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« En matière de presse, il n’y a pas de milieu entre la servitude et la licence. Pour recueillir les biens inestimables qu’assure la liberté de la presse,

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Présentation au sujet: "« En matière de presse, il n’y a pas de milieu entre la servitude et la licence. Pour recueillir les biens inestimables qu’assure la liberté de la presse,"— Transcription de la présentation:

1 « En matière de presse, il n’y a pas de milieu entre la servitude et la licence. Pour recueillir les biens inestimables qu’assure la liberté de la presse, il faut savoir se soumettre aux maux inévitables qu’elle fait naître. Vouloir obtenir les uns en échappant aux autres, c’est se livrer à l’une de ces illusions dont se bercent d’ordinaire les nations malades… qui cherchent les moyens de faire coexister à la fois, sur le même sol, des opinions ennemies et des principes contraires. » Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, II, 3

2 Ils n’avaient comme seule arme contre le fanatisme qu’un crayon, ces caricaturistes qui refusaient de vivre à genoux et qu’on a voulu faire taire en les noyant dans un bain de sang, le 7 janvier 2015. Un crayon pour défendre ce que la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 considère, dans son article 19, comme un droit fondamental de l’individu sans lequel aucune démocratie n’est possible : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »

3 Sans la liberté de pensée et son corollaire obligé, la liberté d’expression, notre métier d’enseignant, d’éducateur n’a aucun sens. En tant que professeurs de philosophie dont la mission consiste à favoriser l’accès de chaque élève à l’exercice réfléchi du jugement, nous ne pouvions pas ne pas réagir à ce qui touche à l’essence même de notre discipline. Si « renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme » (Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social), comment expliquer alors que la liberté, dont la liberté de la presse est la pierre angulaire, ne soit pas toujours désirée en tant que telle et fasse encore l’objet aujourd’hui d’une haine viscérale ? D’où vient cette séduction de la terreur, du nihilisme destructeur ? Pourquoi la barbarie, les pires crimes des fanatismes religieux et politiques exhibés sur les écrans du monde entier suscitent-ils de nouvelles vocations ?

4 Ces questions essentielles, qui confrontent nos sociétés individualistes et consuméristes à leur propre vide moral, ne sauraient éclipser celles, tout aussi importantes, concernant les limites de la liberté d’expression. Jusqu’où la liberté d’expression s’étend-elle ? Peut-on la tronçonner ? Le droit à la caricature est- il un droit absolu, non négociable, ou bien faut-il le soumettre à un devoir supérieur de responsabilité ? Peut-on lui porter atteinte, que ce soit par le biais d’un procès ou par celui d’un assassinat, sans refuser ipso facto les valeurs fondamentales de la République ? En régime laïc, est-il légitime de critiquer les religions, voire de heurter, en les caricaturant, les croyances intimes ? Où commence et où finit le blasphème ?

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6 Pour affronter ces questions épineuses et rendre hommage aux victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo, l’atelier de cinéphilosophie vous convie à une séance exceptionnelle, le vendredi 6 février 2015 de 14h30 à 17h30 (salle de motricité de l’école maternelle), qui sera consacrée au film documentaire réalisé par Stéphanie Valloatto, Caricaturistes, fantassins de la démocratie, sorti en 2014 et présenté hors compétition au Festival de Cannes 2014. Le documentaire suit à travers le monde douze dessinateurs de presse qui défendent la démocratie au risque de leur vie. Ils sont français, tunisien, russe, mexicain, américain, burkinabé, chinois, algérien, ivoirien, vénézuélien, israélien et palestiniens. https://www.youtube.com/watch?v=t26m8rgrtYg

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