avons constaté que les traumatismes [CLIC] étaient générateurs de DISSOCIATION [CLIC] elle-même engendrant une diminution de l’amplitude de réponse éléctrodermale [CLIC] permettant ainsi en tant que mécanisme protecteur, d’atténuer l’impact du phénomène de mémoire corporelle aux traumatismes. La dissociation [CLIC] pourrait également être impliquée dans les perturbations de l’intégration cognitive de l’émotion. Composante subjective émotionnelle SUREVALUATION DU CARACTERE DESAGREABLE DES STIMULI SUREVALUATION DE L’INTENSITE DES STIMULI AUGMENTATION DU TEMPS DE REPONSE POUR LES STIMULI AVERSIFS PERTURBATION DE L’INTEGRATION COGNITIVE DE L’EMOTION =HYPERVIGILENCE DISSOCIATION Favorise??

24 Limites de l’étude Taille des échantillons
Difficultés techniques du protocole Faible pourcentage de réponse RED total

25 Perspectives Comorbidités psychiatriques plus importantes
Facteurs traumatiques plus fréquents Spécificités émotionnelles Etudes complémentaires à prévoir Comparaison traumatisés/ non traumatisés Influence des traitements antiépileptiques Imagerie fonctionnelle Accompagnement psychiatrique renforcé Sensibilisation des acteurs de soins Désensibilisation aux stimuli aversifs Sensibilisation aux stimuli agréables


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