L’Art Cycladique L’Art Minoen L’Art Mycénien L’Art Égéen L’Art Cycladique L’Art Minoen L’Art Mycénien
L’Art Égéen: trois civilisations précédent la civilisation grecque: cycladique, minoenne, mycénienne Nous appelons l’art égéen l’art des civilisations qui se sont développées à partir du IVème au IIème millénaire avant J.C. dans les îles des Cyclades, en Crète et au Péloponnèse et qui précèdent la civilisation grecque. Trois civilisations distinctes: celle des îles Cyclades, appelée cycladique, celle de la Crète, appelée minoenne (d’après le légendaire roi Minos) et celle de la Grèce péninsulaire, dont se distingue tout particulièrement la ville de Mycènes, au Péloponnèse, appelée helladique ou mycénienne. Les vestiges les plus importants de ces civilisations datent du IIème millénaire (Age de bronze) avant J.C.. IIème millénaire (Age de bronze) avant J.C., correspondant à peu près à la période du Nouvel Empire en Égypte.
Trois civilisations distinctes: cycladique (îles Cyclades), minoenne, (celle de la Crète, appelée d’après le légendaire roi Minos) et mycénienne (en Grèce péninsulaire, tout particulièrement celle de la ville de Mycènes, au Péloponnèse).
L’Art Cycladique: les idoles féminins Du peuple qui habitait les îles Cyclades au IIIème et IIème millénaire avant J.C. subsistent de très modestes tombes en pierre. Parmi le mobilier funéraire, de nombreuses idoles de type étonnamment défini: il s’agit de figures féminines en marbre, debout, sans vêtements, les bras croisées sur la poitrine. Ces idoles cycladiques ont une forme de stylisation singulière: le corps est plat, triangulaire, le cou cylindrique, le visage aveugle, en ovale, avec un long nez en arrête.
Leur taille varie de quelques centimètres à la grandeur naturelle Leur taille varie de quelques centimètres à la grandeur naturelle. Une stylisation singulière: figures féminines debout, nues, le corps plat, triangulaire, les bras croisées sur la poitrine, le cou cylindrique, le visage sans yeux, ovale, avec un long nez en arrête. symbolisent le plus probablement la déesse-mère ou la déesse de la fécondité dont l’origine remonte au premier âge de pierre, mais elles
Elles symbolisent le plus probablement la déesse-mère ou la fécondité, mais nous sommes étonnés de voir cette figure de jeune fille, remplacer les « Vénus » aux formes épanouies du premier Age de Pierre. Les plus belles ont une grande élégance et sophistication : nous pouvons parler de raffinement.
Nous admirons la stylisation des formes, que nous trouvons moderne: c’est que l’art moderne s’en est inspiré. Derrière l’apparente simplicité se voit une recherche de proportion et d'équilibre. Une Muse, Brancusi, 1912 Art cycladique, IIème millénaire av.J.C. Idole, art cycladique, IIème millénaire av.J.C. Une Muse, Constantin Brancusi, 1912
L’Art minoen: palais Après une longue période au niveau de village néolithique, vers 2000 avant J.C. surgit en Crète une civilisation urbaine, appelée minoenne (d’après le légendaire roi Minos) la plus riche et la plus étrange du monde égéen. Cette civilisation, centrée sur plusieurs palais, surgit et disparait brusquement: les premiers palais sont détruits (par séisme, probablement) et d’autres construits sur leur emplacement vers 1600 avant J.C. C’est de ces palais que nous tenons nos informations sur l’architecture minoenne. Le plus vaste et le plus ambitieux est le palais de Cnossos: a cause de sa taille et du nombre de ses pièces, il est connu comme « le labyrinthe » du Minotaure dans la mythologie grecque, fils monstrueux du légendaire roi Minos.
Art minoen, Palais de Cnossos, « le labyrinthe » du Minotaure dans la mythologie grecque, vers 1600 avant J.C.
Palais de Cnossos, « le labyrinthe du Minotaure » dans la mythologie grecque, vers 1600 avant J.C., vue aérienne
Civilisation minoenne: marchande Nous ne trouvons ni fortification, ni thèmes guerriers dans l’art: la civilisation minoenne était une civilisation marchande, ayant acquis ses richesses par le commerce, non pas par les conquêtes. Il n’y a pas de recherche de monumentalité dans la construction des palais: les pièces, dont magasins, ateliers et bureaux, sont petites, et le plafond est bas. Mais l’intérieur du palais est richement décoré de fresques empreintes de joie de vivre et de spontanéité… Le mégaron de la reine, Palais de Cnossos vers 1500 av. J.C.
Il n’y a pas de recherche de monumentalité, même la salle du trône est petite, au plafond bas: Palais de Cnossos, La salle du trône
Les colonnes du palais de Cnossos ont une forme spécifique Les colonnes du palais de Cnossos ont une forme spécifique. Comme elles étaient construites en bois, aucune originale ne subsiste, leur forme nous est connue par les représentations peintes et sculptées. un fut lisse, aminci vers le bas, et une échine ronde, tailloir carré
Si les pièces sont petites, elles sont richement décorées de fresques empreintes de joie de vivre et de spontanéité, comme dans cette fresque des dauphins, du mégaron de la reine, Palais de Cnossos. Dans le mégaron de la reine
Les thèmes et le style de l’art minoen Les thèmes préférés sont les paysages, la végétation, les animaux, les oiseaux, aussi la vie aquatique et la faune marine, et la tauromachie que nous retrouvons dans la décoration de palais mais aussi dans la sculpture de cette époque. Le style en est léger et gai, pas du tout hiératique, les lignes ondulent, le tout semble comme flotter dans un monde sans gravité, comme si sous l’eau.
Les thèmes préférés: la végétation, les animaux, les oiseaux… Caravanserai, south of the palace prereception hall and hospice, some of the rooms’ baths Les thèmes préférés: la végétation, les animaux, les oiseaux…
…la vie aquatique et la faune marine, comme dans cette fresque des dauphins (le mégaron de la reine, Palais de Cnossos). Dans le mégaron de la reine
Palais de Cnossos, salle du trône: végétation et animaux fantastiques
Palais de Cnossos, Hauteur 62 cm avec bordure, Musée d’Héraklion, Crète, …la tauromachie: La fresque du toréador, Palais de Cnossos, vers 1500 av.J.C.
Tauromachie, aussi présente dans la sculpture: figurine en ivoire, seule préservée du groupe, 1500 avant J.C., Palais de Cnossos
Art minoen: tauromachie, bronze
Fresques du jeune homme et de la jeune fille, dite « La parisienne » du Palais de Cnossos: la ligne ondule
L’Art Mycénien La chute de la civilisation minoenne correspond à l'émergence de la civilisation mycénienne (appelée aussi helladique) qui va dominer sur la mer Égée entre 1630-1200 avant J.C…. C’est la civilisation de la Grèce péninsulaire, dont se distingue tout particulièrement la ville de Mycènes, au Péloponnèse. Vue aérienne, Mycènes
Architecture mycénienne: massive, militaire Contrairement à la civilisation minoenne, aux palais ouvert et décorés, et à l’art empreint de joie de vivre, l'art mycénien se caractérise par son aspect massif et militaire: les palais sont des forteresses entourées de murs en immenses blocs de pierre. Le plus important vestige en sont les « murs cyclopéens » fortifiant la ville de Mycènes, et la porte des lionnes. La porte des lionnes, Mycènes, vers 1250 avant J.C.
Nous appelons cette architecture cyclopéenne à l’image des Grecs qui y virent l’œuvre des Cyclopes, dû à la grande taille des pierres: Mycènes, les murs cyclopéens et la porte des lionnes, vers 1250 avant J.C.
« Architecture cyclopéenne »: Mycènes, les murs cyclopéens et la porte des lionnes, vers 1250 avant J.C.
Vers 1600 avant J.C., les habitants de Mycènes commencent d’enterrer leur morts dans des « puits » puis dans des chambres coniques en pierre, en forme de ruche.
Appelé à tort le trésor d’Atrée, cet édifice est une de ces tombes. Le Trésor d’Atrée, Atrejeva riznica. vers 1300 avant J.C.
Le masque funèbre, à tort appelé « d’Agamemnon » 1550é1500 av. J.C, Schlieman 1876, Musée national archéologique, Athènes Le « Trésor d’Atrée » à sa découverte était déjà pillé, ces masques funèbres furent trouvées dans d’autres tombes retrouvées intactes, dont ce masque attribué à tort à Agamemnon.
Vase (rhyton) en forme de tête de lion provenant d’une tombe , art mycénien, vers 1500 avant J.C.
Dans la peinture mycénienne nous voyons les influences minoennes et du Proche Orient, mais à la différence des fresques minoennes, dans la peinture mycénienne nous trouvons aussi des thèmes guerriers.
Pour en savoir plus: Triangle d’influences: Crète, Mycènes, Égypte Les chercheurs supposent le scénario suivant pour expliquer ces influences (difficile à confirmer): les Égyptiens, souhaitant se débarrasser des Hyksôs, maîtres du Delta du Nil, appellent en aide les guerriers Mycéniens, transporté en Égypte par les Minoens, peu guerriers mais célèbres marins… Les Égyptiens les récompensent en or, alors abondant en Égypte. Les Mycénien s’inspirent de l’architecture égyptienne et du Proche Orient (la porte des lionnes mycénienne et la porte des lions hittite, les tombeaux monumentaux)… La porte des lions, fortification hittites, Anatolie (vers 1400 av JC) - les murs cyclopéens et la porte des lionnes, vers 1250 avant J.C. Akhenaton et Néfertiti, vers 1360 avant J.C. – le masque d’Agamemnon, vers 1500
L’Art Égéen: trois civilisations précédent la civilisation grecque: cycladique, minoenne, mycénienne L’art des civilisations qui se sont développées au cours du IVème au IIème millénaire avant J.C. dans les îles des Cyclades (cycladique), en Crète (minoenne) et au Péloponnèse (mycénienne) et qui précèdent la civilisation grecque. Les vestiges les plus importants de ces civilisations datent du IIème millénaire (Age de bronze) avant J.C.. Nous avons vu les idoles féminines de l’art cycladiques, les palais minoens aux fresques aux motifs gaies, thèmes végétaux, animalier ou aquatiques, empreintes de joie de vivre et des murs massifs, cyclopéens de Mycènes, une civilisation guerrière…