Diaporama à avancement manuel
L’Europe en 1939 En 1939, seuls quelques pays d’Europe occidentale et septentrionale sont encore des démocraties. L’Italie et l’Allemagne, dirigées par Mussolini et Hitler, sont devenues des dictatures fascistes et des régimes autoritaires se sont imposés dans de nombreux pays. L’URSS est le seul pays communiste d’Europe. Entre 1936 et 1939, la carte de l’Europe a été modifiée par les coups de force hitlériens ; l’Autriche, la Tchécoslovaquie n’existent plus. En 1939, l’Italie et la Hongrie s’emparent à leur tour de territoires convoités. Lorsque Hitler attaque la Pologne, les démocraties comprennent qu’il faut l’arrêter…
Les victoires de l’Axe ( ) L’invasion de la Pologne : le 1 er septembre, l’Allemagne envahit la Pologne en suivant la tactique de la Blitzkrieg (mot allemand « guerre-éclair » : l’utilisation combinée de l’aviation et des blindés qui doit permettre de rompre rapidement le front ennemi). Avec ses tanks et ses avions, elle l’écrase en moins de 4 semaines. Elle se partage ensuite ses dépouilles avec l’URSS qui a envahi le pays par l’Est. La France et le Royaume-Uni adoptent une stratégie défensive : leurs armées restent abritées derrière « la ligne Maginot » ou massées en Belgique, attendant l’attaque de la Wehrmacht (armée allemande) : c’est la « drôle de guerre ». Rien ne se passe jusqu’en avril 1940, date à laquelle le Reich occupe le Danemark puis la Norvège pour assurer son approvisionnement en fer.
La ligne Maginot
L’offensive à l’Ouest : Hitler déclenche son offensive à l’ouest le 10 mai La Wehrmacht se rue sur les Pays- Bas, la Belgique, le Luxembourg puis perce le front français dans les Ardennes et refoule les armées franco- britanniques sur les bords de la mer du Nord : elle y fait des centaines de milliers de prisonniers. L’armée allemande progresse ensuite vers le sud de la France, entraînant l’exode de millions de civils. Le 22 juin 1940, la France, à moitié envahie, signe l’armistice. Il reste alors aux forces de l’Axe à abattre le Royaume-Uni. Hitler fait bombarder les villes anglaises pour l’obliger à capituler : c’est de le début de la bataille d’Angleterre. Mais le Royaume-Uni, dirigé par Churchill, résiste. Les victoires de l’Axe ( )
Winston Churchill ( ) D’abord député conservateur, Winston Churchill est plusieurs fois ministre de 1906 à Dans les années 1930, il est un des seuls à dénoncer le danger que représente Hitler pour les démocraties. Nommé Premier Ministre du Royaume-Uni le 10 mai 1940, il est fermement décidé à continuer le combat jusqu’à la victoire finale. Par son énergie, sa présence tranquille au milieu des ruines causées par les bombardements allemands, il galvanise la volonté de son peuple. Prêt à tout pour la victoire, il n’hésite pas à s’allier à l’URSS pour le salut de son pays malgré son hostilité au communisme.
La guerre s’étend au monde : malgré le pacte germano- soviétique, Hitler a toujours considéré l’URSS comme son grand ennemi : c’est un pays communiste, peuplé de Slaves et qui menace ses frontières orientales. Il l’attaque par surprise le 22 juin Les allemands parviennent en moins de trois mois devant Leningrad et Moscou. De son côté, le Japon décide de chasser les Etats-Unis du Pacifique pour pouvoir y étendre ses conquêtes. Le 7 décembre 1941, l’aviation japonaise détruit la flotte américaine à Pearl Harbor dans les Iles Hawaï. Le lendemain, les Etats-Unis déclarent la guerre au Japon : l’Allemagne et l’Italie déclarent en retour la guerre aux Etats-Unis Les victoires de l’Axe ( )
Les victoires de l’Axe en Europe
Les victoires de l’Axe en Asie
La guerre de 1942 à 1945
La guerre en Asie de 1942 à 1945
La défaite de l’Axe ( ) 1942 : le tournant de la guerre : Dans le Pacifique, l’élan victorieux du Japon est stoppé au cours de l’année 1942 par les forces américaines du général Mac Arthur (batailles de Midway et Guadalcanal). En Russie, les troupes allemandes ne parviennent pas à s’emparer de Leningrad et de Moscou. L’armée du général allemand Von Paulus, qui cherchait à prendre Stalingrad, est finalement encerclée et obligée de capituler (février 1943). C’est la 1 ère grande défaite allemande. En Afrique du Nord, les armées de l’Axe sont battues par les Anglais à El Alamein et repoussées vers la Tunisie. A la suite du débarquement anglo-américain au Maroc et en Algérie, en novembre 1942, elles sont prises en tenailles et se rendent.
La contre-offensive des Alliés : après la conquête de l’Afrique du Nord, les anglo-américains débarquent en Sicile (juillet 1943) puis dans la péninsule italienne. L’Italie capitule mais les Allemands bloquent la progression alliée vers le Nord. Durant l’été 1944, les Alliés débarquent en Normandie et en Provence. Ils avancent ensuite en territoire français. Après l’échec de la contre-offensive allemande dans les Ardennes, ils passent le Rhin en mars Après sa victoire à Stalingrad, l’Armée rouge repousse la Wehrmacht hors de l’URSS puis elle la chasse de l’Europe de l’Est et des Balkans (mais la Grèce est libérée par le Royaume-Uni). Elle entre en Allemagne en La défaite de l’Axe ( )
L’Allemagne puis le Japon capitulent : le 26 avril 1945, les armées américaine et soviétique font leur jonction sur l’Elbe. Le 30, les Russes s’emparent de Berlin après une semaine de combats. Hitler se suicide et l’Allemagne signe une capitulation sans condition le 8 mai Dans le Pacifique, les américains remontent d’île en île vers le Japon à partir de 1943 : en , ils le bombardent intensivement. Mais les Japonais ne se rendent pas. En août 1945, le nouveau président américain, Truman, décide alors de lancer sur Hiroshima et Nagasaki les deux premières bombes atomiques de l’Histoire. Le Japon capitule peu après, le 2 septembre. La défaite de l’Axe ( )
Les deux bombes atomiques
L’Europe en 1942
De 1938 à 1942, au fur et à mesure des annexions, le Reich allemand s’est fortement agrandi. A partir de 1940, les nazis occupent aussi les nombreux pays qu’ils ont vaincus et dont ils exploitent les richesses et la main-d’œuvre. Dans le Reich, les nazis ont construit des camps de concentration dès les années 1930, où ils font mourir lentement leurs prisonniers et des camps d’extermination à partir de 1942, destinées à tuer rapidement et massivement les juifs et les Tziganes d’Europe. L’Allemagne a des alliés qui se battent à son côté : l’Italie, plusieurs Etats d’Europe centrale, la Finlande. La France, à moitié occupée, dispose d’un statut particulier. L’Europe en 1942
L’Europe sous la domination nazie En 1942, l’Allemagne occupe la plus grande partie de l’Europe. Le Grand Reich est formé de l’ancienne Allemagne et des régions annexées depuis Il comprend deux protectorats (le gouvernement général de Pologne et la Bohême-Moravie) où l’état regroupe les populations « non-allemandes » du Reich. De nombreux pays sont occupés par la Wehrmacht ; ils sont administrés par des gouverneurs allemands désignés par Hitler, ou par des gouvernements locaux fidèles. Le pillage et les persécutions : dans les pays occupés, l’Allemagne nazie lève un tribut censé payer les frais d’occupation de l’armée allemande ; en outre, elle réquisitionne des matières premières et des produits alimentaires, ce qui entraîne d’importantes pénuries ; enfin, elle utilise les prisonniers de guerre comme travailleurs, et incite puis oblige les civils de l’Europe occupée à venir travailler dans le Reich. Les opposants au nazisme sont emprisonnés, torturés, exécutés. Beaucoup sont déportés dans des camps de concentration où la mortalité est considérable à cause du travail harassant, du manque de nourriture, des maladies ou des meurtres commis par les SS. Enfin les peuples slaves, considérés comme inférieurs, sont victimes de la barbarie nazie : ainsi les cadres polonais (enseignants, ingénieurs) et les prisonniers de guerre russes sont particulièrement maltraités et souvent assassinés. Mais c’est le sort des juifs et des Tsiganes qui est le plus effroyable : d’abord persécutés, ils sont ensuite déportés dans des camps d’extermination du Reich où il sont tués en masse.
Les collaborateurs et les résistants Dans les pays occupés, une petite partie de la population collabore avec l’Allemagne. Le collaborateur peut publier des articles favorables à l’Allemagne, lui livrer des juifs ou des opposants, ou combattre pour elle. D’autre part, des résistants s’opposent à l’occupant en publiant des journaux hostiles, en renseignant les alliés ou en s’attaquant aux Allemands. Ils sont plus nombreux dans les pays slaves où les persécutions sont plus grandes que dans les autres pays d’Europe.
Le sort des opposants Pendaison de résistants : la jeune femme, Masha Bruskina, est pendue pour avoir fait parvenir de faux papiers dans un camp de prisonnier de guerre soviétiques. Pendaison de résistants : la jeune femme, Masha Bruskina, est pendue pour avoir fait parvenir de faux papiers dans un camp de prisonnier de guerre soviétiques.
Des ghettos aux camps de la mort En 1940, les nazis enferment les Juifs de Pologne dans des ghettos (un quartier juif. Ce nom finit par désigner les quartiers des villes de Pologne où ont été enfermés les juifs à partir de 1940) où beaucoup meurent de faim et de maladie. En 1941, lors de l’invasion de l’URSS, des divisions SS, les Einsatzgruppen - sont chargées de suivre la Wehrmacht en territoire russe pour y massacrer les Juifs. A la suite de la conférence de Wannsee (janvier 1942), les Juifs des ghettos puis de toute l’Europe occupée, ainsi que les Tziganes, sont déportés en masse vers des camps d’extermination. La plupart y sont tués dans des chambres à gaz avant d’être brûlés dans des fours crématoires. La Shoah (pour parler du massacre spécifique des Juifs pendant la seconde guerre mondiale, on parle de génocide ou de Shoah, mot hébreu signifiant « catastrophe ») a fait plus de 5 millions de morts parmi les Juifs et plus de Tziganes ont été exterminés.
La France de Vichy Alors que la Wehrmacht occupe près de la moitié de la France, le maréchal Pétain succède à Paul Reynaud à la présidence du conseil du 16 juin Le 22, il signe l’armistice à Rethondes. La France doit verser à l’Allemagne une lourde indemnité de guerre et assurer l’entretien des troupes d’occupation : l’Alsace et la Lorraine sont rattachées au Reich ; le nord et l’ouest du pays restent occupés par les Allemands. Pétain s’installe à Vichy, dans la zone libre. Le 14 juillet 1940, il se fait accorder par le parlement les pleins pouvoirs pour modifier la constitution. Il prend ensuite le titre de « chef de l’état français » et nomme Pierre LAVAL chef du gouvernement.
Pétain veut aussitôt régénérer la France grâce à une « révolution nationale » résumée dans la formule « travail, famille, patrie ». Il instaure un régime autoritaire rejetant la République et la démocratie ; il glorifie le travail traditionnel (artisanat, travail de la terre) et apporte une aide financière aux familles nombreuses ; enfin, il exclut les juifs de la communauté française : en 1940 et en 1941, deux statuts leurs interdisent de nombreuses professions. Le régime de Vichy contrôle la radio et la presse, les organisation de jeunesse et s’appuie sur les associations d’anciens combattants. La France de Vichy
La collaboration avec l’Allemagne : Pétain, poussé par LAVAL, engage une collaboration d’état avec l’Allemagne à la suite de sa rencontre avec Hitler à Montoire en octobre Dès lors, l’état français livre à l’Allemagne les juifs étrangers de la zone libre, alors que la police française apporte son concours aux Allemands pour les arrêter dans la zone occupée (rafle du Vélodrome d’hiver, le 16 juillet 1942). Le régime incite aussi les français à partir travailler en Allemagne. En novembre 1942, l’ Allemagne envahit la zone Sud et peu après, les partisans d’une collaboration plus poussée entrent au gouvernement ; l’état français instaure alors le Service du Travail Obligatoire (STO, obligation pour les jeunes hommes de 21 à 23 ans d’aller travailler en Allemagne à partir de 1943) et laisse la Milice (l’organisation, fondée en 1943, qui pourchasse et combat les résistants, les Juifs, les opposants, en collaboration avec le régime de Vichy et les troupes allemandes) pourchasser les résistants et les juifs. La France de Vichy
Philippe Pétain ( ) Philippe Pétain, né dans le Pas-de- Calais, est originaire d’une famille de cultivateurs. Militaire de carrière, il est colonel au début de la guerre de En 1916, il organise la défense de Verdun et remporte la bataille, puis il est nommé commandant en chef des armées françaises en En 1918, maréchal de France, il est le héros populaire, « le vainqueur de Verdun ». Dans les années 1930, son prestige reste immense. Il est ministre de la guerre puis ambassadeur à Madrid. Durant cette période, il se montre favorable, en cas de conflit, à une guerre de positions défensive. En 1940, il insiste pour que le gouvernement signe l’armistice. Le 16 juin, il est nommé Président du Conseil, il a alors 84 ans. L’entrevue de Montoire : en collaborant avec l’Allemagne, Pétain espère obtenir des avantages pur améliorer le sort des français, mais il n’obtiendra rien…
La résistance française et la Libération Le 18 juin 1940, le général de Gaulle, qui a quitté la France pour l’Angleterre, lance un appel à la radio de Londres, la BBC, pour que le combat continue. Il recrute une petite armée composée de français, les Forces Françaises Libres (FFL : armée de volontaires recrutés par de Gaulle et qui se bat aux côtés des Alliés). En 1940, une grande majorité de la population fait confiance à Pétain, mais quelques individus commencent à s’opposer aux Allemands et au régime de Vichy en publiant des tracts et des journaux clandestins ou en préparant des évasions vers la zone libre. Ces premiers résistants sont partagés en de nombreux mouvements qui n’ont pas de contacts entre eux. De Gaulle prend alors la tête de la Résistance. L’invasion de l’URSS par l’Allemagne amène une partie des communistes à entrer dans la Résistance. Ils organisent des attentats contre les Allemands. A partir de 1943, beaucoup de jeunes, fuyant le STO, gagnent les maquis et commencent la lutte armée contre Vichy et l’occupant. En 1941, de Gaulle envoie Jean Moulin en France pour unifier la Résistance et la placer sous son autorité. En mai 1943, Jean Moulin tient dans la clandestinité la première réunion du Conseil National de la Résistance (CNR) qui comprend des délégués de tous les mouvements de résistance et les anciens partis et syndicats. Le CNR reconnaît de Gaulle comme le véritable Chef de la France résistante.
L’appel du Général de Gaulle
Charles de Gaulle ( ) Charles de Gaulle, né à Lille, est le fils d’un professeur de collège religieux. Officier de carrière, il participe à la première guerre mondiale. Il est fait prisonnier en 1916 et tente cinq fois de s’évader en vain. Dans l’entre-deux guerres, il se montre partisan d’une stratégie offensive en cas de guerre, appuyée sur des chars, et publie plusieurs livres. Mais il n’est pas écouté. En 1940, de Gaulle commande une division blindée et remporte un des rares succès français. Nommé général, il est appelé au gouvernement par Paul Reynaud. Mais après la formation du gouvernement de Pétain, refusant l’armistice, il gagne Londres et lance à la BBC des appels à la résistance, le 18 juin et les jours suivants.
Jean Moulin ( ) Jean Moulin est préfet de Chartres lorsque la guerre éclate. En juin 1940, il tente de se suicider pour ne pas avoir à signer un document que lui présentent les Allemands et qui est destiné à déshonorer l’armée française. Révoqué par le gouvernement de Vichy, il se rallie à de Gaulle et gagne Londres. Il est ensuite parachuté en France pour regrouper la Résistance et la mettre sous l’autorité du général. En mai 1943, il préside le Conseil National de la Résistance qui réunit les différents mouvements de résistance. Trahi, il est arrêté par la Gestapo dans la banlieue lyonnaise, à Caluire, le 21 juin et torturé. Il meurt le 8 juillet 1943 dans le train qui le transporte en Allemagne. Sa dépouille est déposée au Panthéon en 1964.
La libération de la France En juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie puis en août, en Provence. Les Forces françaises de l’intérieur (FFI : ce terme désigne à partir de 1944 les résistants qui se battent sur le territoire français occupé) se mettent alors à harceler les troupes allemandes qui, en représailles, massacrent des civils. En août, Paris est libérée par les résistants et la division FFL du général Leclerc qui a débarqué avec les Alliés. Le 26, le général de Gaulle descend triomphalement les Champs-Elysées. Alors que la population se venge des collaborateurs, de Gaulle prend la tête d’un gouvernement provisoire formé de résistants. Ses représentants ramènent l’ordre dans les provinces et l’épuration (action qui consiste à juger les collaborateurs) est désormais menée selon des procédures légales. LAVAL est jugé et condamné à mort, mais Pétain est gracié par de Gaulle en raison de son âge.
La libération de la France