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“ L'enlèvement des Sabines “ En anglais on ne dit pas “ Enlèvement “ on dit “The rape of the Sabines”, “ le viol “ des Sabines. Sculpture de.

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1 “ L'enlèvement des Sabines “ En anglais on ne dit pas “ Enlèvement “ on dit “The rape of the Sabines”, “ le viol “ des Sabines. Sculpture de Giambolgona Photo duelt

2 L'exposition « Picasso et les maîtres » vient de se terminer au Grand Palais à Paris et à l'occasion de la « Journée mondiale de la femme » qui à lieu le 8 mars j'ai pensé à faire ce diaporama sur « L'enlèvement des Sabines », un des mythes fondateurs les plus célèbres de l’histoire romaine, car la barbarie est tout à fait d'actualité.

3 Dans une première partie, rappel du mythe de la fondation de Rome, puis dans une deuxième partie commentaires sur les œuvres des artistes, de Domenico Morone jusqu'à Pablo Picasso et dans une troisième partie la barbarie contemporaine: « Les violences actuelles faites aux femmes”

4 Première partie Le Mythe de la fondation de Rome d'après Tite Live et/où Plutarque - Romulus et Rémus - L’enlèvement des Sabines, - Talassius - Les guerres qui s'ensuivent - Tarpeia - Hersilie

5 Romulus et Rémus Procas, roi des Albains, laissa son royaume à ses deux fils, Amulius et Numitor, à condition qu'ils régneraient l'un après l'autre, chacun pendant un an. Le tour de Numitor étant venu, Amulius refusa de lui céder le trône; et, pour lui ôter l'espérance d'avoir une postérité, il plaça Rhea Sylvia, sa fille, à la tête du collège des Vestales ; qualité qui l'obligeait à garder une perpétuelle virginité, mais qui ne l'empêcha pas d'avoir un commerce secret avec le dieu Mars qui la viole, et de mettre au monde en une seule couche Romulus et Rémus. (Tite Live) Blanchard

6 A cette nouvelle, Amulius la fit enfermer dans une étroite prison, et ordonna que ses deux enfants fussent jetés dans le Tibre. Heureusement le fleuve, s'étant retiré de l'endroit où ils avaient été exposés, laissa leur berceau à sec sur le rivage. Une louve accourut à leurs cris, et les nourrit de son lait. Peu après, le berger Faustulus les recueillit, et les porta à sa femme Acca Laurentia pour qu'elle les élevât. Devenus grands, ces deux frères mirent à mort Amulius, et rétablirent sur le trône Numitor, leur aïeul. (Tite Live) Charles de la Fosse

7 Ils rassemblèrent ensuite un grand nombre de pasteurs, et fondèrent une ville, à laquelle chacun d'eux voulut donner son nom. Comme ils ne pouvaient s'accorder à ce sujet, ils convinrent que celui qui verrait un plus grand nombre de vautours aurait la préférence. Rémus en vit six, et Romulus douze. Ainsi la ville, sur les bords du Tibre, là ou ils avaient été recueillis, fut nommée Rome du nom de Romulus. Pour la protéger par les lois avant de la fortifier par des remparts, ce prince défendit à tous ses sujets de franchir un retranchement qu'il avait élevé. Rémus s'étant moqué de cette défense, le centurion Fabius Celer le tua, dit-on, d'un coup de bêche. (Tite Live)

8 Rome manque de femmes Romulus offrit un asile à tous les étrangers qui voudraient se rendre auprès de lui. Il en eut bientôt formé une armée considérable; mais, voyant que ses soldats manquaient de femmes, il en fit demander aux peuples voisins par ses députés avec mission de leur offrir l'alliance du nouveau peuple par le sang et par les traités. "Les villes, disaient-ils, comme toutes les choses d'ici-bas, sont chétives à leur naissance; mais ensuite, si leur courage et les dieux leur viennent en aide, elles se font une grande puissance et un grand nom. Vous ne l'ignorez pas, les dieux ont présidé à la naissance de Rome, et la valeur romaine ne fera pas défaut à cette céleste origine; vous ne devez donc pas dédaigner de mêler avec des hommes comme eux votre sang et votre race." Nulle part la députation ne fut bien accueillie, tant ces peuples méprisaient et redoutaient à la fois pour eux et leurs descendants cette puissance qui s'élevait menaçante au milieu d'eux. La plupart demandèrent aux députés en les congédiant : "Pourquoi ils n'avaient pas ouvert aussi un asile pour les femmes ? Qu'au fond c'était le seul moyen d'avoir des mariages sortables." Romulus dissimule son ressentiment et prépare, en l'honneur de Neptune Équestre, des jeux solennels, sous le nom de Consualia. Il fait annoncer ce spectacle dans les cantons voisins, et toute la pompe que comportaient l'état des arts et la puissance romaine se déploie dans les préparatifs de la fête, afin de lui donner de l'éclat et d'éveiller la curiosité. Les spectateurs y accourent en foule, attirés aussi par le désir de voir la nouvelle ville, surtout les peuples les plus voisins : les Céniniens, les Crustuminiens, les Antemnates. La nation entière des Sabins vint aussi avec les femmes et les enfants. L'hospitalité leur ouvrit les demeures des Romains, et à la vue de la ville, de son heureuse situation, de ses remparts, du grand nombre de maisons qu'elle renfermait, déjà ils s'émerveillaient de son rapide accroissement. (Tite Live)

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10 L'enlèvement des femmes Donc ce jour de la célébration des jeux, comme ils captivaient les yeux et les esprits, le projet concerté s'exécute : au signal donné, la jeunesse romaine s'élance de toutes parts pour enlever les jeunes filles. Le plus grand nombre devient la proie du premier ravisseur. Quelques-unes des plus belles, réservées aux principaux sénateurs, étaient portées dans leurs maisons par des plébéiens chargés de ce soin. Une entre autres, bien supérieure à ses compagnes par sa taille et sa beauté, était, dit-on, entraînée par la troupe d'un sénateur nommé Talassius; comme on ne cessait de leur demander à qui ils la conduisaient, pour la préserver de toute insulte, ils criaient en marchant : « à Talassius ». C'est là l'origine de ce mot consacré dans la cérémonie actuelle des noces. (Tite Live)

11 Giambolgona

12 La terreur jette le trouble dans la fête, les parents des jeunes filles s'enfuient frappés de douleur; et, se récriant contre cette violation des droits de l'hospitalité, invoquent le dieu dont le nom, en les attirant à la solennité de ces jeux, a couvert un perfide et sacrilège guet-apens. Les victimes du rapt partagent ce désespoir et cette indignation; mais Romulus lui-même, les visitant l'une après l'autre, leur représente "que cette violence ne doit être imputée qu'à l'orgueil de leurs pères, et à leur refus de s'allier, par des mariages, à un peuple voisin; que cependant c'est à titre d'épouses qu'elles vont partager avec les Romains leur fortune, leur patrie, et s'unir à eux par le plus doux nœud qui puisse attacher les mortels, en devenant mères. Elles doivent donc adoucir leur ressentiments, et donner leurs cœurs à ceux que le sort a rendus maîtres de leurs personnes. Souvent le sentiment de l'injure fait place à de tendres affections. Les gages de leur bonheur domestique sont d'autant plus assurés, que leurs époux, non contents de satisfaire aux devoirs qu'impose ce titre, s'efforceront encore de remplacer auprès d'elles la famille et la patrie qu'elles regrettent." À ces paroles se joignaient les caresses des ravisseurs, qui rejetaient la violence de leur action sur celle de leur amour, excuse toute puissante sur l'esprit des femmes. (Tite Live)

13 Nahl Charles Christian

14 Les guerres qui s'ensuivent directement et notamment celle contre les Sabins (Tite Live) Les Sabines avaient déjà oublié leur ressentiment lorsque leurs parents, plus irrités que jamais, et les habits souillés en signe de deuil, soulevaient les cités par leurs plaintes et leurs larmes. Leur désespoir ne se renfermait pas dans les murs de leurs villes; ils se rassemblaient de toutes parts auprès de Titus Tatius, roi des Sabins.

15 Hersilie (d'après Tite Live) Alors que les Sabins attendent leur heure, Romulus commence par vaincre les Céniniens. puis les Antemnates. Alors Hersilie, femme de Romulus, obsédée par les supplications de ses compagnes enlevées, profite de l'enivrement d'une double victoire pour supplier le vainqueur de faire grâce à leurs parents et de les recevoir dans la ville naissante : c'est le moyen, suivant elle, d'en accroître la puissance par la concorde. Elle l'obtient sans peine.

16 Hersilie séparant Romulus et Tatius
Giovanni Francesco Barbieri, dit Le Guerchin

17 Tarpeia Trois ans après « L'Enlèvement », la dernière guerre fut celle des Sabins;. Spurius Tarpéius commandait dans la citadelle de Rome, le Capitole. Sa fille Tarpéia, gagnée par l'or de Tatius, promet de livrer la citadelle aux Sabins. Elle en était sortie par hasard, allant puiser de l'eau pour les sacrifices. À peine introduits, les Sabins l'écrasent sous leurs armes, et la tuent, soit pour faire croire que la force seule les avait rendus maîtres de ce poste, soit pour prouver que nul n'est tenu à la fidélité envers un traître. On ajoute que les Sabins, qui portaient au bras gauche des bracelets d'or d'un poids considérable et des anneaux enrichis de pierres précieuses, étaient convenus de donner, pour prix de la trahison, les objets qu'ils avaient à la main gauche. De là, ces boucliers qui, au lieu d'anneaux d'or, payèrent la jeune fille, et qui l'ensevelirent sous leur masse. Selon d'autres, en demandant aux Sabins les ornements de leurs mains gauches, Tarpéia entendait effectivement parler de leurs armes; mais les Sabins, soupçonnant un piège, l'écrasèrent sous le prix même de sa trahison. Quoi qu'il en soit, ils étaient maîtres de la citadelle. (Tite Live)

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19 «La Roche Tarpéienne est proche du Capitole» La roche Tarpéienne, à l'extrémité sud-ouest de la colline du Capitole, signale l'endroit où elle a été ensevelie. Elle a été depuis lors dédiée par les Romains à l'exécution des traîtres. Sa proximité du Capitole, haut lieu du pouvoir à Rome, rappelle à chacun que le châtiment suprême peut succéder aux plus grands honneurs. -

20 Le lendemain, l'armée romaine, rangée en bataille, couvrait de ses lignes l'espace compris entre le mont Palatin et le mont Capitolin. Mettius Curtius, à la tête des Sabins, était descendu de la citadelle, et avait poursuivi les Romains en déroute dans toute la longueur du Forum. Il approchait déjà de la porte du Palatin, et criait : "Ils sont vaincus, ces hôtes perfides, ces lâches ennemis; ils savent enfin qu'autre chose est d'enlever des jeunes filles, autre chose de combattre des hommes." À cette orgueilleuse apostrophe, Romulus fond sur Mettius avec une troupe de jeunes gens des plus braves. Mettius alors combattait à cheval; il devenait plus facile de le repousser. On le poursuit, et le reste de l'armée romaine, enflammé par l'audace de son roi, enfonce les Sabins à leur tour. Mettius, dont le cheval est épouvanté par le tumulte de la poursuite, est jeté dans un marais. Le danger qui environne un personnage aussi important attire l'attention des Sabins. Les uns le rassurent et l'appellent, les autres l'encouragent, et Mettius parvient enfin à s'échapper. Le combat recommence au milieu du vallon; mais là encore l'avantage demeure aux Romains. (Tite Live)

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22 Comme ils se préparaient de part et d'autre à recommencer le combat, ils sont arrêtés par le spectacle le plus étonnant et le plus difficile à exprimer en paroles. Les Sabines qui avaient été enlevées, accourant de tous côtés avec de grands cris, et comme poussées par une fureur divine, se précipitent au travers des armes et des monceaux de morts, se présentent à leurs maris et à leurs pères, les unes avec leurs enfants dans les bras, les autres les cheveux épars ; et toutes ensemble, adressant la parole tantôt aux Sabins, tantôt aux Romains, leur donnent les noms les plus tendres. Les deux partis, également, touchés de ce spectacle, les reçoivent au milieu d'eux. Alors leurs cris percèrent jusqu'aux derniers rangs, et leur état remplit tous les cœurs d'un sentiment de pitié qui devint encore plus vif lorsque, après des remontrances aussi libres que justes, elles finirent par les prières les plus pressantes  (Tite Live)

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24 « Qu'avons-nous fait ? leur dirent-elles ; et par quelle offense avons-nous mérité et les maux que nous avons déjà soufferts, et ceux que nous souffrirons encore ? Enlevées par force, et contre toute justice, par les hommes à qui nous appartenons maintenant ; longtemps négligées, après un tel outrage, par nos frères, nos pères et nos proches, nous avons eu le temps de nous attacher à ces Romains qui étaient l'objet de toute notre haine, et de former avec eux des liens si intimes, que nous sommes forcées aujourd'hui de craindre pour ceux de nos ravisseurs qui ont encore les armes à la main, et de pleurer ceux d'entre eux qui sont morts. Vous n'êtes pas venus nous venger de cette injustice pendant que nous étions encore filles, et vous venez aujourd'hui arracher des femmes à leurs maris et des mères à leurs enfants! L'abandon et l'oubli dans lequel vous nous avez laissées alors ont été moins déplorables que les secours que vous nous donnez maintenant. Malheureuses que nous sommes! voilà les marques de tendresse que nous avons reçues de nos ennemis ; voilà les marques de pitié que vous nous avez données. Si vous vous faites la guerre pour d'autres motifs qui nous soient inconnus, du moins devez-vous poser les armes par égard pour nous, qui vous avons unis par les titres de beaux-pères, d'aïeux et d'alliés, avec ceux que vous traitez en ennemis mais si c'est pour nous que vous combattez, emmenez-nous avec vos gendres et vos petits-fils ; rendez-nous nos pères et nos proches, sans nous priver de nos maris et de nos enfants. Nous vous en conjurons, épargnez-nous un second esclavage. » Ce discours d'Hersilie, soutenu par les prières des autres, amena une suspension d'armes, et les généraux entrèrent en pourparlers. (Tite Live)

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26 Cependant les femmes mènent leurs maris et leurs enfants à leurs pères et à leurs frères ; elles apportent des provisions à ceux qui en manquent, font transporter chez elles les blessés, les pansent avec soin, leur font voir qu'elles sont maîtresses dans leurs maisons ; que leurs maris, pleins de respect pour elles, les traitent avec toutes sortes d'égards et de bienveillance. D'après cela, le traité fut bientôt conclu, aux conditions suivantes. Que les femmes qui voudraient rester avec leurs maris ne seraient, comme nous l'avons déjà dit, assujetties à d'autre travail ni à d'autre service que de filer de la laine ; que les Romains et les Sabins habiteraient la ville en commun ; qu'elle serait appelée Rome du nom de Romulus, et que les Romains prendraient celui de Quirites, du nom de Cures, patrie de Tatius ; enfin, que Romulus et Tatius régneraient ensemble, et partageraient le commandement des armées. Le lieu où le traité fut fait s'appelle encore à présent le Comitium, du mot latin « comire », s'assembler.

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28 En témoignage de ce combat, le marais dans lequel Curtius faillit d'être englouti avec son cheval fut appelé le lac Curtius. Une paix si heureuse, succédant tout à coup à une guerre si déplorable, rendit les Sabines plus chères à leurs maris, à leurs pères, et surtout à Romulus. Aussi, lorsqu'il partagea le peuple en trente curies, il les désigna par le nom de ces femmes. Leur nombre surpassait sans doute le nombre des curies; mais la tradition ne nous a point appris si leur âge, leur rang, celui de leurs maris, ou le sort enfin décidèrent de l'application de ces noms. Depuis ce temps, non seulement la souveraineté fut commune aux deux rois, mais elle fut aussi exercée par l'un et l'autre dans une parfaite harmonie.

29 Nahl Charles Christian The Rape of the Sabines The Invasion, 1871

30 Après « Le Mythe » la vision d'Ovide dans « L'Art d'aimer » C'est toi, Romulus, qui mêlas le premier aux jeux publics les soucis de l'amour, lorsque l'enlèvement des Sabines donna enfin des épouses à tes guerriers. Alors la toile, en rideaux suspendue, ne décorait pas des théâtres de marbre; le safran liquide ne rougissait pas encore la scène. Alors des guirlandes de feuillage, dépouille des bois du mont Palatin, étaient l'unique ornement d'un théâtre sans art. Sur des bancs de gazon, disposés en gradins, était assis le peuple, les cheveux négligemment couverts. Déjà chaque Romain regarde autour de soi, marque de l'œil la jeune fille qu'il convoite, et roule en secret dans son cœur mille pensers divers. Tandis qu'aux sons rustiques d'un chalumeau toscan un histrion frappe trois fois du pied le sol aplani, au milieu des applaudissements d'un peuple qui ne les vendait pas alors, Romulus donne à ses sujets le signal attendu pour saisir leur proie. Soudain ils s'élancent avec des cris qui trahissent leur dessein, et ils jettent leurs mains avides sur les jeunes vierges. Ainsi que des colombes, troupe faible et craintive, fuient devant un aigle, ainsi qu'un tendre agneau fuit à l'aspect du loup, ainsi tremblèrent les Sabines, en voyant fondre sur elles ces farouches guerriers. Tous les fronts ont pâli : l'épouvante est partout la même, mais les symptômes en sont différents. Les unes s'arrachent les cheveux, les autres tombent sans connaissance; celle-ci pleure et se tait; celle-là appelle en vain sa mère d'autres poussent des sanglots, d'autres restent plongées dans la stupeur. L'une demeure immobile, l'autre fuit. Les Romains cependant entraînent les jeunes filles, douce proie destinée à leur couche, et plus d'une s'embellit encore de sa frayeur même. Si quel qu'une se montre trop rebelle et refuse de suivre son ravisseur, il l'enlève, et la pressant avec amour sur son sein "Pourquoi, lui dit-il, ternir ainsi par des pleurs l'éclat de tes beaux yeux ? Ce que ton père est pour ta mère, moi, je le serai pour toi."Ovide, L'Art d'aimer, I, v

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32 Deuxième partie Oeuvres des maîtres qui ont illustré l'épisode de « L‘Enlèvement des Sabines » et commentaires . De Domenico Morone à Pablo Picasso.

33 Domenico Morone

34 Albrecht Dürer

35 Giovanni da Bologna (Giambologna)

36 Andrea Andreani

37 Pietro Berrettini da Cortona

38 Luca Giordano

39 Antoine Rivalz

40 Adrian de Vries

41 Nicolas Poussin

42 Composition triangulaire, avec point de fuite vers l'arc de triomphe
Composition triangulaire, avec point de fuite vers l'arc de triomphe. Au premier plan, la scène du rapt, organisée circulairement autour d'une femme implorant Romulus, ordonnateur du guet-apens et juché sur une estrade dans une attitude d'"imperator" ou dirigeant le coup de force à la manière d'un "chef d'orchestre." L'enlèvement est "mis en scène" dans un désordre maîtrisé : symétries des scènes de violence, position centrale du cheval blanc dans le tableau. Au second plan, architecture d'une Rome triomphante (temple, maisons, arc, galerie).

43 Couleurs: Utilisation raisonnée des couleurs claires suivant deux lignes obliques parallèles qui focalisent le regard sur la violence du mouvement arrêté. Animation de la scène par un dosage équilibré des masses colorées : - le rouge des manteaux des Romains, de celui de Romulus, - le jaune de la tunique du soldat et de la robe de la jeune fille sabine, - le bleu de la toge du dignitaire romain et des deux robes des Sabines. - l'orangé du manteau du Romain, de la tunique de Romulus, de la robe de la vieille Sabine.

44 Conclusion Le sujet traité rend compte de la légende romaine : - d'un côté, la folle audace d'une Rome naissante, qui s'impose par un coup de main très organisé (cf. le geste de Romulus) - coup de main rendu obligatoire par le refus antérieur des orgueilleux Sabins aux propositions d'alliance des Romains, selon la version de Tite-Live. - de l'autre , la panique, la lutte impuissante des jeunes Sabines, le désespoir (illustré par l'attitude pathétique d'une mère dans la partie centrale du tableau). Poussin donne à la scène un décor grandiose ; les monuments pourraient être ceux de l'apogée de Rome. Romulus dans un geste affecté, pose pour l'éternité de l'histoire, confiant dans le devenir de sa ville.

45 Jacques-Louis David

46 C’est le moment de la réconciliation entre les Sabins et les Romains, sur l’initiative des femmes. David a représenté ce moment, car il a préféré représenter l’instant de la réconciliation, moment de paix, de joie, et de retrouvailles, au lieu de l’enlèvement, un moment, de déchirement, de brutalité, et de choc. L’homme qui se trouve à gauche, avec les Sabins, est le père d’Hersilie, que Hersilie tente de sauver contre Romulus.

47 On distingue Hersilie du reste des autres Sabines, par sa position imposante au milieu du tableau, avec les bras écartés, comme pour rassembler les deux peuples. Elle est plus éclairée que les autres personnages. Romulus se trouve à droite, du tableau, avec les Romains, on le reconnaît grâce à son blason qui a pour emblème la louve qui allaita Romulus et Remus. Elle est sur son bouclier dans cette scène.

48 Il y a une séparation entre l’arrière plan, et les personnages, c’est la ligne horizontale. Il y. a une seconde séparation au niveau du bras droit d’Hersilie, qui sépare les Sabins et les Romains

49 Pablo Picasso « Les Sabines de David » inspira en 1962 à Picasso, alors âgé de 81 ans, un dessin et deux toiles, conclusion d'une série de transpositions à partir d'œuvres de maîtres. Le choix des œuvres de référence dans le vaste réservoir des musées n'est jamais le fruit du hasard. Quand Picasso regardait David, il pouvait apercevoir en filigrane son propre reflet, à plus de deux siècles de distance. Charismatiques, ils ont tous deux incarné pour leurs contemporains l'artiste idéal, celui que la littérature nomme génie. Leur talent incontestable leur valut une consécration officielle proche de la vénération qui leur donna la liberté de défendre leurs idées politiques.

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51 Picasso n'a jamais cessé de dénoncer la guerre
Picasso n'a jamais cessé de dénoncer la guerre. Son amour du dessin et de la figure humaine le rapproche de David. Enfin, la connotation érotique qu'a toujours eue le thème de l'enlèvement ne pouvait qu'alimenter l'image du désir, sujet privilégié de Picasso vieillissant. Pour toutes ces raisons, les Sabines de David pouvait susciter chez le peintre du XX siècle un foisonnement de réflexions et pourquoi pas, un prolongement. Peindre d'après une œuvre suppose deux moments distincts : une phase d'assimilation et une phase d'interprétation. Il faut équilibrer la relation entre la fidélité au sujet, la manière de le traduire et sa mise à distance. Dans ce processus, un seul outil se prête avec souplesse aux méandres complexes de la réflexion : le dessin. Un seul dessin au fusain permet de comprendre comment il a regardé et traduit l'œuvre de David. Sur une feuille de moyen format. Picasso s'est livré à une observation libre du sujet. Il en a repris les éléments principaux : Les protagonistes, hommes, femmes, enfants en bas âge, se déploient sur un fond paysage, indéterminé, fermé en arrière-plan par une architecture évoquant l'antique. L'idée de mêlée et de confusion sert de point de départ à la composition, disposant les personnages en masses mouvementées, accentuant les gestes expressifs.

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53 La comparaison du fusain de Picasso avec le tableau de David donne la mesure de la distance prise par rapport au modèle. Le dessin est fortement imprégné de l'observation de l'huile sur toile mais les éléments conservés ont été subtilement modifiés et redistribués. Ce léger décalage engendre une modification sensible du sens de l'œuvre initiale. Regardons la manière dont sont présentées les figures. Chez David, le combat fait rage : gestes et attitudes opposent clairement les protagonistes mais la mort se fait discrète. La mise en scène de Picasso privilégie l'interprétation opposée : la mort frappe aveuglément bébés et femmes affolées par la souffrance mais les ennemis ne sont pas précisément nommés. David a dévêtu les hommes, à la manière antique, Picasso les femmes, ce qui oriente la lecture des œuvres : David parle de guerre noble et virile, Picasso de viols infâmes et sanglants. Le dessin de Picasso est à l'évidence une réécriture de l'histoire. Il révèle un processus dont l'artiste est familier. Le trait a une fonction abstraite. Partant du réel, il donne son autonomie à une forme qui dévoile une autre réalité.

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55 L'Enlèvement des Sabines est interprété comme un enchevêtrement de formes au pouvoir suggestif : la disproportion de membres, comme les bras levés de cette femme, rend visible le désespoir. Héritage de la méthode cubiste, la distorsion des corps traduit ici la violence de la scène. Picasso s'intéresse avant tout à la suggestion d'une émotion par le trait. La première huile sur toile née de cette étude reprend fidèlement la palette de David, composée de terres, de verts, de ponctuations rouges et bleues. La transposition des valeurs respecte le plan d'origine. Mais, captivé par la métamorphose des formes, Picasso confirme les choix qu'il avait faits sur son dessin et les amplifie : encore recadré sur la gauche, l'homme au bouclier qui, dans l'œuvre de David, n'occupe pas plus de place que son rival, prend ici une dimension nouvelle. Disproportionné, il est le seul humain dont les contours sont garantis de la mêlée sauvage qui confond tous les corps. Incarne-t-il un héros ou un oppresseur? Sous ses yeux, menacée - inutilement protégée ? - par son coutelas énorme, agonise l'humanité. L'atrocité naît des formes monstrueuses que l'artiste a données aux figures. Les masses disloquées évoquent la mutilation.

56 Proche de Guernica dans les moyens employés, l'Enlèvement des Sabines, en 1962, dénonce la barbarie contemporaine.(cf:Emmanuelle Tenailleau)

57 Troisième partie La barbarie contemporaine: « Les violences actuelles faites aux femmes”

58 Violences : 130 millions de femmes mutilées; 4 millions de femmes et de fillettes vendues annuellement dans le monde. "Au niveau mondial, au moins une femme sur trois a été battue, contrainte à avoir des rapports sexuels, ou maltraitée de quelque autre manière, le plus souvent par quelqu'un de sa connaissance, y compris son mari ou un autre membre de sa famille. Une femme sur quatre a été victime de sévices durant sa grossesse".

59 Ampleur du problème * Selon une étude menée par l'OMS dans dix pays et portant sur la santé des femmes et la violence domestique: o 15 à 71% des personnes interrogées ont témoigné avoir subi des violences corporelles ou sexuelles de la part d'un mari ou d'un partenaire o Beaucoup de femmes ont indiqué que leur première expérience sexuelle leur avait été imposée. (24% dans les zones rurales du Pérou, 28% en Tanzanie, 30% dans les zones rurales du Bangladesh et 40% en Afrique du Sud)

60 * Chaque année dans le monde, quelque 5000 femmes sont assassinées par des membres de leur famille au nom de l'honneur familial. * La traite de femmes et de filles aux fins de travail forcé ou de prostitution forcée est répandue et touche souvent les plus vulnérables. * Les mariages forcés et les mariages d'enfants sont une violation des droits des femmes et des filles, même s'ils sont largement pratiqués dans de nombreux pays d'Asie, du Moyen-Orient et d'Afrique subsaharienne. * À l'échelon mondial, jusqu'à une femme sur cinq et un homme sur dix déclarent avoir subi des violences sexuelles pendant leur enfance. Les enfants ayant vécu de telles expériences ont beaucoup plus de risque d'être confrontés à d'autres formes de violence par la suite.

61 Quelques statistiques sur la violence contre les femmes Une action d'Amnesty Suède Sommaire * Les chiffres * Le viol * Violences dites culturelles * La traite des femmes, un business mondial * Les viols de guerre

62 Les chiffres Une femme sur trois, selon UNIFEM, a été violée, battue, forcée à l’acte sexuel ou abusée du moins une fois dans sa vie . La violence domestique est, d’après une étude commandée par l’OMS et la Banque Mondiale, la cause principale de la mort ou de l’atteinte à la santé des femmes entre 16 et 44 ans, plus importante que le cancer, la malaria ou encore les accidents de la route. Les statistiques sur la violence dans le couple ou dans le partenariat varient considérablement de pays en pays : Selon l’ONU, en Grande-Bretagne, 30% des femmes subissent des abus par leurs conjoints ou Ex conjoints. En Jordanie occidentale, il s’agit de 52%, au Nicaragua de 28%, au Bangladesh de 47%, au Canada de 29%, dans le Sud et le Sud-est de l’Anatolie (Turquie) de 58%, en Australie de 23%, au Cambodge de 16%. En Suisse, lors d’une enquête représentative menée en 1997, une femme sur cinq âgées entre 20 et 60 ans a indiqué avoir subi de la violence physique ou sexuelle par son partenaire ou son conjoint. Jusqu‘à 70% des femmes assassinées le sont par leurs conjoints masculins. En Russie, 14'000 femmes ont été tuées par leurs partenaires ou proches en La violence corporelle est presque toujours accompagnée de violence psychique. Dans l’enquête Suisse mentionnée ci-dessus, 40% des femmes ont indiqué avoir subi de la violence psychique par leur partenaire ou conjoint. Une étude nationale menée au Canada en 1993 a démontré qu’un tiers des femmes ayant subi la violence domestique a eu, à un moment donné de sa relation, peur pour sa vie.

63 Photo beppie k

64 Le viol Aux Etats-Unis, 700’000 femmes sont violées ou victimes d’autres formes d’agressions sexuelles chaque année. 14,8% de ces femmes ont moins de 17 ans. En France, entre 50‘000 et 90‘000 femmes ont été violées, et de nombreuses victimes n’ont pas dénoncé leur viol. Les abus sexuels sur des enfants sont également très nombreux. Sur 1'200 filles, âgées de 16 à 17 ans, interrogées lors d’une étude effectuée à Genève, 20% ont répondu avoir été au moins une fois abusées sexuellement. Au Pérou, une étude sur les adolescentes enceintes âgées de 12 à 16 ans a révélé qu’elles étaient tombées enceinte à la suite d’un viol dans 90% des cas, le plus souvent dans des cas d’inceste.

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66 Violences dites culturelles La violence contre les femmes basée sur des pratiques soi-disant culturelles ou religieuses reste une violation des droits humains très répandue. Actuellement, 130 millions de femmes dans le monde ont subi une mutilation génitale. Chaque année 2 millions de femmes et fillettes viennent grossir les rangs des victimes de mutilations génitales. En Inde on estime que près de 15'000 femmes sont assassinées chaque année à cause de la dot. La plupart sont brûlées dans leur cuisine, ce qui permet de maquiller le crime en accident. Au Bangladesh de nombreuses agressions à l’acide sont commises sur des femmes qui sont défigurées, rendues aveugles et meurent, dans certains cas. En attaques à l’acide ont été comptabilisées sur des femmes et des fillettes. Plus de 60 millions de femmes "manquent” sur ce monde suite à des avortements sélectifs par genre. Dans le dernier recensement chinois, il a été établi que le rapport de naissance entre les deux genres est actuellement de 100 :119, alors que la norme biologique serait de 100:103. Au Pakistan chaque année plus de 1'000 femmes sont tuées au nom de l’honneur. En Turquie chaque année environ 200 femmes et fillettes sont victimes de crimes d’honneur perpétrés par leurs proches. Pour la Jordanie, on estime à 23 femmes par année le nombre de victimes de ces crimes.

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68 La traite des femmes, un business mondial Chaque année environ 4 millions de femmes et de fillettes sont vendues pour le mariage, la prostitution ou l’esclavage. Chaque année environ 2 millions de filles âgées entre 5 et 15 ans sont contraintes à la prostitution. Plus de 200'000 femmes du Bangladesh ont été vendues entre 1990 et Entre 5000 et 7000 Népalaises ont été emmenées illégalement vers l’Inde. En Belgique entre 10 et 15 % des prostituées ont été contraintes d’exercer cette activité après avoir été forcées de quitter leur pays natal. Elles proviennent principalement de l’Europe centrale et orientale, de la Colombie, du Nigeria et du Pérou. Pour la Suisse, on estime qu’entre 1500 et 3000 femmes par années sont emmenées dans notre pays par des trafiquants d’êtres humains. Les statistiques de la Commission Européenne et de l’OSCE parlent de 120'000 à 500'000 femmes qui seraient victimes de la traite chaque année depuis les pays de l’Europe centrale et orientale vers l’Europe occidentale. Le HIV/SIDA comme conséquence de la violence faite aux femmes : Plus de la moitié des nouveaux cas de séropositivité concerne des jeunes gens âgés de 15 à 24 ans, et plus de 60% d’entre eux sont des femmes. Une étude effectuée en Tanzanie en 2001 a révélé que les femmes séropositives sont 2,5 fois plus souvent des victimes de violence de leurs partenaires que les femmes séronégatives.

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70 Les viols de guerre Au Rwanda on compte environ un demi-million les femmes qui ont été violées durant le génocide de En Bosnie, 20'000 à 50'000 femmes ont été violées durant les cinq premiers mois de la guerre en Au sud de la province du Kivu en République Démocratique du Congo, 5'000 femmes ont été violées entre octobre 2002 et février 2003, soit une moyenne de 40 par jour. Le “Congolese Rally for Democracy” et d’autres groupes alliés comme les rebelles Hutu et les Mai Mai ont violé, durant le conflit à l’Est du Congo, des milliers de femmes de toutes origines ethniques. Les conséquences sanitaires des ces actes ont été énormes: nombreuses de ces femmes sont mortes des suites de leurs agressions et un nombre indéterminé a contracté le virus du HIV/SIDA. Aux USA, lors d’une enquête effectuées en 2003, 23% des jeunes lesbiennes ont rapporté avoir été l’objet de tentative de viol de la part de leurs camarades d’école. 50% d’entre elles ont été harcelées sexuellement.

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72 La loi. Certes, l’État pose certaines limites au bon droit des hommes sur la personne même des femmes, mais il cautionne par là même la légitimité des dites violences:" Dans le cas d’adultère: " le meurtre commis par l’époux sur son épouse, ainsi que sur son complice, à l’instant où il les surprend en flagrant délit dans la maison conjugale, est excusable " (Article 324, &2 du code pénal). Cet article - qui est une survivance de la loi du talion - est une justification du bon droit des hommes au meurtre de leurs épouses, mais aussi à celui de leurs amants, réels ou présumés. La complaisance - pour employer un euphémisme - de notre société à l’égard des crimes encore appelés " passionnels " s’inscrit dans l’histoire de cet article. Et plus globalement de tout notre droit qui accepte comme acquis la subordination des femmes aux hommes dans la sphère dite du " privé ".

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74 Le droit quotidiennement mis en oeuvre en France reste structurellement marqué par le fait qu’il a été conceptualisé exclusivement par des hommes. Sans les femmes donc, mais aussi contre leurs droits les plus élémentaires. Ainsi, ni le vol, ni le viol entre époux ne sont toujours pas formellement reconnus formellement dans nos codes comme des délits ou des crimes. Il n'y a donc rien qui puisse nous permettre de considérer "nos " sociétés comme " civilisées ".

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76 Les femmes ne peuvent pas être pensées comme les " égales " des hommes, tant que le rapport d’appropriation des sexes, des corps des femmes, de la personne même des femmes, dans la prostitution, le mariage ne sera pas pensé. C’est d’ailleurs la raison qui explique que tant de ces violences sont qualifiées de " sexuelles ". Tant qu’il ne sera pas explicité, dans notre droit, que le sexe, le corps est inaliénable, et donc que le proxénétisme et la prostitution sont illégitimes; tant qu’il ne sera pas explicité qu’aucun contrat, y compris de mariage ou de pacs, ne confère aucun droit sexuel sur le sexe, le corps d’autrui, le processus vers l’égalité entre les sexes, faute d’aborder la cause même de la domination masculine, ne pourra - avec, certes, des aménagements - que la reproduire.

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78 Il faut repenser notre droit de manière à ce qu’il affirme:
Il faut repenser notre droit de manière à ce qu’il affirme: * la prééminence du principe de la défense des droits des personnes sur les atteintes aux droit de propriété et à l’ordre public. * La prééminence du principe de la défense des droits des victimes par rapport aux droits de la défense. * le refus formel de toute médiation pénale, dès lors qu'une violence est dénoncée. * l’exclusion des assassinats, les agressions et les violences sexuelles du champ des délits et des crimes amnistiables. (cf Marie-Victoire Louis)

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80 Textes et photos: Internet Musique: Tomaso Albinioni Adagio en sol mineur
Daniel 8 Mars Ce diaporama numéro 61 est strictement privé. Il est à usage non commercial.

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