LE SIDA EN MILIEU DE TRAVAIL : CONTRIBUTION D’ACTRAV Malgré tous les efforts répétés d’information du public le plus large possible sur le SIDA et les.

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Transcription de la présentation:

LE SIDA EN MILIEU DE TRAVAIL : CONTRIBUTION D’ACTRAV Malgré tous les efforts répétés d’information du public le plus large possible sur le SIDA et les modes de transmission du VIH, un sentiment de crainte continue à persister au sein des populations et peut se traduire au bout du compte, si ce n’est déjà fait, le plus souvent par le rejet pur et simple des personnes séro positives. Ce qui est inadmissible.

Les milieux de travail n’échappent pas à cela. Là comme ailleurs, l’ignorance, les rumeurs et les préjugés tenaces peuvent donner lieu à des gestes ou à des comportements discriminatoires qui vont à l’encontre des droits fondamentaux de l’homme.

Face à la probabilité que ces situations malheureuses peuvent un jour survenir, les employeurs et les organisations des travailleurs doivent assumer leurs responsabilités et mettre tout en oeuvre afin d’éviter de telles entraves aux droits fondamentaux de la personne humaine.

Les employeurs tout comme les syndicats ont intérêt à intervenir auprès des travailleurs pour mettre sur pied un programme d’action commun basé sur une diffusion continue de l’information.

Les syndicats peuvent être confrontés à des réactions négatives de la part des travailleurs ou avoir à traiter une demande d’information relative au VIH/SIDA en milieu de travail; et c’est en collaborant avec l’employeur, responsable des questions de santé et sécurité au sein de l’entreprise, qu’ils peuvent s’assurer que les travailleurs sont suffisamment informés.

La réalisation rapide d’un programme de lutte contre le VIH/SIDA permettra à tous ceux qui participent à la vie de l’entreprise d’avoir une information claire sur les modes de transmission du VIH, et réduira de beaucoup les problèmes engendrés par l’ignorance et la crainte. Ainsi donc le maître mot est “information” des travailleurs.

Pourquoi un programme d’action ? Il est donc clair qu’un programme de lutte contre le VIH/SIDA mis en place par l’employeur en collaboration étroite avec les organisations detravailleurs, permettra de faire face de façon planifiée et non improvisée, à l’éventualité très probable d’être un jour confronté à l’apparition du SIDA au sein de leur entreprise.

Ce programme permet : De mettre fin aux rumeurs D’éviter des situations de crise provoquées par la présence d’une personne séro positive ou atteinte du SIDA et donc de maintenir la cohésion collective et par là même la productivité et la qualité de la vie au travail. Ce programme permet d’éviter aussi des dépenses de formation occasionnées par le remplacement des travailleurs séro positifs ou atteints du SIDA, et de continuer ainsi de bénéficier de leurs compétence et expérience.

Il permet à tout employeur de faire preuve d’un esprit d’ouverture et d’un sens des responsabilités, et de mériter ainsi le respect de l’ensemble des travailleurs. Il permet de protéger les travailleurs séro positifs ou atteints du SIDA au même titre que ceux atteints d’une tout autre affection. Il permet d’éviter toute discrimination ou harcèlement sur les lieux de travail.

Qu’est ce qu’un programme d’action ? C’est avant tout la création d’un” comité mixte employeur syndicats” au sein de l’entreprise (du style comité d’hygiène et de sécurité ou tout simplement rattaché à celui ci ).

Ce comité aura un responsable chargé d’assurer la mise à jour et la diffusion de l’information sur le VIH/SIDA par tous les moyens disponibles : Affichage, éducation sanitaire, revue de presse, articles, notes de service etc...

Cela nous amène à parler de la stratégie de l’information et particulièrement des activités d’information continue. Il est évident que l’information est un atout essentiel car c’est grâce à elle que l’on peut comprendre le SIDA et ses modes de transmissions.

Il s’agit donc de : Diffuser la politique interne de l’entreprise en matière de SIDA Distribuer des documents sur le SIDA Placer des affiches dans des endroits stratégiques (cantine, cafétéria...) Mettre à la disposition des travailleurs des documents des brochures ou des dépliants traitant du SIDA et ce dans la langue et la culture des travailleurs permettant ainsi une meilleure compréhension et une meilleure assimilation.

Ce comité aura donc pour rôle essentiel de définir une politique interne à l’entreprise sur le VIH/SIDA. Il aura à édicter les règles de conduite à suivre pour faire face à l’apparition du VIH/SIDA dans l’entreprise. Il aura aussi à identifier les besoins précis des travailleurs en matière d’éducation et d’information qui sont les maîtres mots en matière de prévention contre ce fléau.

Le comité devra veiller à ce que l’employeur ne tolère ni n’exerce aucune forme de discrimination ou de harcèlement en milieu de travail à l’égard des travailleurs séro positifs que ce soit à l’embauche ou au cours de l’activité professionnelle. Le comité devra enfin mettre au point, diffuser et réaliser une politique non discriminatoire et un programme d’éducation sur le VIH/SIDA en termes clairs, concis, simples et non ambigus.

Quelles sont les activités de l’OIT(ACTRAV) en direction des organisations syndicales? Organiser des ateliers éducatifs traitant de l’une ou de plusieurs facettes du SIDA en abordant : Les aspects biomédicaux du SIDA (comment agit le VIH dans l’organisme humain, les symptômes, l’évolution de l’infection etc...) Comment se transmet le VIH et comment l’éviter ? Les mesures de prévention (utilisation du préservatif) et les mesures de précaution universelles. Le test de dépistage du VIH/SIDA. Les aspects éthiques contre la discrimination en rappelant les principes fondamentaux de l’OIT. L’aspect psychosocial qui entre en jeu dans l’attente du résultat du test à l’annonce du diagnostic de la séro positivité et au cours des différentes phases de l’éventail de l’infection par le VIH/SIDA. La qualité de vie des personnes séro positives ou atteintes du SIDA; comment les soutenir et surtout leur permettre de continuer tout simplement leurs activités au sein de l’entreprise.

L’OIT peut également : Fournir des outils pour l’évaluation et l’analyse des besoins pour la lutte contre le SIDA. Aider les organisations des travailleurs à élaborer une politique sur le SIDA en milieu de travail. Mettre sur pied des séances de formation en direction des syndicats des travailleurs. Fournir des kiosques d’information sur la problématique du SIDA. Assurer un suivi après les séances de formation. Fournir la documentation sur la problématique du SIDA. Évaluer l’impact de la formation en milieu de travail. Assurer la mise à jour des informations traitant du SIDA.

Exemple type d’action de l’OIT auprès des organisations des travailleurs : Les aider et les assister à : Définir les priorités (établir les besoins d’information les plus urgents) Définir les objectifs de communication(quels messages veut on diffuser à l’intention des travailleurs) Déterminer les moyens susceptibles de répondre aux besoins et aux objectifs de communication(ateliers, lettres, notes de service etc...) Évaluer le matériel mais aussi l’information disponibles dans l’entreprise et les compléter, au besoin en ayant recours à des ressources externes.

Dans le cadre de son programme d’action dans la lutte contre le VIH/SIDA ACTRAV a engagé et continue à le faire jusqu’à présent, en collaboration avec les organisations syndicales nationales, régionales et internationales toute une série d’activités de formation, information, éducation et prévention. On peut citer pour l’Afrique, un atelier avec l’OUSA le 1er du genre à Accra au Ghana, et où la participation d’ACTRAV a été déterminante.

Plus tard d’autres activités ont été réalisées avec les organisations nationales des Barbade et du Botswana sur le même sujet dont nous vous donnons un aperçu ci dessous. Il faut préciser enfin que cette série d’activités dites de la 1ère phase a été clôturée aux Philippines et un compte rendu complet a été fourni lors de la Conférence internationale du travail.

Les organisations des travailleurs ont un rôle essentiel à jouer dans le combat contre le VIH/SIDA, car ce sont les travailleurs et les membres de leurs familles qui supportent une grande partie du fardeau de la pandémie. Dans certains cas, le VIH/SIDA peut menacer l’existence même des organisations des travailleurs.

Beaucoup d’entre elles que ce soit en Afrique en Asie ou aux Carraibes ont sollicité l’OIT pour développer et mettre en oeuvre des stratégies de lutte et de protection contre le VIH/SIDA. L’OIT est bien placée pour fournir une telle assistance et assurer ainsi un renforcement de la prise de conscience à travers la mise en place d’instruments de lutte et de support à tous les niveaux.

Afin de relever le défi Actrav a proposé une riposte en deux temps: La phase (1) d’une durée de six (6) mois a comporté un projet pilote dans trois (3) pays représentant trois (3) régions sensibles du monde où le VIH/SIDA est omniprésent. Ce sont les Barbade le Botswana et les Philippines pour respectivement les Caraïbes,l’Afrique et l’Asie.

Ce projet pilote visait le développement de programmes d’éducation des travailleurs en matière de VIH/SIDA dans plusieurs secteurs dont le transport, l’agriculture et le tourisme. Par ailleurs une série de matériaux sur le VIH/SIDA et le monde du travail ont été développés en tenant dûment compte des aspects culturels et linguistiques ainsi que des traditions croyances et moeurs de chaque région.

En collaboration étroite avec les organisations des travailleurs la phase (1) a concerné: La collecte et l’analyse d’informations sur l’incidence et la prévalence du VIH/SIDA. L’étude de la législation et de la politique des programmes et de l’utilisation des matériaux. La recherche et l’identification des lacunes. L’établissement des agencements d’infrastructure pour la mise en place du projet. Le développement puis l’adaptation des matériaux sur le VIH/SIDA pour les tests d’évaluation.

La phase (2) ; d’une durée de trois(3) ans devait se traduire par la mise en place et l’extension des activités du projet pour démontrer la bonne pratique à d’autres pays et régions. Le renforcement de l’infrastructure et de la capacité des organisations des travailleurs dans leur lutte contre le VIH/SIDA, par exemple par une série de mesures dans les activités de formation. Des sessions de formation devaient être assurées au centre de l’OIT de Turin.

Le projet a visé: Les éducateurs, la direction et le personnel de l’entreprise. Les militants syndicaux et les personnes impliquées dans les questions de santé, hygiène et sécurité et /ou les comités du VIH/SIDA en relation avec le monde du travail. Les organisations des travailleurs devaient servir de base pour qu’un document complet du projet soit soumis aux donateurs potentiels pour la phase (2) du projet. Des arguments opérationnels ont été développés en consultation avec les partenaires locaux avec production d’un plan d’action.

Un avant projet de document sur le VIH/SIDA contenant les principes et éléments essentiels a été ébauché. Ce fut la contribution d’Actrav à l’élaboration du guide de directives pratiques sur le VIH/SIDA,élaboré par l’OIT. Des matériaux concernant le VIH/SIDA ont été développés et adaptés pour être inclus dans les programmes d’éducation formation continues. Ces matériaux tiennent évidement compte des aspects culturels et autres religieux et traditionnels.

RÉGION DES CARAÏBES: LES BARBADE: En tant qu'élément des activités d’Actrav pour cette première phase du projet, un atelier sur HIV/AIDS et le monde du travail a été tenu à l'université du travail de BWU. Vingt trois (23)participants de plusieurs divisions de l'union comprenant le tourisme, les ouvriers du secteur public, de la fabrication, du transport et le port ont assisté à cet atelier.Le programme a couvert les domaines sus cités et a inclus les données locales appropriées.

Introduction à l'impact social et économique de HIV/AIDS sur des ouvriers et leurs familles aux Barbade Réponses des syndicats en rapport avec la prévention et la protection; l’information éducation et toute autre action de santé; tests volontaires et confidentialité. Conditions d'embauche. Implications d'assurance médicale maladie / sécurité sociale Exemples au niveau national de politiques et de matériaux de VIH/SIDA sur le lieu de travail. Développement des recommandations concernant HIV/AIDS et le monde du travail ainsi que d'une perspective des syndicats pour l'inclusion dans le document final du projet à soumettre aux donateurs potentiels.

Avec le deuxième rang de la prévalence la plus élevée dans le monde (en seconde position seulement après l’Afrique Sub-Saharienne l'impact socio-économique de HIV/AIDS était à l'étude au niveau le plus élevé aux Barbade et dans le reste des Caraïbes. La mission a montré qu'il y avait un besoin pressant de fournir une aide continue et soutenue aux syndicats dans les Barbade (et ultérieurement aux organisations des travailleurs dans le reste de la région) dans les domaines de la mise en place d’une politique au niveau de l'entreprise.

Bien que quelques politiques du lieu de travail sur HIV/AIDS soient canalisées, les infrastructures et les programmes appropriés d'éducation de même que les soins et le support des services de consultation,ont été développés. Peu d'informations étaient disponibles. On a proposé alors un projet pilote qui visait six lieux de travail principaux identifiés par le syndicat des Barbade en association avec la confédération des employeurs des Barbade pour le développement des modèles les meilleurs, et pour une diffusion dans toute la région.

A partir de l'agencement d'associations qui existent actuellement dans les Barbade, il s'avère qu'il y a également une volonté politique de développer la législation requise sur le VIH/SIDA et le monde du travail.

RÉGION SUD DE L’AFRIQUE: L’impact économique et social de la pandémie était désastreux. Au Botswana les statistiques officielles sont alarmantes: 30% des personnes âgées entre 15 et 44 ans sont séro positifs. L’espérance de vie risque de chuter de 20 ans à l’horizon 2010 et on est loin de la réalité. Le problème de la survie des organisations syndicales est posé. La mission a comporté plusieurs aspects et initiatives en collaboration avec les organisations syndicales. Programmes axés sur la prise de conscience et l’éducation sanitaire: C’est ainsi qu’un grand nombre d’éducateurs ont été formés pour encadrer les gens et distribuer les matériaux sur le VIH/SIDA.

Beaucoup d’entreprises et d’organisations fournissent des préservatifs aux travailleurs gratuitement ou à moindre coût. On a noté un besoin pressant ainsi que des demandes pour la fourniture des services de soins au sein des entreprises et au niveau des organisations des travailleurs. Quelques entreprises ont développé des politiques viables sur le VIH/SIDA en milieu de travail et beaucoup d’autres étaient sur le point de le faire. Le point essentiel étant la lutte contre la dissémination du VIH/SIDA et le soutien aux travailleurs qui en sont atteints.

CONCLUSION: Le SIDA est une affection grave qui a déjà décimé des millions de personnes dans le monde. Il est vrai qu’il existe aujourd’hui des traitements qui permettent d’améliorer la qualité et la durée de vie des individus qui sont aux prises avec ce fléau. Il est vrai aussi que le SIDA demeure à plus ou moins longue échéance une affection mortelle, transmissible mais surtout que l’on peut éviter.

La meilleure arme dont on dispose aujourd’hui pour parer à ce péril est la prévention. Cela consiste à intervenir assez tôt pour empêcher que de nouvelles victimes ne se déclarent par manque d’information. Il s’agit également et surtout d’éviter des réactions morbides comme la panique, la peur et la discrimination envers les personnes porteuses du VIH/SIDA.

Le défi que pose ce fléau au monde est immense. Aussi l’OIT a décidé de s’engager dans cette cause en adoptant une politique sur le SIDA par des activités d’éducation et d’information notamment ACTRAV en direction des organisations des travailleurs. L’un des grands défis est de dissiper les mythes et les fausses informations sur les transmissions du VIH/SIDA.

La chose dont on est sûr en effet est que l’on connaît parfaitement les modes de transmission et de non transmission du VIH. Il n’y a pas de danger particulier d’infection en milieu de travail et le fait de côtoyer une personne séro positive n’augmente en rien le risque de contracter le SIDA. Ainsi par toutes les activités mises sur pied et aussi par la politique établie on ne peut avoir que des gens bien informés.

Ces gens bien informés seront à même de partager leurs connaissances avec leurs familles, leur entourage et leurs proches, car comme nous le savons désormais l’information et l’éducation sont les moyens les plus sûrs pour venir à bout de ce péril. Dr. A. KHALEF (Actrav)