Pamphile MUDEREGA Secrétaire Permanent du CNCA La gestion des aides et leur impact sur la population menacée par la faim et la pauvreté au Burundi Pamphile MUDEREGA Secrétaire Permanent du CNCA
Contexte Politique Burundi est un pays post-conflit (« fragile ») Organisation des élections en 2005 Volonté affichée de passer de l’assistance humanitaire au développement
Contexte Stratégique Mise en place du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) en 2006 et son Plan d’action Prioritaire Un autre Cadre Stratégique pour la Consolidation de la Paix a été mis en place en 2007 Stratégies sectorielles élaborées (Santé, Éducation, Eau, Appui Budgétaire)
Mécanisme de coordination Groupe de Coordination des Partenaires fonctionnel depuis février 2008 et structuré come suit: Forum Politique Forum Stratégique Groupes de Suivi et Évaluation Groupes Sectoriels (CSLP & CSCP) Comité National de Coordination des Aides Doté d’un Secrétariat Permanent
Évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris (1) Appropriation Deux cadres stratégiques (CSLP & CSCP): deux processus différents (mise en œuvre, S&E, rapports) Absence de Cadre de dépenses en moyen terme (CDMT) Peu de stratégies sectorielles Insuffisance de capacités Situation politique complexe Processus de coordination en phase de dynamisation
Évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris (2) 2. Alignement Les partenaires sont hésitants d’utiliser les systèmes nationaux: Les reformes ne sont pas encore finalisées Faible taux d’absorption (complexité des procédures, insuffisance capacités) Transition psychologique et technique de l’humanitaire vers le développement Le renforcement des Capacités doit être harmonisé (programme national) et focalisé sur le transfert des connaissances
Évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris (3) Structures parallèles: Suit à l’enquête OCDE 2008: besoin de rendre plus rigoureuse / claire la définition d’une structure parallèle Insuffisance de prévisibilité de l’aide Dû à l’incohérence des stratégie d’intervention des bailleurs SP/CNCA dispose de l’AMP (opérationnalisation en septembre 2008)
Évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris (4) 3. Harmonisation Enquête OCDE: rendre plus rigoureuse la définition de « missions, études et analyses conjointes ». P.ex.. Burundi: il n’est pas certain que 98% des missions soient conjointes Chaque bailleur utilise encore ses propres procédures SP/CNCA doit mettre en place un mécanisme de suivi des missions des bailleurs de fonds
Évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris (5) 4. Gestion axée aux Résultats CLSP vient d’être doté d’une matrice de résultats. La plus part des secteurs n’ont pas de cadre de suivi et évaluation commun Enquête OCDE se focalise uniquement sur les statistiques. Nécessité de transformer les mentalités par un renforcement des capacités orienté vers la gestion axée sur les résultats.
Évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris (6) 5. Responsabilité mutuelle Création du Groupe de Coordination des Partenaires; Mais il n’ y a pas de cadre d’évaluation de performance des bailleurs de fonds.
Organigramme du GCP FORUM POLITIQUE DU GCP CNCA SP/CNCA (Secrétariat) Forum Stratégique du GCP CADRE DE PARTENARIAT (appui budgétaire) Groupe de Suivi et Evaluation du Cadre Stratégique de Consolidation de la Paix Groupe de Suivi du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté Autres Eau Santé Education Justice Agriculture Secteur privé Secteur de Sécurité Bonne Gouvernance Mise en œuvre de l’accord avec le FNL Question foncière et Relèvement Communautaire Etat de Droit
Impact de l’aide sur la population L’impact de l’aide sur la population n’est pas visible pour beaucoup de raisons: La sortie de l’humanitaire vers le développement est timide; Il y a 2 mois seulement que la guerre est fini sur tout le territoire national avec le retour au pays des responsables du Palipehutu - FNL; Certains bailleurs de fonds ne sont pas alignés sur les priorités nationales de développement (PAP-CSLP) selon la Déclaration de Paris;
Impact de l’aide sur la population Manque de politique sectorielle dans certains domaines clés pour le développement du pays comme l’agriculture, le secteur privé, le secteur énergétique, le secteur de l’environnement; Mauvaise gestion et manque se suivi des actions des ONGs; Gouvernance politique et économique timide; Manque d’esprit d’entreprenariat.
Défis majeurs (1) La hausse des prix du carburant dans le monde n’a pas épargné notre pays en situation de « Pays Post Conflit » avec les conséquences sur le budget national qui en grande partie dépendait déjà de l’apport des appuis budgétaires des partenaires. Ce qui a généré la flambé des prix des produits de première nécessité et du transport pour la population à revenu déjà faible
Défis majeurs (2) Menace d’une insécurité alimentaire causée par les aléas climatiques mais également par cette flambée de prix de tous les produits alimentaires. Appui budgétaire faible de la part des bailleurs et conditionnalités excessives dans son octroi. Il faudrait privilégier des approches programmes Réinsertion durable des démobilisés avec des actions et projets durables dans le temps pour consolider la paix et la sécurité publique.
Actions urgentes (1) Disponibiliser des fonds pour contrer la menace de la sécurité alimentaire en disponibilisant les semences et en pratiquant la petite irrigation. Multiplier les projets à haute intensité de mains d’œuvre pour rendre accessible un revenu à plus de monde (projets agricoles de grande masse, infrastructures à haute main d’œuvres, etc.)
Actions urgentes (2) Disponibiliser les intrants agricoles. Réformer le secteur de la sécurité en harmonisant la police et ses secteurs connexes afin de réduire ses dépenses et orienter ces dernières vers les projets de développement. Réinsertion des démobilisés dans la vie active à travers des projets spécifiques, durables et générateurs de revenu.
Actions urgentes (3) Redynamiser le secteur privé par le financement des activités de micro-finance, des cultures d’exportation et des activités des petites et moyennes entreprises. Accélération de la mise en place de l’énergie rurale. Renforcement du pluralisme démocratique.
Je vous remercie Québec, le 04 Juillet 2008.