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Publié parMarie-Paule Gignac Modifié depuis plus de 9 années
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Séance préalable : Les formes poétiques Séquence 1 OE : Poésie et quête de sens du moyen âge à nos jours
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L’Ode : (à l’origine c’est un chant lyrique) L’Ode est un poème lyrique, composé de plusieurs strophes semblables par le nombre et la mesure des vers. Ex :
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La Ballade (de baller qui signifie danser): Poème composé des trois strophes isométriques suivies d’un envoi qui nomme celui à qui le poème est dédié. Thèmes lyriques en particulier l’amour et la nature (dans les ballades romantiques) Ex :
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Le Sonnet ( de « Sonetto » = petit son) : Forme composée de 14 vers répartis sur 4 strophes : 2 quatrains et 2 tercets. Le schéma des rimes est également codifié : abba abba ccd ede (ou ccd eed) Généralement, le sonnet est constitué d’alexandrins mais parfois de décasyllabes.
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Le Poème en vers libres : Un poème en vers libres est un poème qui ne présente aucune structure régulière : ni vers mesurés, ni rimes, ni strophes. Cependant, il conserve certaines caractéristiques du vers : retours à la ligne, présence d’alinéas... Ex :
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Le Poème en prose : Il est composé de paragraphes et ne comporte ni strophes, ni vers. Il se présente souvent comme un récit bref, mais s'en distingue par la langue riche en images et en sonorités, et les impressions fortes. Ex :
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Exemples :
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Texte 1. «Mignonne, allons voir si la rose», Pierre de Ronsard A Cassandre Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil, A point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au votre pareil. Las ! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place, Las, las ses beautés laissé choir ! O vraiment marâtre Nature, Puisqu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que vôtre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur, la vieillesse Fera ternir votre beauté. " O...s ", I, 17 Pierre de Ronsard (La Pléiade)
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Texte 4 : «Un hémisphère dans une chevelure», Charles Baudelaire Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air. Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique. Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine. Dans l'océan de ta chevelure, j'entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d'hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l'éternelle chaleur. Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d'un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes. Dans l'ardent foyer de ta chevelure, je respire l'odeur du tabac mêlé à l'opium et au sucre; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l'infini de l'azur tropical; sur les rivages duvetés de ta chevelure je m'enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco. Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs. Charles Baudelaire - Les Fleurs du Mal
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Texte 3 : Fraçois Villon, Le Testament... Dites-moi où, n'en quel pays, Est Flora la belle Romaine, Archipiades, ni Thaïs, Qui fut sa cousine germaine, Écho parlant quand bruit on mène Dessus rivière ou sur étang, Qui beauté eut trop plus qu'humaine Mais où sont les neiges d'antan? Où est la très sage Héloïse, Pour qui fut châtré et puis moine Pierre Abelard à Saint-Denis? Pour son amour eut cette essoine. Semblablement, où est la reine Qui commanda que Buridan Fut jeté en un sac en Seine? Mais où sont les neiges d'antan? La reine Blanche comme lis Qui chantait à voix de sirène, Berthe au grand pied, Beatris, Alis, Haremburgis qui tint le Maine, Et Jeanne la bonne Lorraine Qu'Anglais brûlèrent à Rouen; Où sont-ils, où, Vierge souveraine? Mais où sont les neiges d'antan? Prince, n'enquerrez de semaine Où elles sont, ni de cet an, Qu'à ce refrain ne vous remaine: Mais où sont les neiges d'antan?
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Texte 3 : «Le buffet», Arthur Rimbaud C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre, Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ; Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ; Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries, De linges odorants et jaunes, de chiffons De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries, De fichus de grand'mère où sont peints des griffons ; - C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits. O buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires, Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires. Arthur Rimbaud, octobre 70
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Texte 5 : Apollinaire, «Zone» (extrait) À la fin tu es las de ce monde ancienBergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matinTu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaineIci même les automobiles ont l’air d’être anciennes La religion seule est restée toute neuve la religion Est restée simple comme les hangars de Port-AviationSeul en Europe tu n’es pas antique ô Christianisme L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X Et toi que les fenêtres observent la honte te retient D’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières Portraits des grands hommes et mille titres diversJ’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oublié le nom Neuve et propre du soleil elle était le clairon Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent Le matin par trois fois la sirène y gémit Une cloche rageuse y aboie vers midi Les inscriptions des enseignes et des murailles Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent J’aime la grâce de cette rue industrielle Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes[...] Extrait de Zone - Apollinaire, Alcools (1912)
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