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Publié parSandrine Brunelle Modifié depuis plus de 9 années
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LES SYMPTOMES Docteur Anne-Marie VALET-EKER
Equipe Mobile de Soins Palliatifs CHU de Nice – Hôpital PASTEUR
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SYMPTOMES Fréquents Diminue qualité de vie
Prise en charge globale, multidisciplinaire et respecter la demande du patient Importance du symptôme pour le patient Prévention apparition du symptôme Recherche cause du symptôme et traitement étiologique Eviter traitements pénibles – Mesurer rapport bénéfice / risque Evaluer efficacité des traitements et effets secondaires Privilégier le traitement simple, action rapide, per os
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DYSPNEE Sensation désagréable de difficultés à respirer
Traitement étiologique : Insuffisance cardiaque Ascite Anémie Epanchement pleural Traitement symptomatique : O2 Sonde nasale BZD Diazepam 5mg/jour Midazolam 2.5 à 5mg/jour Opioïdes 5mg/4h si naïf de morphine ou 1/6 de la dose des 24h en bolus
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Encombrement bronchique râles agoniques
Très anxiogène pour l’entourage et l’équipe soignante Assécher les sécrétions bronchiques Diminuer apports par voie parentérale Traitement symptomatique : Anticholinergiques : Scopolamine s/c 0.4 à 0.6 mgrs / 4h Scopoderm de 1 à plusieurs patch / 72h Atropine 0.25 à 0.5 mgrs / 2h s/c Scoburen de 3 à 6 ampoules / 24h en IV Essai aspiration bronchique douce et non traumatisante. A éviter en phase terminale.
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TOUX Traitement étiologique :
infection, BPCO, asthme, OAP, atteinte pleurale, poumon radique Traitement symptomatique : Antitussifs opiacés, codéïne, morphine Antisécrétants : scopolamine
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HEMOPTYSIES Etiologie : - Kc poumon Traitement étiologique :
- Embolisation, laser Traitement symptomatique : - Midazolam
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NAUSEES ET VOMISSEMENTS
* 40% des patients Administrations des médicaments Voie orale, voie sous-cutanée ou intraveineuse Traitement : Causes iatrogènes : ATB, AINS, opioïdes, ADTC, Digoxine, CT Soit arrêt du traitement en cause ou Métoclopramide ou Domperidone CT : 5HT3 (Zophren-Kytril) Stase gastrique lors occlusion : antisécrétoires, corticoïdes Troubles métaboliques : - Hypercalcémie = diphosphonates IV - Ins. Rénale – ins. Hépatique HTIC : corticoïdes fortes doses
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CONSTIPATION Traitement préventif +++ Etiologies :
Déshydratation, hypercalcémie, affection sténosante du TD par KC, paraplégie, opioïdes, ADTC Traitement : - Per os : Lactuose Lubrifiant huile de paraffine Peristaltogène prostigmine - Voie rectale : Glycérine Sorbitol - Règles hygiénodiététiques - Massages abdominaux
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OCCLUSIONS Kc colo rectal, Kc ovaire
Occlusion de type mécanique : tumeur, fécalome, masse abdominale Occlusion de type paralytique : post op, opiacés, compression médullaire, carcinose péritonéale Douleur à type colique permanente Nausées, vomissements ± fécaloïdes Arrêt des selles ou une diarrhée surfécalome Recherche fécalome Radios : niveaux liquides
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OCCLUSIONS (suite) Traitement :
Chirurgical : discuté en fonction du stade évolutif de la maladie Médical : antispasmodiques lors de coliques - morphiniques - corticoïdes - Halopéridol : nausées, vomissements - Octréotide : états sévères, non contrôlés (traitement par voie s/c) SNG quand vomissements incoercibles, occlusions hautes Gastrostomie per cutanée Respecter décision du patient
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DYSPHAGIE Etiologies : Tumeurs ORL et digestives
Infection buccale (herpès) Candidose buccale et/ou oesophagienne Troubles neurologiques centraux Traitement : Antifongique (Triflucan) Radiothérapie des lésions tumorales pharyngées ou oesophagiennes Corticoïdes à fortes doses en IV puis per os Endoprothèse oesophagienne ou sonde de gastrostomie
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HOQUET Etiologies : Distension gastrique
Irritation nerf vaque par tumeur Irritation nerf phrénique Traitement : Non médicale eau glacée Médical: Métoclopramide 10mg IV Chlorpromazine 10 à 25mg IV Nifedipine 10 à 20mg per os Baclofène
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HYPERSIALORRHEE Physiopathie :
incapacité à contrôler la salive normale, production en excès Altération qualité de vie Irritation des muqueuses des lèvres Irritation cutanées du menton Infections secondaires Altération des fonctions orales telles que l’élocution, alimentation Fausses routes, quintes de toux Dégradation image de soi, atteinte confiance en soi Gêne relationnelle et sociale
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HYPERSIALORRHEE (suite)
Causes : Mécaniques Etiologies par hyperproduction de salive, défaut de déglutition Facteurs oraux : cancer tête et cou, oropharynx, larynx, candidose Troubles neurologiques : SLA, SEP, AVC; Parkinson, IMC… Médicaments : lithium, NL, produits cholinergiques Autres : psychose, dépression, démence sénile, RGO Traitement : Dépend pathologie d’origine, mécanisme sialorrhée, importance de la gêne physique, effets secondaires, voie d’administration, bénéfice- risque en terme de qualité de vie, préférence du patient. Toujours recherche : dentier mal fixé, candidose buccale, ulcérations, infections secondaires.
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HYPERSIALORRHEE (suite 2)
Médicaux : ADTC : effets atropiniques, risque effets secondaires Scopolamine : action atropine like, voie orale, transdermique, nébulisation Bromure de butyscopolamine suppo 10mg 3x/jour lors SLA Glycopyrolate : 0.01 à 0.82mg/kg/j Trihéxyphénidyl : 2mg et 5mg antiparkinsonien à effet anticholinergique B bloquants : SLA 10mg 2x/jour Avlocardyl Atropine en sublingual : gouttes d’atropine Radiothérapie lors traitement médical inefficace ou effets secondaires : 8 à 30gy en séances fractionnés pour atrophier les glandes salivaires Complications secondaires : caries, ostéonécrose
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HYPERSIALORRHEE (suite 3)
Thérapie au laser : photocoagulation bilatérale du canal de sténon par Yag laser Chirurgie : invasive; stress pour le patient et famille Relocalisation bilatérale des canaux des glandes sous maxillaires Ablation bilatérale des glandes sous maxillaires avec ligature du canal de sténon Relocalisation bilatérale des canaux des glandes sous maxillaires avec ligature unilatérale du sténon Neurotomie para sympathique : résection du gg sous maxillaire, neurotomie du nerf auriculo temporal Neurotomie trans tympannique La chirurgie pourrait être indiquée dans des cas sévères et rebelles d’incontinence salivaire chez des patients en soins palliatifs.
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HYPERSIALORRHEE (suite 4)
Toxine botulique : Sous échographie : réduction de la sécrétion salivaire > 60% Injection dans les glandes sous maxillaires Rééducation : Orthophonie pour amélioration mobilité langue, son positionnement et sa force Facilite la déglutition salive Diminue régurgitation nasale Conclusion : Tenir compte des éléments médicopsyosociaux, espérance de vie réduite de ces malades, caractère évolutif de leur pathologie.
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ATTEINTES BUCCALES : SOINS DE BOUCHE
Très douloureux Altération confort patient, alimentation, communication +++ des soins de bouche en fin de vie Bouche sèche, sale Soins de bouche : Bicarbonate ou Bétadine Nettoyer dents, prothèse Sucer ananas frais, glaçons, sorbets Bouche mycotique Mycose buccale ± mycose oesophagienne S de B avec Bétadine buccale ± Daktarin Si atteinte diffuse : antimycosique par voie générale Triflucan
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ATTEINTES BUCCALES (suite)
Bouche ulcérée Atteinte herpétique : Aciclovir IV Ulcération neutropénique : chimio ou radio,duite Antalgiques majeurs : de B avec Bétadine et Xylocaïne S de B aux corticoïdes Bouche hémorragique Aplasie : lésions tumorales, endobuccales S de B ± Coalgan Lésions tumorales S de B classique + Xylocaïne ± Corticoïdes ATB contre Gram +, anaérobies
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NUTRITION ET HYDRATATION
Evaluation du patient dénutri Interrogatoire Examen clinique Bilan biologique Bilan alimentaire Traitement de la dénutrition en fin de vie en fonction Etat clinique du patient Etude évolutif maladie Contexte psychologique Prise en charge pluridisciplinaire Alimentation et hydratation orales restent la forme privilégiée d’intervention nutritionnelle
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NUTRITION ET HYDRATATION (suite)
Conseils alimentaires Fractionner les repas, proposer des collations Apport successif des mets Eviter les aliments à odeurs fortes Atmosphère conviviale Aliments riches en protéines Penser à diminuer le nombre de comprimés et gélules que les patients sont supposés avaler avant le repas L’alimentation par voie orale nécessite une bouche fonctionnelle d’où importance des soins de bouche Médicaments : Faible dose de corticoïdes : Predmisone Progestatifs de synthèse Alimentation entérale Lors atteinte filière digestive haute, bonne autonomie : gastrostomie d’alimentation
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NUTRITION ET HYDRATATION (suite 2)
Alimentation parentérale Coûteuse, risques infectieux et hépatiques Voie centrale, aseptie Hydratation Utilisation KT central ou DVI Perfusions en s/c Pas de contention Indications réhydratation en fonction stade évolutif clinique, biologique Patient en phase pré-terminale : voie orale, corticoïdes, Mégace, alimentation enrichie, protéinée, soins de bouche Patient en phase terminale : voie orale, perfusion s/c pour passer un cap Patient en phase ultime : 48 dernières heures, voie orale, confort, plaisir, pas hydratation ni alimentation artificielle car augmente l’encombrement bronchique
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ATTEINTES CUTANEES Escarres Prurit Hypersudation
Installation sur lit adapté, changement de position, massages, apport calorique suffisant, mobilisation Fq En phase terminale : soins de propreté, traitement antalgique avant les pansements Prurit Etiologies : sécheresse cutanée liée aux médicaments, liée au maladies (Insuffisance rénale..) Traitement : Eviter bains chauds, savons agressifs Graisser la peau après toilette Biafine Antihistaminiques Atarax Questran Hypersudation Etiologies : infection, tumeurs, médicaments ATB : indocid per os, corticoïdes
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HYPERTHERMIE En phase terminale :
Origine centrale par dérèglement des centres de thermorégulation Traitement par : Antipyrétiques comme Perfalgan 1grs x4/24h en IV Glacer le malade et la tubulure (serpentin) Aspirine 1g en IV /8h Corticoïdes en IV
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SYNDROMES CONFUSIONNELS
Signes cliniques : Présentation du sujet : mimiques, gstes, discours Désorientation temporo-spatiale Obscurcissement de la conscience : obnubilation intellectuelle, hébétude. Troubles perceptifs : fausses reconnaissances, illusions sensorielles Troubles de la mémoire et de l’intellect Conscience Troubles oniriques : hallucinations visuelles, auditives, tactiles Troubles somatiques : déshydratation, troubles neuro végétatifs (sueurs, hypotention), encombrement, insomnie, refus alimentaire, de boire.
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SYNDROMES CONFUSIONNELS (suite)
Diagnostic repose sur l’existence de : Désorientation Obscurcissement de la conscience Installation rapide des troubles et au moins 2 des signes suivants : Troubles attention et de la mémoire Obscurcissement de la conscience hallucinations Etiologies : Causes organiques : métaboliques, tumeurs cérébrales Rechercher et éliminer une cause iatrogène : BZD, corticoïdes, RT, CT, morphiniques, intéractions médicamenteuses Causes psychogènes susceptibles d’interférer
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SYNDROMES CONFUSIONNELS (suite 2)
Comment réagir ? S’adresser au patient conscient Ne pas rentrer dans les thèmes hallucinatoires Lui montrer que l’on entend ce qu’il tente de nous dire sans adhérer à sa confusion Marquer de la distance Recadrer le patient Evaluer le retentissement de la confusion mentale sur le patient, l’entourage, les soignants : angoisse ou non Traiter médicalement : La cause si c’est possible Agitation : NL type Largactil, Nozinan, Tercian Agressivité : Tiapridal 50 à 100mg x3/jour, gouttes, cp, injectable Hallucinations : NL sédatifs à doses correctes Haldol, Tercian
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SITUATIONS AIGUES DERNIERS MOMENTS DE LA VIE
S’accompagnent: Détresse physique et psychologique Douleur, dyspnée, encombrement, agitation, convulsion, vomissements, hémorragies les plus fréquents Evaluation situation aiguë, dans quel contexte, que pense la famille, que décide le médecin et l’équipe Objectif : passer un cap critique Prise en charge au domicile Conditions favorables Trousse d’urgence à domicile = médicaments injectables Traitement des symptômes aigus Evaluer indication ou non Utiliser médicaments à doses standard, voie s/c, IV Adapter les comportements et les attitudes Anticiper une situation aiguë extrême Prescriptions anticipées personnalisées
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SITUATIONS AIGUES DERNIERS MOMENTS DE LA VIE (suite)
Si le symptôme est d’intensité extrême d’emblée, une sédation rapide est nécessaire : soulager une détresse aiguë Morphine ± Hypnovel Poursuite autres soins Crise de douleurs Morphine ± Hypnovel ou tranxène Dyspnée aiguë Morphine ± Hypnovel Corticoïdes si oedème, toux Bmimétiques si bronchospasme Encombrement Aspirations nasotrachéales douces Scopolamine 2 à 6mg/24h Atropine Malade à plat avec un oeiller sous la tête
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SITUATIONS AIGUES DERNIERS MOMENTS DE LA VIE (suite 2)
Agitation Anxiété aiguë : Tranxène Agitation psychomotrice : Nozinan Délire : Haldol Convulsions Crise épileptique : Valium IVL – IM Etat du malade épileptique : Gardénal s/c Vomissement en crise Primperan s/c – IV Haldol s/c – IV
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LES DERNIERS MOMENTS DE LA VIE AGONIE
De nombreux symptômes : douleurs, symptômes neuropsychiques, aérodigestifs sup… Examen physique du malade : visage, environnement, respiration, front yeux, bouche, rythme respiratoire, tirage, râles, pouls, abdomen, fécalome, globe vésical, œdème des membres inférieurs, cyanose, marbrures peau, escarres… Administration des médicaments : Par voie IV si KT profond ou chambre implantable Perfusions s/c (méd – hydratation…) Communications et vérités Le médecin a 3 objectifs essentiels : Rassurer en donnant des explications simples sur les symptômes et leurs traitements Etre attentif aux attentes et demandes malade / famille Prendre en compte leurs émotions et sentiments par une écoute active et respectueuse.
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COMMUNICATION : INFORMATION, VERITE, CONSENSUS
Que sait le patient sur maladie, diagnostic, pronostic Qui de la famille est informé, par qui, que savent-ils Ecouter, reformuler, cheminer au rythme du patient, ne pas juger, être homogène Laisser le patient raconter sa maladie, son cheminement, son histoire
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