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Publié parAdeline Duquette Modifié depuis plus de 9 années
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Les Méthodes de Communication Alternative et augmentative
AUTISME Les Méthodes de Communication Alternative et augmentative
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INTRODUCTION
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QU’EST-CE QUE LA COMMUNICATION?
LOCUTEUR RECEPTEUR MESSAGE + code, contexte + signes non verbaux (mimiques, gestes, posture, prosodie, distance à l’autre…)
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LES PARTICULARITES DE LA PERSONNE ATTEINTE D’AUTISME
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LE ROLE DE L’ORTHOPHONISTE DANS CETTE PRISE EN CHARGE
Est associé à une équipe pluridisciplinaire Pas seulement « correction du langage » mais plutôt « éducation à la communication » le contact visuel l’attention conjointe l’imitation l’échange et la spontanéité l’expression Privilégier un traitement visuo-spatial plutôt qu’auditivo-verbal
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PLAN I_ LE PECS II_ LE MAKATON III_ LA Dynamique Naturelle
de la Parole (DNP)
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PARTICULARITES DE L’ENFANT AUTISTE
Difficultés à interpréter le monde Difficultés à organiser son environnement Importance surdimensionnée accordée aux routines Procurer des repères concrets pour : Lui permettre d’anticiper Diminuer les angoisses Plus de prévisibilité Plus d’autonomie Plus de flexibilité pour l’entourage
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IMPORTANCE DE L’EVALUATION
La parfaite connaissance du patient est essentielle pour pouvoir lui proposer des activités adaptées à son mode de compréhension. 4 niveaux d’abstraction : le stade des sensations : stade le plus basic, le plus élémentaire. le stade présentatif : stade du pareil-pareil. le stade représentatif : l’enfant a désormais accès au sens, à la conceptualisation, à la catégorisation. le stade méta représentatif : niveau d’abstraction supérieur, capacité de distanciation par rapport aux objets. A chaque niveau d’abstraction correspond un support de communication : objet, photo, image, pictogramme, langage oral, langage écrit. Pour le déterminer l’évaluation est indispensable.
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But : déterminer objectivement quel moyen de communication alternative ou augmentative utiliser suivant le niveau d’abstraction (sensations, présentation, représentation).
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II_LE PECS (the Pictures Exchange Communication System ou le Système de Communication par Echange d’Images)
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HISTORIQUE ET PRINCIPES
1985-USA : méthode créé par Lori Frost (orthophoniste) et Andrew Bondy (psychologue) Elle a été développée dans le cadre du programme pour l’autisme de l’état du Delaware, en réponse aux difficultés des enfants atteints d’autisme à communiquer leurs besoins à leur entourage. Le PECS : méthode augmentative = elle permet d’augmenter la qualité et la quantité de la communication et de suppléer la parole méthode alternative = elle permet au patient de s’exprimer autrement que par le langage lorsque la parole ne s’est pas développée ou a été perdue. comporte différentes étapes qu’il est important de respecter, et s’appuie sur l’apprentissage d’un échange de pictogrammes avec un interlocuteur. il va également permettre de développer la récompense sociale puisque ce système est basé sur une stratégie de récompense : le patient va être récompensé après la réalisation de l’activité.
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POPULATION CONCERNÉE Le PECS est adapté à tous ceux ayant des difficultés à utiliser la parole. Il peut être utilisé à tout âge et pour tout type de troubles, comme : les syndromes autistiques, les troubles envahissants du développement toutes autres pathologies dans lesquelles les capacités de communication et d’interactions sociales sont déficitaires.
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OBJECTIFS Permettre à l’enfant de communiquer avec son entourage.
Apprendre à l’enfant à demander des objets désirés en échangeant des images, d’abord avec la collaboration d’un partenaire, puis indépendamment. Aider l’enfant à acquérir une certaine autonomie dans ses interactions avec le monde extérieur. Aider l’enfant à initier le langage parlé.
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LE MATÉRIEL Le manuel d’apprentissage « PECS, système de communication par échange d’images Le livret de communication ou classeur PECS Les images : pictogrammes et photos réels et familiers. La bande-phrase en velcro
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LES PRINCIPES DU PECS Phase I : L’échange physique
Objectif final : échanger un pictogramme à la demande de l’interlocuteur. Phase II : La spontanéité Le patient prend l’initiative de l’échange. But ultime : la persistance des acquis et leur généralisation.
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Phase III : La discrimination
Le patient va apprendre à discriminer les images et à sélectionner celle qui correspond à l’objet désiré parmi toutes celles présentes dans son livret de communication. Objectif : communiquer ses désirs en apprenant à faire un choix face à un nombre de pictogrammes de plus en plus important. Phase IV : La structure de phrase Le patient prend le pictogramme «Je veux», puis prend le pictogramme de l’objet désiré et le pose à côté du premier. But : construction par le patient de phrases structurées à l’aide d’une combinaison de plusieurs pictogrammes.
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Phase V : Répondre à la question « Que veux-tu ? »
Le patient est à présent capable de faire des demandes spontanées et de répondre à la demande « qu’est-ce que tu veux ?». Objectif : répondre à des questions directes. Phase VI : La communication spontanée et en réponse à des questions le patient va apprendre à faire un commentaire en réponse à la sollicitation du rééducateur. Il est également capable de répondre à des questions de manière spontanée. But : communiquer spontanément avec son entourage.
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AVANTAGES ET LIMITES
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AVANTAGES L’enfant initie l’échange ce qui n’est pas le cas dans les autres méthodes. Le temps d’apprentissage de cette méthode est très court (contrairement aux autres méthodes alternatives) : si le travail est intensif, les six phases du PECS peuvent être apprises en quelques semaines. Les résultats sont satisfaisants : selon Lori FROST, « 75 % des petits de moins de 7 ans qui ont utilisé la méthode PECS ont pu accéder au langage. On se rend compte aussi que les troubles du comportement disparaissent. ». Il n’y a pas de limite d’âge pour l’utilisation de cette méthode ( dès 10 mois jusqu’à l’âge adulte).
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Elle nécessite peu de compétences motrices et d’imitation gestuelle donc le geste de pointage n’est pas nécessaire. Elle n’est pas onéreuse. Elle est facilement intégrable à d’autres programmes éducatifs. Elle peut être utilisée dans une multitude d’endroits (cabinet d’orthophonie, école, crèche, maison…).
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LIMITES Son élaboration nécessite beaucoup de rigueur, de temps et de disponibilité de la part du rééducateur. Elle n’est pas adaptée à tous car : elle nécessite certaines capacités cognitives (compréhension, mémoire, attention visuo-spatiale…). un enfant présentant des problèmes moteurs, des problèmes de centre d’intérêt, de lenteur extrême ou encore une utilisation stéréotypée des pictogrammes rencontrera de nombreuses difficultés dans l’apprentissage de cette méthode. Elle peut dans certains cas freiner la communication orale car : elle stimule des processus différents de ceux utilisés dans le langage oral l’enfant est restreint dans son expression par le nombre de cartes que son classeur contient.
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Elle permet peu l’accès aux notions abstraites puisque les pictogrammes représentent des objets.
Lorsque le PECS est mis en place, les interlocuteurs du patient devront obligatoirement l’utiliser puisque c’est son unique moyen de communication. L’enfant ne dispose pas en permanence de son classeur PECS.
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III_LE MAKATON
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INTRODUCTION programme favorisant le développement d’aptitudes à la communication et au langage oral par l’utilisation conjointe de la parole, de signes et de symboles public très varié d’enfants et d’adultes : retard mental, autisme, polyhandicap, troubles spécifique du langage, atteintes et traumatismes neurologiques affectant la communication. utilisé dans de nombreux pays . En France depuis 1996
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OBJECTIFS Etablir une communication fonctionnelle :
Améliorer la compréhension et favoriser l'oralisation Structurer le langage oral et le langage écrit Permettre de meilleurs échanges au quotidien Optimiser l'intégration sociale.
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PRESENTATION Dans le MAKATON, association :
canal visuel par le pictogramme canal gestuel par la LSF la parole qui accompagne le code pictographique ou le geste le langage écrit mais qui n’est pas accessible à tous (nécessite des capacités cognitives et motrices suffisantes) Diversité des concepts : favoriser les échanges
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LE SIGNE signes issus de la Langue des Signes Française (L.S.F.) utilisée par la communauté des sourds. Attention, pas de gestes particuliers pour signer les marqueurs grammaticaux. Ne constituent pas un frein à l’accès au langage oral
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LE PICTOGRAMME dessins noir et blanc codant des symboles graphiques.
Permettre l’organisation et l’anticipation des activités Permettre au sujet d’exprimer ses besoins Phase intermédiaire (photos, images) parfois nécessaire
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FONCTIONNEMENT DU VOCABULAIRE
4 grands principes : Cibler l’apprentissage sur l’enseignement d’un vocabulaire de base restreint en quantité mais très fonctionnel Organiser ce vocabulaire en niveau (de 1 à 8) Personnaliser en fonction des besoins spécifiques du sujet Combiner l’utilisation des différentes modalités de communication
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Exemple
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ENSEIGNEMENT DU MAKATON
Enseignement formel : échanges conversationnels incitation à imiter le geste du professeur, avec des stratégies d’encouragement. Enseignement informel : reprise des concepts vus en situation duelle , renforcés par la pratique en situations quotidiennes. implication de l’entourage nécessaire
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AVANTAGES ET INCONVENIENTS DU MAKATON
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AVANTAGES Sa conception permet : L’approche multimodale permet :
d’offrir des réponses adaptées à l’élève et son handicap, de répondre aux attentes de l’entourage de l’enfant, de rester un système relativement facile à apprendre, d’être stable et standardisé. L’approche multimodale permet : d’être un moyen de communication alternatif en attendant le développement du langage oral permet à l'enfant de trouver le mode qui lui convient le mieux L’approche par niveau permet : de centrer les besoins fondamentaux ou immédiats de l’élève, de progresser du simple contexte familial vers des contextes plus éducatifs ouverts sur le monde, d’adapter le niveau du discours des partenaires de l’élève aux capacités de l’enfant.
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LIMITES Pré-requis conceptuels et cognitifs nécessaires : capacités mnésiques, possibilités d'accès au symbolisme, capacités attentionnelles Implication de l'entourage de l'enfant indispensable pour généraliser les acquis, que ce soit l’équipe pluridisciplinaire ou le milieu familial. mise en place longue et parfois décourageante. Difficultés à la mise en place du programme liées à des déficits associés : déficit moteur : désignation peu fiable, gestes peu précis, déficit visuel : apprentissage des gestes toujours possible, déficit intellectuel : peut limiter l'accès à la symbolisation.
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(Dynamique Naturelle de la Parole)
IV_ LA DNP (Dynamique Naturelle de la Parole)
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HISTORIQUE 1975 : Création par Madeleine Dunoyer de Segonzac dans la ligne de Marcel Jousse et basée sur 2 grandes méthodes : La méthode Verbo-tonale du Professeur Guberina La méthode Martenot. Méthode développée dans le but d'enseigner le français à des enfants kabyles sourds, en Afrique. Utilisée en France, pour les enfants sourds, Puis, très rapidement pour toute personne ayant des troubles de la communication.
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OBJECTIFS Donner à l’enfant de ressentir le « microgeste » buccolaryngé de la parole dans tout son corps et avec une redondance des canaux d’entrée possibles : auditif, visuel, kinesthésique pour faciliter : l’émergence de la parole, Prendre conscience de son corps Faciliter l’ouverture corporelle Diminuer les défenses tactiles, Faire émerger la notion de groupe
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CONSTATS Pour l’orthophoniste, la Dynamique naturelle de la Parole permet : Une adhésion de la part des enfants qui peuvent prendre des repères L’apparition de plus en plus de vocalises La répétition de sons Constat général Disparition de l’agitation, des stéréotypies pendant les séances Il s’agit d’un outil pédagogique ludique et artistique.
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CONCLUSION Nombreuses méthodes de communication alternatives ayant chacune leur spécificité, leurs supports et leurs résultats PECS et MAKATON = les méthodes de communication les plus utilisées en ce qui concerne l’autisme. Néanmoins, d’autres méthodes comme la communication concrète, la Dynamique Naturelle de la Parole (DNP) peuvent être utilisées pour la prise en charge d’enfants autistes. On peut également les utiliser dans d’autres pathologies perturbant la communication. Par ailleurs, il appartient à chaque orthophoniste ou chaque structure de connaître les méthodes et quelquefois de les adapter. En effet, la formation est coûteuse et il n’est pas rare que des orthophonistes reprennent des concepts, des idées de ces méthodes et les pratiquent sans utiliser leur vrai nom car ils n’ont pas fait la formation correspondante. Cependant, par professionnalisme, il serait essentiel de vivre la formation pour éviter les déviances.
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BIBLIOGRAPHIE Sites Internet :
ComFor. (détails du test COMVOOR [ou ComFor en anglais] ) Site officiel du Centre de Communication Concrète : Autisme Centraal. Le Centre de Communication Concrète. Site officiel pour le Makaton : Site officiel de la Dynamique Naturelle de la Parole : Site officiel de la réorganisation neurofonctionnelle : Site officiel du PECS : Les méthodes de communication alternative et augmentative pour l’enfant autiste. Les méthodes de communication alternative pour les enfants autistes. Techniques de communication adaptées à l’autiste.
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Livres et mémoire : Artuso D. Autisme : l’aide au très jeune enfant autistique à la maison. Edinovation Degieck S. (1999). Penser et créer, de la conception à la concrétisation, les premières étapes de l’apprentissage chez les personnes atteintes d’autisme et/ou de déficience intellectuelle. Willaye E., Blondian M-F et coll. (2007). Manuel à l’intention des parents ayant un enfant présentant de l’autisme. Service Universitaire Spécialisé pour la personne avec Autisme. (SUSA). Mémoire présenté pour l’obtention du certificat de capacité d’orthophonie, enquête épidémiologique de l’autisme dans la population des enfants de 3 à 10 ans du département de la Seine Maritime, place et spécificité de l’orthophonie dans leur prise en charge, quels partenariats ?, Virginie HAMON, Lille, Rapport de Mesdemoiselles Triboulet, Lehvédé, Haddi, Leturnier, hocante, Autisme et systèmes de communication Pour en savoir plus : Quelques films : Snow Cake, de Marc Evans (2006) Rain Man de Barry Levinson (1989) Code Mercury d’Harold Becker (1997)
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