REP Éduquer pour comprendre le monde et le transformer
La monnaie Nature Valeur Politique Michel Zerbato décembre 2015
Loi de Hofstatder Il faut toujours plus de temps que prévu… … même en tenant compte de la loi
Plan général Introduction : La monnaie, un enjeu politique I. La nature de la monnaie (voir aussi le texte I) A- La monnaie est une créance-dette bancaire B- La monnaie est nationale C- Elle s’inscrit dans l’espace mondial II. La valeur de la monnaie (voir aussi le texte II) A- La science économique : la loi naturelle du marché B- L’économie politique : le volontarisme politique du keynésianisme C- La critique de l’économie politique : le carcan des lois du capital III. La politique de la monnaie (non développé) A- Les lois de l’économie capitaliste B- Financiarisation, spéculation et C- l’impasse de l’Euro
I. La nature de la monnaie A- La monnaie est une créance-dette bancaire Les banques créent la monnaie qu’elle prêtent => les crédits font les dépôts La monnaie est nationale => la banque centrale et le pouvoir de battre monnaie Le système monétaire international - taux de changes fixes en étalon or (—> 1922) - taux de changes fixes en étalon de change or ( ) - taux de changes flottants ( …) - L’UE ; du Serpent au SME (monnaie commune) et à la zone euro (monnaie unique)
I. La nature de la monnaie B- Les banques créent la monnaie qu’elle prêtent (les crédits font les dépôts) La monnaie est scripturale par nature - le bilan d’une banque - l’opération de création monétaire La banque consolide son bilan en collectant l’épargne - c’est une règle de bonne gestion - d’où l’apparence d’un prêt de l’épargne collectée
I. La nature de la monnaie C- La monnaie est nationale L’existence de plusieurs banques appelle une banque centrale (BC) - les paiements entre agents privés endettent les banques entre elles - la BC homogénéise les monnaies privées en sa monnaie La BC exerce le pouvoir de battre monnaie sur délégation de l’État-nation - capitalisme et État-nation - la BC et le pouvoir politique : indépendante = antisociale
Le système monétaire international Les changes fixes en étalon or - l’or monnaie unique - la discipline de l’or : tenir les salaires Les changes fixes en étalon de change or - les difficultés de l’étalon or - le système de Bretton Woods Les changes flottants - la crise du système de Bretton Woods - l’UE, du Serpent au SME et à l’euro
II. La valeur de la monnaie La science économique : la loi naturelle du marché - la dichotomie réel-monétaire et le quantitativisme - la BC fixe la quantité de monnaie en circulation L’économie politique : le volontarisme keynésien - la monnaie est endogène… sous contrôle de la BC - la politique monétaire agit sur l’économie réelle La critique de l’économie politique : la lutte des classes - A-M-A´ : la monnaie et les métamorphoses du capital - la politique monétaire et le partage de la valeur ajoutée
II. La valeur de la monnaie A- La science économique : le monétarisme La dichotomie réel monétaire - les produits s ’échangent contre les produits - la monnaie est un voile sur les échanges… La théorie quantitative de la monnaie - l’équation des échanges : MV + M´V´= PQ - la quantité de monnaie détermine le NGP Le monétarisme : neutraliser la monnaie - les effets délétères d’une mauvaise quantité de monnaie - la monnaie contre l’inflation ou la déflation
II. La valeur de la monnaie B- L’économie politique : le volontarisme keynésien La monnaie est endogène… sous contrôle de la BC - la monnaie dans une économie monétaire de production - anticipations des entrepreneurs et création monétaire - le diviseur de crédit et le pouvoir monétaire de la BC La politique monétaire peut être efficace - la politique monétaire peut agir sur l’économie réelle - mais elle a des limites (confiance, etc.) - et elle doit viser l’« euthanasie du rentier »
II. La valeur de la monnaie C- La critique de l’économie politique La monnaie et les métamorphoses du capital - la monnaie dans A-M-A´, cycle du capital - la contrainte de bouclage monétaire Finance, spéculation et capital fictif - crise, financiarisation, et accumulation de capital fictif - politique monétaire et capital fictif Politique monétaire et lutte des classes - le partage de la valeur ajoutée - les contraintes politiques
Conclusion : pour une Europe républicaine et sociale - À la racine, le problème n’est pas l’euro, ni le néo-libéralisme, mais le capitalisme - on ne pourra sortir de l’euro qu’à l’occasion d’une grande crise du capitalisme européen, du type années 30, qui ont vu la fin de l’étalon or… et une guerre - il faut penser cet après-crise, qui ne sera pas un « grand soir », pour un rapport de force qui permette d’organiser une république sociale, lieu d’une démocratie réelle (Jaurès, CNR…) - dans la configuration mondiale en grands blocs (Chine vs É-U), la souveraineté nationale impose un grand bloc puissance européen, logiquement des É-U d’Europe, république sociale fédérale