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Publié parJonathan Lecompte Modifié depuis plus de 9 années
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Le cap Fr é hel est une pointe de gr è s rose au relief tourment é qui ferme à l'est la baie de Saint-Brieuc sur la côte de la Manche Le cap Fréhel constitue une réserve ornithologique le long de la Côte d'Émeraude et compte parmi les plus impressionnants de Bretagne : la falaise domine la mer d'environ 70 mètres. Un sentier entre les bruyères et les ajoncs, intégré au GR 34, fait le tour du cap. Par temps clair on peut distinguer les îles Anglo-Normandes de Jersey.
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Le sentier qui va nous mener à travers landes fleuries et bruyères à Fort la Latte en suivant le bord de mer.
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Le vieux phare (ou tour Vauban), en granite, fut construit sous Louis XIV en 1701 par un des disciple de Vauban, Jean-Siméon Garangeau (1647-1741), qui est nommé "ingénieur en chef et directeur des fortifications de Saint-Malo" en 1691 et le restera jusqu'à sa mort. À l'époque, on brûlait notamment de l'huile de poisson.
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Un phare plus moderne et plus haut sera construit entre 1845 et 1847, à la place de l'actuel. Il est é lectrifi é en 1886. Les troupes allemandes le d é truiront en ao û t 1944. Le phare actuel, reconstruit à partir de 1946 sera inauguré en 1950 : haut de 32 mètres, sa lanterne domine la mer de 103 mètres. Par temps clair, son feu est visible à plus de 100 kilomètres
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Anciennement la Roche-Goyon, le château de Fort-la-Latte, situ é à la pointe du même nom, en face du cap Fr é hel dans le d é partement des Côtes-d'Armor, est l'un des plus c é l è bres châteaux bretons. Remarquable par sa situation sur un cap rocheux, face à la mer, il a servi de d é cor à de nombreux films. Il fait l ’ objet d ’ un classement au titre des monuments historiques depuis les 11 ao û t 1925 et 28 f é vrier 1934 Le château de la Roche-Goyon fut construit au XIV e si è cle par le seigneur de Matignon, É tienne III Gou ÿ on. La construction du château commen ç a dans les ann é es 1340, son donjon date des ann é es 1365-1370. En 1379, suite au retour d'exil du duc de Bretagne Jean IV, le château fut assi é g é par Bertrand Du Guesclin. Le château est attaqu é et pris une seconde fois lors des guerres de Religion au XVI e si è cle, cette d é faite marquant un temps d'abandon de l' é difice. Ce n'est qu'au XVIII e si è cle, sous Louis XIV, que le château reprend son int é rêt strat é gique et est bastionn é. Il servira jusqu'à la fin du Premier Empire où l'évolution des techniques militaires conduisit à son inadaptabilité. À partir de 1892, il fut vendu à divers propriétaires privés 4 avant d'être acheté par un passionné en 1931 qui entreprit de lourds travaux de restauration qui s'achevèrent dans les années 1950 4
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Le fort est muni de deux châtelets, l'un s'ouvrant sur la barbacane, l'autre sur la cour du château ; chacun poss è de son pont-levis. Dans la cour, on retrouve une citerne d'eau, une chapelle, les diff é rents moyens d é fensifs (notamment les emplacements des batteries de canons) et bien s û r le donjon. Le premier châtelet de la barbacane est muni d'un pont-levis reconstitu é en é tat de fonctionnement. À l' é poque de sa construction au XIV e si è cle, il é tait aussi prot é g é par une herse et une porte à double-battant. Enti è rement d é truit à coup de canon lors de la seconde prise du château, il a par la suite é t é reconstruit. La barbacane est agrémentée d'un petit jardin médiéval. Une bricole (arme), sorte de catapulte y est également présente.
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Le donjon est muni de mâchicoulis et de plusieurs types de meurtrières : les arbalétrières en forme de croix pour le tir à l'arbalète et les archères simple fente très allongée pour le tir à l'arc. Des trous permettant de tirer à l'arquebuse (trous plus petits situés de chaque côté des meurtrières) et à la bombarde (grand trou). Une ligne de bombardement est visible au niveau de ces meurtrières et correspond à la prise du château au XVI e siècle qui s'est accompagnée d'une canonnade du donjon.
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La cour abrite de nombreux am é nagements, tels que la citerne, la chapelle construite sous Louis XIV et le donjon. Enti è rement remblay é e au XVII e si è cle pour y utiliser les canons, le sol m é di é val originel se trouve jusqu' à huit m è tres de profondeur en dessous du sol actuel. Les fouilles arch é ologiques ont par ailleurs r é v é l é une tour carr é e qui servit probablement de tour de garde enti è rement enfouie sous la terre. Un deuxième châtelet protège la cour. On y trouve notamment une oubliette. Muni lui- aussi d'un pont-levis et d'une herse, il ne reste du châtelet médiéval que les deux tours, le reste (et notamment l'étage supérieur) ayant été pulvérisé par la canonnade du XVI e siècle. Les ponts-levis respectifs des deux châtelets ne sont pas sur le même axe afin de gêner les manœuvres des béliers.
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Quatre sculptures repr é sentant le t é tramorphe selon É z é quiel se trouvent au niveau du cercle de granite jaune qui entoure le donjon. On retrouve ainsi, face au châtelet, l'ange de saint Matthieu, puis le lion de saint Marc, l'aigle de saint Jean (tr è s ab î m é par le temps) et enfin le taureau de saint Luc à droite de l'entr é e du donjon. L'entrée du donjon révèle la présence d'un troisième pont-levis aujourd'hui remplacé par un escalier. L'emblème des Goyon-Matignon, une sirène, couronne le passage. L'entrée du donjon était protégée par une herse et un assommoir dans la souricière. Dans le donjon, on retrouve une exposition sur les travaux de restauration du fort. La dernière pièce soutient le toit par une voûte à croisée d'ogive datant de 1340
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Les canons Il y eut huit canons sous Louis XIV. Les plus grands avaient un f û t de huit m è tres de long. Seuls des exemplaires « moyens » sont pr é sents sur le site, qui pouvaient envoyer un boulet jusqu' à un kilom è tre de distance. Les r é glages balistiques é taient facilit é s par le chemin de roulage, c'est- à -dire un arc de cercle en granite qui permettait de guider les roues du canon. Selon les archives militaires, un coup pouvait être tiré toutes les trois minutes.
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Le doigt de Gargantua Sur le chemin menant au château se dresse un menhir qui représente le doigt de Gargantua. La légende dit que celui-ci l'aurait perdu alors qu'il enjambait la Manche afin de rejoindre les côtes d'Angleterre. On y trouve aussi la trace de son pied et de sa canne
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Le Fort-la-Latte poss è de aussi un four à boulets qui permettait de chauffer au rouge les boulets de canon. Cette installation fut somme toute fort peu utilis é e pour plusieurs raisons : le four consommait énormément de bois ; il fallait, pour que cela soit efficace, chauffer pendant huit heures, ce qui laissait largement le temps aux ennemis de s'enfuir ; charger le canon était beaucoup plus dangereux, le boulet chaud risquant de faire exploser la poudre noire. De ces fours à boulet nous sont rest é es deux expressions : « Tirer à boulets rouges » ; « Prendre avec les pincettes » : cette dernière expression venant des pincettes géantes que l'on utilisait pour transporter le boulet chaud.
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La citerne d'eau, d'une capacité de 20 000 L, devait pouvoir servir à toute la garnison (environ quarante hommes), ce qui compte tenu du volume maximal de rétention semble peu. Un syst è me de r é cup é ration des eaux pluviales fut mis en place. Au niveau de la citerne, un pont-levis factice était destiné à tromper les éventuels assaillants maritimes qui se dirigeaient alors vers une zone de forts courants où leur navire allait se fracasser contre les rochers. Ce pont-levis factice était néanmoins peu efficace.
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Novembre 2014.
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