Je m’étais assoupie dans le verger, et, quand un oiseau effronté m’a réveillée… Eh bien, croyez-moi si vous voulez, je n’ai rien recon- nu ! Je ne savais.

Présentation au sujet: "Je m’étais assoupie dans le verger, et, quand un oiseau effronté m’a réveillée… Eh bien, croyez-moi si vous voulez, je n’ai rien recon- nu ! Je ne savais."— Transcription de la présentation:

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3 Je m’étais assoupie dans le verger, et, quand un oiseau effronté m’a réveillée… Eh bien, croyez-moi si vous voulez, je n’ai rien recon- nu ! Je ne savais pas où j’étais. Non loin de moi, un magnifique portail semblait m’inviter, et j’ai poussé le vantail. Comment vous faire ressentir la surprise qui a été la mienne ?

4 Ce n’était pas de voir partout des elfes et lutins jouer en toute liberté. Non, je ne sais pas pourquoi, je trouvais cela normal.

5 Non, c’était de voir réunis là les fleurs et les fruits des quatre saisons !

6 Un jeune elfe avait ramassé les fraises des bois, qui mûrissent au printemps, pour inviter ses amis.

7 Mais ces fraises mûrissaient au pied d’un buisson de ronces qui tendait vers les petites mains ses fruits noirs et juteux, résultat, d’ordinaire, d’un automne ensoleillé…

8 Une petite elfe respirait avec délices le doux parfum du lilas. Et à côté d’elle un lutin facétieux jouait dans les branches d’un chêne dont les feuilles se coloraient déjà…

9 Ce n’était partout que rires et jeux. Et le plus bizarre, c’est que personne ne faisait attention à moi ! Tout le Petit Peuple, cher à Shakespeare, jouait et chantait, sans s’occuper de moi, sans sembler me voir !

10 Un jeune garçon aux ailes de papillon chantait doucement une tendre romance, accompagné en sourdine par les oiseaux.

11 Et une elfe légère semblait se balancer au rythme de la chanson, cramponnée à une branche.

12 J’avais bien envie de tendre la main vers les cerises, dont les perles rouges luisaient entre les feuilles, mais je n’osais pas. Comme s’il m’avait deviné, le cerisier laissa tomber devant moi un gros bouquet de ses fruits juteux et parfumés.

13 Mais tout à coup l’un des farfadets, qui semblait faire le guet tout en se balançant mollement sur une branche souple d’un grand arbre, émit une sorte de sifflement.

14 Alors un elfe somptueusement vêtu sembla me souffler dessus. Et je me retrouvai couchée dans l’herbe douce du verger ! Le portail avait disparu, tout semblait normal autour de moi… Je n’y comprenais rien !

15 Ah ? Vous dites que j’ai rêvé ? Mais alors, dites-moi, comment aurais-je pu vous rapporter ces belles photos ???

16 Dessins : Mary Parker Musique : Chardash Jacky Questel - mars 2007 questelj@aliceadsl.fr