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Publié parDorothée St-Jean Modifié depuis plus de 8 années
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Sextus Empiricus IVème partie
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On ne doit pas entendre la « suspension de jugement » comme la simple expression d’un doute qui ne conduirait à aucun acte, ou qui interdirait toute affirmation comme toute forme de négation. En fait, l’épokhê (la suspension de jugement) favorise la quiétude, elle permet de ne pas souffrir. absence de souffrance : ataraxie équilibre des passions : métriopathie La fin
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Que se passe-t-il quand le jugement s’évanouit ? L’homme s’éloigne des soucis de l’âme, des contradictions des raisonnements ou des opinions, de l’instabilité de l’âme. Il parvient à développer un équilibre des passions et son être s’en trouve moins fragile, plus fort.
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Que reste-t-il à l’homme s’il s’abstient de juger? S’il se tient à l’écart des débats, s’il se refuse à exprimer ses désirs, à donner corps, existence à ses passions? N’est-ce pas, d’une certaine manière, refuser simplement de vivre? Peut- on intégrer une société quelconque et, dans le même mouvement s’abstenir de participer à tout débat d’idées? Est-ce qu’on ne se coupe pas du monde, et ce faisant, de nous-mêmes?
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L’épokhê est-il un état ou une construction de l’esprit ? L’homme s’éloigne de cette poursuite incessante de biens réels ou imaginaires puisqu’il comprend que ceux-ci ne sont qu’illusions, attendu qu’il nous est impossible de déterminer seulement ce qui est un bien. Il est sécurisant de savoir qu’on ne sait rien : puisque la vérité n’existe pas, à quoi bon poursuivre des chimères ?
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