Urgences oncologiques digestives en urgence, quelle prise en charge chirurgicales? NARJIS YOUSSEF SERVICE DE CHIRURGIE VISCERALE, HOPITAL IBN TOFAIL, CHU MOHAME VI MARRAKECH, MAROC CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE

Introduction Les cancers digestifs sont parmi les cancers les plus fréquents dans le monde. Ils présentent fréquemment des complications évolutives ou révélatrices nécessitant une prise en charge urgente. Ces complications pouvant parfois engager le pronostic vital du patient. CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE Objectifs Décrire les cancers digestifs consultant en urgence au service de chirurgie viscérale à l’hôpital Ibn tofail.

Matériel et méthodes (ou observation) CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE A travers une étude rétrospective intitulée la prise en charge des cancers digestifs aux urgences portant sur 141 cas, de 2012 à 2014 colligés au service de chirurgie viscérale au CHU Mohammed VI de Marrakech, nous avons essayé de dégager les facteurs épidémiologiques, les caractéristiques cliniques et para-cliniques, et les modalités thérapeutiques.

Résultats CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE Les trois localisations les plus retrouvés étaient par ordre de fréquence croissant: l’estomac (29 %), l’œsophage (26 %), et le colo-rectum (23 %). La tranche d’âge la plus retrouvée est celle de plus de 50 ans avec 60 % des cas, 17 % des patients avaient moins de 40 ans. Cette série comporte 78 hommes et 63 femmes avec une sex-ratio de 0,8. Le mode d’installation était principalement progressif avec 52 % des cas. Nos patients ont consulté pour des tableaux cliniques urgents essentiellement la dysphagie avec 40 % des cas, et le syndrome occlusif noté chez 28 % des patients. L’abdomen sans préparation a été le premier examen réalisé suivi de la tomodensitométrie abdominale respectivement chez 26 % et 23 % des patients. La prise en charge thérapeutique était médico-chirurgicale. 93 % des patients ont été opérés, dont 86 % pour une indication palliative: 52 % ont été opérés pour une jéjunostomie d’alimentation, et 20 % pour une colostomie de décharge. En général, les suites postopératoires étaient simples avec un taux de mortalité nul et une morbidité de 3%.

Conclusions CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE Notre étude confirme que le cancer gastrique reste le cancer digestif le plus fréquent dans la région de Marrakech. Son diagnostic est malheureusement souvent fait tardivement d'où un taux élevé de traitements palliatifs.