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De ses origines lointaines à ses références actuelles dans la culture populaire, l’art de l’effeuillage suscite l’attention et surtout la fascination chez l’être humain. Avec l'arrivée prochaine des films Tournée et Burlesque sur nos écrans, découvrez les icônes de cet art mariant théâtre, danse, féminité et sensualité.

Sans doute la seule danseuse exotique de cette liste à avoir pratiqué l'espionnage, Mata Hari, de son vrai nom Margaretha Geertruida Zelle, doit sa renommée à ses costumes à plumes et à sa personnalité flamboyante.

Amatrice des talons hauts les plus vertigineux, Mae West (oui, la même dont le nom a inspiré les petits gâteaux dont vous raffolez tant) est avant tout une actrice américaine et un sex- symbol de sa génération. Déjà autodidacte, elle écrivait ses propres pièces de théâtre en n'ayant pas peur de la mentalité puritaine de la société américaine de la fin des années 1910.

Pionnière dans l'art de maîtriser la danse «à l'éventail» et «à la bulle», Sally Rand aime donner l'illusion de la nudité à ses spectateurs qui l'applaudissent chaque soir du Paramount Club.

Vous n'auriez pas cru pertinent de mentionner la défense des droits des Noirs dans un tel palmarès? Eh bien, vous aviez tort. Joséphine Baker, la seule métisse afro-américaine et amérindienne de notre liste, a mené bien des combats au nom de son art. Elle fait fureur sur scène avec son pagne fait de bananes où elle danse de manière suggestive sur du charleston, un genre musical méconnu à l’époque en France

Rose Louise Hovick fait ses débuts au théâtre vaudeville aux côtés de sa sœur June Havoc afin de subvenir aux besoins de leur famille après le divorce de leurs parents. Elle acquiert une renommée presque immédiate et adopte le nom de scène Gypsy Rose Lee. Le fait qu'elle s'adresse à la foule alors qu'elle se déshabille suscite lient sa marque de commerce.

Après un humble début de carrière dans les cabarets de Las Vegas, Lili St-Cyr se dirige vers les établissements de Montréal à partir de Elle se produit au Théâtre Gayety. À l'époque, une loi assez cocasse interdisait aux danseuses de quitter la scène avec moins de vêtements qu'elles ne portaient à leur arrivée. Usant d'une astuce fort ingénieuse, St- Cyr détourne cette législation en se présentant nue sur la scène dans une baignoire pleine de bulles. Elle se rhabillait au fur et à mesure que le spectacle progressait. L'immense popularité de ses performances lui permettait d'empocher 5000$ par semaine, ce qui représentait un montant faramineux en ces temps d'après- guerre.

Surnommée à juste titre «la Reine des pinups », Bettie Page incarne l'essence même de ce que devrait être tout artiste qui s'adonne à l'effeuillage. Avec ses courbes généreuses, ses yeux bleus, sa frange noir de jais et son air coquin, celle qui fut nommée playmate du mois de janvier 1955 est devenue une référence dans le domaine.

Son usage inhabituel des objets sur scène de même que sa présence lui ont valu le surnom de «La femme la plus chaude du burlesque», d'où son nom de scène Blaze Starr. Sa chevelure rousse et son habileté à manier la danse à l'éventail à la manière de Sally Rand créent la renommée de son personnage.

Née Juanita Dale Slusher, Candy Barr débutera sa carrière dans Smart Alec, que l'on qualifie de «tout premier film pornographique underground». Cette première apparition lui permet de se faire engager dans des clubs de danseuses de Dallas où elle gagne un maigre salaire. Elle se distingue rapidement de ses collègues grâce à ses costumes de cowgirl.

Si le côté comique et sensuel de l'effeuillage tend à se perdre de nos jours, on peut compter sur Dita Von Teese pour nous le rappeler. L'artiste burlesque, que l'on comparait souvent à Betty Page à ses débuts, a su tirer profit de l'attention médiatique suscitée à son endroit à cause de son mariage raté avec l'icône gothique Marilyn Manson au début des années 2000.