Le parcours de Molière Famille de marchands parisiens: charge de « tapissier ordinaire du roi ». Le libertinage: Lucrèce et Gassendi. Illustre théâtre et Madeleine Béjart (1643). La période provinciale ( ). Le retour à Paris de la Troupe de Monsieur (1658). Le coup d’éclat des Précieuses ridicules (1659).
Le parcours de Molière L’échec de la « comédie héroïque »: Dom Garcie de Navarre (1661). Le surintendant Fouquet: la comédie des Fâcheux (1661). Le dyptique sur la femme et le mariage: L’École des maris (1661) et L’École des femmes (1662).
Le parcours de Molière La bataille de Tartuffe: vraie et fausse dévotion. Première version: la fête des plaisirs de l’île enchantée (1664). La Compagnie du Saint-Sacrement et la « cabale des dévots ». L’Imposteur (1667). Le triomphe de Tartuffe (1669).
Le parcours de Molière La faveur du roi et de la cour. Molière fournisseur des divertissements royaux. Diversité de sa production: –La «grande comédie»: Le Misanthrope (1666), L’Avare (1668), Les Femmes savantes (1672). –Les comédies-ballet: Le Bourgeois gentilhomme (1670), Le Malade imaginaire (1673). –Les farces: Le Médecin malgré lui (1666), Georges Dandin (1668).
L’École des femmes Créée le 26 décembre 1662, publiée en mars Un sujet d’actualité: l’éducation des filles et le rapport des sexes dans le mariage. Les deux modèles opposés: le barbon Arnolphe et l’honnête homme Chrysalde.
La querelle de L’École des femmes Quelques étapes: –Molière, Préface à l’édition de la comédie (mars 1663). –Molière, La Critique de L’École des femmes (juin 1663). –Donneau de Visé, Zélinde ou la Véritable Critique de l’École des femmes (août 1663). –Edme Boursault, Portrait du peintre ou la contre-critique de l’École des femmes (sept-octobre 1663). –Molière, L’Impromptu de Versailles (octobre 1663).
Les griefs contre Molière Plagiat ou imitation fécondante? –La Précaution inutile de Paul Scarron (1655): le cocuage. –Straparola: Le Piacevoli notti (1550): le quiproquo. Stérilité ou continuité d’inspiration: de L’École des maris à L’École des femmes.
La méthode d’éducation de l’honnête homme Ariste Des moindres libertés je n’ai point fait des crimes, À ses jeunes désirs j’ai toujours consenti, Et je ne m’en suis point, grâce au Ciel, repenti ; J’ai souffert qu’elle ait vu les belles compagnies, Les divertissements, les Bals, les Comédies ; Ce sont choses, pour moi, que je tiens de tout temps, Fort propres à former l’esprit des jeunes gens ; Et l’École du monde en l’air dont il faut vivre, Instruit mieux à mon gré que ne fait aucun livre […]. (L’École des maris, v ).
La première scène La structure d’une pièce classique: exposition, nœud et dénouement. L’exposition: –exigence d’information –exigence de vraisemblance –exigence d’intérêt Vraisemblance du récit rétrospectif: «Vous me direz: pourquoi cette narration? / C’est pour vous rendre instruit de ma précaution».
L’exposition L’allusion aux unités: Chrysalde Vous venez dites-vous, pour lui donner la main ? Arnolphe Oui, je veux terminer la chose dans demain.
Arnolphe L’opposition comique entre l’honnête homme et l’extravagant. Arnolphe: –Hantise du cocuage: «et votre front, je crois, veut que du mariage/ les cornes soient partout l’infaillible apanage». –Raillerie médisante et vantardise: «faire cent éclats des intrigues secrètes», «dauber d’importance». –Ambition sociale: Monsieur de La Souche. –Egocentrisme et esprit tyrannique. L’isotopie de la folie: «le fou à marotte».
Chrysalde La philosophie de Chrysalde: –Le juste milieu: «Et pour bien se conduire en ces difficultés,/ il y faut comme en tout fuir les extrémités» (vv ). –Contre les «dragons de vertu» (vv ). –Cocuage dépend du hasard: «ce sont coups du hasard dont on n’est point garant» (v. 13) ; «Être avare, brutal, fourbe, méchant, et lâche,/ n’est rien à votre avis auprès de cette tache» (vv ). Peinture des mœurs + farce («des tours que je vois je me donne souvent la comédie à moi», v ).