Q UAND D IEU APPELLE UN DISCIPLE Matthieu 11 : Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. 29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 30 Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.
Un défi particulier à la vie du chrétien est celui de ne pas oublier. L’éducation du peuple d’Israël comportait des rappels clairs afin qu’ils n’oublient pas Dieu. Nous le lisons dans Nombres (il s’agissait de coudre des franges à leurs vêtements et un cordeau bleu afin de leur rappeler la loi de Dieu).
Les Hébreux orientaient leur éducation religieuse sur l’enseignement et la mise en pratique, non celle d’informer. Jusqu’à six ans, les petits enfants recevaient leur éducation chez eux puis ils étaient placés dans les synagogues et étaient instruits par des maîtres de la loi. Les écoles représentaient le centre de la vie de la communauté. On transmettait la connaissance aux enfants dès le plus tendre âge et on les inspirait à connaître la volonté de Jéhovah et de la vivre.
On se souciait de chaque génération et on ne voulait pas que Dieu soit oublié. Les enseignements et les traditions subsistèrent grâce à l’éducation précoce des enfants. Le rabbin leur donnait du miel pendant qu’ils apprenaient et leur rappelait que c’était un symbole des bénédictions de Dieu : les jeunes le savouraient comme quelque chose de spécial. De 6 à 10 ans, les enfants apprenaient par cœur la Tora (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome). Aujourd’hui, les enfants apprennent et se mémorisent des textes qui sont différents. De 10 à 14 ans, seuls, les meilleurs continuaient d’étudier : ils passaient à un autre niveau d’éducation où il était question pour eux d’apprendre jusqu’à Malachie, c’est- à-dire le reste des Écritures hébraïques.
On enseignait au groupe des 13 et 14 ans à procéder les informations d’une manière interactive en utilisant différentes méthodes. L’une d’entre elles était celle des questions comme « Combien font ? » auxquelles l’élève faisait cette réponse : « Combien font 16 : 4 ? » De cette manière, les élèves démontraient qu’ils avaient bien compris.
. Un autre fait qui confirme la connaissance que les Juifs avaient des Écritures, se trouve dans les paroles de Marie lors de sa rencontre avec Élisabeth, que l’on connaît sous le nom du « cantique de Marie » ou Magnificat (Luc ). Cet hymne est composé de passages de l’Ancien Testament que Marie avait mémorisés pendant son enfance et sa jeunesse.
Après avoir fêté les 14 ans, les jeunes avaient la possibilité de continuer d’étudier, lorsqu’ils étaient invités par un Rabbin qui allait lui transmettre ses enseignements et ainsi la perpétrer. Mais les privilégiés étaient uniquement les meilleurs étudiants. Les parents juifs rêvaient que leurs fils soient éduqués et appelés par un rabbin
Quelques rabbins étaient arrivés, par l’autorité qu’ils avaient acquise, à avoir leur propre interprétation des Écritures (le joug Matthieu 11.30) Le rabbin arrivait à adopter un système de vie qui lui était propre. Il démontrait par son témoignage comment on devait vivre ce qu’il enseignait et s’attendait à ce que ses disciples reproduisent sa vie. Ces autorités religieuses avaient la possibilité d’autoriser ou d’interdire. Jésus leur dit : « il se mit à les envoyer… en leur donnant autorité… » (Marc 6.7). C’était l’enseignement particulier du rabbin. Il avait généralement une liste de conditions religieuses requises à remplir. En contradiction à cette attitude d’esprit, Jésus dit : « Mon joug est facile à porter » (Bible du Semeur) ; il provient de la liberté et non de l’oppression. (Matthieu 11.29)
Quand un jeune voulait suivre un rabbin, le disciple potentiel se présentait devant lui. Dans d’autres situations, le rabbin recherchait le jeune et l’invitait à être son disciple. Une fois que le disciple était choisi et accepté, le rabbin le testait pour mesurer sa connaissance des Écritures, en lui posant des questions. Il s’attendait à ce qu’il les connaisse à la perfection.
Le rabbin désirait que son joug (enseignement) se perpétue aussi il recherchait des disciples qui en avaient la capacité. Le maître devait se demander : « Cet étudiant, a-t-il le potentiel d’être ce que je suis et reproduire mon enseignement dans sa vie, le perpétuant ainsi pour les nouvelles générations ? A-t-il ce qui est nécessaire d’avoir pour faire ce que je fais ? S’il peut être comme moi, je lui dis alors : « Suis- moi ». Le candidat au discipulat doit prêt à dire ! « Je vais laisser la famille, le travail et les amis ; je vais consacrer ma vie à être comme mon maître. »
Au bout d’un certain temps, le rabbin évaluait son disciple. Si celui- ci ne montrait pas les aptitudes d’être comme lui, il lui disait alors : « Prie que ton fils puisse être le disciple d’un rabbin. Entre temps, retourne chez toi et apprend les affaires de ta famille, le métier de ton père et soit un bon citoyen. »
Une famille de pêcheurs effectuait leurs tâches quotidiennes ordinaires ; à distance, ils pouvaient voir un rabbin qui se promenait et qui s’approchait de l’endroit où ils étaient en train de réparer les filets. Tout changea quand une voix les sortit des pensées qui les absorbaient. Ils venaient de recevoir une invitation ! Elle s’adressait à Pierre et à André. Ils ne comprirent pas ce qui se passait et c’était difficile de donner crédit à ce qu’ils voyaient et, surtout, à ce qu’ils entendaient. Jésus leur disait : « Suivez-moi ; et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Il les invitait à être ses disciples !
Pourquoi allaient-ils le suivre immédiatement ? Parce que Jésus leur adressa une invitation et que cet acte donne la garantie qu’ils pouvaient devenir comme lui. « Aucun des quatre n’avait été considéré par les sages de la nation, ayant les qualités suffisantes lui permettant d’être le disciple d’un maître. Ils étaient humbles et il leur manquait la connaissance mais ces caractéristiques étaient les conditions préalables nécessaires pour devenir des disciples de Jésus. »
Il était peu commun d’enseigner un nouveau joug. Il fallait réellement passer beaucoup de temps pour cela ; et généralement, on parlait de ce qu’un autre rabbin avait dit. Il était courant que le rabbin enseigne ce qu’un autre eut enseigné auparavant ; cependant, on disait à peu d’occasions : « As-tu entendu ce qu’on vous a dit… ? Et bien, je vais te le dire… », il s’agissait maintenant d’un nouvel enseignement où on interprétait le texte d’une nouvelle manière.
Jésus était apparu en train de marcher sur l’eau pendant que les disciples étaient dans un bateau au milieu d’une tempête violente. Cela fit peur aux disciples. Ils virent que la mer avait une réserve de ce qu’ils n’aimaient pas : des cochons possédés de démons (Marc 5.13) ; ceux qui les firent se jeter, pour finalement disparaître (Apocalypse 21.1). Ils étaient effrayés de cette tempête prête à les avaler. Quand Jésus leur dit qu’il n’était pas un fantôme, comme ils le pensaient, Pierre l’implora de lui permettre d’aller sur l’eau car il désirait faire ce que son Maître faisait. En bon disciple, il voulait l’imiter en toutes choses.
Une distraction cependant lui fit perdre de vue Jésus et quand il se mit à s’enfoncer dans l’eau, Pierre lui cria : « Sauve-moi ! » Ce à quoi Jésus répondit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Ce qui s’était produit venait du fait que Pierre n’était plus sûr d’être comme son Maître. Le Rabbin savait que l’assurance de Pierre, de pouvoir devenir comme son maître, avait été ébranlée. Il voulait l’aider. Pierre devait comprendre que ses réussites n’étaient pas de le rendre présomptueux devant les autres.
Aujourd’hui, l’appel à devenir les disciples de Jésus vous est à nouveau adressé. Ce même Jésus est venu vous inviter à reproduire son enseignement dans votre vie. N’hésitez pas maintenant parce qu’il sait que vous pouvez être fidèles à Dieu. Dieu appelle ceux qui ont été maltraités, ceux qui ont eu des problèmes, ceux qui se sentent seuls, isolés, et qui pensent ne pas pouvoir être ses disciples. « Je vous ai choisis parce ce que je crois que vous pouvez être mes disciples. Je vous en donnerai la capacité. »
Une fois avoir reçu l’invitation, il suffit de croire et de prendre la décision d’être un disciple de Jésus. Aimerais-tu être son disciple ? Il t’appelle… Viens. S’il t’appelle, c’est parce qu’il sait que tu peux l’être. « Mon joug est doux et mon fardeau léger ». Viens et suis-le aujourd’hui et pour l’éternité…