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Publié parBénédicte Beaudet Modifié depuis plus de 8 années
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I/ 1/ René Descartes et Le Discours de la méthode
2/ Quelques idées du Discours 3/ Descartes et l’esprit classique II/ La vie de la société 1/ les salons 2/ la préciosité
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René Descartes ( )
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René Descartes ( ) Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences. Plus la Dioptrique, les Météores et la Géométrie qui sont les essais de cette méthode, (en français) 1637; Méditations métaphysiques, (en latin) 1641; Les Principes de la philosophie, (en latin) 1644; Les Passions de l’âme, (en français) 1649 Les lettres, par ex. avec la princesse Elisabeth de Bohême
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Première partie, dit le sommaire:
"diverses considérations sur les sciences", études, voyages pour voir que, n'ayant pas trouvé de maître lui enseignant le chemin de la vérité, il lui a fallu choisir lui-même.
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Seconde partie: les principales règles de la méthode, il y en a 4:
a/ Ne rien admettre comme vrai qui ne soit évident ( la règle de l'évidence), b/ Diviser chacune des difficultés en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour les mieux résoudre c/ Toujours aller du simple au composé d/ Faire des dénombrements si entiers et des revues si générales qu’on soit assuré de ne rien omettre.
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Troisième partie: l’exposé de la morale provisoire tirée de cette méthode. La morale consiste en maximes: suivre les opinions les plus modérées des hommes les mieux sensés; être résolu en ses actions, se rendre content et, en conclusion, consacrer sa vie à la philosophie.
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Quatrième partie: les fondements de la métaphysique (1ère et 6ème méditation):
Le doute méthodique et radical fait surgir une certitude : douter, c'est penser; penser, c'est exister; Le premier maillon d'une chaîne de vérités: la pensée ne pouvant être engendrée par le corps (c'est le dualisme cartésien), la preuve est faite de l'existence de l'âme.
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Quant à l'homme, la conscience de son imperfection le conduit à chercher le parfait en dehors de lui. C'est la preuve dite ontologique de l'existence de Dieu: il existe nécessairement puisque la notion de l'existence est incluse dans celle de perfection.
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Cinquième partie: la nouveauté de sa physique, plus ample que la métaphysique. Le monde matériel, le corps humain. L'étude détaillée du mouvement du cœur et des artères. Sixième partie: quelles raisons l'ont fait écrire. Les recherches qui restent à faire.
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"Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée: car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en tout autre chose, n’ont plus coutume d’en désirer plus qu’ils en ont." (Discours… I ère partie)
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rien n’est en Dieu qui ne soit parfait, puisqu’il est la perfection même. Dieu n’a donc pas besoin pour exister d’aucune autre chose. La puissance de créer, qui n’appartient qu’à Dieu, ne veut pas dire créer ou faire exister des choses qui, une fois créées, subsisteraient. La puissance de créer est l’acte de créer, à tout instant, les créatures, qui ne pourraient subsister sans Dieu un seul instant. (d’après la IVème partie)
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Cessons d’imaginer que l’âme des bêtes est de même nature que la nôtre; nous serons ainsi à l’abri de la superstition des pythagoriciens, qui croyaient qu’il arrive à l’âme humaine de se réincarner dans le corps d’un animal. Sans être certains que l’âme est immortelle, nous saurons qu’il n’est pas impossible qu’elle le soit car rien ne s’y oppose (d’après la IVème partie).
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Le cartésianisme est une philosophie absolue
Le cartésianisme est une philosophie absolue. La doctrine de Descartes, proprement rationaliste, est fondée sur la déduction de toutes choses à partir de la pensée et la pensée se donne son propre fondement en partant de l’incertitude. Tout ce qui vient à l’esprit par l’intermédiaire des sens est à révoquer en doute.
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Mme de Rambouillet, Mme de Loges,
Mme d’Auchy, Mme de Sablé, Mme du Plessis-Guénégaud (le fameux l’hôtel de Nevers), Mme de la Sablière ou Mlle de Scudéry
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Mme de Rambouillet ( )
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le salon de Mme de Rambouillet (Arthénice), 1608-1648; la chambre bleue
“ruelles”; les invités de l’hôtel: Jean Chapelain, Gilles Ménage, Malherbe, Racan, Guez de Balzac, Vincent Voiture, duc de Montausier, Georges et Madeleine de Scudéry, Pellisson, Godeau, La Rochefoucauld, Mme de La Fayette, Mme de Sévigné, Segrais, Mme de Longueville, Mlle de Vigean, Mme de Sablé et beaucoup d’autres.
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Nicolas Faret: L’Honnête homme ou l’art de plaire à la Cour (1630)
le chevalier de Méré, auteur de plusieurs traités par exemple De la vraie Honnêteté, publié en 1671 et Conversations, 1668 Exemples de querelles littéraires: - des Supposés de l’Arioste: Chapelain / Voiture (1639) (1649) Voiture „Uranie“ (1620) / Benserade „Job“ (1647) la querelle du Cid, 1637,
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Mlle de Scudéry (Sapho), les années 50 et 60, Samedi, Artamène ou le Grand Cyrus ( ), Clélie ( )
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La préciosité est d’abord une volonté de se distinguer et d’échapper au vulgaire. L’adjectif précieux exprime le goût de l’insolite, du rare, de ce qui échappe au commun. C'est dans les jeux d’esprit que cette tendance se manifeste. La précieuse est une femme d'un type qui prête à la caricature. La préciosité française est un phénomène historiquement daté et non pas un esprit permanent:
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"Il y a une nature de filles et de femmes à Paris que l'on nomme précieuses, qui ont un jargon et des mines avec un démanchement merveilleux: l'on en a fait une carte pour naviguer en leur pays. Je souhaite qu'elle divertisse un moment Votre Altesse Royale de tout le chagrin que lui donne il nostro briguello [Mazarin]." (le 3 avril 1654, René-Renaud de Sévigné à Christine de France, duchesse de Savoie)
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une fenêtre: la porte du jour,
les femmes: les sujets de la belle conversation ou l'agrément des sociétés, la politesse du langage et les divinités visibles, le miroir: le conseiller des grâces, une précieuse: une illustre, les romans: les agréables menteurs ou la folie des sages, le mariage: l'abîme de la liberté. (Dictionnaire des Précieuses)
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Molière, Les Précieuses ridicules, 1659;
l’abbé de Pure, La Précieuse ou le Mystère des ruelles, ; Antoine Baudeau de Somaize, Le Grand Dictionnaire des Précieuses, ou la Clé de la langue des ruelles, 1660.
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Sorel décrit l'attitude d'un galant "dès l'entrée de la chambre" où il commence par faire ses révérences, "tenant le chapeau en main et penchant la tête et la moitié du corps tantôt d'un côté et tantôt de l'autre, ce qu'on aurait autrefois appelé dandiner", et cela jusqu'à ce qu'il soit parvenu à l'endroit où se trouvent les dames. Puis, les premiers compliments faits, "il sera bienséant d'ôter le gant de votre main droite et de tirer de votre poche un grand peigne de corne dont les dents soient fort éloignées l'une de l'autre et de peigner doucement vos cheveux" Charles Sorel, Lois de la Galanterie, dans le recueil de Nicolas Sercy, 1644.
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"Nous, maîtres souverains de la galanterie […] nous avons conclu et arrêté qu’aucune autre nation que la française ne se doit jamais attribuer l’honneur de la galanterie, les préceptes n’en pouvant être observés excellemment que par cette nation qui est la nôtre, d’autant que la plupart des autres nations sont d’humeur grossière et mesquine, fort contraire à la subtilité, à la gentillesse, à la somptuosité, et à toutes les vertus nécessaires. Nous avons aussi ordonné que ce ne sera que dans Paris, ville capitale en toutes façons, qu’il faudra chercher la source et l’origine de la vraie galanterie et où l’on croira que sont les vrais galants, que les provinciaux ne pourront jamais avoir l’air du grand monde s’ils n’ont demeuré quelque temps dans ce superbe lieu, qui est un abrégé du monde universel, et sans y avoir fait leurs cours de propreté, civilité, politesse, éloquence, adresse, accortise et prudence mondaine […] ibid.
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Après les remarques sur l'hygiène, sur les habits, sur la façon de saluer etc: “Quant aux sujets de l’entretien, ce sera premièrement sur les louanges des personnes à qui on parle, principalement si ce sont des femmes, car c’est la coutume des honnêtes gens de louer toujours ce beau sexe. Que si l’on parle à des hommes de qui on attend quelque support dans ses affaires, ou à qui on désire de plaire à cause de leur haute condition, il faut toujours être dans l’admiration de leur mérite, au commencement ou à la fin de l’entretien, et dans les occasions qui se présentent dans le discours. Au reste, pour paraître de bonne compagnie, il faut souvent conter quelque nouvelle agréable: il faut tâcher de savoir toutes les intrigues et les amours des personnes les plus remarquables […] quels bons tours on a joué depuis peu à des niais qui servent de jouet aux autres, et surtout avoir cette adresse qu’encore que véritablement on soit médisant, ceux qui vous écoutent ne se défient point de vous, et ne s’imaginent pas que vous soyez hommes à les aller déchirer ailleurs, comme vous faites des autres, […] et pourtant, s’il y a lieu de les jouer quelque part, ne les épargnez pas, puisqu’il n’y a rien qui fasse tant rechercher votre conversation que cette agréable raillerie. Au reste, pour montrer le crédit que vous avez parmi les gens d’esprit, il faut toujours avoir ses pochettes pleines de sonnets, épigrammes, madrigaux, élégies et d’autres vers, soit qu’ils soient satiriques, ou sur un sujet d’amour.ibid
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