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La mondialisation : Acteur, flux, débats.

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1 La mondialisation : Acteur, flux, débats.
Thème 1: Géographie La mondialisation : Acteur, flux, débats.

2 La mondialisation (aussi appelée globalisation) est un processus ancien d'intégration des marchés et de rapprochement des hommes. Cette mondialisation transforme les grands équilibres économiques mondiaux. La suprématie Etats-Unienne paraît ainsi remise en cause par la montée des puissances émergentes. Cette évolution va-t-elle conduire inéluctablement vers un monde réellement polycentrique?

3 Les Etats: Une grille en trompe l'oeil de la mondialisation.
Une lecture rapide des flux mondiaux (quantité déplacée sur un support physique : personnes, marchandises, immatériel) pourrait conduire à une analyse erronée de la situation actuelle. La distribution spatiale des déplacements (Quels sont les axes les plus empruntés…) semble montrer une domination écrasante de la triade: UE/Japon/Etats-Unis. Ce sont en effet les centres d'impulsion de ces échanges. Les  firmes Transnationales (FTN) sont les principaux agents de la mondialisation. A elles seules elles réalisent 25% du PIB mondial, emploient 75 millions de personnes et sont essentiellement issues de la triade.

4 Pourtant les puissances émergentes (Chine, Inde, Russie, Brésil, Afrique du Sud...) jouent un rôle non négligeable (par leur taille, leur population, leur croissance) dans la réorganisation du système-monde. La Chine est devenue cette année la première puissance économique, peut-on encore parler de puissance "émergente ?" Inversement la puissance de la Russie dépend essentiellement de l'extraction de gaz ou de pétrole (ressources primaires). A ce titre elle semble plus correspondre aux puissances pétrolières comme l'Arabie Saoudite et montre sa dépendance vis-à-vis des investissements occident en cette période de crise Ukrainienne

5 De même après la formidable croissance économique des Tigres (Hong Kong, Taïwan, Singapour et surtout la Corée du Sud) dans les années 1980 on pouvait penser au même succès pour les "dragons" asiatiques (Indonésie, Viêt-Nam notamment). Ces pays sont devenus pour la plupart des pays ateliers comme le Mexique pour USA. Aujourd'hui ces puissances paraissent surtout fragiles dans leur développement (crise Mexicaine dans les années 1980, Indonésienne dans les années 1990, Argentine en 2014)

6  Les trous noirs: Certains états poussent leur désir de se montrer attirants pour les IDE (Investissement Direct Etrangers) jusqu'à se transformer en paradis fiscaux. Avec la crise la pression s'accentue pour qu'ils échangent un minimum d'informations avec les Etats émetteurs.  Les grilles de lecture étatiques du monde paraissent donc aujourd'hui peu fiables par rapport à la complexité des échanges liés à la progression de la globalisation.

7 Les nouvelles échelles de compréhension de la mondialisation.
Les villes-monde qui sont de grandes métropoles qui interagissent entre elles (New-York, Tokyo, Londres, Paris). Les réseaux sont essentiels pour canaliser les flux (de marchandises ou immatériels) liés à la mondialisation. A bien des égards Paris peut être plus proche de Londres (temps de trajet, vitesse des données et des échanges) que de Toulouse ou Brest. Ce n'est donc plus la distance qui est pertinente (et donc le territoire des Etats) mais le temps qui permet d'écouler les flux.

8  Les Etats eux-mêmes ont perçu ce changement d'échelle et s'organisent en fonction de leur puissance et de leurs intérêts à travers des institutions mondiales (ONU, FMI, OMC...) ou en  multipliant les organisations continentales (UE, Alena, Mercosur, APEC, ASEAN...) pour gagner en puissance.  Les flux intrazones prennent une importance de plus en plus grande.

9 Les frontières étatiques tendant à s'estomper les logiques de réseaux, elles, se multiplient. Les flux migratoires progressant (hausse des transports) ils entraînent des regroupements communautaires d'entraide (diaspora juive, chinoise, arménienne). De même la globalisation entraîne une prise de conscience collective que les problèmes ne sont pas confinés dans les frontières étriquées des Etats.

10 Vers un nouveau modèle sociétal ?
La mondialisation a eu des aspects positifs incontestables: Un accès plus facile à la culture Une coopération scientifique internationale dans de multiples domaines (climat, alertes, recherche) Un développement des soins (campagnes de vaccination par ex) Secours d'urgences et diffusion de l'information. Une baisse du nombre de personnes touchées par la faim (1 sur 2 en 1950 contre 1 sur 8 aujourd'hui.

11 Mais ce processus est aussi vivement critiqué pour les inégalités flagrante qu'il entraîne. 
Pour autant on assiste aujourd'hui à une remise en question du modèle néo libéral qui a été inspiré par M. Friedman et mis en place notamment par Ronald Reagan et Margareth Thatcher dans les années 1980. L'uniformisation des cultures liée à la mondialisation entraine des conservatismes et des résistances. La naissance du terrorisme islamiste entraine de fait la mise a l'écart d'une immense région allant de la Mauritanie à l'Afghanistan qui semble bien loin de la globalisation. Peut-on en effet encore parler de "mondialisation" quand l'Afrique (peuplée de bientôt 1 milliard d'habitants) représente 1% du commerce mondial ?

12 Conclusion: Si les Etats-Unis restent la puissance la plus complète actuellement, la mondialisation semble d'une certaine manière rebattre les cartes de l'économie mondiale. La prédominance des FTN peut faire craindre une domination de l'économique sur le politique. L'essor d'une société basée sur le numérique peut aussi faire craindre une fracture de plus en plus forte entre les personnes y compris à l'intérieur même des Etats.

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