J’INTERVIEWE LE GRECO Comment vous vous appelez? Je m´appelle Doménikos Theotokópoulos, mais pour les Espagnols, il est très difficile à prononcer. Alors, les gens me appellent “El Greco”. Ce n´est pas un nom de scène, je ne l´aime pas, alors je signe mes oeuvres avec mon nom. Où êtes-vous né et à quels endroits avez-vous vécu? Je suis né à Heraklion, en Grèce, l´année Jusqu´à l´âge de 26 ans, j´ai vécu en Crète, où je étais un apprécié maître d´icônes. Puis, j’ai vécu dix ans en Italie, d’abord à Venise, puis à Rome. En 1577, je suis arrive à Toledo (Espagne), où j’ai vécu et travaillé le reste de ma vie.
Pourquoi êtes-vous venu à Toledo? J’ai déménagé à Toledo à l´invitation du canon Diego de Castilla, qui m´a commandé un retable pour l’église de Santo Domingo el Antiguo. Donc, vous vouliez être peintre de la cour? Oui, mais ça n’a pas été possible. Il y avait 10 ans que j’habitais à Toledo quand Felipe II m’a confié un travail pour le monastère du Escorial; mais le souverain espagnol n’a pas aimé “El martirio de San Mauricio”, et il ne voulait pas que je peins à nouveau pour lui. Ce fut une énorme déception pour moi.
Êtes-vous marié? J’ai eu une relation avec une femme, Jerónima de las Cuevas, mais je ne l´ai pas épousé. En 1578, mon fils unique, Jorge Manuel, est né. Avez-vous une particularité? Eh bien, j’utilise seulement 5 couleurs: blanc, vermillon, bleu, ocre jaune et ivoire noir. Les autres couleurs je les obtiens en mélangeant les couleurs que je utilise. Je n´aime pas l´orange et je ne l´ai jamais utilisé, bien qu´il soit dans un des manteaux des Apôtres dépeints dans le musée “El Greco” en raison d´une restauration ultérieure.
À quel âge vous êtes mort? Je suis mort le 7 Avril 1614, à 73 ans. Je suis enterré à Santo Domingo el Antiguo, mais plus tard mon fils a retiré ma dépouille et il semble qu´il l´a apporté à l´èglise de San Torcuato, aujourd´hui démolie. On ne sait pas, par conséquent, où sont mes restes. Même si, voici la chose drôle, il n’y a pas de documentation sur le mouvement et dans le couvent de Santo Domingo quelques vestiges de la même époque sont présentés comme El Greco par les religieuses… En fait, elles ont couvert la partie de l´affiche qui dit que ces restes ne sont pas les miens. Les religieuses savent la puissance du marketing! El Greco Nicole Costa Correia