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GRELOT octobre Les rencontres théâtrales francophones

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Présentation au sujet: "GRELOT octobre Les rencontres théâtrales francophones"— Transcription de la présentation:

1 GRELOT 2014-2015 11 octobre 2014 Les rencontres théâtrales francophones
« Il était deux fois… ou plus » Compte rendu Lydia Cardinal – EEMCP2 Lettres pour le réseau Liban / Zone Proche-Orient Jean-Christophe Breillad – CPAIEN / Zone Proche-Orient Lydia Cardinal - EEMCP2 lettres pour le réseau A.E.F.E. - Zone Proche-Orient

2 I – Présentations 1) Tour de table : présentation, expériences et profil de chacun. 2) Discussion sur la proposition d’une programmation annuel et sur ce qui en a guidé les orientations : Importance de travailler sur les rituels, les « seuils » et le langage corporel comme vecteur de sens et d’émotions intérêt de se nourrir d’univers culturels différents et de domaines artistiques autres (le chant et la danse par exemple - pour questionner les pratiques théâtrales) 3) Partage d’expériences, pratiques en question : attentes et besoins Comment gérer les élèves introvertis ? Comment amener les élèves inhibés au travail de plateau ? La lecture à haute voix peut permettre de dédramatiser le rapport au texte car l’élève , qui a le texte sous les yeux, peut ainsi gagner en assurance. Un travail sur le masque peut être intéressant pour ces élèves, que le masque soit réel ou figuré / symbolique. Il ne faut pas hésiter à se servir du groupe pour accompagner un élève inhibé : un travail de chœur par exemple peut l’aider à faire l’expérience du plateau. Le travail sur le « corps de théâtre », le corps fictif - qui implique une mise à distance du corps réel – peut aussi se révéler un outil intéressant. Quels rituels instaurer ? Ils sont nombreux et nous y reviendrons dans les prochains GRELOT mais rappel de l’importance de la marche et du cercle. Il faut veiller cependant à ne pas transformer le rituel en routine. Retour sur la place du corps dans la pratique théâtrale et les difficultés que cela peut présenter quand on travaille avec des adolescents. Quelle posture adopter ? Est-on animateur ? Professeur ? Doit-on faire les exercices avec les élèves ? On constate que les expériences sont diverses et dépendent des parcours individuels. Il n’y a donc pas UNE réponse à cette question. Ce qui importe, c’est la sincérité, l’authenticité de la démarche. 4) Bilan et perspectives : Quand on commence à travailler avec un groupe d’élèves, on ne sait jamais où l’on va arriver et il faut accepter de ne pas avoir de certitudes. Il faut se lancer malgré les doutes et les interrogations car finalement, ce qui importe, c’est de faire découvrir aux élèves leur potentiel et de les faire progresser, de les amener à franchir des « seuils ». Les prochaines séances du GRELOT intègreront autant que faire se peut les questions soulevées lors de ce module inaugural : Les rituels : pourquoi ? Quel(s) sens leur donner ? Selon quelle(s) modalités ? À quel(s) moment(s) ? Du corps réel au corps fictif : pourquoi instaurer une telle distanciation ? Comment aider les élèves à franchir ce « seuil » ? Quelle est la place du « masque » pour accéder à ce « corps de théâtre » ?

3 (Les propositions en italique émanent d’élèves de CM2…)
II – Les RTF A/ Rappel du fonctionnement des RTF Présentation des rencontres intermédiaires ; certains participants soulignent l’intérêt de ce temps de travail partagé entre les élèves de différents établissements. Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit bien plus de rencontres que d’un concours. Cette dimension non compétitive est à préserver absolument ! B/ Echanges autour de la thématique et de la contrainte structurelle (Les propositions en italique émanent d’élèves de CM2…) * Le conte de fées * Travail sur le temps (deux histoires qui se répètent à des époques différentes) * Les réécritures en général, et la parodie en particulier * Jouer sur plusieurs espaces scéniques en même temps * Les jumeaux, les triplés, les clones * Les répétitions historiques * L’ascenseur * Variations d’une même scène dans l’esprit des Exercices de style de QUENEAU * Une scène qui se répète tout en s’enrichissant * La mise en abyme * Le rêve prémonitoire * Les échos

4 II - La thématique B/ Piste d’exploration : « le tragique du quotidien » ou le « théâtre de la répétition » La notion de quotidien appelle l’idée de répétition si l’on s’en réfère à son étymologie : quotidianus, a, um (adj.) : « qui a lieu chaque jour » Le « tragique du quotidien » est conceptualisé et défini par MAETERLINCK dans Trésor des humbles (chapitre 9), dont voici quelques extraits : « Est-il donc hasardeux d'affirmer que le véritable tragique de la vie, le tragique normal, profond et général, ne commence qu'au moment où ce qu'on appelle les aventures, les douleurs et les dangers sont passés ? Le bonheur n'aurait-il pas le bras plus long que le malheur et certaines de ses forces ne s'approcheraient-elles pas davantage de l'âme humaine ? Faut-il absolument hurler comme les Atrides pour qu'un Dieu éternel se montre en notre vie, et ne vient-il jamais s'asseoir sous l'immobilité de notre lampe ? N'est-ce pas la tranquillité qui est terrible lorsqu'on y réfléchit et que les astres la surveillent ; et le sens de la vie se développe-t-il dans le tumulte ou le silence ? N'est-ce pas quand on nous dit à la fin des histoires "Ils furent heureux" que la grande inquiétude devrait faire son entrée? Qu'arrive-t-il tandis qu'ils sont heureux ? Est-ce que le bonheur ou un simple instant de repos ne découvrent pas des choses plus sérieuses et plus stables que l'agitation des passions ? N'est-ce pas alors que la marche du temps et bien d'autres marches plus secrètes deviennent enfin visibles et que les heures se précipitent ? Est-ce que tout ceci n'atteint pas des fibres plus profondes que le coup de poignard des drames ordinaires ? N'est-ce pas quand un homme se croit à l'abri de la mort extérieure que l'étrange et silencieuse tragédie de l'être et de l'immensité ouvre vraiment les portes de son théâtre ? Est-ce tandis que je fuis devant une épée nue que mon existence atteint son point le plus intéressant ? » « Il m'est arrivé de croire qu'un vieillard assis dans son fauteuil, attendant simplement sous la lampe, écoutant sous sa conscience toutes les lois éternelles qui règnent autour de sa maison, […] il m'est arrivé de croire que ce vieillard immobile vivait, en réalité, d'une vie plus profonde, plus humaine et plus générale que l'amant qui étrangle sa maîtresse, que le capitaine qui remporte une victoire ou l'époux qui venge son honneur. » « Il y a un tragique quotidien qui est bien plus réel, bien plus profond et bien plus conforme à notre être véritable que le tragique des grandes aventures. Il est facile de le sentir mais il n'est pas aisé de le montrer parce que ce tragique essentiel n'est pas simplement matériel ou psychologique. Il ne s’agit plus ici de la lutte déterminée d'un être contre un être, de la lutte d'un désir contre un autre désir ou de l’éternel combat de la passion et du devoir. Il s'agirait plutôt de faire voir ce qu'il y a d'étonnant dans le fait seul de vivre. Lydia Cardinal - EEMCP2 lettres pour le réseau A.E.F.E. - Zone Proche-Orient

5 III – Les modalités de la répétition : quels éléments peuvent être exploités ?
A/ Le texte Le texte peut être un support pour la répétition, la réinterprétation, la redondance etc. Exemples : « il fait noir » « oui c’est vrai, et en plus il fait vraiment sombre » « tu as raison , on ne voit rien » « Il fait presque nuit » « s’il fait nuit, rentrons avant qu’il ne fasse noir » « Il fait noir ? » « Il fait quoi … noir ! » « Il … fait … noir » « Encore eût-il fallu qu’il fasse gris ? » « Eh bien non ! Il fait noir ! » Il existe différentes modalités de répétitions textuelles : * reprise d’une syllabe, d’un mot, d’une phrase etc. * Les figures de style sont parfois propices à la répétition (cf. la répétition dans les figures de styles) * La traduction de certains passages dans une autre langue peut également offrir de belles perspectives. B/ La scénographie et la mise en scène 1. Organisation de l’espace scénique (échos possibles entre l’avant-scène et l’arrière-scène, division de la scène en différents espaces de jeu etc.) 2. Utilisation des costumes et des accessoires 3. Travail sur le décor – y compris un éventuel décor sonore – et la lumière 4. Exploitation du jeu des comédiens (regards, gestes, déplacements, chœur etc.) Lydia Cardinal - EEMCP2 lettres pour le réseau A.E.F.E. - Zone Proche-Orient

6 La répétition dans les figures de styles
Construction Exemples Effet La répétition La répétition consiste à reprendre les mêmes termes, sans aucune modification lexicale. La terre était grise, le blé était gris, le ciel était gris (Giono) La répétition peut être une faute de style, mais elle peut aussi servir à mettre en valeur, insister sur une idée . Dans l'exemple donné, l'auteur insiste sur la grisaille générale du paysage et traduit ainsi l'uniformité, la monotonie qui s'en dégage.  La redondance La redondance exprime la même idée par une accumulation de synonymes. Le ciel était noir, sombre, obscur... La redondance peut être une erreur, mais elle peut aussi traduire une réalité. Le ciel n'est pas seulement noir physiquement,  c'est l'obscurité morale et métaphysique qui se trouve ici concrétisée. Et soulignée  Le pléonasme Le pléonasme consiste à employer une expression, un terme superfétatoire parce que son sens est déjà contenu dans le terme essentiel. Puissé-je, de mes yeux y voir tomber ce foudre (Corneille)  sortir dehors, monter en haut, allumer la lumière, un petit nain, puis ensuite, mais au contraire, comme par exemple, voire même, Il ajouta quelques détails de plus. Il prévoit d'avance. Le pléonasme peut être une faute de langage. Toutefois, il permet aussi d'insister sur la vérité de l'énoncé. Ainsi, dans l'exemple de Corneille, la mention des yeux montre que le spectacle doit être réel.

7 L'anaphore L'anaphore est la reprise du même terme, de la même expression en début de proposition, de phrase, de vers, de strophe ou de paragraphe. Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant!  Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore !  Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !  (Corneille)   Il y a des petits ponts épatants  Il y a mon cœur qui bat pour toi  Il y a une femme triste sur la route (Apollinaire) L'anaphore est une reprise de ce qui a été dit (ana, à l'inverse). Elle peut être grammaticale lorsqu'elle substitue au nom propre un pronom, une périphrase. Elle est stylistique lorsque les mêmes termes sont employés. Elle peut être continue en début de vers, mais aussi discontinue. Par exemple, Zola emploie l'anaphore « J'accuse » au long de son article comme un leitmotiv. Cette figure met en valeur une obsession ou insiste sur une idée dont on veut convaincre les destinataires. L'accumulation Des termes de même nature grammaticale sont juxtaposés, sans aucun autre lien. Il n'y a pas de progression par le sens. Au ciel, au vent, au roc, à la nuit, à la brume,  Le sinistre océan jette son noir sanglot (Hugo) L'accumulation traduit une impression de désordre, de chaos et de foisonnement.

8 IV – Exercices pratiques
Supports Extrait de l’album Papa coq de J.-C. SARRAZIN Extrait de la pièce Les Aveugles de MAETERLINCK 2. Consigne Comment peut-on exploiter ces extraits en jouant avec la contrainte de la répétition ? Temps : 15 minutes Modalité : 1 groupe par texte Lydia Cardinal - EEMCP2 lettres pour le réseau A.E.F.E. - Zone Proche-Orient

9 Primaire (texte) Un papa coq, fier de son nouveau poussin, souhaite lui montrer l’ensemble de la basse-cour et la diversité des chants. Il passe devant chaque animal et demande à chacun de montrer son cri. Il s’adresse ensuite à son poussin à qui il demande de crier un « cocorico » en suivant son exemple. Le poussin, incapable d’imiter le coq, pousse des « piou -piou ».

10 Extrait du texte Coq. - Viens mon fils. Tu as beaucoup de choses à apprendre. Je vais d’abord te présenter les animaux de la ferme. Voici le mouton. Le mouton fait « bêêêê ». Monsieur le mouton, s’il vous plait. Mouton. - « Bêêê » Coq. - Merci. Et voici la vache. Elle fait « Meuh ». Madame la vache, voulez-vous bien meugler pour mon fils ? Vache. - « Meuh » Coq. - Merci. Voici à présent le cochon. Tu vois, il est rose, il ne sent pas très bon et il a la queue en tire-bouchon. Le cochon fait « scrontch-scrontch ». Cochon. - « Scrontch-scrontch » Coq. - Parfait, merci. Voici enfin le canard. Le canard, lui, fait « coin-coin ». Monsieur le canard, je vous en prie. Canard. - C’est que aujourd'hui, j’ai mal à la gorge. Coq. - Essayez tout de même, c’est pour mon fils. Canard. – « coin ! » Coq. - Ca ira, merci. Âne. - Moi, je fais « hi han ! » Coq. - Pus tard, quand je vous le demanderai ! Coq. - Et maintenant, mon fils, écoute-moi bien. Tu dois faire « COCORICO » ! A toi maintenant ! Poussin . - « Piou-piou » Coq. - Comment ? J’ai rien entendu ! Poussin. – « Piou-piou » L’album continue jusqu’à l’intervention de la poule et une ruse des autres animaux pour lancer un cocorico collectif et aider le poussin.

11 Secondaire (texte) Les Aveugles, MAETERLINCK, 1890
(Pièce en un seul acte) Une très ancienne forêt septentrionale, d'aspect éternel sous un ciel profondément étoilé. Au milieu, et vers le fond de la nuit, est assis un très vieux prêtre enveloppé d'un large manteau noir. Le buste et la tête, légèrement renversés et mortellement immobiles, s'appuient contre le tronc d'un chêne énorme et caverneux. La face est d'une immuable lividité de cire où s'entrouvrent les lèvres violettes. Les yeux muets et fixes ne regardent plus du côté visible de l'éternité et semblent ensanglantés sous un grand nombre de douleurs immémoriales et de larmes. Les cheveux, d'une blancheur très grave, retombent en mèches roides et rares, sur le visage plus éclairé et plus las que tout ce qui l'entoure dans le silence attentif de la morne forêt. Les mains amaigries sont rigidement jointes sur les cuisses. A droite, six vieillards aveugles sont assis sur des pierres, des souches et des feuilles mortes. À gauche, et séparées d'eux par un arbre déraciné et des quartiers de roc, six femmes, également aveugles, sont assises en face des vieillards. Trois d'entre elles prient et se lamentent d'une voix sourde et sans interruption. Une autre est très vieille. La cinquième, en une attitude de muette démence, porte, sur les genoux, un petit enfant endormi. La sixième est d'une jeunesse éclatante et sa chevelure inonde tout son être. Elles ont, ainsi que les vieillards, d'amples vêtements, sombres et uniformes. La plupart attendent, les coudes sur les genoux et le visage entre les mains ; et tous semblent avoir perdu l'habitude du geste inutile et ne détournent plus la tête aux rumeurs étouffées et inquiètes de l'île. De grands arbres funéraires, des ifs, des saules pleureurs, des cyprès, les couvrent de leurs ombres fidèles. Une touffe de longs asphodèles maladifs fleurit, non loin du prêtre, dans la nuit. Il fait extraordinairement sombre, malgré le clair de lune qui, çà et là, s'efforce d'écarter un moment les ténèbres des feuillages.

12 PREMIER AVEUGLE-NÉ II ne revient pas encore ? DEUXIÈME AVEUGLE-NÉ Vous m'avez éveillé ! TROISIÈME AVEUGLE-NÉ Je dormais aussi. Je n'entends rien venir. II est temps de rentrer à l'hospice. II faudrait savoir où nous sommes. DEUXIEME AVEUGLE-NÉ II fait froid depuis son départ. LE PLUS VIEIL AVEUGLE Quelqu'un sait-il où nous sommes ? LA PLUS VIEILLE AVEUGLE Nous avons marché très longtemps; nous devons être très loin de l'hospice. Ah ! les femmes sont en face de nous ? Nous sommes assises en face de vous Attendez, je viens près de vous. Il se lève et tâtonne. - Où êtes-vous ? Parlez ! que j'entende où vous êtes ! Ici ; nous sommes assises sur des pierres. II s'avance et se heurte contre le tronc d'arbre et les quartiers de roc. Il y a quelque chose entre nous... II vaut mieux rester à sa place ! Où êtes-vous assises ? -Voulez-vous venir près de nous ? Nous n'osons pas nous lever !

13 V - Restitution Restitution du travail des deux groupes
Retour sur les propositions Exemples de mise en scène intéressantes pour Les Aveugles (plusieurs captations sont disponibles sur internet) mise en scène de Denis MARLEAU mise en scène de Daniel JEANNETEAU


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