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Publié parÉlisabeth Breton Modifié depuis plus de 9 années
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L’Etat IIIème partie
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Rappel : L’Etat joue de plus en plus le rôle d’Etat providence en venant « au secours » des citoyens. On demande de plus en plus à l’Etat qui devrait se substituer à l’homme.
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Par les guerres, les révolutions, les luttes des hommes, des états se forment. Les hommes définissent des lois pour se protéger, élisent des représentants pour gouverner, déterminent des contre pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) pour se prémunir des dictatures. Mais, néanmoins, ils se sentent souvent le jouet de l’Etat qui ne répond pas à leurs attentes. Les semaines de travail sont trop longues, les salaires trop faibles, les prix trop élevés, les emprunts trop difficiles à rembourser, la police s’en prend aux faibles et aux plus démunis. L’autre pouvoir
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L’homme met un pouvoir en place par contrat, mais celui-ci ne remplit pas les fonctions qu’on attendait de lui. Peu importe le parti en place, c’est le pouvoir qui est tenu pour responsable de la détresse humaine. Plus menaçant encore, il n’a pas de visage, il n’est pas « une » personne mais un « système » dont on ne connaît plus les rouages et que l’on ne peut contrôler ou arrêter.
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Une oppression silencieuse « Je pense donc que l'espèce d'oppression dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l'a précédée dans le monde; nos contemporains ne sauraient en trouver l'image dans leurs souvenirs. (…) Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance;
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il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? » Alexis de Tocqueville. « Démocratie comme despotisme ». extrait de De la Démocratie en Amérique, 1840
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Le danger est d’autant plus grand que le pouvoir en question a été choisi par l’homme, qui, volontairement, accepte de se laisser mener, diriger, par souci de confort, pour ne plus avoir à penser, à décider, à prendre son avenir (c’est-à-dire sa vie) en mains.
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Un pouvoir à assumer La démocratie n’est pas une fin en soi, elle est juste le seul moyen d’essayer de lutter contre des systèmes inégalitaires. C’est un cadre. L’homme y est infiniment plus responsable que dans un autre régime politique. Son avenir est entre ses mains. Il se doit de participer activement à la vie politique de son pays non pas uniquement par le vote mais en proposant à ses représentant des projets, des corrections, des commentaires.
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Le travail politique existe aussi et surtout dans la vie quotidienne : ce n’est pas uniquement avec des lois qu’on peut espérer changer les mentalités, lutter contre la misogynie, les inégalités, le racisme, l’intolérance. Une conscience politique n’est pas une simple vue de l’esprit mais exige une action politique véritable qui doit avant tout prendre autrui en compte, faire de la discussion une pratique courante pour accueillir autrui et définir ensemble les lois de l’éthique.
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