Manet, Monet, les Impressionnistes, Rodin...

Présentation au sujet: "Manet, Monet, les Impressionnistes, Rodin..."— Transcription de la présentation:

1 Manet, Monet, les Impressionnistes, Rodin...
Mini tests corrigés

2 Mini 1: Manet parle de « l’autonomie de la peinture » et de « la révolution de la tache de couleur ». Expliquez. Manet, Portrait d’Émile Zola, 1868 Utamaro, Powdering the Neck

3 L’autonomie de la peinture est la réponse de Manet au problème posée par la découverte de la photographie. L’idée de la peinture occidentale depuis la Renaissance est de rendre l’illusion de la réalité, c’est le concept de la toile « fenêtre renaissance », or la photographie y réussit mieux. Que faire de la peinture? Manet pense que dorénavant la peinture ne doit plus essayer de copier strictement la réalité, c’est l’idée d’autonomie de la peinture. Pour ce faire, il quitte le concept de fenêtre renaissance et ses procédés d’illusion qui sont la profondeur de champ (rendue par la perspective linéaire) et le volume (rendu par le modelé de tons)... Il le fait en s’inspirant des estampes japonaises, qui n’essayent pas de rendre l’illusion de la réalité, et où il trouve les surfaces de couleur unie (fond uni, « aplats de couleur»), le contour, les couleurs vives. Manet affirme que la toile est avant tout une surface plane, couverte de taches de couleurs: « C’est les touches et les couleurs, et non ce qu’elles représentent, qui sont la réalité du peintre »: c’est la révolution de la tache de couleur. (Sur 5 points)

4 1903-1905, House of Parliament, London
Mini test 2: Quel est l’auteur de ces toiles, et quel est le mouvement artistique auquel il est associée? Quelles sont les caractéristiques de ce mouvement que ces toiles illustrent bien? (sur 12 points)

5 Claude Monet, l’Impressionnisme (/2)
Les impressionnistes s’intéressent avant tout à la lumière, et au changement du motif sous la lumière changeante. (/3) Or, les effets de lumière qui change sont les plus visibles dehors: ils sortent donc de l’atelier, et peignent « en plein air ». (/1) Les motifs préférés sont ceux qui changent le plus avec la lumière qui change: donc ils choisissent les paysages avec de grandes surfaces d’eau, où le ciel se reflète (dans les paysages urbains, les rues humides…) (/3) Ils peignent « en série » un même motif changeant sous lumière changeante. (/1) Comme ils peignent dehors, ils le font rapidement: le trait est visible, les couleurs sont mélangées directement sur la toile (mélange optique), les toiles ont un aspect inachevé, d’esquisse. (/4) Bonus: savoir s’appuyer sur l’exemple dans l’énumération des caractéristiques (comme nous pouvons voir ici, comme ces exemples le montrent bien etc…) kao i generalno dobra logička artikulacija izlaganja (najbtnija je k-ka 1), iz koje proističu 3), 4) i 2) (a iz 2) proističe 5)): ove karakteristike nisu nezavisne, obratite pažnju na logičke veznike! (donc, comme, or, car...)

6 Mini test 3: Ici il ne s’agit pas de paysage, mais d’un autre thème présent dans la peinture impressionniste: lequel? Commentez la composition de ces toiles, et dites que pensez-vous pourquoi Degas choisit cette composition? L’influence d’un autre mouvement est visible ici, duquel? Expliquez.

7 Corrigé du mini test 3: Les impressionnistes
Il s’agit de scènes de la vie mondaine, sociale de l’époque, du monde des plaisirs (coulisses de l’Opéra, bar) (même si ici on ne peut pas parler du plaisir des personnages: les danseuses, même si représentées de façon très belle, sont au travail, la femme du bistrot est clairement désespérée, mais cela renvoie au point 5) (/1) (il ne s’agit pas de scènes intimes! Intime: un intérieur privé, la mère berçant son enfant, les femmes lisant…, pas au travail, ou buvant dans un bar!) La composition est en plan coupé: décentrée, asymétrique, elle s’inspire de la photo, (terme + explication/2) et contribue à cet aspect du «pris sur le vif », du moment capté (point 3): Explication de l’impression que cela fait sur l’exemple des danseuses (pourquoi Degas choisit cette composition, que veut-il faire avec?):  une danseuse coupée, l’autre, même si centrale, est tournée de dos, comme si la composition n’était pas choisie mais un moment capté par hasard dans, figé, « un instantané » comme la photographie: c’est le «pris sur le vif », le moment capté; (essai d’explication sur un exemple, argument / 2) (bonus comparaison avec la photo/1) Explication sur l’exemple des buveurs d’absinthe: l’homme coupé, la femme même si centrale, n’est pas au premier plan (les tables devant): c’est clair que c’est d’elle qu’il s’agit, mais c’est comme dire qu’elle ne se sent pas importante, car à l’arrière plan, et qu’elle ne veut pas voir, penser à l’homme coupé, comme une des sources de son désespoir…), nous pouvons dire que ce plan coupé contribue au réalisme psychologique de la scène. (/2) Nous y voyons l’influence du réalisme, car Degas présente la réalité sociale de ses personnages, les aspects sombres: les danseuses sont présentées dans la réalité de leur travail (de derrière les coulisses), les buveurs d’absinthe dans leur détresse… (/2) ( terme + explication)

8 Rodin, L’homme qui marche, 1907
Min test 4: Sur cet exemple, expliquez quelle forme prend l’impressionnisme en sculpture (quel sont les procédés caractéristiques qu’on peut retrouver dans cette œuvre)? En comparant avec la sculpture de Saint Jean Baptiste, expliquez comment travaille Rodin. Rodin, L’homme qui marche, 1907 Saint Jean Baptiste

9 Min test 4: Sur cet exemple, expliquez quelle forme prend l’impressionnisme en sculpture (quel sont les procédés caractéristiques qu’on peut retrouver dans cette œuvre)? En comparant avec la sculpture de Saint Jean Baptiste, expliquez comment travaille Rodin. Cette question a deux aspects: il a fallu donc d’un côté expliquer comment travaille Rodin, et de l’autre, expliquer en quoi son approche ressemble à l’approche des impressionnistes, ce que c’est, donc l’impressionnisme en sculpture… J’ai noté selon ce qu’on a réussi à faire en cours (par exemple on n’est pas arrivé à aborder l’intérêt de Rodin pour les corps en mouvement), j’en ai tenu compte en notant (mais dans le grand test, ça va être noté!). J’ai commencé par les caractéristiques du travail de Rodin, pour ensuite rapprocher ces caractéristiques avec les caractéristiques de l’impressionnisme en peinture. Même si ce n’est pas « l’ordre » de la question, c’est toujours plus facile d’aller du particulier vers la généralisation.

10 D’abord les caractéristiques du travail de Rodin:
Rodin, s’inspirant du non finito de Michelange laisse apparent le processus de travail: les rajouts (« saillies ») et enlèvements (« creux ») de matière du modelage sont visibles dans l’œuvre finale coulée en bronze, dont la surface n’est pas lisse. Cela donne un aspect inachevé à l’œuvre finale, mais aussi crée un jeu de reflets sur la surface du bronze. Rodin expose des fragments de genres habituels (comme juste la tête, sans buste, ou le torse sur jambes sans tête ni bras, comme ici): cela aussi fait traiter son œuvre d’inachevée: c’est comme des « esquisses », essaies pour l’œuvre finale. Nous voyons qu’il « recycle » ses sculptures pour en faire d’autres: le corps de Saint Jean Baptiste est le même que celui de l’homme qui marche: nous parlons de la reprise des fragments et de figures. On n’y est pas arrivé en cours, et donc je n’ai pas noté ce point dans le mini test, mais je le noterai au grand: Rodin s’intéresse pour les corps en mouvement, non pas le mouvement arrêté dans l’instant par la photo, menteuse, mais une suite de mouvements réunis dans une pose (que l’homme qui marche illustre aussi).

11 Puis en quoi c’est « impressionniste », pourquoi sa façon de faire, en sculpture, se rapproche des idées des impressionnistes en peinture… Les traces du processus de modelage (« le trait apparent »), comme le fait d’exposer ce qui a été considéré comme des fragments de genres habituels, fait traiter les sculptures de Rodin d’inachevées, comme l’était le cas des impressionnistes. Les creux et saillis de l’enlèvement et du rajout de l’argile au modelage, laissés apparents dans l’œuvre finale coulée en bronze, accrochent les reflets de lumière sur la surface du métal, cela donne aussi un effet de lumière cher aux impressionnistes, « creusant la forme » comme leur traits rapides, peu soignées. La reprise des même fragments et figures pour en faire d’autres sculptures, ressemble au travail en séries de peintures reprenant un même motif par la lumière qui change pour en donner des « impressions » différentes. La réflexion de Rodin sur la photographie (menteuse, car arrêtant le temps), le rattache aussi aux impressionnistes qui s’interrogent sur le nouveau rôle de l’art… « la sculpture est plus véridique », il conclue.