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Publié parAriane Bureau Modifié depuis plus de 9 années
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Cinéphilosophie
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Faire de la philosophie sur grand écran à partir de quelques-unes des grandes œuvres que nous a léguées, depuis ses origines en 1895, le cinématographe – étymologiquement l’écriture du mouvement -, telle est l’ambition de cet atelier de cinéphilosophie, avec tout ce que le mot atelier comporte d’artisanal, d’expérimental, de tâtonnant. – Faire de la philosophie, oui, comme on pétrit la pâte ou forge le métal brûlant, voir se lever, dans l’atelier des images, les grandes questions que l’homme ne cesse de remettre sur le métier et dont nos élèves font l’âpre expérience, sans pour autant que le film soit réduit à une mise en scène caricaturale de la philosophie. - Se frayer un chemin dans l’épaisseur envoûtante des images, là où les concepts vibrent autrement, comme des sons, des couleurs, des intensités. – Donner donc à voir et à penser ce que l’immédiateté de la vie ne nous permet pas de percevoir, avec tout ce qu’une telle percée dans la forêt du réel peut charrier de sédiments, de blocs de sensations, d’usines à concepts, de complots amoureux, de plans sur la comète.
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« Ils ont des yeux et ne voient point, Ils ont des oreilles et n'entendent point » (Jérémie 5:21)
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Pour cette deuxième séance de cinéphilosophie, nous avons choisi de continuer par la faim, c’est-à-dire par le début, la faim qu’aucun pain ici-bas ne rassasie et que Carl Dreyer, un Danois, traque dans ce qui est son film le plus complexe et sans doute le plus mystique. - Un vieux film, comme on dit, en noir et blanc, réalisé en 1955, bouleversant de bout en bout, dont la première image est celle d’un linge blanc fouetté par le vent noir, quelqu’un entre en conversation avec le dieu venteux et sombre, ce quelqu’un est un idiot, du moins c’est ce que l’on croit, et cet idiot, qui se prend pour le Christ ressuscité, parle une drôle de langue, une langue faite de paraboles, dont chaque phrase est décomposée en une sorte d’incantation d’une infinie douceur, proche parfois de l’hébétude.
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Ordet, c’est, dans un monde où les croyants n’ont plus la foi, la puissance de la Parole qui se fait chair. - «Je suis la lumière du monde, mais les lumières ne le conçoivent pas», répète à l’envi Johannes; «Je suis venu chez les miens, mais les miens ne m'ont pas reçu»; «Les hommes croient au Christ mort, mais non au Christ vivant; ils croient à mes miracles d'il y a deux mille ans, mais ils ne croient plus en moi maintenant». Qu’est-ce que la foi ? Pourquoi Dieu nous parle-t-il dans un langage que nous ne comprenons pas ? Savons-nous encore aimer ? A nous qui justement ne croyons plus guère aux miracles et qui sortons notre revolver ou notre téléphone portable lorsque nous entendons parler de foi, Carl Dreyer nous adresse une formidable parole de vie que nous vous invitons à venir méditer, en compagnie de Pascal, Bergson, Kierkegaard, Michel Henry,
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le vendredi 28 novembre 2014 de 14h30 à 17h30 (auditorium).
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