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Blaise Pascal XVème partie
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Contrairement à ce que Pascal affirme, nous ne sommes absolument pas tenus de jouer. Ce n’est pas parce que je sais que Dieu existe que je dois suivre un quelconque culte. Peut-être n’est-ce pas du tout ce que Dieu désire. Sa nature comme ses pensées me sont inconnues. Ses volontés sont peut- être bien différentes que celles que les apôtres ont pu supposer. Il s’est déjà révélé au peuple juif et lui a donné des lois. Pourquoi faudrait-il qu’il les ait changées ensuite ? Se serait-il trompé ? Cela ne semble pas être dans sa « nature ». Critiques du pari
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Bien des personnes croient en l’existence de Dieu mais vivent comme s’il n’existait pas ou comme s’il menait une existence sans aucun lien avec la leur. Epicuriens et stoïciens.
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Si Dieu existe, aimerait-il que l’on joue son existence à croix ou pile ? Le libre arbitre est un des caractères que l’homme tient de Dieu, d’après la Bible. Mais s’il est obligé de choisir, est-il encore libre ou même arbitre ? Si l’on joue, c’est que l’on espère un gain. Comment un acte vertueux pourrait-il être intéressé ?
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Sachant que nous avons joué son existence à croix ou pile, Dieu ne nous offrirait-il une nouvelle pièce, après notre mort, pour nous distraire pendant quelques milliers de siècles, en attendant l’ouverture des portes du paradis ? Franchise ou calcul de Pascal? Joue-t-il? Veut-il prendre le joueur à son propre jeu?
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Qu’est-ce qui, dans l’acte même du lancé de la pièce, me garantit l’authenticité du dieu des chrétiens ? En fait, je sais très certainement que je joue, mais je ne sais pas vraiment pour qui je joue. D’autant que, comme le souligne Pascal, il est impossible de connaître la nature de Dieu.
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