Il était 7 heures quand le réveil de Tom sonna. Celui-ci habitait New-York et il faisait un soleil radieux mais cela il ne le voyait pas, ce quil voyait,

Présentation au sujet: "Il était 7 heures quand le réveil de Tom sonna. Celui-ci habitait New-York et il faisait un soleil radieux mais cela il ne le voyait pas, ce quil voyait,"— Transcription de la présentation:

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3 Il était 7 heures quand le réveil de Tom sonna. Celui-ci habitait New-York et il faisait un soleil radieux mais cela il ne le voyait pas, ce quil voyait, cétait son avis dexpulsion et de coupure de courant qui se produirait le lendemain sil ne versait pas la modique somme de 1666 dollars à la société qui gérait son courant. En effet, notre cher Tom était dessinateur diplômé et il était également sur la paille, faute de clients. Cétait étrange, personne navait besoin de ses services. Peut-être aurait-il dû suivre les conseils avisés prodigués par sa mère qui voulait le voir devenir avocat ou médecin.

4 Tom entamait sa dernière bouteille de lait quand son téléphone sonna. Réveillé par celui-ci, il décrocha en essayant de prendre un ton enjoué et dit : «Allo ? Tom, dessinateur diplômé, bonjour ! -Oui. Cest Lucie Fer, dirigeante de la firme Diabolo. Ce serait pour une demande un peu particulière qui nécessiterait un entretien cet après-midi. Etes-vous disponible ? » Cette demande inespérée suscita immédiatement une vive réaction de la part de notre ami qui sempressa de répliquer par un oui vraiment joyeux. Lucie répondit : « Cest daccord. Nous fixons donc le rendez-vous aux alentours de deux heures de laprès midi à mon bureau. A tout à lheure. » Imaginez la joie de notre dessinateur qui allait enfin pouvoir renflouer ses comptes, enfin cest ce quil croyait…

5 « Bienvenue dans mon antre. -Votre antre ? -Mon bureau. -Ah ! Daccord, donc vous vouliez me voir pour une demande particulière ? -En effet, ce serait pour une campagne publicitaire : il sagirait de vanter les mérites de notre barre chocolatée en dessinant une créature inventée de toutes pièces. -Il faudrait dabord me dire à quoi elle ressemble votre créature. -Cest très simple à dire mais certainement plus dur à dessiner. » Lucie lui décrivit minutieusement ce quelle voulait. Après cela, Tom ne put sempêcher de dire : « Cest daccord. Juste un dernier point, quelle sera ma rémunération ? - Comme le travail demandé ma lair dêtre conséquent et que je vous laisse moins dune semaine, votre salaire sélèvera à la somme de 1666 dollars. - Cest daccord !! - Avant que vous ne partiez, pourriez-vous signer ce contrat ? » Elle sortit un papier dune teinte rouge étrange. « Avec plaisir ! »

6 Lorsquil signa, Tom ressentit un léger picotement ; lencre paraissait rouge sang. Quand Lucie vit sa signature, elle laissa échapper un petit rire de mauvais augure. Tom rentra immédiatement chez lui et se mit au travail. Il commença à dessiner sa créature avec un tel entrain quil ne vit même pas le temps passer et ce fut avec une joie immense quil alla dormir. Il se réveilla le lendemain avec la gorge en feu et un mal de tête horrible, surtout au front. Il voulut allumer sa lampe mais celle-ci refusa de lui obéir et pour cause : la coupure de courant annoncée par la société avait finalement eu lieu. Quà cela ne tienne ! Tom prit une bougie qui diffusa une lumière blafarde puis continua son œuvre en travaillant dans une semi-obscurité. Mais plus il avançait dans son travail, plus il souffrait. Il prit une courte pause pour manger ce qui restait dans son frigo, à savoir pas grand-chose mais cela suffit à stopper les gargouillis de son estomac. Une fois son maigre repas terminé, il se remit au travail. Quelques heures plus tard, il avait enfin fini son chef dœuvre. Il décida donc de saccorder un repos bien mérité.

7 A son réveil, une atroce douleur et une pluie diluvienne lattendaient. Néanmoins, il sortit, son chef-dœuvre à la main,bien décidé à rendre son travail. Une fois le pas de la porte franchi, il vit avec étonnement une pile de journaux sur le paillasson. Il en saisit un et lut avec désespoir la date du journal qui indiquait le 15 août, ce qui signifiait la fin de son contrat. De douleur et de désespoir, Tom hurla, mais il fut lui-même très surpris car ce ne fut pas un cri humain qui sortit de sa bouche mais un hurlement de bête si puissant que les vitres de sa rue se brisèrent. De surprise, il baissa la tête et vit dans une flaque deau une autre raison de hurler : son visage navait plus rien dhumain ni son corps dailleurs.Des cornes avaient poussé sur son front, expliquant sa douleur. Des ailes immenses avaient fait de même sur son dos et tout son corps avait pris une teinte rouge sang. Une femme qui passait à ce moment-là vociféra avec une voix si stridente quelle vrilla les oreilles devenues sensibles de Tom. Celui-ci se jeta sur elle, ouvrit la bouche et elle fut réduite à létat de poussière.

8 Un policier, alerté par les cris, prit son pistolet et tira. Sa tentative blessa Tom.Quant au policier, son unique récompense fut dêtre également transformé en tas de cendres. Le monstre, blessé, prit la fuite. Les seules traces de laccident qui furent relevées par les enquêteurs se résumaient à deux tas de cendres et une tache de sang noir qui resta sur la route à tout jamais. Les policiers trouvèrent également une feuille vierge de dessin qui présentait linscription : « Diablement efficace »

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10 SOURCES Les sons viennent de Soundbank. Toutes nos images ont été retouchées sauf Lucie Fer qui a été créée sur une tablette graphique.