…ET SA POESIE... CITTI ALISIA ET RICCI FRANCESCA

La musique Le parfum exotique La musique souvent me prend comme une mer! Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, Je mets à la voile; La poitrine en avant et les poumons gonflés Comme de la toile J'escalade le dos des flots amoncelés Que la nuit me voile; Je sens vibrer en moi toutes les passions D'un vaisseau qui souffre; Le bon vent, la tempête et ses convulsions Sur l'immense gouffre Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir De mon désespoir! Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ; Une île paresseuse où la nature donne Des arbres singuliers et des fruits savoureux ; Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne. Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts Encor tout fatigués par la vague marine, Pendant que le parfum des verts tamariniers, Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

Analyse du poème: Dans ce poème il y a un lien avec “Parfum exotique” parce que Baudelaire, dans les deux poèmes utilise les memes champs sémantiques que nous avons précédemment souligné. SENSATIONS: Dans tout les poémes il décrit les sensations et les émotions qu’il éprouve dans certains moments. NATURE: Baudelaire fait un voyage imginaire dans lequel la nature est très importante, parce qu’elle évoque des sensations que le poète.inspire. CORPS: Dans “parfum exotique” le poète se refère au corps de la femme, au contraire dans “la musique” il se refère aux effets que la musique provoque sur le corps de l’auteur.

Ce poème est un sonnet qui ne présente pas le vers alexandrin et la rime traditionnelle. En effet il y a beaucoup d’enjambement pour rendre le sonet plus musical et en enlevant le s vers sont “transformés” et ils donnent la musicalité d’un unique vers. Ce poème parle des sensations que la musique évoque dans le poète. La musique est vue comme la mer, en effet il utilise des metaphores et des similitudes pour décrire ses emotions à travers les éléments de la nature et surtout de la mer. Pour conclure la seule différence qu’il y a entre les deux poèmes c’est, selon nous, le fait que dans “La musique” ce sont la mer et la musique qui font naitre des émotions au contraire dans “Le parfum exotique” c’est la femme.

On dirait ton regard d'une vapeur couvert ; Ton oeil mystérieux (est-il bleu, gris ou vert?) Alternativement tendre, rêveur, cruel, Réfléchit l'indolence et la pâleur du ciel. Tu rappelles ces jours blancs, tièdes et voilés, Qui font se fondre en pleurs les coeurs ensorcelés Quand, agités d'un mal inconnu qui les tord, Les nerfs trop éveillés raillent l'esprit qui dort. Tu ressembles parfois à ces beaux horizons Qu'allument les soleils des brumeuses saisons... Comme tu resplendis, paysage mouillé Qu’enflamment les rayons tombant d'un ciel brouillé. O femme dangereuse, ô séduisants climats! Adorerai-je aussi ta neige et vos frimas, Et saurai-je tirer de l'implacable hiver Des plaisirs plus aigus que la glace et le fer? Que j’aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau! Sur ta chevelure profonde Aux acres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s'éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. Tes yeux où rien ne se révèle De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêlent L’or avec le fer. Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D’un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, Je crois boire un vin de bohême, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D’étoiles mon coeur! A te voir marcher en cadence, Belle d'abandon, On dirait un serpent qui danse Au bout d'un bâton. Ciel brouillé Le serpent qui danse

Analyse du poème Dans ce poème il y a un lien avec “Le serpent qui danse” parce que le poète, pour decrire la femme, utilise des adjectifs qui sont les memes dans les deux poèmes et, en effet il parle de la femme comme le symbole du démon et il alterne des adjectifs positivfs avec des adjectifs négatifs. ADJECTIFS de la femme qui réprésentent des aspects positifs et des aspects négatifs qui veulent exprimer la sensualité liée au péché et au démon. CHAMP SEMANTIQUE de la nature qui est toutes les fois decrite par Baudelaire en analysant la femme.

Ce poéme de Baudelaire est structuré avec le vers alexandrin et avec la rime parallele toujours égale. Comme dans les autres poèmes de Baudelaire il veut créer une “harmonie” entre les vers avec l’utilisation des enjambements, qui donnent de la musicalité au poème. Dans ce poème le poète parle de la femme et il l’associe aux éléments de la nature en donnant beaucoup d’adjectifs differents qui se réfèrent aussi à la femme comme:”beaux horizons”, “séduisant climats” au “brumeuses saisons”. Il aime cette femme mais au meme temps il est effrayé par elle et probablement par son amour, en effet il se refère à elle avec l’adjectifs “dangereuse”. Pour conclure l’’analogie entre les deux poèmes consiste, selon nous, en le fait que la femme et la nature sont associées et aussi que la femme dont on parle est le symbole du demon qui tente l’homme avec sa sensualité.