ENS Cachan 19 décembre 2006 « Les archives ouvertes (AO) et la communication scientifique directe (CSD) » HAL, un serveur d’articles scientifiques au service de la recherche, outil commun des établissements français Franck Laloë, laboratoire Kastler Brossel (ENS) Chargé de mission pour les archives ouvertes auprès du DG du CNRS Comment utiliser les archives ouvertes pour faire connaître vos recherches?

Plan de l’exposé 1.Autoarchivage, archives ouvertes (AO) et communication scientifique directe (CSD) 2.La base ArXiv 3.Fonctionnement des AO 4.Fonctionnement du serveur Hal 5.Usages administratifs (listes de publication, etc.) 6.Aspects déontologiques et légaux

Déclaration de l’Académie des Sciences Le 5 juillet 2005, l’Académie des Sciences a pris parti en faveur des archives ouvertes; voir: La recommandation pousse vers la réalisation d’une archive regroupant le maximum possible d’établissements de recherche français, au lieu d’une dispersion dans des archives institutionnelles indépendantes

Un accord inter-établissements Accord signé en juillet 2006 par le « premier cercle » d’établissements de recherche Communiqué de presse: Mutation majeure dans la communication scientifique La recherche publique française se rassemble sur le thème des Archives Ouvertes La signature d’un protocole associant l’ensemble des Universités et des Grandes Ecoles par l’intermédiaire de leurs Conférences, et les organismes de recherche que sont le CEMAGREF, le CIRAD, le CNRS, l’INRA, l’INRIA, l’INSERM, l’Institut PASTEUR et l’IRD constitue un engagement sans précédent de la part d’institutions nationales. Une plate-forme commune pour cette initiative d’envergure Parallèlement au circuit traditionnel des revues scientifiques, …….. Conférence de presse à l’Académie des Sciences le 11 octobre 2006

La CSD, un nouveau mode de communication scientifique La CSD est une résurgence moderne de la pratique ancienne des « savants » qui communiquaient directement entre eux par lettres personnelles. Elle vient se placer en parallèle avec la communication via les revues scientifiques traditionnelles (avec comité de lecture et examen par des rapporteurs), qu’elle ne vise pas à remplacer Elle est basée sur l’autoarchivage des documents scientifiques, et sur une utilisation gratuite de l’information scientifique

L’autoarchivage des documents scientifiques Les dépôts sont effectués par les auteurs eux-mêmes (ou par les bibliothécaires/documentalistes ou secrétaires de laboratoires); le dépôt est gratuit (*). Les documents sont consultables presque immédiatement et gratuitement du monde entier, y compris les pays peu favorisés Ils sont centralisés dans quelques bases mondiales; la pérennité à long et très long terme des documents est assurée. Ces archives font partie de la mémoire de la science. Elles permettent aux communautés scientifiques de se réapproprier les outils de leur communication interne (CSD). (*) par opposition avec ce que l’on appelle les journaux en « Open Acess »

Un modèle (*), ArXiv La « base de preprints de Los Alamos ». Démarrage en 1991, dans un domaine très spécialisé, par Paul Ginsparg (alors au Los Alamos National Laboratory, maintenant à Cornell Univ.) Commode: on trouve toute l’info en un seul endroit, sans se préoccuper de trouver le journal où le document a été publié Près de documents ! 4000 nouveaux textes chargés chaque mois, en croissance constante. Est devenu un « passage obligé » pour toutes une série de spécialités en physique et en maths; un peu de biologie. (*) …… mais ArXiv a également des insuffisances et ne remplit pas tous les services qu’on pourrait en attendre.

Complémentarité des AO avec les revues scientifiques à comité de lecture La plupart des documents des AO sont également publiés; beaucoup de thèses On peut déposer des versions multiples, qui s’empilent dans la base et restent consultables Le dépôt permet de prendre date; il engage la responsabilité scientifique des auteurs Seul un contrôle très élémentaire de la validité scientifique est effectué avant la mise en ligne (ainsi qu’un contrôle technique de la lisibilité des fichiers) Les archives ouvertes sont un outil utile aux comités de lecture des revues Un document peut vivre dans une AO avant et après sa publication, qui n’est plus nécessairement la référence absolue figée et unique.

CNRS 2000: création du CCSD (Centre pour la Communication Scientifique Directe) 2002: lancement de HAL (hyper article en ligne), serveur inspiré d’ArXiv mais complètement pluridisciplinaire et plus performant. Recueil par autoarchivage d’articles, de thèses, de communications à des colloques, etc : l’INRIA rejoint le CNRS dans le développement commun de Hal 2006: accord inter-établissements; le DG du CNRS demande à tous les directeurs d’unités de faire déposer la production scientifique dans Hal

Le serveur HAL Complètement ouvert à tous, en dépôt comme en consultation Puridisciplinaire, couvre toutes les disciplines du CNRS Couplé directement aux grandes archives ouvertes mondiales existantes (ArXiv et PubMed Central) Permet l’utilisation de « tampons »; certification scientifique Permet la construction de « portails » (archives institutionnelles) A développé une technologie de « webservices » Permet des usages administratifs (extraction automatique de la production des établissements, de listes de publication, etc.)

Répartition par domaines scientifiques des dépôts avec texte intégral

« Tampons » les tampons permettent à leurs propriétaires de sélectionner certains documents, indépendamment de leur présence dans Hal les documents tamponnés constituent une « collection », extraction personnalisée et visible à part dans Hal avec son adresse http propre les tampons ont la valeur que leur propriétaire leur donne ils permettent des validations, soit par un laboratoire soit par institution, soit par journal la validation peut se faire version par version

Portails de Hal Base générale HAL (cœur commun de métadonnées) Interface CNRS Interface Tematice Interface Democrite Interface SHS Interface Democrite Interface Tematice Interface CNRS Interface SHS (correspondance des métadonnées) DEPÔT CONSULTATION

Vues institutionnelles les portails de Hal permettent à un établissement de se constituer un portail adapté à ses besoins, y compris par exemple des métadonnées supplémentaires ils permettent à une communauté scientifique de se retrouver dans un environnement personnalisé mais tous les documents déposés par les portails spécifiques sont également visibles dans Hal générique

Nombre de dépôts en texte intégral sur l’ensemble de l’archive 6816

Statistiques

Statistiques (3) La production nationale est de articles par mois environ

Dépôts sur Hal, deux extrapolations

Différentes extractions de Hal Vue générique (e.g. par discipline); recherches, etc. Extractions automatiques: fr/lab/IAP « Collections » validées par des « tampons » Portails de dépôt et de consultation Fiches CRAC des chercheurs

Aspects déontologiques et juridiques Voir le « guide du dépôt et du bon usage de Hal » Règles déontologiques habituelles des publications Déposer des « fichiers-auteur »; des « fichiers-éditeur » (y compris scans de revues publiées) uniquement si l’éditeur l’autorise Ne pas se mettre en violation avec des accords signés avec les éditeurs Les éditeurs n’ont que les droits que leurs cèdent les auteurs! Choisir si possible les revues en fonction de leur politique vis-à-vis des AO

Ce que vous pouvez faire avec HAL/TEL déposer des thèses déposer des articles, récents ou anciens, avec ou sans transfert vers ArXiv; versions multiples possibles déposer des liens vers ArXiv et faire apparaître les articles dans HAL déposer des listes de références biblio (sans texte intégral) utiliser des « tampons » pour certifier des documents faire des « collections » ou « présentoirs électroniques » extraire des listes de publications pour des chercheurs ou des laboratoires remplir automatiquement votre fiche CRAC si vous êtes chercheur CNRS faciliter la confection d’actes de congrès lancer des épijournaux…