Comme l’immense oiseau qui couronne la cime Découpant le silence en lanières d’azur, Porté par les courants pouvoir fendre le mur Qui sépare à jamais la voûte de l’abîme… D’un coup d’aile vainqueur approcher le soleil, S’enivrer de lumière en buvant au calice D’un site vénéré se prêtant en complice A l’amour éperdu le tirant du sommeil… Délaissant le sol lourd où se lamente l’ombre Partir sans un remords avec témérité, Assoiffé d’absolu voler la liberté Des vents vertigineux aux visages sans nombre… C’est un songe insensé que je laisse au condor Qui survole sans fin la belle cordillère, Cueillant dans chaque jour une quête stellaire Qui fait de lui le roi de mon rêve qui dort !
Musique : El condor pasa ANDREA