Dans la nuit du 2 septembre 1998, un avion de la Swissair quitte New York à destination de Genève.

La route du vol Swissair SR111 passe au-dessus du petit village de pêcheurs de Peggy’s Cove, dans le sud de la Nouvelle- Écosse. Soudainement, c’est la tragédie. L’avion sombre dans la mer avec ses 229 passagers. Il n’y aura aucun survivant.

Cette tragédie fera la renommée de Peggy’s Cove. Ce petit village côtier de 120 habitants, jusque-là inconnu, deviendra célèbre. Il sera désormais connu sur toute la planète. Encore une fois, de manière ironique, le malheur des uns fait le bonheur des autres...

Voici donc Peggy’s Cove...

Les drames semblent vouloir s’acharner sur Peggy’s Cove puisque l’histoire du village a commencé par le naufrage d’une frégate écossaise, en

Tout l’équipage et tous les passagers de la frégate ont péri, sauf une jeune fille de 22 ans, Peggy McIntyre, qui fut ramenée sur le rivage par un pêcheur de morue dont on ne connaît que le prénom, Willy.

Peggy est tombée follement amoureuse de son sauveteur et tous les deux se sont épousés, à la grande joie des 22 habitants de ce petit hameau côtier sans nom...

Sans nom...? Plus maintenant ! Peggy a gentiment donné son nom à l’anse des pêcheurs et c’est ainsi que depuis le naufrage de 1800 le village de Peggy’s Cove existe dans le sud de la Nouvelle-Écosse...

Partout on l’on jette le regard, c’est l’immensité de la mer. C’est ici qu’entre 1640 et 1755 ont vécu les colons français qui sont désormais connus sous le nom d’Acadiens.

Peggy’s Cove est demeuré essentiellement ce qu’il était en 1800, une anse de pêcheurs. Il a fallu deux siècles pour que la population passe de 22 à 120 habitants!!! Le village a été incorporé par un décret du gouverneur de la Nouvelle-Écosse en 1844.

Encore aujourd’hui, tous les habitants de Peggy’s Cove, sauf le pasteur, l’épicier et quelques autres artisans, sont pêcheurs de père en fils. Ce pays est celui de la morue, du flétan, mais aussi des crustacés à chair fine comme le homard et le crabe.

Tiens! On parle de moi! Je suis le crabe-tourteau, très abondant sur ces côtes! Mais je préfère les amateurs de poulet!

Les embruns iodés et l’air salin du large donnent de jolies colorations jaunâtres et bleutées aux lichens des toits et des murs de bardeaux de cèdre des habitations.

Le phare de Peggy’s Cove date de1868. Il est en béton parce qu’un premier phare en bois, construit en 1852, n’avait pas résisté à la fureur des vagues géantes de l’Atlantique.

Voici à quoi peuvent parfois ressembler les vagues furieuses de l’Atlantique du nord à la hauteur de Peggy’s Cove...

Les falaises abruptes de la côte et les escarpements rocheux constituent une menace constante pour les bateaux de toutes tailles, surtout par les temps de brouillard et de tempête maritime.

Partout se retrouvent des accessoires de pêche et des objets de la mer, par exemple ces cages à homard qui attendent le retour de la saison de la pêche.

Située à l’extrémité de Rocky Road, l’église anglicane St-John a été construite en Elle a traversé les années et elle a résisté au temps de manière remarquable.

Le soir descend sur l’océan en feu de Peggy’s Cove. Une autre journée de pêche est terminée. Dormez bien fils de la côte...

Photographie: Shaun Slowe Création: Florian Bernard – 2004