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1. Étymologie / Définitions : Nature / Culture

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Présentation au sujet: "1. Étymologie / Définitions : Nature / Culture"— Transcription de la présentation:

1 1. Étymologie / Définitions : Nature / Culture
La culture est-elle naturelle ? Médiathèque A.Malraux (Béziers) 7 octobre 2015 1. Étymologie / Définitions : Nature / Culture 2. Notions /concepts / prise de vue : Inné et acquis : du transformisme au néodarwinisme 3. Questions / Discussion : Deux questions préalables. 4. En guise de conclusion

2 Culture / Nature : Etymologie et définitions
Culture vient du latin cultura, de colere, cultiver, soigner. C’est le soin que l'on donne à la terre (l’action de la cultiver) ou l'attention que l'on porte à l'esprit (ensemble des connaissances) Nature vient du latin natura, de nascor, naître, ce qui est spontané et originel chez l’Homme. Définitions : Larousse sur internet (extrait) Culture : Connaissances dans un domaine particulier : Elle a une vaste culture médicale. Ensemble des phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique. Nature : Le monde physique, l'univers, l'ensemble des choses et des êtres, la réalité. Ensemble des principes, des forces, en particulier de la vie, par opposition à l'action de l'homme. Dictionnaire La philosophie de A à Z (extrait) La nature semble au premier abord désigner ce qui existe en dehors du monde humanisé, transformé par l’homme. Partant, l’homme perçoit volontiers la culture comme extérieure à la réalité de la nature.

3 Notions / Concepts / Prise de vue
Inné et acquis : du transformisme au néodarwinisme. A. "Le transformisme" / Lamarck ( ) Au cours de sa vie, un individu s'adapte à son milieu en transformant certains de ses organes (ainsi la girafe qui tend le cou pour attraper les plus hautes feuilles des arbres pour se nourrir). Lorsque cet individu procrée, ces changements sont transmis à sa progéniture (de génération en génération le cou des girafes grandit). Les changements progressifs innés sont expliqués par la transmission des acquis. La culture modifierait-elle la nature ? B. "La sélection naturelle" / Darwin ( ) Un demi siècle plus tard, Darwin compléta le transformisme en faisant jouer un rôle essentiel à la sélection naturelle. Les individus qui bénéficient par chance d'un avantage quelconque ont plus de chance de survivre et de transmettre leurs propres gènes. Ainsi les girafons dotés par chance d'un long cou ont plus de chance de survivre et ainsi de transmettre à leur descendance cette caractéristique. Seuls les caractères acquis les plus performants sont transmis. Seule la culture la plus efficace serait-elle transmise ?

4 Notions / Concepts / Prise de vue
Inné et acquis : du transformisme au néodarwinisme (suite). Génétique et néodarwinisme "La génétique" montre que, dans les espèces sexuées, le lien entre géniteurs et descendants est caractérisé par l'intervention du hasard : chaque géniteur n'envoie que la moitié des informations biologiques qu'il avait reçues lors de sa conception, et cette moitié est tirée au sort. Chaque procréation fait apparaître un être nouveau. On ne peut plus parler d'évolution mais de création. Le concept d'évolution n'a de sens qu'au niveau d'une population : ce qui évolue n'est ni un organe, ni un individu, mais la répartition des divers gènes dans la collection possédée par l'ensemble de l'espèce. Si le concept lamarckien d'hérédité des caractères acquis n'est plus pris en compte, en revanche, le concept darwinien de sélection naturelle est conservé (capacité des individus à parvenir à l'âge procréateur). Si l'on suit le généticien Richard C. Lewontin qui affirme : "Il n’y a pas de « part » respective des gènes (inné) et de l’environnement (acquis), pas plus qu’il n’y a de « part » de la longueur et de la largeur dans la surface d’un rectangle". Le comportement d’un individu ne serait-il pas à la fois 100 % inné et 100 % acquis ? Comme le pense Boris Cyrulnik, ne sommes-nous pas pétris autant par notre milieu notre (culture) que par nos gènes (notre nature) ?

5 Questions : La culture est-elle à la nature ce que l’esprit est à la matière ? Sommes-nous plutôt déterminés par la nature ou par la culture ? La culture est-elle naturelle ?

6 La culture est-elle à la nature ce que l’esprit est à la matière ?
La culture est-elle transcendante ou immanente à la nature ? Première ou seconde ? Indépendante ou dépendante ?

7 1. La culture est-elle à la nature ce que l’esprit est à la matière ?
La culture est-elle transcendante à la nature ? Pour la plupart des doctrines idéalistes, l’esprit (le monde des idées) est distinct du monde sensible (la matière), d'où le dualisme "esprit-matière" qui les caractérise. Par extension, " les idéalistes" n’auraient-ils pas tendance à considérer la culture comme transcendante et indépendante de la nature ? La culture est-elle immanente à la nature ? Pour la plupart des doctrines matérialistes, l’’esprit (le monde des idées) n’est pas fondamentalement distinct de la matière (le corps) dont il n’est qu’une extension localisée principalement dans le cerveau, d’où le monisme "esprit-matière" qui les caractérise. Par extension, " les matérialistes" n’auraient-ils pas tendance à considérer la culture comme immanente et dépendante de la nature ? Indépendance, dépendance ou interdépendance de la culture et de la nature, n'est-ce pas précisément ce que l'esprit est à la matière ? Si, comme le pense Camus, le propre de l’Homme est de se révolter contre sa nature, la culture humaine n’est-elle pas à la fois immanente (conscience / vérité de la matière) et transcendantale (valeurs / liberté de l’esprit). Culture à jamais en train de s’édifier dialectiquement entre valeurs et vérité ? 7

8 Sommes-nous plutôt déterminés par la nature ou par la culture ?
Nature et culture ne se transmettent-elles pas différemment ? Évolution ou histoire ? Indépendante ou dépendante ?

9 2. Sommes-nous plutôt déterminés par la nature ou par la culture ?
Si, au nom de la génétique " le néodarwinisme "  réfute la transmission héréditaire de l'acquis individuel (chaque individu ne fait que transmettre à sa descendance une partie des gènes qu'il a reçus sans que ceux-ci n'évoluent au cours de sa vie), comment l’homme comme les autres espèces ne serait-il pas déterminé par sa nature ? Néanmoins, si les nouvelles théories de l'évolution laissent une plus grande place à l'inné, aucune ne dénie la prépondérance de l'acquis (connaissances et valeurs) donc de la culture en matière d'édification personnelle des individus, notamment chez les hommes. Les idéologies conservatrices n’auraient-elles pas tendance à surestimer chez l’homme la part innée donc la nature et à sous estimer la part acquise donc la culture ? Par la culture ? La capacité à transmettre, accumuler des connaissances, des techniques, des valeurs, et à se transformer au gré de cette évolution, n’est-elle pas une caractéristique fondamentale de l’homme ? Alors qu'un animal et une espèce animale ont une évolution dictée par la nature, la capacité de l’homme à la culture et à l’histoire (qui du même coup l’écarte de la nature) ne fait-elle pas qu'un homme et l'espèce humaine évoluent indéfiniment ? Néanmoins, si la culture éloigne l’homme de ce qu'il est de manière innée, n’est pas parce que c’est bien là sa nature ? L'homme n’est-il pas naturellement (par essence) un être de culture ? Les idéologies progressistes n'auraient-elles pas tendance à surestimer la part de l’acquis ou de la culture et à sous estimer celle de l'inné ou de la nature ? Si la culture ne se transmet pas génétiquement d'un individu à l'autre, cela n'apporte-t-il pas la preuve que chaque individu est relativement libre du choix de ses valeurs donc de sa culture ? 100 % nature et 100 % culture. Indépendance dans l’interdépendance : l'un n’irait-il pas sans l'autre ? 9

10 La culture est-elle naturelle ?

11 2. La culture est-elle naturelle ?
Notre nature ne consisterait-elle pas à ajouter (consciemment ou pas) ce qui nous est donné au départ de façon innée à ce qui est acquis : à l’hérédité biologique s’ajouterait l’héritage social (à l’instar d’ailleurs de ce qui se retrouve à des degrés divers chez d’autres animaux sociaux) ? De ce point de vue là, à la limite, tout est naturel. Rien de ce qui advient ne peut être radicalement contre-nature. Mais alors, qu’est-ce que la culture ? Au sens premier, agricole du terme : la culture, comme activité, par opposition à la cueillette, consiste à produire, plutôt qu’à simplement trouver, ses moyens de subsistance (« On peut distinguer les hommes des animaux par la conscience, par la religion, par ce qu’on voudra. Ils commencent à se distinguer des animaux dès qu’ils commencent à produire eux-mêmes leurs moyens d’existence. » dit K. Marx) En effet, la culture n’est-elle pas d’abord cette appropriation de la nature par cette activité qu’est le travail et sur la base de laquelle s’édifient les rapports sociaux et les représentations idéologiques (connaissances et valeurs qui nous servent à comprendre et à juger) ? Or si le culturel est en quelque sorte naturel à l’homme (l’homme est par nature un être de culture; Pascal parle de « seconde nature »), le naturel n’a-t-il pas un certain caractère d’immuabilité, de permanence que le culturel n’a pas ni dans le temps ni dans l’espace (comme une absoluité de la nature et une relativité de la culture d’où les multiples cultures) ? « L’homme n’a pas de nature, il n’a qu’une histoire. » dit Sartre. L’être humain comme être biologique ne serait-il qu’un potentiel sans véritable nature prédéterminée ? Partant, ne peut-on pas penser que l’être humain qui ne s’élèverait pas à l’étage de la culture s’abaisserait en dessous de sa condition ? Si la culture est naturelle à l’homme, force n’est-il pas de constater qu’il n'y a pas une mais des cultures, ce qui constitue à la fois une richesse et un défi ? 11

12 Si l’on nait homme ou femme par nature, ne nous
En guise de conclusion Si l’on nait homme ou femme par nature, ne nous incombe-t-il pas de devenir humain par culture ? Si notre nature consiste à nous approprier la nature par la culture, jusqu’où peut-on aller ?

13 Informations et documents sont disponibles sur :
Prochaines réunions MDS Agde de 18h30 à 20h : "Emotion" : mardi 13 octobre (100eme café-philo agathois) "Violence" : mardi 10 novembre "Empathie" : mardi 8 décembre Pensez à réserver vos places et à annuler vos réservation si vous ne venez pas ! MAM Béziers de 18h30 à 20h : « D’où viennent les idées ?" : mercredi 20 janvier Informations et documents sont disponibles sur : 13


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