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cadri : SYNTHESE DES TRAVAUX Effectués EN AFRIQUE DE L’ouest

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1 cadri : SYNTHESE DES TRAVAUX Effectués EN AFRIQUE DE L’ouest
Capacity for Disaster Reduction Initiative (CADRI) cadri : SYNTHESE DES TRAVAUX Effectués EN AFRIQUE DE L’ouest

2 2005-2015 : Cadre d’Action de Hyōgo (CAH)
Veiller à ce que la RRC soit une priorité et à ce qu’il existe des cadres institutionnels solides CAH 2 Mettre en évidence, évaluer et surveiller les risques de catastrophe CAH 3 Connaissances, innovations et éducation CAH 4 Réduire les facteurs de risques sous-jacents CAH 5 Renforcer la préparation aux catastrophes pour une réponse plus efficace

3 2015-2030 : Cadre de Sendai pour la RRC (CSRRC)
Compréhension et identification des risques de catastrophe CSRRC 1 Gouvernance et institutions pour la gestion des risques de catastrophe CSRRC 2 Résilience économique, sociale, culturelle et environnementale CSRRC 3 Préparation, réponse, relèvement, reconstruction CSRRC 4

4 Capacity for Disaster Reduction Initiative (CADRI)
CADRI est une initiative inter-agence réunissant des agences partenaires (PNUD, OCHA, la FAO, le PAM, UNICEF et l’OMS) et des organisations observatrices (OMM, UNITAR, UNOPS, UNESCO, FICR, BM/GFDRR). Objectif : renforcer les capacités nationales en matière de Réduction des Risques de Catastrophes (RRC) et de Préparation et Réponse aux Urgences (PRU), notamment en offrant un cadre commun de gestion de ces phénomènes. CADRI apporte son appui à la requête du Représentant Coordonnateur du Système des nations Unies dans le pays, et suite à un besoin exprimé par le gouvernement. Les 3 étapes du processus: (i) évaluation des capacités nationales; (ii) élaboration d’un Plan d’Action National de renforcement des capacités en RRC et PRU; (iii) appui technique pour la mise en œuvre d’activités en fonction de requête des équipes pays du SNU.

5 CADRI: Carte des interventions en Afrique de l’Ouest plus le Tchad

6 Principaux risques auxquels font face les pays d’Afrique de l’Ouest
Risques d’origine naturelle: Liés aux aléas climatiques: sécheresses, inondations et érosion côtière. Menace acridienne : pays de la ligne de front (Mauritanie, Mali, Niger et Tchad). Autres menaces pour l’agriculture et l’élevage: oiseaux granivores, maladies végétales et animales… Autres risques importants: Risques environnementaux (industries polluantes, manque de système d’assainissement et de traitement des déchets donc pollution anthropique directe…). Risques d’épidémies: Ebola ces derniers mois, certains problèmes en lien avec les inondations par manque d’assainissement… Risques liés à la sécheresse: insécurité alimentaire et malnutrition.

7 Quelques points importants des évaluations des capacités

8 Priorité 1 du CAH (correspond à la Priorité 2 du Cadre Sendai)
Veiller à ce que la réduction des risques de catastrophe soit une priorité nationale et locale et à ce qu’il existe, pour mener à bien les activités correspondantes, un cadre institutionnel solide.

9 Capacités existantes Existence de structures s’occupant entre autre de RRC ancrées à la Primature. Ex: DNPGCCA au Niger, NEMA au Nigéria, CONASUR au Burkina Faso. Compréhension générale de l’inter-sectorialité de la RRC et de son importance pour le développement des risques. Existence de plans et de stratégies participant directement à la RRC (Adaptation au Changement Climatique, Environnement, Sécurité Alimentaire…). Existence dans certains pays de plateformes nationales de RRC. Toutefois, elles sont souvent informelles et manquent encore d’opérationalité. Les partenaires des gouvernements (SNU, ONG, Croix et Croissant Rouge, Coopérations bi-latérales…) disposent de compétences dans cette thématique et développent des programmes.

10 Lacunes et défis à relever
Dans beaucoup de pays: absence d’une loi d’orientation nationale sur la RRC qui pose les concepts ainsi que les rôles et les responsabilités. Manque de spécialistes nationaux en droit et/ou politique publique ayant les capacités d’élaborer les cadres normatifs et stratégiques nécessaires. Manque d’une compréhension commune de la RRC et difficulté à faire la différence entre RRC et PRU. Il n’y a pas dans la région de pays disposant de 2 structures distinctes de haut niveau pour la RRC et la PRU. Dans les 3 exemples cités (Niger, Nigéria et Gambie), la meme structure se charge des deux thématiques. Il manque encore de véritable coordination de long terme pour mettre en œuvre et suivre les activités de développement qui participent à la RRC. Les Plateformes Nationales qui devraient jouer ce rôle ne sont pas encore assez opérationnelles.

11 Priorité 2 du CAH (correspond à la Priorité 1 du Cadre Sendai)
Mettre en évidence, évaluer et surveiller les risques de catastrophe et renforcer les systèmes d’alerte rapide.

12 Capacités existantes De nombreux systèmes d’information sectoriels existent et pourraient participer à l’évaluation des risques. Ex.: SISAAP au Tchad et OSA en Mauritanie pour la Sécurité Alimentaire, OPIDIN pour la surveillance des crues du fleuve Niger au Mali, SI des Centres Nationaux de Lutte Antiacridienne, différents systèmes de surveillance épidémiologique… Il existe de bonnes compétences pour la cartographie des aléas et de différents aspects de la vulnérabilité. Plusieurs pays sont en train ou ont déjà développé des bases de données DESINVENTAR sur les catastrophes passées (ex: Niger et Mali). La couverture médiatique est de plus en plus importante.

13 Lacunes et défis à relever
Dans beaucoup de pays, il n’existe pas de structure centrale capable de centraliser, de traiter et de diffuser l’information utile à l’analyse des risques. Il n’existe pas encore de véritable évaluation des risques même si l’on a pu observer des études qui peuvent y contribuer (notamment des cartographies locales, des études de vulnérabilités, etc.) Les informations ne sont pas partagées d’une manière systématique et formalisée entre les différentes structures. Malgré certaines compétences, les différentes structures productrices et d’analyse des données manquent de moyens humains, techniques et matériels.

14 Priorité 3 du CAH (correspond à la Priorité 1 du Cadre Sendai)
Utiliser les connaissances, les innovations et l’éducation pour instaurer une culture de la sécurité et de la résilience à tous les niveaux.

15 Capacités existantes Dans quelques pays, des efforts ont été fournis pour développer des modules de sensibilisation pour les élèves de primaire et de secondaire. Exemple du Mali avec l’appui d’UNICEF. Quelques universités travaillent actuellement à développer des formations de haut niveau sur la RRC. Ex.: Le département de géographie de l’université de Nouakchott; l’Université de Niamey; l’Université de N’Djamena - insertion de la thématique RRC dans le Master en aménagement du territoire et développement rural. De nombreux ateliers de sensibilisation ont eu lieu dans la région depuis quelques années pour les niveaux techniques et décisionnaires.

16 Lacunes et défis à relever
L’insertion de la RRC dans les curricula scolaire reste faible, voire inexistante dans certains pays. Malgré les efforts des différentes universités de la région, elles manquent de spécialistes nationaux capables de développer et de dispenser des cours en RRC. Manque de formation en RRC pour les professionnels. Manque de matériels didactiques de sensibilisation en direction de la population et dans les langues locales. Manque de formation des journalistes pour qu’ils puissent traiter efficacement cette question.

17 Priorité 4 du CAH (correspond à la Priorité 3 du Cadre Sendai)
Réduire les facteurs de risque sous-jacents.

18 Capacités existantes Beaucoup de programmes sont actifs en matière d’ACC: Projet Adaptation au Changement Climatique des Villes Côtières en Mauritanie avec l’appui de la GIZ, différents projets de mise à disposition de semences adaptées dans l’ensemble des pays avec l’appui de la FAO et de plusieurs ONG… De grandes avancées ont été faites en matière de sécurité alimentaire avec des SAP, des structures et des coordinations qui fonctionnent dans beaucoup de pays. Beaucoup d’outils intéressants en matière de santé: systèmes de surveillance épidémiologiques, plans d’action et mise en place de coordination pour faire face à Ebola… Quelques outils intéressants pour la planification et le développement territorial: Observatoire du Patrimoine Urbain de Nouakchott (OSPUN), projet en cours de l’Institut Géographique du Mali (IGM) pour l’actualisation de la cartographie de l’ensemble du territoire au 1/ e et cartographie au 1/5000e de Bamako et de 12 villes secondaires au Mali…

19 Lacunes et défis à relever
La RRC est encore trop peu pris en compte dans les lois, stratégies et planifications sectorielles. Les liens entre les différents secteurs ne sont pas faits pour une meilleure analyse des risques. En raison du manque de compréhension commune et de cadres clairs sur la RRC, les acteurs sectoriels n’ont pas une idée précise de leur responsabilité en la matière. Les moyens matériels et humains manquent encore dans beaucoup de structures et ce, même lorsque celle-ci est efficace comme les CNLA par exemple. Les planifications et stratégies en matière d’environnement et de changement climatique sont encore trop peu suivies lorsqu’elles existent. Les autorités en charge de l’aménagement et du développement des territoires manquent d’outils d’aide à la décision qui prennent en compte les risques de catastrophes. Sans informations précises sur les risques, les infrastructures publiques et de services (écoles, centres de santé, routes…) sont encore trop souvent construites dans des zones à risques.

20 Priorité 5 du CAH (correspond à la Priorité 4 du Cadre Sendai)
Renforcer la préparation aux catastrophes afin de pouvoir intervenir plus efficacement à tous les niveaux lorsqu’elles se produisent

21 Capacités existantes Il existe des cadres normatifs et institutionnels pour la préparation et la réponse aux urgences. Les Directions de la Protection Civile disposent de professionnels bien formés pour la réponse aux urgences. Il existe d’autres structures participant à la réponse et sur lesquels il est possible de s’appuyer pour la coordination comme le CONASUR au Burkina Faso ou la Cellule de Coordination Humanitaire du Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et des Crises Alimentaires (DNPGCCA) au Niger. De nombreuses initiatives sont en cours pour actualiser ou élaborer des plans de contingence ou des plans ORSEC (Mauritanie, Tchad, Mali, Burkina Faso, Cote d’Ivoire).

22 Lacunes et défis à relever
Les cadres normatifs et institutionnels pourraient être clarifiés et renforcés dans certains pays. Les rôles et les responsabilités, et donc la coordination, posent souvent des problèmes comme par exemple au Mali entre la DGPC et le Ministère de l’Action Humanitaire. Les institutions et leurs démembrements locaux manquent de moyens humains et matériels. La préparation pourrait être renforcée, surtout pour des risques dont on connaît les zones exposées et la période d’occurrence comme les inondations. Il est nécessaire de mieux articuler les différents plans de contingence sectoriels. Les plans de contingence ou les plans ORSEC doivent rester des outils simples et opérationnels que l’on doit simuler régulièrement. Il est nécessaire d’améliorer le partage des informations et des alertes horizontalement (entre institutions) et verticalement (avec chaque échelle) pour disposer de SAP efficaces.

23 Plus d’informations sur CADRI: www.cadri.net


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