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BOULE DE SUIF de Guy de Maupassant
Analyse de la nouvelle
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Guy de Maupassant « Je suis entré dans la vie littéraire comme un météore, j'en sortirai comme un coup de foudre. » Guy de Maupassant naît le 5 août 1850, au château de Miromesnil de Tourville-sur-Arques. Sa famille est d'origine lorraine mais fixée en Normandie depuis le XVIIIe siècle. En 1856, son frère Hervé vient au monde. Sa mère se retire à Etretat, en 1860, avec ses deux fils. En l'abbé Aubourg se charge alors de l'apprentissage des mathématiques, du grec, du latin et du catéchisme. Maupassant entre au séminaire d'Yvetot en Trois ans après, il devient un élève indiscipliné et sera rendu à sa mère. L'élève de terminale passe tous ses dimanches à Croisset en compagnie de Flaubert, qui le guide dans ses premiers écrits poétiques et qui sans cesse lui rappelle : regarder, observer, disséquer du regard avant d'écrire. Guy de Maupassant est alors initié à l'école réaliste. Après l'obtention de son baccalauréat en juillet 1869, il s'inscrit à la faculté de droit de Paris. Mais en 1870 c'est la déclaration de guerre avec la Prusse. Maupassant s'engage comme garde mobile et assiste à la débâcle dont il évoquera les scènes dans plusieurs nouvelles. Le 1er février 1873 il entre au ministère de la Marine. Maupassant ne supporte ni les contraintes ni ses collègues. En 1875, il publie sous le pseudonyme de Joseph Prunier, son premier conte : Une Main d'Ecorché. Maupassant fréquente les grands de la production littéraire du moment : Tourgueniev, Zola, Flaubert, Edmond de Goncourt, Mallarmé et bien d'autres. Sur les recommandations de Flaubert, il réussit à intégrer le ministère de l'instruction publique. En 1877, l'écrivain souffre de « la grande vérole, celle dont est mort François Ier ». 1880 est l'année de la consécration de Maupassant. Il publie Boule de suif, sa première. La mort brutale de Flaubert, cette même année, le touche profondément. Il ne se console pas de cette disparition. Maupassant se remet au travail en Le vif succès remporté par La Maison Tellier l'encourage. Désormais Maupassant peut vivre de la littérature. En 1883, Une Vie, son premier roman voit enfin le jour après six années de gestation. En 1884, Les Contes de la Bécasse sont un chef-d'oeuvre de plus. Le 7 juin 1885 Maupassant sort Bel Ami. qui ressemble beaucoup à son auteur. Une année très faste puisqu'il ne publiera pas moins de trente contes En 1887, vient Mont-Oriol. Horla fait découvrir au public un univers fantastique. Maupassant fait l'analyse de la progression de la folie chez un personnage qui finira par être dépossédé de sa propre personnalité. Les périodes d'écriture alternent avec des voyages en Afrique du Nord. En mai 1889, Maupassant publie Fort Comme La Mort. La peur de vieillir et de mourir occupe de plus en plus sa pensée. Il quitte la France pour un voyage en Italie afin d'oublier l'image de la folie qui le poursuit. En 1891, il fait une cure à Divonne-les-Bains. Son état physique est tel qu'il avoue à son médecin : "Il y a des jours où j'ai rudement envie de me foutre une balle dans la tête. Je ne peux pas lire, toute lettre que j'écris me donne un mal... Dieu que j'en ai assez de la vie." Un an après, à Nice, il s'ouvre la gorge. Il sombre peu à peu dans l'anéantissement. De fait, depuis un an un roman, L'Angelus est commencé. L'oeuvre restera inachevée. Ses malaises sont de plus en plus fréquents et il quitte de moins en moins la chambre. Les médecins décident de l'interner le 7 janvier 1892 et c'est à la clinique qu'il mourra le 6 juillet 1893, âgé de 43 ans, après de longs mois de délires et d'isolement.
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Boule de suif Est considérée comme un bon exemple de récit expérimental (le naturalisme), même si Maupassant s’en défendait. Fait référence à des faits réels : la guerre franco-prussienne de A valu à Maupassant un grand succès qui lui permit de se consacrer entièrement à son art. Fut publiée dans un recueil collectif initié par Zola Les Soirées de Médan en 1880 : Zola avait lancé à cinq de ses amis le défi d’écrire sur le thème de la guerre.
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Un film, une pièce
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Les provinces de France
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Zoom sur la Normandie Angleterre
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Le Havre Le Havre
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La guerre franco-prussienne
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La guerre franco-prussienne
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La guerre franco-prussienne
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La guerre de Les causes : rivalité entre deux empires (Bismark et Napoléon III). Le prétexte : la succession d’Espagne. Les troupes allemandes pénètrent en Alsace et en Lorraine au début du mois d'août 1870. Le 2 septembre 1870, Napoléon III et son armée doivent capituler. Le 4 septembre, la nouvelle de ce désastre provoque une révolution à Paris : Napoléon II est déchu et la IIIe République est instaurée. Le 19 septembre, Paris est assiégée. Le 28 janvier 1871, le gouvernement, craignant une révolution dans Paris, où règne la famine, doit signer un armistice, reconnaissant ainsi la défaite française.
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Schéma de l’histoire
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Une diligence
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Le schéma narratif Dix voyageurs doivent quitter Rouen pour Dieppe.
Situation initiale Élément déclencheur Actions Résolution Situation finale Dix voyageurs doivent quitter Rouen pour Dieppe. Un Prussien les retient à Tôtes, exigeant de coucher avec Boule de suif. Rencontre avec l’officier ; Promena-de; Jeux de cartes ; Conspira-tion Repas. Le Prussien obtient que son désir soit satisfait. Les voyageurs ont réussi à fuir Rouen et sont satisfaits, sauf Boule de Suif.
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Raisons de fuir Les Carré-Lamadon et les de Brinville
Mettre leurs richesses à l’abri Les Loiseau Mettre leurs richesses à l’abri + commercer Les soeurs Secourir les blessés Boule de suif Le patriotisme : elle doit fuir Cornudet Le patriotisme : il veut combattre
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L’obstination de Boule de suif
Le schéma actantiel (1) Les « notables » Fuir la guerre Sauver leurs capitaux Le Prussien Collaboration avec les Prussiens Pour eux L’obstination de Boule de suif
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Sauver sa tête Garder son honneur
Le schéma actantiel (2) Boule de Suif Sauver sa tête Garder son honneur Les Prussiens Le Prussien Pour elle Les notables
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Le déroulement temporel du voyage
Jour 1 Mardi Jour 2 Mercredi Jour 3 Jeudi Jour 4 Vendredi Jour 5 Samedi Jour 6 Dimanche Départ de Rouen Repas dans la diligence Arrivée à Tôtes Demande de l’officier Souper Les hommes rencon-trent l’officier. Mouve-ment de colère quand on apprend ses intentions Promena-de aux alentours Début de la désoli-darisation Conspira-tion On sert des arguments à Boule de suif Nouvelle prome-nade Le comte convainc Boule de suif. On festoie Départ de Tôtes Nouveau repas Rejet de Boule de Suif. Cornudet et la Marseil-laise
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Le cadre politique Le Comte et la Comtesse Boule de Suif
Les Orléanistes Les Bonapartistes Les Républicains Le Comte et la Comtesse Boule de Suif Les Carré-Lamadon Les Loiseau ( ?) Cornudet
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Les classes sociales + LES ARISTOCRATES Les grands et les petits
(Les de Bréville) + Les grands et les petits BOURGEOIS (Les Carré-Lamadon et les Loiseau) LES CLASSES INFÉRIEURES (Paysans, ouvriers, marginaux…) (Les Follenvie, Boule de Suif, Cornudet)
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Le comte et la comtesse de Brinville, M et Mme Carré-Lamadon
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- 1 - Les personnages importants
« Ces six personnes formaient le fond de la voiture, le côté de la société rentée, sereine et forte, des honnêtes gens autorisés qui ont de la Religion et des Principes. »
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Le comte et la comtesse de Bréville
Aristocratie Orléaniste Cultive sa ressemblance avec Henri IV La comtesse : origine petite bourgeoise Collègue de M. Carré-Lamadon au Conseil général Grands propriétaires terriens Distinction et savoir-vivre Grande influence
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Monsieur et madame Carré-Lamadon
Grande bourgeoisie Membre du conseil général Officier de la Légion d’honneur Possèdent 3 filatures de coton Républicains par intérêt (de droite) Madame semble avoir des relations extra-conjugales
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Monsieur et Madame Loiseau
Petite bourgeoisie : parvenus Ancien commis Manquent de classe Ventre en ballon Marchand de vin en gros Réputation de filou Femme dominatrice
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- 2 - Les personnages moins importants
« En face des deux religieuses un homme et une femme attiraient les regards de tous. »
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Les bonnes soeurs Bas de l’échelle religieuse Une jeune et une vieille
Effacées Secondent le pouvoir en place Ne pratiquent pas vraiment la charité chrétienne Utilisent la religion pour faire flancher Boule de suif.
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Cornudet Démocrate descendant des Révolutionnaires de 1789 le « démoc » Ancien bourgeois qui a perdu sa fortune Républicain de gauche Parle beaucoup, mais agit peu Profiteur : il veut coucher avec Boule de suif Provocateur plus intéressé à narguer les bourgeois qu’à défendre Boule de suif
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Boule de suif Élisabeth Rousset Bonapartiste
Prostituée de luxe : elle a une maison, une bonne, beaucoup de provisions Sens patriotique Elle représente le peuple tout de même.
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Les thèmes Les luttes sociales Entre les notables et Boule de suif
Les alliances La nourriture Les deux repas révèlent la nature profonde de chacun Boule de suif est comme de la nourriture qu’on offre au Prussien. L’hypocrisie L’argent vs le patriotisme La noblesse de cœur vs la noblesse sociale La vertu des unes et celle de Boule de suif La guerre Entre les Prussiens et les Français La lâcheté et le courage
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Conclusion Boule de suif Un récit expérimental
Une étude des clivages sociaux Une dénonciation de l’hypocrisie des « notables » Une dénonciation de la goujaterie de l’occupant allemand Une dénonciation de la guerre
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Références Sur le roman expérimental :
Sur Maupassant : Sur Boule de suif :
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Fin J-L Lessard/octobre 2005
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