La guerre, 1929-1932, peinture a tempera sur panneaux de bois La guerre, 1929-1932, peinture a tempera sur panneaux de bois. Panneau central : 204 X 204 cm, panneaux latéraux : 204 X 102 cm chacun, Gemaldegalerie Neue Meister, Dresde
Otto Dix (1891-1969) Issu d’une famille ouvrière, le peintre allemand Otto Dix s’engage dans l’artillerie et participe à des campagnes sur le front ouest et en Russie durant la guerre de 1914. Pendant les combats, il fait des croquis de ce qu’il voit et ressent. Après la guerre, il s’installe à Dresde ou, profondément marqué par son expérience combattante, il dessine et peint le champ de bataille ou des invalides de guerre, et il devient enseignant aux Beaux-Arts. Mais en 1933, il est chassé de son poste par les Nazis et ses œuvres considérées comme dégénérées » sont retirées des musées et parfois détruites. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, il est reconnu comme un des plus grands artistes de son temps.
Objectif : étudier une œuvre d’art liée à la première guerre mondiale. Œuvre : Les joueurs de skat (cartes), huile et collage sur toile (110 X 87 cm), 1920, Neue Nationalgalerie, Berlin
Analyse du tableau, La Guerre d’Otto Dix (1929-1932) triptyque avec prédelle, tempera sur bois. Indiquez à quelles parties du triptyque correspondent ces éléments : panneau de droite, panneau de gauche, panneau central, panneau du bas (=prédelle) -Soldats allemands marchant vers le front -Abri pour soldats endormis ou caveau -Squelette désignant de son doigt la mort et la barbarie -Un survivant, équipé d’un masque à gaz -Un sauveur transportant un soldat blessé -Une tranchée avec un charnier humain -Un paysage après les bombardements
Nationalité de l’artiste Siècle où il a vécu Etudes Métiers 2)Remplissez cette fiche d’identité sur Otto Dix en vous servant des ressources internet ou d’un dictionnaire. Remplissez ce tableau sous forme de tirets. Nationalité de l’artiste Siècle où il a vécu Etudes Métiers Rôle dans la Première guerre mondiale Représentants de divers mouvements artistiques Sa situation pendant le régime nazi Rôle des œuvres selon lui -La peinture est un outil de critique sociale et politique
Présentation de l’œuvre et de l’artiste Rappel méthode d’HIDA à coller dans la partie « Méthodo du cahier » pour savoir étudier une œuvre en 3 temps. Présentation de l’œuvre et de l’artiste Œuvre : Les joueurs de skat (cartes), huile et collage sur toile (110 X 87 cm), 1920, Neue Nationalgalerie, Berlin Achat a l’artiste du portrait de sylvia, robe a carreaux, cigaretten roues à levres, longues mains anguleuses avec doigts longs, années folles années 20, transfo de la sté. Femme assisse, jambes croisées devt une table ronde, sur un fond rouge et rosé sans décor, on se concentre surtout sur le perso, visage triangulaire, menton pointu, long nez, yeux avec des cernes sombvres, porte un monocle sur l’œil droit, cheveux bruns très courts. Bouche entrouverte soulignée d’un rouge sombre? Porte des bas clairs.
Contexte de l’œuvre : l’après 1ère guerre mondiale Réalisée en 1920, cette œuvre fait partie d’une série d’œuvres de Dix qui montrent de manière critique et ironique les effets dramatiques de la Guerre de 194-1918. Elle présente des invalides de la Première guerre mondiale dans une scène du quotidien. L’usage massif de l’artillerie pendant la guerre a fait de nombreux invalides et estropiés. Leurs conditions de vie sont très difficiles : ils reçoivent de très faibles pensions de guerre, du fait des difficultés financières des Etats, et sont souvent confrontés à l’indifférence des valides qui veulent oublier la guerre. Pourquoi y-a-t-il beaucoup d’invalides après la guerre et qu’est-ce qui rend leur situation sociale et économique difficiles ?
Les joueurs de skat (cartes), huile et collage sur toile (110 X 87 cm), 1920, Neue Nationalgalerie, Berlin
II. Description de l’œuvre Trois hommes assez jeunes font une partie de skat, un jeu de cartes. Ils sont tous très mutilés. La scène se passe dans un décor sombre au fond d’un café, une lampe à gaz au halo verdâtre les éclaire vivement. A l’intérieur de la lampe, on peut distinguer une tête de mort. Derrière les joueurs, on peut voir trois journaux suspendus, ce sont de vrais journaux qui ont jauni avec le temps. Sur la droite, on observe un porte-manteau en métal inutilisé. Les vêtements des personnages sont assez soignés, et adaptés à leur handicap. Deux sont vêtus en civils, le troisième à droite porte une veste militaire avec une crois de fer (plus haute décoration allemande) accrochée aux revers de sa veste. Mais en même temps on aperçoit son sexe nu au travers de la corbeille dans laquelle il est maintenu. On voit que leurs mutilations sont très graves : visages ravagés, trou noir de l’œil absent, nez disparus remplacés par des prothèses métalliques, mains et bras articulés…) Des objets les soutiennent physiquement dans leurs actions. Un des joueurs tient ses cartes dans sa bouche, le deuxième avec ses orteils, le dernier avec une main mécanique.
Un artiste témoin des violences de guerre « J’ai bien étudié la guerre. Il faut la représenter d’une manière réaliste pour qu’elle soit comprise. L’artiste travaillera pour que les autres voient comment une chose pareille a existé. J’ai avant tout représenté les suites terrifiantes de la guerre. Je crois que personne d’autre n’a vu comme moi la réalité de cette guerre, les déchirements, les blessures, la douleur. » Otto Dix, Entretiens, 1961 III. Interprétation de l’œuvre O. Dix cherche à dénoncer la guerre et les conséquences sociales sur les estropiés et mutilés de cette guerre. Son œuvre est engagée car il souhaite faire passer un message et montrer au plus grand nombre les souffrances causées par cette grande guerre, sur les militaires comme sur les civils. C’est un témoin direct des évènements qui a pu observer les ravages des combats. Pour aller plus loin Quelques autres œuvres d’Otto Dix : La rue de Prague, juillet 1920, Galerie der Stadt (Stuttgart, Allemagne) qui a pour sujet des invalides de guerre dans la grande rue commerçante de Dresde et qui dénonce la guerre. La guerre, 1929-1932, Gemaldegalerie Neue Meister, Dresde Portrait de la journaliste Sylvia von Harden (1894-1964), 1926. Détrempe, huile sur bois, peinture sur bois. (121 X 89 cm), musée national d’Art Moderne, Centre Pompidou, Paris
Portrait de la journaliste Sylvia von Harden (1894-1964), 1926 Portrait de la journaliste Sylvia von Harden (1894-1964), 1926. Détrempe, huile sur bois, peinture sur bois. (121 X 89 cm), musée national d’Art Moderne, Centre Pompidou, Paris
La guerre, 1929-1932, peinture a tempera sur panneaux de bois La guerre, 1929-1932, peinture a tempera sur panneaux de bois. Panneau central : 204 X 204 cm, panneaux latéraux : 204 X 102 cm chacun, Gemaldegalerie Neue Meister, Dresde
La rue de Prague, juillet 1920, Galerie der Stadt (Stuttgart, Allemagne) qui a pour sujet des invalides de guerre dans la grande rue commerçante de Dresde et qui dénonce la guerre.
Mettre en relation cette œuvre avec une autre œuvre picturale Un exemple d’œuvre littéraire décrivant la guerre de 1914-1918 et ses conséquences : Le feu d’H. Barbusse, 1916 ou Paroles de poilus, édition Librio, 1998. Félix Vallotton (1865-1925) : L’artiste suisse est un fin observateur lors d’une mission au front en 1917. Il peint le tableau intitulé Verdun décrit comme un : « tableau de guerre interprété, projections colorées noires, bleues et rouges, terrains dévastés, nuées de gaz », 1917. Huile sur toile (114 X 146 cm), Musée de l’Armée, Paris.
Un exemple d’œuvre littéraire décrivant la guerre de 1914-1918 et ses conséquences : Le feu d’H. Barbusse, 1916 ou Paroles de poilus, édition Librio, 1998.
Les joueurs de skat (cartes), huile et collage sur toile (110 X 87 cm), 1920, Neue Nationalgalerie, Berlin