Se divertir dans la cité : les concours CARBONNIERES, Philippe de, Olympie. La victoire pour les dieux, CNRS, 1995 PASQUIER, Alain (dir.), Olympie. Cycle.

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B- Dessin page 40 n°1: Reconstitution du sanctuaire d’Olympie
I- LE SANCTUAIRE D’OLYMPIE
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IV Des fêtes religieuses rassemblent les Grecs des différentes cités.
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Transcription de la présentation:

Se divertir dans la cité : les concours CARBONNIERES, Philippe de, Olympie. La victoire pour les dieux, CNRS, 1995 PASQUIER, Alain (dir.), Olympie. Cycle de huit conférences organisées au musée du Louvre en 1999, La documentation française, 2001

DECKER Wolfgang et THUILLIER Jean-paul, Le Sport dans l'Antiquité. Égypte, Grèce, Rome, Picard, Paris, 2004 FINLEY, Moses, PLEKET, H.W., 1000 ans de Jeux olympiques (The Olympic Games: The First Thousand Years), Perrin, Paris, 2004 (édition originale 1976)

I/ LES CONCOURS : UN FAIT DE CIVILISATION GRECQUE Doc. 2 / LES JEUX FUNEBRES EN L'HONNEUR DE PATROCLE Homère, Iliade, XXIII : "Cependant Achille retient l’armée, la fait asseoir dans une vaste enceinte, et, des navires, on apporte les prix destinés aux jeux : les bassins, les trépieds, les chevaux, les mules, les bœufs au front robuste, les captives, ornées d’élégantes ceintures, et le fer étincelant. D’abord Achille destine des prix superbes aux conducteurs des chars agiles ; il cède une captive, habile en toutes sortes d’ouvrages, et un vase à trois pieds garni de ses anses, contenant vingt-deux mesures, à celui qui sera le premier ; au second il cède une cavale indomptée, âgée de six ans, et portant un mulet dans son sein ; au troisième il réserve un riche bassin, non destiné au feu, qui contient quatre mesures, et qui est encore dans toute sa blancheur ; le quatrième aura deux talents d’or, et le cinquième une urne superbe non destinée au feu." Doc. 1 / Fragment d'un vase peint par Sophilos (circa ) : la course de chars à l'occasion des jeux funèbres de Patrocle.

Le site d’Olympie (région de l’Elide, au nord-ouest du Péloponnèse) : la vallée de l’Alphée

Le mont Kronion (dédié à Kronos, prè de Zeus) et la terrasse des trésors d’Olympie

Doc. 3/ L'ORIGINE DES CONCOURS A OLYMPIE Pausanias, Périégèse (description de la Grèce), V (la région de l'Elide), VII et VIII " VIILes Éléens qui veulent remonter à ce qu'il y a de plus ancien, disent au sujet des jeux Olympiques, que Cronos fut le premier qui régna dans le ciel, et que les hommes de ces temps-là, nommés la race d'Or, lui érigèrent un temple à Olympie. Zeus étant venu au monde, Rhéa le donna en garde aux Dactyles, qui sont aussi connus sous le nom de Courètes ; ils étaient venus du mont Ida de l'île de Crète, et on les nommait Héraclès, Pœonæos, Épimèdes, lasios, et Idas. [7] Héraclès, qui était l'aîné, proposa en s'amusant, à ses frères, de s'exercer à la course, en disant qu'il couronnerait le vainqueur avec une branche d'olivier sauvage ; il y avait en effet dans cet endroit une si grande quantité de ces oliviers, qu'on amassait leurs feuilles vertes pour se faire des lits. Les Éléens disent qu'Héraclès avait apporté cet arbre dans la Grèce du pays des Hyperboréens qui est au-dessus du vent Borée. [8] (...) L'honneur de la première institution des jeux Olympiques appartient donc à Héraclès Idaeen, et ce fut lui qui leur donna ce nom ; il ordonna qu'on les célébrât tous les cinq ans, parce qu'ils étaient cinq frères. [10] Il y en a qui disent que Zeus y lutta avec Cronos pour savoir à qui resterait l'empire du monde ; suivant d'autres, Zeus fit célébrer ces jeux après ses victoires ; et parmi ceux qui furent couronnés, on nomme Apollon qui vainquit Hermès à la course, et Arès au pugilat : c'est pour cela, dit-on, qu'on joue sur la flûte l'air pythique pendant l'exercice du saut qui fait partie du pentathle, cet air étant consacré à Apollon, et ce dieu ayant remporté des victoires aux jeux Olympiques." VIIIDans la suite des temps, environ cinquante ans après le déluge de Deucalion, Clyménos, fils de Cardys, et descendant d'Héraclès Idaéen, étant venu de l'île de Crète dans la Grèce, fit célébrer des jeux à Olympie, et érigea, dit-on, un autel aux Courètes et particulièrement à Héraclès l'un de ses ancêtres ; il donna à cet Héraclès le surnom de Parastate. Endymion, fils d'Aéthlios, détrôna Clyménos, et proposa, ensuite à Olympie son royaume pour prix de la course à ses trois fils. [2] Une génération s'était à peine écoulée, quand Pélops fit célébrer des jeux en l'honneur de Zeus Olympien avec plus de solennité que tous ceux qui l'avaient précédé.

Le site d’Olympie

Maquette du sanctuaire d’Olympie (Musée d’Olympie)

Le temple dorique d’Héra (v. 600)

Ruines du temple de Zeus ( )

Le décor du fronton Est du temple de Zeus. Pélops et Hippodamie (Musée d’Olympie)

L’atelier de Phidias, constructeur de la statue de Zeus chryséléphantine (atelier du Ve siècle, devenu ensuite une basilique byzantine)

La statue chryséléphantine de Zeus à Olympie Reconstitution de la statue de Zeus selon le témoignage de Pausanias Monnaie romaine de l’empereur Hadrien

Doc. 5/ LES LUTTES POLITIQUES AUTOUR DES CONCOURS D'OLYMPIE Pausanias, Périégèse (description de la Grèce), V (la région de l 'Elide), II, 1 II [1] Héraclès durant la guerre qu'il déclara à Augias, ne fit rien de mémorable : les fils d'Actor, alors dans la fleur de l'âge, tous deux très vaillants, mirent toujours ses alliés en fuite. Mais les Corinthiens ayant proclamé la suspension d'armes pour les jeux Isthmiques, et les fils d'Actor étant partis pour ces jeux, comme députés de leur pays, Héraclès se mit en embuscade à Cléones et les tua. Comme leur assassin n'était pas connu, Molione, leur mère, fit toutes les diligences possibles pour le découvrir; [2] lorsqu'elle y fut parvenue, les Éléens se fondant sur ce qu'alors Héraclès demeurait à Tirynthe, demandèrent aux Argiens justice de cet attentat ; et sur le refus de ceux-ci, ils proposaient aux Corinthiens de les exclure des jeux Isthmiques : ce point n'ayant pas non plus été obtenu, Molione fit, dit- on, des imprécations contre ceux des Éléens qui ne s'abstiendraient point de paraître à ces jeux, imprécations dont l'effet dure encore; car il n'arrive jamais à aucun athlète éléen, de s'y présenter. [3] Il est vrai qu'il existe sur ce fait deux autres traditions ; suivant l'une, Cypsélos tyran de Corinthe avait érigé à Zeus une statue en or dans le temple d'Olympie, et il était mort avant d'y avoir inscrit son nom.

II/ LES EPREUVES DES CONCOURS PANHELLENIQUES Le tunnel du stade d’Olympie

Le stade d’époque classique (v. 350) Le concours du lancer du poids des JO de 2004 s’y est déroulé La piste mesure 193 m

Concours athlétiques à Olympie Pausanias, I, 39, 3 cite Orsippos, un coureur, comme le premier athlète à avoir abandonné le pagne « Je crois qu'il laissa volontairement tomber sa ceinture », sachant bien qu'il était plus facile de courir entièrement nu, qu'avec une ceinture. » La course (stadion)Le pugilat (British Museum)

Les concours « de force » Scène de lutte (palè) Coupe à figure rouge du peintre de Codros, vers 430.

Le saut Le pancrace (British Museum)

Le discobole

Les activités hippiques La couse de chars, épreuve reine des concours hippiques

Le prestige de la victoire L’aurige de Delphes La statue a été consacrée dans le sanctuaire d'Apollon en 478 ou 474 av. J.-C. par Polyzalos, tyran de Géla et frère du tyran Hiéron de Syracuse, pour célébrer la victoire de son char de course aux jeux PythiquesApollon en 478 ou 474 av. J.-C. par Polyzalos, tyran de Géla et frère du tyran Hiéron de Syracuse, pour célébrer la victoire de son char de course aux jeux Pythiques

III/ LE DEVELOPPEMENT DES PRATIQUES AGONISTIQUES DANS LE MONDE GREC ET LA PROFESSIONNALISATION DES ATHLETES Doc. 8/ GLORIFIER LA VICTOIRE : Pindare, Olympiques, VIII Alcimédon est un jeune citoyen d'Egine de le célèbre famille de Blépsiades, vaiqueur dans l'épreuve de la lutte à Olympie en 460 " Ép. 3. En ce jour Alcimédon l'honore par une trentième victoire. Str. 4. — Alcimédon, grâce à un dieu et au courage qui ne lui manque pas, a rendu à quatre jeunes lutteurs, le retour odieux, la langue timide, la démarche équivoque; au père de Son père, il a inspiré une vigueur ennemie de la vieillesse. On oublie de mourir quand on est heureux. Doc. 9/ LA CARRIERE D'ATHLETE : Pindare, Olympiques, II. A THERON, tyran d'Agrigente, cité de Sicile entre 488 et 470, VAINQUEUR A LA COURSE DES CHARS en 476 "Ant. 3. — Car lui aussi, il a remporté la palme dans Olympie; et à Delphes et dans l'Isthme, son frère, non moins heureux, a vu également les Grâces lui offrir les couronnes des chars qui fournissent douze fois la carrière. Le succès, pour qui tente les luttes, dissipe les chagrins. La richesse, embellie par les vertus, apporte avec soi mille avantages, et met au cœur une passion profonde, inquiète, astre lumineux, flambeau de vérité pour les hommes."

Le succès des concours grecs Les concours des Grandes Panathénées d’Athènes, instaurés par le tyran Pisistrate en 534 (concours athlétiques, musicaux et théâtraux) les amphores panathénaïques

Doc. 10 / Base inscrite et décret honorifique sur le trésor des Athéniens dans le sanctuaire de Delphes. Dans chaque cercle est inscrite l'une des nombreuses victoires remportées par un musicien.

Doc. 11/ DECRET EN L'HONNEUR D'UNE HARPISTE (Delphes, 134 av. J.-C.) "(...) Attendu que [...] fille d'Aristokratès, Kyméenne, harpiste accompagnant un chœur, est venue séjourner à Delphes et qu'à l'invitation des magistrats et de la cité, elle a immédiatement proposé ses services au dieu; attendu qu'ensuite, elle a donné des auditions pendant deux jours et qu'elle a obtenu au concours des Pythia un succès digne du dieu et de notre cité. A la bonne fortune, plaise à la cité des Delphiens réunis en assemblée ordinaire avec le nombre légal de suffrages, d'accorder l'éloge à [...] fille d'Aristokratès, Kyméenne. Qu'on lui offre une [statue de bronze], une couronne de la valeur octroyée par le dieu, comme le veut la tradition à Delphes, et mille drachmes d'argent.

ENTRE CONCOURS, SPORT ET CULTURE L’hoplitodromie (course en armes) Participant à la course en armes en position de départ Amphore à col du peintre de Berlin, Musée du Louvre La pyrrhique, danse armée