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LES BOUFFEES DELIRANTES
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Elles se caractérisent par :
Généralités Elles se caractérisent par : Un début soudain « un coup de tonnerre dans un ciel serein » selon magnan Un délire riche et polymorphe dans ses thèmes et ses mécanismes Une évolution généralement assez rapide sous traitement neuroleptique Elle surgit généralement chez un adolescent ou un sujet jeune 20 et 30 ans plus souvent féminin.
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Clinique Reconnaître une bouffée délirante est facile sur l’association des signes cliniques suivants L’expérience délirante de début brutal Le délire est constitué d’emblée Le délire est polymorphe (grandeur, puissance, mysticisme, érotisme, mais aussi persécution, possession, empoisonnement …).
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Les mécanismes, intuition, interprétation, hallucinations, imagination.
Les idées délirantes sont désorganisées Différenciation monde subjectif (vécu) et réalité du monde extérieur impossible pour le patient. adhésion totale à son délire, DEPERSONNALISATION DEREALISATION ( perte du réel). Son passé, ses expériences antérieures se trouvent totalement bouleversées ce qui génère de l’inquiétude et donc le sujet est très anxieux
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Les troubles de l’humeur
La thymie est instable, Le sujet peut passer sans transition de la gaieté (joie, euphorie, agitation) à la tristesse la plus profonde (abattement, angoisse, idées de mort, refus de parler, de manger.
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Les troubles de la conscience
C’est un état de conscience « oniroïde » c’est à dire ressemblant à celui du rêve. Par ailleurs, la conscience n’est pas profondément altérée (contrairement à la confusion mentale) on dira que le sujet est comme dans une sorte d’état second.
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L’état général En principe il est bien conservé. Toutefois, on note une insomnie constante, une aménorrhée très fréquente et quelques troubles digestifs légers (constipation, anorexie).
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Etiologie (causes) Une prédisposition
Choc émotionnel grave, traumatisme affectif Suites d’accouchement ou d’interventions chirurgicales Des causes toxiques (alcool, LSD, Amphétamines) Suites de surmenage, d’insomnie Suite de trauma-cranien Suites de maladies infectieuses Sans aucune cause repérable
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Evolution Evolution de l’épisode aigu Guérison en 3 ou 4 semaines
Guérison souvent complète qui s’accompagne de critiques des convictions délirantes L’apparition d’un syndrome dépressif consécutif = traitement par antidépresseurs.
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Evolution ultérieure Quatre possibilités de façon très schématiques
Guérison complète sans séquelles et sans rechute. Récidives où vont se répéter des épisodes aigus, sur un mode intermittent = une évolution vers une PMD avec des troubles de la thymie dans 25% des cas. Evolution vers la constitution d’une psychose chronique Chez un sujet jeune cela peut signer l’entrée dans la SCHIZOPHRENIE chez un sujet âgé PSYCHOSE HALLUCINATOIRE OU DELIRE PARANOIAQUE
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PRONOSTICS Les éléments de bons pronostics
Caractère aigu avec un début brutal l’existence d’un facteur déclenchant Personnalité antérieure bien adaptée sur le plan social l’intensité des troubles de l’humeur la sensibilité aux traitements La richesse du délire et son polymorphisme
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PRONOSTICS Les éléments de mauvais pronostics
début des troubles progressif Personnalité antérieur plus schizoïde que névrotique l’absence d’éléments déclenchants la stabilité de l’humeur (que gai ou que triste), pas d’anxiété, aspect affectif appauvri La pauvreté du délire qui s’atténue très lentement. L’importance de l’automatisme mental ATCD familiaux de schizophrénie La résistance aux thérapeutiques habituelles
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GENERALITES DES SOINS INFIRMIERS
La Bouffée délirante est une urgence psychiatrique dont le traitement est essentiellement chimiothérapique et qui nécessite une hospitalisation. Traitement immédiatement entrepris : Ne pas laisser évoluer un BD car cela augmente le risque d’une évolution schizophrénique Les neuroleptiques s’imposent
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Hospitalisation nécessaire car
Les traitements sont souvent réajustés en fonction de l’impact thérapeutique Les posologies nécessaires souvent avec de nombreux effets secondaires neurologiques et végétatifs (surveillance infirmière ++) Nécessité de réaliser de façon systématique un bilan somatique Permet de placer le patient au calme, dans une chambre seule si possible, surveillance constante les premiers jours pas de contention sauf si grande agitation avec risque de passage à l’acte auto ou hétéro agressif
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La surveillance Assurer un minimum de soins d’hygiène
Surveiller régulièrement le pouls la TA la T° Tableau des ingestas et des excrétas Surveiller et noter le sommeil expliquer chacun de vos gestes que ce soit pour les soins ou lors de l’inventaire Surveillance des points d’injection si traitement en IM La surveillance du délire Repérer les mécanismes du délire en apprécier le thèmes qui souvent sont aussi nombreux que variés. Noter la structure du délire, apprécier la conviction délirante, noter les incidences sur le patient (angoisse, peur, euphorie etc. …)
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L’écoute Etablir une relation de confiance
Ne pas empêcher le patient d’exprimer ses idées délirantes. Ne pas cacher son embarras face au patient en adoptant des attitudes hautaines, moqueuses voire méprisantes IL EST INDISPENSABLE DE CONFIER SON TROUBLE AUX AUTRES MEMBRES DE L’EQUIPE
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L’écoute (suite) Evaluer les tensions au sein de l’unité
Le soignant écoute le patient et retransmet les axes du délire par des citations exactes.
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La relation soignant soigné
adapter votre conduite à l’individualité de chaque patient. Prendre en considération le vécu délirant. Respecter les choix du patient qui ne veut rien dire Rester à sa disposition si il désire dialoguer. La réassurance verbale est importante. Rester neutre
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La relation soignant soigné
Evaluer les situations critiques du patient par rapport à son délire. En effet, plus le patient sera convaincu de la réalité de son délire et plus il sera dangereux pour lui même ou pour son entourage. Noter les thèmes délirants en fonction de ce que dit le patient : persécuteur désigné par ex Craindre une TS chez un patient qui cherche à échapper à ses hallucinations Noter les antécédents d’acte de violence, d’agitation ou de passage à l’acte Prendre en considération les propos menaçants
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L’environnement cadre stable composé de limites et de repères fixes sur lesquels il peut s’appuyer Préserver les droits de chacun : Respecter les horaires de ce qui est planifier (repas, activités) Adapter l’environnement en fonction du délire et d’une éventuelle situation de danger (récupérer les couverts, chambre individuelle, structure fermée etc. ) Proposer des activités permettant une relation privilégiée Voire comment adapter « sa réalité » à une vie plus socialisée
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La famille Des entretiens avec la famille lorsque cela est possible permettent de : Rassurer les parents proches et par la même de dédramatiser la situation D’obtenir des renseignements objectifs et pratiques Parfois de pointer un conflits ou des « non dits » pathogènes et de les mettre au clair. Dans tous les cas de figure il convient d’être attentif à l’apparition d’un syndrôme dépressif
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