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Publié parEléonore Lefebvre Modifié depuis plus de 9 années
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Un rêve d’Indochine: le Laos de mes souvenirs
Capitale: Vientiane Population: Langue principale: laotien Religion: bouddhiste Nombre de mes visites: 7 (depuis 1991)
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Le Laos, l’Indochine en concentré
C’est un pays languide. Qui sinue du sud de la Chine au nord du Cambodge, le long des méandres de « la mère des eaux », le Mékong, dixième fleuve le plus long du monde, colonne vertébrale d’un territoire serti comme un bijou de paix dans un Extrême-Orient turbulent. A l’ouest, la Thaïlande frivole et survoltée, la Birmanie et sa junte liberticide ; à l’est, le Vietnam industrieux... De toute l’ancienne Indochine, seul le Laos conserve l’indolence envoûtante, l’éternité enclose dans chaque bulle d’instant: « Le Vietnamien fait pousser le riz, le Cambodgien regarde le riz pousser, le Laotien se couche par terre pour écouter pousser le riz »... Joli. Même si on doit y reconnaître un incorrigible néocolonialisme, et que le citoyen du Laos, depuis l’avènement de la République populaire démocratique en 1975, ne s’appelle plus « Laotien » mais « Lao ». Soit. Mais même la dictature communiste a, ici, des douceurs inconnues des derniers bastions chimiquement purs du marxisme-léninisme.
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Le Laos, l’Indochine en b..ref
Avec 6,8 millions d’habitants seulement, le dixième de la population française, la moitié de celle de Bangkok. La capitale, Vientiane, est une bourgade sur le Mékong – riverains –, dont les villas coloniales n’en finissent pas de tomber en décrépitude ; et si, à Luang Prabang, classé au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1995, les bobos détrônent peu à peu les babas, le temps y reste rythmé par les tambours des bonzes ; quant à l’ancien royaume de Champassak et ses îles sur le fleuve, il ne connaît pas encore partout l’électricité… bobo = bourgeois + bohème baba = hippie bonze = moine bouddhiste
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Le Laos, l’Indochine en larmes
Ainsi va le Laos, au pas lent de temps révolus, dans l’extrême gentillesse d’un peuple qui sourit aussi spontanément que d’autres ronchonnent. « Sabaïdee » – bonjour ! Le salut à l’étranger est toujours cordial, joyeux et le plus souvent désintéressé. Revers de la médaille, le Laos est un loser. Envahi au cours des siècles par ses voisins vindicatifs, compté comme quantité négligeable – faute de ressources suffisantes à exploiter – par le colon français, il a reçu deux millions de tonnes de bombes américaines pendant la guerre du Vietnam et végète aujourd’hui sous la férule pour le moins paresseuse de l’appareil communiste.
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Le Laos, l’Indochine en douceur
« Il est impossible de voir peuple plus gracieux et plus aimable », écrivait en 1900 la risque-tout Isabelle Massieu, aventurée à 50 ans dans la jungle asiatique. Comment ne pas être conquis et tenter, comme le Lao éternel, de « vivre le plus agréablement possible » dans cet éden bucolique ? L’ancien royaume du Million d’Eléphants est, pour l’Occidental en quête de dépaysement, un paradis rousseauiste, où le farniente dans un environnement presque intouché reste l’activité la plus chaudement recommandée. Une balade dans la jungle à dos d’éléphant peut représenter, avec l’ascension des 328 marches du mont Phousi à Luang Prabang, le sommet de l’effort physique... Gare aux excès de chaleur toutefois : les délicieuses températures de décembre, aux alentours de 25 °C . En toute saison, la végétation implose : manguiers, palétuviers, bananiers, flamboyants, frangipaniers, orchidées sauvages… Et les robes des bonzes apportent l’indispensable touche d’harmonie…
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Le Laos, l’Indochine en danger
Fête de l’eau, fête des lumières, nouvel an, tout est prétexte à réjouissances et fééries diverses sur le Mékong. Le Laos, en somme, est enchanteur. Mais, gare, la magie pourrait se dissiper. Le nombre des touristes, 1,6 million en 2007, a plus que doublé en sept ans. Le voisin chinois de toute façon a déjà pris les choses en main. Il officie en masse sur les marchés de plein air et pourvoit, comme nombre de « grands frères » de la zone, vietnamiens ou nord-coréens, aux infrastructures et bâtiments nationaux. Il est aussi le principal constructeur au Nord d’une nouvelle Macao, cité du jeu, interdite aux ressortissants laos, le « Laos Vegas » ... « Nous sommes un Etat tampon, aux confins des mondes sinisés, indianisés et malais, avertit Nith, tisserand et petit-neveu du dernier roi du Laos, autopromu conservateur en chef des traditions... Le destin des carre-fours est de respecter l’harmonie, sinon ils meurent » Jungle Vegas
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