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Publié parAmaury Leclerc Modifié depuis plus de 9 années
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La transaction a été relativement compliquée (on comprendra vite pourquoi). Dans un premier temps, l'Etat a créé un nouveau groupe, Aérospatiale-Matra, issu dela fusion des deux entreprises, et décida de la répartition du capital dans un pacte d'actionnariat.. ● L'Etat conserverait 48% des actions, les salariés en auraient 2%, 17% seraient vendus en bourse (donc au prix du marché), et Lagardère posséderait les 33% restants... ●...en échange, il apportait la totalité du capital de Matra (qu'il possédait à 100%). ● Jusqu'ici, rien de suspect... apparemment. ● Car on peut s'interroger: Lagardère a-t-il payé ses actions à leur juste valeur...
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...ou bien a-t-il bénéficié d'un « tarif préférentiel »? Pour le savoir, il suffit d'un simple produit en croix. ● Il est aussi utile de savoir que la valeur de Matra était de 1,5 Milliard d'€uros (estimation du journal économique La Tribune). ● L'Etat a donné un tiers des actions à Lagardère pour ces 1,5 milliards. ● Visiblement, il estimait donc que le nouveau groupe pesait autour de 4,5 milliards. ● Sauf que... ● Peu après, le gouvernement a mis en vente en bourse 17% du capital.
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Sur la base du prix payé par Lagardère, on pouvait donc s’attendre à ce que ces 17% se vendent 822 millions d’€uros. Toujours le bon vieux produit en croix… Or, ces 17% ont rapidement trouvé preneur à… 1.3 Milliard d’€uros. En d’autres termes: grâce au « pacte d’actionnaires » signé avec le gouvernement, Lagardère a touché ses nouvelles actions … …à 63% de leur valeur! 822 millions ?17% 1,5 milliard d’€uros 31%
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