Mais aussi un être difficile à cerner et plein de contradictions

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1 Mais aussi un être difficile à cerner et plein de contradictions

2 Pour être pleinement sujet, donc acteur, nous devons nous connaître mais nous sommes à nous-mêmes une énigme. nous commettons des actes manqués nous faisons des lapsus Freud Psychopathologie de la vie quotidienne 1901 ce que nous semblons le mieux maîtriser, notre langage lui-même, nous échappe. nous ne sommes pas maîtres de nos pensées Fiedrich Nietzsche Par-delà du bien et du mal 1886 nous ne connaissons pas notre environnement précisément parce que nous y vivons Fiedrich Nietzsche Le Gai savoir 1882

3 Se connaître soi-même : un des premiers desseins de l’entreprise philosophique  
Socrate et l’oracle de Delphes : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux » : une entreprise irréalisable ? la nécessité d’autrui pour se connaître « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même » Jean-Paul Sartre L’Etre et le Néant 1943

4 Nous sommes à nous-mêmes une énigme, un masque parce que nous nous mentons à nous-mêmes
l’être en soi : non conscient de lui-même, l’être pour soi : conscient de ses actes et de sa liberté, l’être pour autrui, responsable devant autrui, la mauvaise foi : l’être qui refuse de voir sa liberté, pris au piège de lui-même, l’exemple du garçon de café Jean-Paul Sartre L’Etre et le Néant 1943

5 Notre monde : un rêve ? Nous ne savons pas si le monde dans lequel nous vivons est une réalité ou un rêve. Descartes : le doute hyperbolique Les Méditations métaphysiques. 1641 Pedro Calderon de la Barca La Vie est un songe 1635

6 L’acte Même si nous doutons de tout, nous savons que nous pensons, et donc nous sommes. Mais il y a une différence entre être et exister, c’est-à-dire sortir de soi, agir. Comment vivre ? Si nous sommes à nous-mêmes un masque, nous ne devons pas pour autant baisser les bras et refuser d’agir. Ce non-savoir, cette méconnaissance de nous-mêmes n’est-elle pas en soi un savoir. Si je sais que je ne sais rien, je sais donc quelque chose. Kant ne remet pas en cause le fait que nous ne puissions pas parfaitement nous connaître mais il dépasse complètement la question. Il nous montre qu’elle n’est peut-être pas si essentielle. Que puis-je connaître ? Que dois-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ? Notre connaissance Critique de la raison pure 1781 Morale et liberté humaine Critique de la raison pratique 1788 Critique de la faculté de juger 1790

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