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Publié parFranck Coutu Modifié depuis plus de 9 années
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Limitation de traitement en réanimation. Point de vue d’un philosophe.
Présentation de Pierre-Yves QUIVIGER Maitre de conférences Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne Directeur de l’UFR de Philosophie 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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« On pourrait dire qu’au vieux droit de faire mourir et de laisser vivre s’est substitué un pouvoir de faire vivre ou de rejeter dans la mort. » Michel Foucault, La volonté de savoir 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Loi du 22 avril 2005 Généralité de la loi :
Cadre => ne résout pas les cas particuliers Indicative => montre ce qui convient de faire Ce sont les individus qui la mettent en pratique, et ensuite, les magistrats évaluent (et sanctionnent) la conformité ou la non-conformité aux dispositions législatives. 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Différence entre refus de soin et limitation du traitement
Loi du 22 avril 2005 : Conditions de limitation ou d’arrêts des traitement Développement de soins palliatifs Arrêt des soins => faute grave 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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2 cas de limitation de traitement
Le patient demande une limitation de traitement Le patient fait l’objet d’une décision de limitation de traitement Loi Léonetti : Prévoit un laisser mourir mais ne consacre pas un droit de mourir Pas de droit « opposable » à la mort Droit subjectif substantiel : arrêt de tout traitement 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Différence entre droit créance et droit liberté
Droit à quelque chose Possibilité de revendiquer quelque chose, si on ne peut pas l’obtenir soi-même Capacité à jouir de quelque chose que l’on possède déjà Ex : accès au travail Ex : Liberté de penser 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Complexité du « suicide assisté »
Droit de mourir ? Droit de mourir = Droit liberté ? 1. aucune sanction du suicide 2. on pénalise la provocation au suicide et la non-assistance à la personne en danger Complexité du « suicide assisté » En amont : Difficulté de réserver ce droit aux personnes en fin de vie En aval : Suicide = Liberté d’agir => Quid de la réanimation des personnes après une tentative de suicide ? 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Le cadre : Loi du 4 mars 2002 Aucun patient ne peut recevoir un traitement contre sa volonté Exemple problématique : refus des transfusions sanguines par les témoins de Jéhovah 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Du droit liberté au droit créance
Hypothèse qu’une reconnaissance du suicide assisté ne réglerait pas : la situation de celui qui veut mourir mais ne peut pas, ou ne veut pas mettre fin à ses jours lui-même. Droit créance : obligation pour autrui Consacrer une forme de « service public de l’euthanasie » Rendre licite le geste d’empoisonnement - injection létale 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Ni droit liberté de mourir Ni droit créance de mourir
3 problèmes : Déontologie médicale Preuve Risque de pression insidieuse Développer les soins palliatifs : Diminuer la peur Question de la dignité du mourir 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Patient faisant l’objet d’une décision de limitation de traitement
Réflexion collégiale => décision de limitation de traitement uniquement pour les patients en fin de vie Le patient ne doit pas être étranger à cette décision : Directives anticipées du patient Dialogue avec la personne de confiance Consultation des proches et de la famille 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Intérêt objectif et subjectif du patient
Paternalisme médical L’équipe médicale doit être à même de faire comme si la volonté du patient était disponible Intérêt objectif et subjectif du patient Obstination déraisonnable / Décision objective de limitation de traitement Non respect de la volonté / Décision subjective de limitation de traitement 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Décret n° du 6 février 2006 « Les directives anticipées (…) mentionnées à l'article L s'entendent d'un document écrit, daté et signé par leur auteur (…) Toutefois lorsque l'auteur de ces directives, bien qu'en état d'exprimer sa volonté, est dans l'impossibilité d'écrire et de signer lui-même le document, il peut demander à deux témoins, dont la personne de confiance (…) d'attester que le document qu'il n'a pu rédiger lui-même est l'expression de sa volonté libre et éclairée. (…) « Lorsqu'il envisage de prendre une décision de limitation ou d'arrêt de traitement (…) le médecin s'enquiert de l'existence éventuelle de celles-ci auprès de la personne de confiance, si elle est désignée, de la famille ou, à défaut, des proches ou, le cas échéant, auprès du médecin traitant de la personne malade ou du médecin qui la lui a adressée. » 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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Décret n° du 6 février 2006 « I. - En toutes circonstances, le médecin doit s'efforcer de soulager les souffrances du malade par des moyens appropriés à son état et l'assister moralement. Il doit s'abstenir de toute obstination déraisonnable dans les investigations ou la thérapeutique et peut renoncer à entreprendre ou poursuivre des traitements qui apparaissent inutiles, disproportionnés ou qui n'ont d'autre objet ou effet que le maintien artificiel de la vie. II. - (…) La décision est prise par le médecin en charge du patient, après concertation avec l'équipe de soins si elle existe et sur l'avis motivé d'au moins un médecin, appelé en qualité de consultant. La décision prend en compte les souhaits que le patient aurait antérieurement exprimés, en particulier dans des directives anticipées, s'il en a rédigé, l'avis de la personne de confiance qu'il aurait désignée ainsi que celui de la famille ou, à défaut, celui d'un de ses proches. 24 Novembre 2010 Intervention Lyon
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