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Publié parMarie-Paule Roussy Modifié depuis plus de 9 années
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Conduite thérapeutique au cours de la toxoplasmose
Z. BOUDIAF – M. AIDAOUI- M. LAOUAR SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES CHU ANNABA
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INTRODUCTION La toxoplasmose : - Fréquente et Cosmopolite
- Agent causal: protozoaire, toxoplasma gondii • Intracellulaire à tropisme réticulohistiocytaire • Risque de réactivation endogène viscérale et neurologique - Bénigne sauf si • Femme enceinte • Immunodéprimé
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INTRODUCTION Prévalence : augmente avec l’âge
et varie en fonction de l’environnement et des habitudes alimentaires - En Algérie : 50 % des femmes enceintes sont séronégatives[1] Annaba [2] : 47,8 % de gestantes immunisées et 1,1 % ont une toxoplasmose évolutive [1]Toxoplasmose, institut Pasteur d’Algérie [2] L. MESSERER S. BOUZBID E. GOURBDJI – R MANSOURI F. BACHI Séroprévalence de la toxoplasmose chez les femmes enceintes dans la wilaya d’Annaba, Algérie REVUE d’épidémiologie et de santé publique volume 62 issue 2 April 2014, Pages 160–165
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INTRODUCTION Prise en charge thérapeutique Deux grandes familles :
inhibiteurs de synthèse de l’acide folique macrolide Effets secondaires Prévention précautions hygiéno-diététiques à respecter pour la femme enceinte séronégative Prophylaxie chez l’Immuno-déprimé
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Cycle du parasite [3] Toxoplasmose, Association Française des Enseignants de Parasitologie et Mycologie(ANOFEL)
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PHYSIOPATHOLOGIE Primo infection : migration de la forme infestante du tube digestif vers l'ensemble de l'organisme : – voie hématogène et lymphatique • Le parasite n'est jamais éliminé : persiste sous forme de bradyzoïte intrakystique (réactivation si ID) • La transmission materno-fœtale est déterminée par le Passage transplacentaire du parasite au décours d'une parasitémie maternelle
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CLINIQUE Primo-infection du sujet immunocompétent
• Réactivation endogène chez le sujet immunodéprimé • Primo-infection maternelle exposant à la toxoplasmose congénitale
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Toxoplasmose du sujet immunocompétent
CLINIQUE Toxoplasmose du sujet immunocompétent - Asymptomatique : dans 80% des cas - Toxoplasmose ganglionnaire (15 à 20%) Adénopathies cervicales ou occipitales, volumineuses, indolores Asthénie intense et prolongée, fièvre modérée, +/- myalgies. Syndrome mononucléosique Persistance plusieurs mois, régression spontanée sans traitement - Toxoplasmose oculaire Exceptionnelle Contemporaines ou plusieurs années après la contamination
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Toxoplasmose du sujet immunodéprimé
CLINIQUE Toxoplasmose du sujet immunodéprimé - Facteurs de risque Infection par le VIH (CD4<100 mm3) Greffe de moelle allogénique réactivation Cancers, syndromes lympho-prolifératifs Transplantation d’organes solides primo-infection myocarde +++
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Toxoplasmose du sujet immunodéprimé
CLINIQUE Toxoplasmose du sujet immunodéprimé - Toxoplasmose cérébrale L'abcès Cérébral : forme la plus fréquente, responsable d'un syndrome neurologique d'installation rapidement progressive, orientant vers la localisation de l'abcès : hémiparésie ou hémiplégie Aphasie amputation du champ visuel syndrome cérébelleux. TDM, IRM: prise de contraste en périphérie des abcès, image en cocarde - Toxoplasmose oculaire 2ème atteinte en fréquence Rétinochoroïdite uni ou multifocales ou diffuses, parfois bilatérales BAV, « mouches volantes » - Toxoplasmose pulmonaire Peu fréquente mais très grave Pneumopathie hypoxémiante Radio: pneumopathie interstitielle Evolution fatale en quelques jours
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Toxoplasmose congénitale
CLINIQUE Toxoplasmose congénitale - Risque de transmission avec le terme de la grossesse 80 % à la fin du 3° trimestre - Gravité de l’infection avec le terme de la grossesse - 1° trimestre transmission < 6% des cas forme sévère ou perte fœtale - 3° trimestre transmission dans 80% des cas infection infra-clinique le plus souvent
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Toxoplasmose congénitale
CLINIQUE Toxoplasmose congénitale - Manifestations cliniques variables +++ Neurologiques +++ Oculaires +++ Hépatosplénomégalie Toxoplasmose congénitale latente (80%) +++ Examen clinique normal Diagnostic biologique Traitement précoce +++ (évite évolution secondaire) - Potentiel évolutif imprévisible Retard d’apparition des symptômes: Retard psycho-moteur, convulsions, hydrocéphalie d’apparition prograssive, lésions oculaires tardives Nécessité d’un suivi (oculaire +++) pendant au moins 2 ans.
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TRAITEMENT L’idéal antiparasitaire efficace devrait :
Etre actif sur les tachyzoites et les kystes avoir une bonne concentration intracellulaire pénétrer dans la vacuole parasitophore hébergeant le parasite Bien diffuser dans les tissus : cerveau, œil et chez le fœtus Etre bien toléré et dénué de tout effet tératogène ou embryotoxique Actuellement, aucun médicament ne réuni tous ces critères
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TRAITEMENT Molécules disponibles
- Inhibiteurs de la synthèse de l’acide folique : Inhibiteurs de la DHFR (dihydrofolate réductase): pyriméthamine (MALOCIDE®) et triméthoprime Inhibiteurs de la DHPS (dihydroptéroate synthétase) : sulfamides Sulfadiazine (ADIAZINE®) Sulfamethoxazole Franchissent la barrière placentaire et hémoméningée Parasiticides +++ Necessité d’ajouter de l’acide folinique (LEDERFOLINE®) - Macrolides Bonne concentration placentaire: réduit le risque de transmission Spiramycine (Rovamycine®) - Actifs uniquement sur les tachyzoîtes - L'hydroxynaphtoquinone
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1- Inhibiteurs de la DHFR :
Pyriméthamine La pyriméthamine (Malocide®) : la plus puissante – Diffusion tissulaire, placentaire et méningée – bonne concentration cellulaire – synergie d'action avec les sulfamides et certains macrolides : Sulfadiazine Clindamycine Azithromycine ou clarithromycine – Nécessité d’une dose de charge ++ • Sa demi-vie longue – permet son association aux sulfamides retard – confort de prescription intéressant pour les prophylaxies.
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1- Inhibiteurs de la DHFR :
Pyriméthamine Effets secondaires : – Hématologiques : Thrombopénie Granulopénie Anémie mégaloblastique Réversibles et relèvent d'une surveillance régulière. – hypersensibilité cutanée L'administration d'acide folinique est systématique
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1- Inhibiteurs de la DHFR
Triméthoprime • Souvent associé au sulfaméthoxazole • EI : troubles digestifs réactions allergiques • CI : femme enceinte et allaitante • Traitement de référence des prophylaxies primaires
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Inhibiteurs de la DHPS • Inhibition de la synthèse d'acide folique par compétition de la DHFS. • Demi-vie variable selon la molécule. • Leur diffusion est totale, tissulaire, placentaire et méningée. • Action moindre mais synergie avec les macrolides
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2. Inhibiteurs de la DHPS Sulfadiazine
• (Adiazine®) mg/kg/24h Action rapide : la plus rapidement active et la plus utilisée plusieurs prises quotidiennes Effets secondaires Nausées Thrombopénie, leuconeutropénie Cytolyse hépatique Exanthème (8-12ème jour), urticaire Cristallurie (lithiase, insuffusance rénale)
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2. Inhibiteurs de la DHPS : Cotrimoxazole
• Sulfamides semi-retard Association du sulfaméthoxazole avec le triméthoprime (Bactrim®) Espacement des prises
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2. Inhibiteurs de la DHPS : Les sulfamides retard
• Confort de prescription hebdomadaire ou bimensuelle • Intéressant pour les prophylaxies. • Mais posent un problème en cas d’allergie • La sulfadoxine est synergique avec la pyriméthamine : Fansidar®
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3. Les macrolides • ROXITHROMYCINE, AZITHROMYCINE, CLARITHROMYCINE,
• SPIRAMYCINE (Rovamycine®) 50 mg/kg/j : Mode d'action imprécis : action sur les ribosomes, inhibitrice non lytique, retrouvée avec d'autres macrolides • ROXITHROMYCINE, AZITHROMYCINE, CLARITHROMYCINE, CMI très basses Demi-vie longue, Diffusion méningée, concentrations sériques, tissulaires et macrophagiques plus élevées que la spiramycine CLINDAMYCINE (lincosamides) 2,4 g/j IV Bonne Diffusion Bonne concentration intracellulaire Effet inhibiteur puissant pouvant annuler la Parasitémie Synergie d'action avec la pyriméthamine
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3. Les macrolides Macrolides et lincosamides • Nécessité de doses élevées • Actifs en 72 heures • Ne pas donner en 1ère intention
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4. L'hydroxynaphtoquinone
• ATOVAQUONE (Wellvone®) 750 mg x 2-4/j • Activité in vitro sur tachyzoïtes et kystes +++ • Bonne diffusion cérébrale, absorption digestive moyenne Molécule intéressante, efficace et bien tolérée, dans le traitement curatif et les prophylaxies • Aucune synergie • EI : éruption cutanée, nausées, diarrhée, céphalées
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Traitement de la toxoplasmose acquise
INDICATIONS Traitement de la toxoplasmose acquise • Formes asymptomatiques : – pas de traitement • Forme ganglionnaire : – Spiramycine (9M/j) x 21 jours – ne semble pas écourter ni modifier l'évolution • Forme avec asthénie importante : - Spiramycine associée à l’acide ascorbique pendant 1mois.
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INDICATIONS Toxoplasmose aiguë chez la femme enceinte
• Femme enceinte positive : pas de suivi • Femme enceinte négative : – Sérologie mensuelle jusqu’à accouchement – Règles hygiéno-diététiques • Si séroconversion périconceptionnelle : échographie + spiramycine
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INDICATIONS Toxoplasmose aiguë chez la femme enceinte
• Séroconversion 6 à 36 SA : écho + spiramycine + diagnostic anténatal Le traitement vise à réduire le risque global de transmission verticale le risque de toxoplasmose congénitale (TC) grave • Séroconversion après 36 SA : écho + PYR-Sulfa Maintenue jusqu'à l'accouchement en l'absence de signes d'atteinte fœtale
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INDICATIONS Infection fœtale documentée
PYR 100mg/j/2j puis 50 mg/j + sulfadiazine 100 mg/kg/j en 2 prises + acide folinique mg/j • Durée : – jusqu’à accouchement – cures de 3 semaines par trimestre, en alternance avec la spiramycine
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INDICATIONS Toxoplasmose congénitale • À la naissance : Traitement
– Bilan clinique et neurologique (FO, Echo TF…) – Biologie : sérologie + placenta – Si pas d’arguments : pas de traitement Traitement PYR 2mg/kg/j/2j puis 1mg/kg/j x 2-6 mois puis les lundi, mercredi, vendredi + sulfadiazine 100 mg/kg/j en 2 prises acide folinique 10 mg 3x/semaine prednisone 1mg/kg/j en 2 prises jusqu’à résolution des symptômes
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INDICATIONS Choriorétinite toxoplasmique PYR : 200mg/j/2j puis mg/j + sulfadiazine : 1-1,5 g/j Durée : 1 à 2 semaines après résolution (3 mois) + acide folinique 25 mg 3x/semaine + prednisone 1mg/kg/j en 2 prises jusqu’à résolution des symptômes Alternatives : – Triméthoprime-sulfaméthoxazole – PYR-azithromycine
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Séroconversion toxoplasmique algorithme de prise en charge de la grossesse et du nouveau-né
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Toxoplasmose cérébrale/VIH
INDICATIONS Toxoplasmose cérébrale/VIH TRT de référence [4] PYR 100mg/j1 puis 1mg/kg/j, soit 50 a 75 mg/j + sulfadiazine 4 g/j (2 cpx4/j) + Ac folique mg/j Durée : 6 semaines Alternatif Cotrimoxazole : 480mg x 8 (4cpx2 /jour) Ou PYR 100mg/j1 puis 50 mg/j + clindamycine 2,4 g/j + Ac folique mg/semaine Durée : 6 semaines[4] Ou [5] PYR 100mg/j/2-3j puis 50 mg/j + Atovaquone 750 mg x2-4/j+ Ac folique mg/j [4] Guide national de prise en charge thérapeutique de l’infection VIH/sida et des infections opportunistes de l’adulte et de l’enfant [5] ttp://
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INDICATIONS La prophylaxie primaire comme secondaire est réalisée par l’association triméthoprime-sulfaméthoxazole, à la posologie de 1 cp à 160 mg/800 mg par jour. Arrêt de la prophylaxie si CD4 > 200
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Prévention
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RECOMMANDATIONS DE PREVENTION DE LA TOXOPLASMOSE CHEZ LA FEMME ENCEINTE
Rapport de l’AFSSA, décembre 2005
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RECOMMANDATIONS DE PREVENTION DE LA TOXOPLASMOSE CHEZ LES PATIENTS INFECTES PAR LE VIH, LES GREFFES DE MOELLE ALLOGENIQUE ET LES TRANSPLANTES CARDIAQUES Rapport de l’AFSSA, décembre 2005
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CONCLUSION - Toxoplasmose : principalement de 2 types d’atteintes cliniques Toxoplasmose congénitale Réactivation d’une infection ancienne chez les patients immunodéprimés (localisation le plus souvent cérébrale) Protocoles thérapeutiques : différents selon les tableaux cliniques, même si les médicaments disponibles sont peu nombreux. Traitements curatifs efficaces mais toxicité fréquente Prévention +++ le risque de contamination peut être réduit en respectant certaines mesures hygiéno-diététiques chez la femme enceinte non immunisée prophylaxie de la toxoplasmose cérébrale chez l’immunodéprimé - Absence de vaccination
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