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Publié parJeannine Jacques Modifié depuis plus de 9 années
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(En rouge, mots intéressants pour le scrabbleur)
Les castes indiennes (En rouge, mots intéressants pour le scrabbleur) Le terme caste (du portugais casta : pur, non mélangé), terme d'origine occidentale et non indienne, regroupe deux concepts liés, mais différents et parfois antagoniques dans la société indienne : le varna (वर्ण, couleur), caste socio-religieuse de l'hindouisme liée à la pratique de « l'ahimsa », non-violence universelle, et la jati (जाति, naissance), caste socio-professionnelle considérée par les Indiens comme leur système de sécurité sociale et un facteur validant la démocratie représentative . Ce système divise la société indienne en différentes catégories de citoyens avec des fonctions et des devoirs différents. Dans l'hindouisme, les textes védiques semblent indiquer que la société doit être divisée en quatre varnas ou classes, qui sont : · les brahmanes (brāhmaṇa, ब्राह्मण, lié au sacré), prêtres, enseignants et professeurs ; · les ksatriyas (kṣatriya, क्षत्रिय, qui a le pouvoir temporel, aussi - râjanya), roi, princes, administrateurs et soldats ; · les vais(h)yas (vaiśya, वैश्य, lié au clan, aussi - ârya), artisans, commerçants, hommes d'affaires, agriculteurs et bergers ; · les s(h)udras (śūdra, शूद्र, serviteur), serviteurs. Chaque catégorie impose à ses membres des obligations et des interdictions : mariage à l’intérieur de la caste (endogamie) ; règles alimentaires (végétarisme pour les brahmanes) ; signes vestimentaires ou maquillage particulier
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Les brahmanes les BRAHMANES sont chargés du devoir religieux, de la conservation et de la transmission des textes sacrés, de la culture, de la science et de l’enseignement en général.
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Les vais(h)yas Les VAISHYAS sont les commerçants, agriculteurs, banquiers, tout ce qui concerne l’économie et l’argent.
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Les s(h)udras Les SHUDRAS sont les serviteurs, travailleurs agricoles et artisans
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Les ksatriyas Les KSATRIYAS sont chargés de défendre le droit et de protéger les faibles, auxquels incombe l’emploi de la force quand c’est nécessaire. On y trouve les militaires mais aussi les souverains.
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Les intouchables Les personnes qui n'appartiennent pas à l'un de ces quatre varnas sont hors caste, ils exercent les métiers les plus dégradants et ils sont donc considérés comme impurs à savoir des intouchables. Etre Intouchable signifie littéralement que l'on ne peut pas être touché. Jusqu'au milieu du XXe siècle, la simple vue ou le contact avec l'ombre d'un Intouchable était source d'impureté pour un brahmane. Pour éviter tout contact accidentel, cette population a donc été exclue L’apparition de l’intouchabilité au cours histoire de l’Inde s’explique probablement par l’exclusion des personnes pratiquant des métiers « impurs » (vidangeurs, équarisseurs, …) ou ayant été punis d’une proscription sociale totale et définitive (meurtre d’un Brahmane ou d’une vache, mariage de grave mésalliance, …). Ce phénomène de l’intouchabilité s’est développé au cours des siècles au point d’atteindre un pourcentage significatif de la société (160 millions de personnes actuellement) car l’intouchabilité, comme d’ailleurs l’appartenance à n’importe quelle caste, est une donnée héréditaire. Les Intouchables étant des hors castes, il apparaît logique que les non-Hindous soient également considérés comme des Intouchables; c’est le cas des populations tribales des régions reculées du pays et des minorités religieuses. Bien que les discriminations liées à l’intouchabilité ou à l’appartenance à une caste aient été abolies par la constitution de , la situation évolue très lentement. Dans les villages, les Intouchables sont relégués à la périphérie et doivent avoir leur propre puits, car l’accès au puits communautaire ne leur est pas permis. L’entrée dans les temples ne leur a été concédée qu’avec réticence. Les Intouchables, qui se désignent eux-mêmes sous le nom de « dalits » (opprimés) sont encore l’objet de persécutions et de mauvais traitements. L’action du gouvernement tente de corriger les inégalités sociales qui les frappent. Moins scolarisés que la moyenne, du fait de la pauvreté des familles et des réticences des villageois à voir leurs enfants admis à l’école, ils bénéficient en compensation d’une politique de discrimination positive qui leur réserve des quotas d’emplois dans la fonction publique. Ainsi, 125 des 545 sièges du Lok Sabha (chambre basse) sont réservés aux intouchables. Cette politique de discrimination positive est fortement critiquée par les castes supérieures qui estiment qu’une telle politique ne peut qu’affaiblir le niveau général de l’éducation.
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